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Procop.Ib.

le Perigord, la Saintonge, l'Angoumois, excepté Angouleme, où il y avoit une groffe garnifon de Vifigots, & où il ne jugea pas à propos de s'arrefter par cette raifon, de peur de ralentir l'ardeur de fes Troupes, & de donner le loifir à l'ennemi de revenir de fa confternation. Il finit fa campagne par la prise de Bourdeaux, où il paffa l'hiver, & fit de nouveaux préparatifs pour se mettre en eftat d'en commencer de bonne heure une nouvelle.

Le repos que Clovis donna à fes Troupes ayant permis aux Vifigots de fe reconnoiftre, ils mirent à leur tefte, & fe choifirent à Narbonne pour Roy Gefalic fils naturel d'Alaric, qui prit aufi-toft poffeffion du peu qui leur reftoit dans les Gaules. Ils le préfererent à Amalaric fils legitime d'Alaric , parce que celui-ci eftant fort jeune, ils le crûrent moins capable d'empefcher la ruine entiere de la Nation dans les conjonctures fâcheufes où elle fe trouvoit. Amalaric ne laiffa d'aIbid. hift, voir auffi fon parti, à la faveur duquel, & apparemment avec le fecours de Theodoric fon grand-pere, qui n'aimoit pas Gefalic, & qui le fit perir quelques années après, il s'empara au moins d'une partie de ce qu'Alaric avoit poffedé en Efpagne.

Goth.

pas

Il prend Tou- Le Printemps eftant venu, Clovis Joufe & An- fe mit en campagne, & commença goulesme. par le fiege de Touloufe capitale du Royaume des Vifigots, la prit & fe failit des trefors qu'Alaric y avoit amaffez. Il repafla la Dordogne, & yint pour faire le ficge d'Angoulef me, qu'il avoit laiflée derriere lui l'année derniere pour la raifon que 29. 37. j'ai dite. Ce Prince toujours heureux, qui s'attendoit que cette Place lui coûteroit beaucoup de temps, n'cût que la peine de l'inveftir, Car au mo

Gregor.Tus,

ment qu'il y arrivoit, une grande partie de la muraille eftant tombée, les Vifigots qui fe difpofoient à se bien défendre, n'eurent point d'autre parti à prendre que de recevoir la loy du vainqueur.

Après cette perte les Vifigots fe trouverent réduits à fe fortifier dans une partie du Languedoc & de la Provence. Clovis y envoya fon armée: l'Hiftoire ne dit point à qui il en confia la conduite; & après avoir mis ordre à tout, il vint à Tours faire fes devotions & fcs offrandes à l'Eglife de S. Martin, à la protection duquel il attribuoit de fi heureux fuccès. Une autre raifon l'obligeoit encore à fe rendre en cette Ville: c'cftoit pour y recevoir les Ambassadeurs d'Anaftafe Empereur d'Orient venus

quoit la haute reputation où il eftoit dans les païs les plus éloignez, & l'idée qu'on y avoit de fa perfon

ne.

&

L'Empereur lui envoyoit par ces Ambaffadeurs les marques & les ornemens de la dignité de Patrice & de Conful, qualité dont les Princes de ce temps-là fe tenoient fort honorez, que Theodoric Roy d'Italie avoit reçue plufieurs années auparavant de l'Empereur Zenon. Non-feulement Clovis accepta avec joye la Robe & le Manteau de Pourpre que les Ambaffadeurs lui prefenterent; mais encore il voulut qu'on fit une fefte à cette occafion. Il monta à cheval à la porte de l'Eglife de S. Martin reveftu des ornemens de fa nouvelle dignité, le Diadême en tefte, & marcha ainfi comme en une efpece de triomphe par toute la Ville, jettant de tous coftez au peuple, qui eftoit accouru en foule à ce fpectacle, une grande quantité de pieces d'or & d'argent. Il prit dès-lors la qualité d'Augufte que quelques-uns de fes Succef

Ibida

Il reçoit la dignité de Patrice & de

Conful de la part de l'Emtafe. pereur Anaf

Chap.38,

avec lui con

tre Theodoric.

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feurs fe donnerent encore depuis, comme on le voit dans des medailles ou monnoyes d'or de Childebert & de Theodebert premiers de leur nom Rois de France. Ces titres donnez à Clovis, & en particulier celui de Conful, ont fort exercé nos Criti-, ques. Il eft certain que Clovis ne fut point Conful ordinaire, comme ceux dont on mettoit les noms dans les Faftes, pour marquer les années. Il fut feulement Conful honoraire, de quoi l'on voit d'autres exemples dans l'Hiftoire. Il faut en dire à peu près de même de la qualité d'Augufte, & ne pas s'imaginer que ce fuft une veritable affociation à l'Empire. Pour celle de Patrice elle avoit déja cfté accordée à Odoacre & à Theodoric Rois d'Italie, & fut depuis donnée à Charlemagne avant qu'il fuft Empe

reur.

fe ligue, Mais ces honneurs déferez par AThe naftafe à Clovis n'eftoient pas l'unique motif de cette Ambaffade. Le principal eftoit d'engager ce Prince à continuer vigoureufement la guerre contre les Gots, & à donner de l'occupation à Theodoric, pour l'obliger à 'laiffer en paix l'Empire, où il avoit depuis peu fait une entreprife, qui avoit fort choqué l'Empereur.

Un Barbare nommé Mundon de la famille d'Attila, ayant ramassé au-delà du Danube un grand nombre de voleurs & de vagabonds, couroit tout le païs & y faifoit de grands ravages. Il s'eftoit faifi de la Tour d'Herte pofte avantageux fur le Danube, qui lui fervoit de retraite & où il mettoit tout fon butin. Il eut même la hardieffe de prendre le nom de Roy, & commença à donner de l'inquietude au Comte Sabinien qui commandoit les Milices de Jornandes. la Province. Ce General marcha conReb. Get. tre lui avec quelques Troupes, l'enveloppa & le ferra de fi près, qu'il ne

pouvoit plus lui échapper. Mundon avoit eu recours à Theodoric, dès qu'il fçût que l'on fongeoit à venir l'attaquer; mais enfin voyant qu'il ne lui venoit aucun fecours, il eftoit fur le point de fe rendre, lorfqu'un des Capitaines de Theodoric nommé Petza arriva avec deux mille hommes de pied & cinq cens chevaux, & donna fi à propos fur le Comte Sabinien, qu'il Ibid. le défit, & délivra Mundon, qui fe fit avec tous fes gens vaffal de Theodoric, en gardant le commandement du petit païs, qu'il avoit pris fur les Grecs. Anaftafe pour s'en vanger, envoya une flote fur les coftes d'Italie affez forte pour pirater; mais trop foible pour y faire aucune entreprife confiderable; & ce fut apparemment avec cette flote que vinrent les Ambaffadeurs dont j'ai parlé, qui trouverent Clovis fort difpofé à la continuation de la guerre, que l'Empereur lui faifoit demander.

An. 508.

Après avoir congedié les Ambaffa- Il fait de Padeurs de l'Empereur, ris la capitale deurs de l'Empereur, il partit de de fon Royau-Tours, & vint à Paris dont il fit cette me. année-là la capitale de fon Royaume. Elle en eftoit à peu près le centre dans les Gaules, eftant prefque également éloignée de l'embouchure du Rhin & de Touloufe, qui en faifoient les deux extrémitez. Ce fut vraisemblablement de cette Ville-là,& en ce tempslà, que Clovis écrivit aux Evêques des païs nouvellement conquis, une Lettre circulaire, où il voulut bien leur rendre compte de la conduite Tom.. Conqu'il avoit tenue dans la guerre con- cil, Gall. tre les Vifigots. Rien ne marque plus la pieté de ce Prince, & ne fut plus capable de confirmer ces Evêques dans l'efperance qu'ils avoient conçûe, que la Religion fleuriroit dans toutes les Gaules, fi une fois il y regnoit feul.

Il fe faifoit grand honneur dans cette Lettre des ordres qu'il avoit pu

Apud Sir

mondum.

tre

T'armée

dans la Provence,

bliez dans fon armée avant que d'entrer fur les Terres des Vifigots, & qu'il avoit fait exactement obferver touchant la fûreté des Eglifes & de tous leurs biens, des Couvents des Religieufes, des Maifons des Clercs, & generalement de toutes les perfonnes confacrées à Dieu. Il ajoûtoit que fi par malheur ou autrement, quelques-uns des Officiers ou des Efclaves appartenants aux Eglifes, fe trouvoient au nombre des prifonniers que les François avoient faits, les Evê ques n'avoient qu'à les reclamer, & qu'ils leur feroient rendus ; & même que fi parmi les Captifs Laïques il y en avoit de diftinguez par leur vertu & par leur bonne vie, il les feroit auffi rendre aux Evêques qui lui demanderoient: il y avoit plufieurs autres chofes également obligeantes.

On ne peut douter de l'effet que Françoise en produifit cette Lettre du Roy, & combien elle lui attacha le cœur de fes nouveaux sujets déja fi prévenus depuis long-temps en fa faveur. Cependant l'Armée Françoife entra dans la Provence, tandis que Theodoric Roy d'Italie, qui foûtenoit de toutes les forces les reftes des Vifigots, fe difpofoit auffi à faire un grand effort de ce cofté-là; & il le faifoit non-feulement en vûe de l'intereft commun de toute la Nation Gotique, mais encore parce que le peu que les Vifigots confervoient dans les Gaules du cofté des Alpes, eftoit comme une barriere qui couvroit l'Italie, dont il ne vouloit pas laiffer approcher Clovis.

Siege d'Arles.

Les François qui n'avoient prefque plus d'ennemis en campagne, s'avancerent jufqu'à Arles, & l'affiegerent. Cette Ville une des plus anciennes & des plus confiderables des Gaules, forte par fa fituation fur la Riviere du Rhône, peu éloignée de fon cmbouchûre, & défendue par une nombreufe Garnifon, foutint vaillam

rii.

ment & long-temps les efforts des François. Les Viligots devenus plus défians que jamais à l'égard des Catholiques, arrefterent l'Evêque de la Ville S. Cefaire qu'ils foupçonnerent d'intelligence avec les affiegeans. Ce Cyprianus in qui donna lieu à ce foupçon fut qu'un vita s. Calade fes Ecclefiaftiques & fon parent voyant la Ville fort preflée, & apprehendant d'y perir, trouva moyen de defcendre la nuit dans les foffez, & s'en alla rendre au Camp des François. On enferma donc l'Evêque dans le Palais, & on délibera fi on le jetteroit dans le Rhône, ou fi l'on fe contenteroit de le tenir prifonnier.Les Juifs qui eftoient dans Arles en grand nombre & tous ennemis declarez de l'Evêque, faifoient encore plus de bruit que les Vifigots contre lui. Ce zele apparent des Juifs eftoit non-feulement l'effet de leur haine contre le faint Prélat, mais encore un artifice dont ils fe fervoient pour cacher le deffein qu'ils avoient eux-mêmes de livrer la Ville aux François. Un d'eux eftant de garde la nuit fur les murailles, jetta du cofté des affiegeans une pierre à laquelle eftoit attachée une lettre, où il leur offroit de la part de ceux de fa Religion de les laiffer monter fur le rempart de la Ville par le quartier dont ils avoient la garde, à condition que dans le pillage on épargneroit leurs biens & leurs perfonnes.

La lettre n'ayant pas efté jettée affez loin, fut ramaffée le lendemain par quelqu'un de la Garnifon, & portée au Gouverneur, lequel fit punir de mort le Juif qui l'avoit écrite. Peu s'en fallut qu'on ne fit main-baffe fur tous les Juifs, & on leur ofta la garde des poftes qu'on leur avoit confiez.

Cependant le ficge eftoit pouffé Camod, L.. avec vigueur, & la refiftance des P.10. afliegez n'eut pas encore efté lon

Defaite des François de

ant

Vilk

Ibid.

Ibid.

que, fi le puiffant fecours que Theodoric leur avoit fait efperer, n'euft enfin paru. C'eftoit une nombreuse armée commandée par le plus habile Capitaine des Oftrogots nommé Hibba. Les François virent bien qu'il falloit ou abandonner l'entreprise, ou en venir à une bataille, & fe préparerent à la donner. Ils n'avoient pû encore s'emparer de la tefte d'un pont de bois fur le Rhône qui faifoit la communication de la Ville avec la campagne du cofté de l'Orient, & par où ils voyoient bien qu'on avoit def fein de jetter du monde dans la Place. Celui qui commandoit l'Armée Françoife (j'ai déja dit que l'Hiftoire ne le nomme point) refolut de faire un dernier effort pour chaffer les ennemis de ce pofte, & le fit attaquer avec toute la vigueur poffible.

Le General des Oftrogots qui en cette connoiffoit l'importance, fit marcher de ce cofté-là une partie de fes Troupes fous la conduite d'un de fes plus braves Officiers nommé Tulus, auquel une partie de l'Armée Françoise fit tefte, tandis qu'on donnoit l'affaut au Pont. La refiftance fut grande de part & d'autre : deforte que comme on envoyoit toûjours de nouvelles Troupes pour foûtenir celles qui avoient commencé le combat, l'action devint generale. Le choc fut rude, fur tout du cofté du Pont, où Tulus lui-même fut dangereufement bleffé en faifant tout ce qu'on peut attendre du courage d'un vaillant homme, & de la prudence d'un habile Commandant, c'eft l'éloge que lui donna quelques années après le Roy Atha laric en le créant Patrice. Enfin les François repouffez de l'attaque du Pont, & chargez furieufement de tous coffez par les Otrogots, & par les fortics que les Viligots firent en même temps de la Ville, commencerent à plier, & furent mis en dé

route. La défaite fut entiere ; & fi Jornandesa nous en croyons l'Hiftoire des Gots, il y demeura trente mille François fur la place, fans compter les prifonniers dont le nombre fut grand, & envers lefquels faint Cefaire qui avoit efté remis en liberté après la découverte de la confpiration des Juifs, exerça fa charité, lorfque les Gots victorieux les eurent amenez à Arles. Plufieurs d'entre eux, comme le remarque l'Auteur de la Vie de cè Saint, eftoient encore Payens. Tel Cyprianus in fut le fuccès du fiege d'Arles, qu'on peut dire avoir efte le premier, & prefque l'unique échec que Clovis ait reçû pendant tout fon regne.

Aulli Theodoric en eut-il une joye extrême qu'il marqua dès-lors, & bien plus encore quelque temps après, lorfqu'ayant détrôné Gefalic, il fe fut rendu maiftre de la Provence. Car pour reconnoiftre la fidelité & le courage que les habitans d'Arles avoient fait paroiftre en cette occafion, & en confideration des pertes qu'ils avoient fouffertes durant le fiege, il les exempta de tout tribut pendant quelque temps, leur envoya d'Italie quantité de bled, & employa des fommes confiderables de fon épargne à faire reparer leurs murailles, & relever leurs Tours.

vita S. Cæfa

An. 508. Caffiod. 1.3. cp.32. ep.44◄

Theodoric.

Marius in

La fuite de cette victoire fut la per- Clovis fait la te de prefque tout ce que les Fran- paix avec çois avoient pris dans la Provence, & dans la Septimanie ou Languedoc. L'année fuivante les Gots firent des chron. courfes fur les terres de Clovis. L'état où la défaite d'Arles avoit mis fes affaires l'expofoit à cette infulte, que le Roy de Bourgogne toûjours conftant dans fon alliance, vangca en forçant & pillant la Ville de Narbonne. Mais enfin la paix fe fit entre les deux Princes. Clovis du confentement de Theodoric demeura en pof- An.sg. feffion de tout ce qu'il avoit pris, &

Il entre en

Bretagne.

Oldas. Beda. 1. 1.

qu'il tenoit encore: & Theodoric qui fongcoit bien plus à aggrandir fon Royaume qu'à fecourir fes compatriotes les Vifigots, trouva bien-toft après des pretextes pour fe rendre maistre de la Provence & du Languedoc.

Clovis pouffa encore fes conqueftes vers la partie Occidentale des Gaules dans la Bretagne Armorique. Il y a beaucoup d'apparence que ce fut ou immediatement après la défaite d'Alaric, ou enfuite de la paix qu'il fit avec Theodoric, qui ne fe mit pas en peine de le traverfer dans cette entreprife; parce qu'elle fe faifoit dans un païs fort éloigné de fes Eftats.

Ce quartier des Gaules auffi-bien que les autres eftoit habité en partie par les Gaulois, & en partie par d'autres Peuples qui y eftoient venus d'ailleurs. Les Bretons habitoient celui-ci, & c'est ce qui lui fit donner le nom de petite Bretagne, pour la diftinguer de l'Ifle, d'où cette Colonie avoit paffé dans les Gaules.

Ils n'y eftoient pas entrez en Conquerants, comme les Gots, les Bourguignons & les François dans les autres parties des Gaules; mais ayant efté chaffez par les Anglois & par les Saxons peuples de Germanie, les Romains avec qui ils avoient efté long-temps en bonne intelligence, les y reçûrent, & s'en fervirent pour garder contre les Gots les bords de la riviere de Loire. Ils y vivoient feApollinaris.l. lon leurs Loix, & y avoient un Chef Jornandes à qui un ancien Auteur donne le сар.45. nom de Roy. Comme ils cftoient Tours de l'an Chrétiens pour la plûpart, ils avoient 461. & 467. aufli un Evêque qui eftoit de leur Nation, & qu'on appelloit l'Evêque des Bretons, & qui n'avoit point de Ju rifdiction fur les originaires du païs. Ils eftoient fur ce pied-là dans le

Sidonius

3. epift. 7.

Conciles de

Dont il s'em

60.

d'une

temps dont je parle, & lorfque Clo- pare vis porta fes armes en Bretagne. Cet- partie. te expedition n'eft point marquée 1.1.de gloria dans nos Hiftoriens parmi les autres Martyr. cap、 de Clovis, excepté dans un endroit de Gregoire de Tours qui y a quelque rapport: mais il eft certain qu'elle fe fit: on le voit par d'autres mo numens qui ne permettent pas d'en douter. Il conquit Nantes, Rennes & Vannes, car les Evêques de ces Villes affifterent au Concile d'Orleans que ce Prince fit tenir la derniere année de fon regne. Or c'eftoit alors une couftume prefque inviolable dans les Gaules, que les Evêques Sujets d'un Prince n'affiftoient point aux Conciles qui fe tenoient dans un autre Eftat que le fien, tant à cause de la jaloufic reciproque des Souverains, que parce qu'il ne s'y agiffoit point communément des matieres de Foy, mais feulement de regler des points de Police Ecclefiaftique pour le Royaume où le Concile s'affembloit. De plus faint Melaine Evêque Vita fandi de Rennes eftoit un des Confeillers d'Eftat de Clovis.

Melanii.

32.

On voit fous Chilperic qui eftoit, Gregor.Tur. 1.5 0.27.30 un des petits-fils de Clovis, que le Comte de Vannes Tributaire de la Couronne, & les Bretons dans la guerre qu'ils eurent fous le regne de ce Prince contre les François, faifoient des courfes fur les territoires de Rennes & de Vannes, qui par conféquent appartenoient au Roy des François.

On trouve même que Clovis eftant entré en Bretagne, & s'eftant emparé d'une partie du païs, les Bretons eurent recours à fa clemence; qu'il fe fit un Traité par lequel les limites des deux Eftats furent reglées, & que ce Prince fe contentant d'une partie de la Bretagne, cut égard aux prieres des Bretons & leur laifa le refte. C'est ce que les Evêques dans

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