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debert & à Clotaire la Princeffe Clo*Procope tilde leur fœur *, & ils la lui accordefe méprend, rent. La difference de Religion romqu'elle ettoit pit bien-toft la bonne intelligence qui devoit eftre entre le mari & fon épou

lorfqu'il dit

feur de Theodebert.

Gregor.

Turon. l. 3.

C. 10.

Elle en fait des plaintes à fes freres.

fe. Clotilde eftoit aufli bonne Catholique qu'Amalaric eftoit obstiné Arien. Il fit tout ce qu'il put pour l'engager à changer de créance, & à communiquer avec fes Ariens ; mais voyant qu'il n'y gagnoit rien par la douceur & par les careffes, il employa la rigueur & les moyens les plus violens, jusqu'à l'abandonner aux infultes & aux outrages de la populace. C'eftoit principalement lorfque cette picufe Princeffe alloit à l'Eglife qu'elle fe trouvoit expoféc à ces infolences: on l'accabloit de maledi&tions & d'injures, & quelquefois de boue & d'ordures comme une infa

me.

Sa patience & la bonté de la caufe pour laquelle elle fouffroit, la foutinrent affez long-temps au milieu de cette perfecution; mais enfin la brutalité d'Amalaric ayant esté jufqu'à la frapper & à la bleffer, elle ne pût s'empêcher de faire des plaintes à fes freres des traitemens qu'on lui faifoit endurer. La maniere dont elle s'y prit ne pouvoit cftre plus touchante. Elle envoya fecretement à Childebert par un homme affidé un mouchoir teint de fon fang avec une Lettre dans laquelle elle lui découvroit l'eftat déplorable où elle eftoit ré

duite.

Childebert Ce fpectacle remplit Childebert marde à la d'horreur, & eut tout fon effet: car il refolut fur le champ d'aller à la tef

ville d'Au

vergne.

te d'une armée enlever fa fœur à ces barbares Vifigots, & de tirer une vengeance fignalée de l'affront qu'ils faifoient à fon fang & à toute la Nation Françoife. Il eftoit en chemin pour le Languedoc, & paffoit par le Berri dont il s'eftoit faifi après la

mort de Clodomir Roy d'Orleans, lorfqu'on lui apporta le faux avis de celle de fon frere le Roy d'Auftrafie. Il fufpendit pour quelque temps l'ardeur de fa vengeance pour profiter de l'occafion; & tournant tout d'un coup à gauche il marcha droit à la Ville d'Auvergne, c'eft celle qui porte aujourd'hui le nom de Clermont & qui a laiffé celui d'Auvergne au païs dont elle eft la Capitale.

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troduit.

Cap. 9

C'eftoit un homme de qualité Où il eft in nommé Arcade Senateur de la Ville qui avoit mandé à Childebert la mort de Thierri. Il l'avoit en même temps affûré de fon attachement & de fon credit fur l'efprit des Bourgeois, & qu'il le rendroit maiftre de la Place. Childebert en approcha à la faveur d'un broüillard très-épais, & ayant trouvé les portes fermées il donna à Arcade le fignal dont ils eftoient convenus. Celui-ci fit auffi-toft rompre la ferrure d'une des portes, & y introduifit Childebert avec fes troupes.

Mais à peine ce Prince avoit reçû Il abandonne les hommages de fes nouveaux Su- peu de temps après cette jets, qu'il vint des nouvelles certai- ville nes de la victoire complete que Thierri avoit remportée fur le Roy de Turinge, & qu'il avoit déja repaffé le Rhin. Ce fut un coup de foudre pour Arcade & pour fon parti, auffi-bien que pour Childebert, qui prit fur le champ la refolution de fe retirer & de continuer fon voyage vers les Eftats d'Amalaric, abandonnant cette malheureufe Ville au ref fentement de fon Prince. J'en rappor terai les terribles effets, quand j'aurai raconté la fuite de l'expedition de Childebert, & fes autres exploits de

cette année.

Il fon armée en

Il conduifit fon armée en Langue- conduit doc, & non pas en Espagne, comme Languedoc. l'ont écrit quelques-uns trompez par le texte de Gregoire de Tours; ne

Cap. 10.

Il bat Ama

rend maiftre

fçachant pas que la Septimanie ou le Languedoc s'appelloit quelquefois alors du nom d'Efpagne; parce qu'il eftoit fous la domination d'un Prince qui eftoit Roy d'Efpagne, à peu près de même que la partie des Païs-Bas qui appartient aujourd'huy au Roy d'Efpagne, s'appelle la Flandre Efpagnole *.

Amalaric averti de la marche des laric, fe François, affembla auffi une armée, & de Narbonne. les attendit auprès de Narbonne faCapitale. Il fit cependant équiper quelques vaiffeaux où il mit ce qu'il avoit

plus précieux, refolu en cas de malheur de fe jetter dedans & de paffer en Espagne. Le combat fe donna fous les murailles de Narbonne. Il fut très-opiniâtré; mais enfin les François qui eftoient alors en poffeffion de battre tous leurs ennemis, & de les battre par tout, remporterent la victoire, dont le fruit fut la prife & le pillage Procop. I. de Narbonne, la délivrance de la Reine Clotilde, & la mort d'Amalaric de quelque maniere qu'elle foit arrivée: car tous les anciens Hiftoriens convenant du fait, ne s'accordent fur prefque aucune des circonstances.

1. de bello Goth. c. 13.

Les uns difent qu'après la bataille perdue, Amalaric ayant gagné fes vaiffeaux,crut avoir encore affez de temps pour rentrer dans Narbonne, & en enlever une caffette de pierreries qu'il y avoit oubliée;que cependant il avoit efté coupé par un détachement de l'armée des François qui fe faifit du port ayant qu'il euit pû regagner fon vaiffeau; que fe voyant perdu il courut Gregor. Tu vers une Eglife de Catholiques pour y trouver un azile: mais que dans le chemin il fut atteint & tué fur la place d'un coup de lance par un François

ron. 1. 1. c.

10.

Procop. I. 1.

de bello

Goth c. 31

qui le pourfuivoit. L'Hiftorien Pro- Ifidor. Hifpal. cope le fait mourir dans le combat

même. Un autre Ecrivain de l'Hiftoi-
re des Gots dit qu'Amalaric ne fut pas
tué à Narbonne ; mais que s'eftant
fauvé en Efpagne, & fa fuite l'y ayant
rendu méprifable aux fiens, ils l'a-
voient tué eux-mêmes. C'eft dans cet-
te diverfité ce qui me paroift de plus
vraisemblable, dautant que ce fait eft
rapporté par un Hiftorien de la Na-
tion, qui écrivoit en Espagne, & peu
éloigné de ce temps-là. Il ajoûte dans
la fuite de fon Hiftoire une circonf-
tance de la mort du fucceffeur d'A-
malaric, par laquelle il nous fait affez
connoître l'Auteur de celle de ce Prin-
ce même.Ce fucceffeur fut ce Theudis,
dont j'ay déja parlé, qui après avoir
regné en Efpagne du temps de Theo-
doric fous le nom de Gouverneur,
conferva une grande partie de fon au-
torité fous le regne d'Amalaric, &
bien qu'il ne puft pas fe défendre de le
reconnoiftre pour fon Souverain legi-
time, il eut encore après la mort de ce
Prince le credit & tous les amis necef-
faires pour se faire élire Roy des Vifi-
gots. Or luy-même au bout de quel-
ques années d'un gouvernement, où
il imita fort la fage conduite & la mo-
deration de fon ancien maiftre Theo-
doric, ayant efté affaffiné dans fon Pa-
lais, il défendit à fes Sujets en mou-
rant de venger fa mort fur celuy qui
l'avoit poignardé : Parce, dit-il, que Ibid.
Dieu m'a fait fouffrir par la main de cet
affaffin la peine du crime que j'ay commis
autrefois, en tuant moy-même le Chef de
ma Nation. Paroles qui femblent figni-
fier clairement que c'eftoit luy qui
avoit tué Amalaric.

Childebert après fon expedition re

Pour montrer que le païs des Vifigots en deça des Pyrenées s'appelloit quelquefois du nom d'Espagne : Voici une preuve convainquante. Gregoire de Tours 1. 2. chap. 26. dit que Volufien Evêque de Tours fut relegué en Espagne par Alaric, & au!. 10. ch. 1. il dit que cet Evêque fut envoyé en exil à Touloufe, donc felon luy le pais de Touloufe s'appelloit alors du nom d'Espagne. In Hifpanias eft quafi captivus abductus „se d protinus vitam finiit. 1.2.cb. 26. apud urbem Tolofam exilio condemnatiıı sin co obiit. L. 10.cb.que

prit la route de Paris avec la Reine fa four; mais cette Princeffe ne goûta pas long-temps le plaifir de la liberté. Elle mourut en chemin moins de la fatigue du voyage que de l'alteration qu'avoient caufé dans fon temperament les maux qu'elle avoit foufferts pour fa Religion. De maniere qu'on la pourroit regarder comme une vcritable Martyre. Son corps fut porté à Paris, & inhumé auprès de celuy de fon pere le grand Clovis.

Du riche butin que l'Armée Francoife fit dans le Languedoc, le Roy fe referva les dépouilles des Eglifes Ariennes, qui confiftoient en foixante Calices & quinze Patenes de pur or, & vingt Miffels ou Livres d'Evangiles

couverts de lames d'or & ornez de pierres précieuses. Il en ufa en Prince fort religieux, & voulut que tout cela demeurait en fon entier pour eftre employé à l'ufage des Autels dans diverfes Eglifes de fon Royaume, aufquelles il en fit prefent.

Soit que Childebert après fa victoire euft abandonné le Languedoc, foit que Theudis fucceffeur d'Amalaric en cuft chaffé les Garnifons Françoifes, il eft certain que cette Province fut long-temps depuis fous laDomination des Vifigots; & que ce ne fut que fous le Miniftere de Charles Martel qu'elle fut unie à la Couronne Françoife.Mais Childebert fit peu de temps après une conquefte plus durable, & contribua beaucoup à mettre pour toûjours la famille de Clovis en poffeffion d'un nouvel Etat qui luy eftoit déja échapé plufieurs fois, je veux dire le Royaume de Bourgogne.

Clotaire Roy de Soiflons, Childebert Roy de Paris & Thierri Roy d'Auftrafie, tout freres qu'ils eftoient, n'avoient gueres alors d'autre union que celle que leur ambition leur inf piroit; c'cftoit l'unique raifon qui les divifoit, ou les reconcilioit entre eux;

toûjours prefts, dans l'efperance de s'aggrandir, à fe liguer contre un ennemi commun, mais à condition de devenir enfuite ennemis mortels.

Après l'expedition de Turinge, Clotaire & Childebert fe trouverent plus unis que jamais par les défiances qu'ils avoient tous deux conçûës de Thierri, qui avoit voulu faire perir Clotaire, & que Childebert avoit of fenfé par fon irruption dans l'Auvergne. Cette intelligence des deux Rois leur fit concevoir le deffein d'attaquer enfemble la Bourgogne. Mais fe défiant de leur aîné, ou ne fe croyant pas affez forts fans fon fecours, ils refolurent de fe reconcilier avec luy, & luy propofer d'entrer dans leur ligue. Il les refufa, parce qu'il n'ofoit luy-même fe fier à eux: ils entreprirent de l'y contraindre en gagnant les principaux Officiers de fon armée, & faifant répandre le bruit parmi fes Soldats que jamais conquefte n'avoit efté plus neceffaire & plus à la bienféance de la Nation, ni plus capable de les enrichir tous. La chofe alla jufqu'à la fédition; de forte que les Chefs de l'armée de Thierri luy declarerent que s'il ne vouloit marcher à leur tefte

avec les autres François, on ne laifferoit pas de les fuivre, & qu'on marcheroit fans luy.

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vergne.

Thierri fort furpris, mais nean- Thierri fait moins fans trop s'étonner, ufa en mê- marcher fon me temps dans cette occafion, de fer- armée en ug meté & de condefcendance. Il répon•· dit fierement à ceux qui luy port rent cette parole, que ce n'eftoit pas aux Soldats à donner la loy à leur General & à leur Roy; qu'il voyoit bien ce qui les tenoit, qu'ils avoient pris goût au butin ; que celuy qu'ils avoient fait en Turinge devoit les avoir contentez; qu'il ne refufoit pas de leur en fournir de nouveau; mais que ce ne feroit pas en les menant en Bourgo gne; qu'il y en avoit ailleurs de tout

Childebert

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preft qui les attendoit, fans qu'il duft
leur coûter beaucoup de fang & de fa-
tigues; qu'il avoit des Sujets mutins à
chaftier en Auvergne, & qu'il vou-
loit y conduire fon armée pour l'y
faire vivre à difcretion. Il le fit en ef-
fet au pluftoft; mais la rigueur dont il
ufa d'abord ayant irrité ce peuple na-
turellement altier & courageux, il le
trouva plus difficile à dompter qu'il
- n'avoit efperé, & fe vit obligé à faire
une guerre & des fieges dans les for-
mes, qui l'arreftcrent long-temps.

Childebert & Clotaire qui fufci-
Clotaire toient apparemment & entretenoient
attaquent Go
demar Roy de fous-main ces foulevemens des Au-
Bourgogne.

vergnacs, prévirent bien que le Roy
d'Auftrafie auroit affez d'occupation
chez luy pour ne les pas troubler dans
leurs deffeins; ainfi malgré le refus
qu'il avoit fait de fe joindre à eux pour
faire la guerre au Roy de Bourgogne,
ils ne laifferent pas de l'entreprendre.

Godemar Roy de Bourgogne affez
femblable à fon pere par les viciffitu-
des de la bonne & de la mauvaise for-
tune, & par fon adreffe à réparer fes
pertes, s'eftoit non feulement remis
en poffeffion des Villes que les Fran-
çois luy avoient enlevées dans la der-
niere guerre, mais encore il s'eftoit
prudemment fervi de l'occafion de la
minorité du Roy Athalaric, pour fe
faire rendre celles dont les Oftrogots
s'eftoient emparez en Provence entre
la Durance & le Rhône. Il reprefen-
ta à la Régente Amalazunthe l'injusti-
ce dont on avoit ufé à fon égard; que
tandis qu'il eftoit accablé par les Fran-
çois ennemis irreconciliables des Gots,
Theodoric luy avoit débauché fes Su-
jets de Provence, & s'eftoit faifi de fes.
Places fans qu'il luy cuft donné le
moindre fujet de mécontentement;
que fi on vouloit les luy rendre, il

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Amalazunthe qui avoit en ce tempslà des affaires à démefler avec l'Empereur d'Orient, & à qui on en faifoit tous les jours chez elle en Italie, fe fit un honneur de rendre justice à Godemar; & luy reftitua la partie de la Provence dont il s'agiffoit, aux conditions qu'il luy avoit propofées. C'est L. 11. epift. 1, de quoy le Senateur Caffiodore dont elle écoutoit les confeils, la louë beaucoup dans une lettre qu'il écrivit au Senat pour le prier de remercier le Prince & cette Princeffe de la grace qu'ils luy avoient faite en l'honorant de la Charge de Prefet du Pretoire. Ainfi Godemar eftoit en poffeffion de tout ou de prefque tout ce que l'on appelloit le Royaume de Bourgogne, lors que Childebert & Clotaire vinrent l'attaquer.

1.532. Gregor.Tu

Le fujet ou le pretexte de cette guerIl's prennent Autun re, s'il y en eut, car alors il n'y en Vienne.. avoit pas toûjours, put bien eftre cette nouvelle union du Roy de Bourgogne avec les Oftrogots, que l'on regardoit en France comme les plus dangereux ennemis de l'Etat. Les deux. Rois François commencerent par le A fiege de la Ville d'Autun qu'ils em- ron l. 3. c.114 porterent, après avoir défait & mis en fuite le Roy de Bourgogne qui eftoit venu au fecours.La prife de cette Ville leur ayant ouvert le païs, ils s'avancerent jufqu'à Vienne fur le Rhône& la prirent auffi. Ce furent-là les plus. confiderables conqueftes de cette pre

Gregoire de Tours ne parle que d'Autun, mais les foufcriptions du fecond Concile d'Orleans tenu dans le domaine de Childebert en 533. l'année d'après, prouvent que la Ville de Vienne avoit auffi cité prife fur le: Roy de Bourgogne, puifque Julien Evêque de cette Ville foufcrivit à ce Concile..

Thierri affie

de l'Auvergne la prend.

miere campagne t, pendant laquelle le Roy d'Auftrafie faifoit de fon cofté la guerre en Auvergne.

Si-toft qu'il fut entré dans la Progela Capitale vince il mit au pillage tous les lieux par où fon armée paffa, & la terreur fe répandit par tout.Eftant arrivé devant la Capitale, il la fit inveftir comme une Ville ennemic, & campa tout à l'entour. Elle avoit fermé fes portes, non pas pour refifter; mais feulement empêcher que les Soldats n'y entraffent avant qu'elle cuft imploré la mifericorde du Prince. Cependant tout le peuple avec fon faint Evêque Quintien profterné devant les Autels, s'adrefloit à Dieu en pleurant & en gemiffant, pour le prier d'appaifer la colere de celuy dont il avoit le cœur entre les mains. Au lieu de gens armez fur les murailles de la Ville, on y voyoit du camp le faint Prelat à la tefte de fon troupeau marcher en proceffion, levant tantoft les mains au Ciel, tantoft les portant vers la tente du Prince que rien de tout cela ne touchoit, & qui avoit pris la refolution de rafer les murailles de la Ville,& d'y faire entrer fon armée par les bréches pour mettre tout à feu & à fang; mais Dieu écouta fon faint Serviteur.

Comme le Roy dormoit la nuit, il eut une vifion ou un fonge qui l'épouventa de telle forte, qu'il fe leva tout hors de luy, & fortit de fa tente en courant fans fçavoir où il alloit. Un de fes principaux Officiers le fuivit, & l'ayant fait revenir à luy, comme il eut appris le fujet de fa frayeur, il luy dit: Seigneur, nous avons affaire à un Saint, & tous ces Martyrs dont les Eglifes entourent cette Ville, font des murailles plus fortes que celles que

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Il fut reçû dans la Ville avec toutes les foumiffions poffibles & avec le refpect d'un peuple confterné, qui fe croyoit à la veille de fa ruine. Il voulut feulement punir le Senateur Arcade celuy qui avoit fait venir Childebert & l'avoit introduit dans la Ville; mais il s'eftoit depuis long-temps mis en feûreté & s'eftoit retiré à Bourges Ville du Domaine de Childebert. Sa Gregor. Turon. I. 3. mere & une fœur de fon pere qui c. 12. eftoient demeurées dans la Ville furent chaffées, & releguées à Cahors & tous leurs biens confifquez. Quelques autres qui avoient cfté de la même intelligence fe jetterent dans des Places fortes en refolution d'y tenir contre l'armée du Roy.

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prend a quelques au tres places dans le pais.

* Utrenfe Caftrum, au

Volore. Va

Il marcha d'abord au Chasteau d'Outre*, où une partie des rebelles s'étoient retirez. Il y trouva tant de refiftance, qu'il fut contraint de lever le fiege, ou pluftoft apparemment il en fit femblant pour mieux couvrir l'intelligence qu'il avoit dans la Place, jourd'hui Les afficgez voyant l'armée partie, ne fongeoient plus qu'à fe réjouir fans plus faire de garde, lorfque le Roy eftant revenu fur fes pas, fe faifit d'une des portes, qui fuy fut livrée par un domestique d'un Preftre nommé Procule Treforier de l'Eglife d'Auvergne. Le Chasteau fut pillé; tout ce

↑ C'est sans assez de raison que M. de Valois & quelques autres font finir la guerre & achever la conquiste de Bourgogne par les François dans cette premiere campagne de l'an 532. car Marius Evêque de Lauzane dir expreflement que le Royaume de Bourgogne ne fut entierement foumis qu'en l'an 534. De plus dans le Con cile d'Orleans tenu l'an 533. par les ordres de Childebert, on ne voit d'Evêques du Royaume de Bourgogne que celuy d'Autun & de Vienne : or fi toute la Bourgogne cutt efté fubjuguée l'année précedente, il y en au roit eu beaucoup d'autres de ce Royaume,

Tome I.

K

lef. in Not Gall. Gregor.Tu

ron. in vitis PP. c. 4

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