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Sédition en Bourgogne,

Fredegar. cap. 43.

gne, c'eft-à-dire pendant les troubles des dernieres guerres civiles, feroient remis en poffeffion de ce qui leur auroit efté enlevé à cette occafion. Cet Edit eft, je croi, le plus ancien que nous ayons, où avec la foufcription du Roy on trouve celle du Chancelier ou Referendaire, ou de quelque autre Officier femblable prépofé pour l'expedition de ces fortes d'Actes publics émanez du Confeil du Prince.

Quelque douce & quelque agreable que fuft la domination de Clotaire aux peuples de Bourgogne, qui s'eftoient d'eux-mefmes donnez à lui, il ne laiffa pas de trouver, comme c'est l'ordinaire dans ces commencemens de Gouvernement, des efprits broüillons, qui ne s'en accommoderent pas. Continuat. Un nommé Alethée, homme confiderable pour fa naiffance, car il eftoit defcendu de la Famille des anciens Rois Bourguignons, avoit eû du chagrin de voir qu'on lui euft préferé le Duc Herpin pour le Gouvernement de la Bourgogne Transjurane, auquel il prétendoit: comme ce Duc eftoit homme d'ordre, & qui aimoit la juftice, il entreprit de reprimer l'audace de quelques Seigneurs, dont l'autorité avoit prévalu durant les guerres civiles, & qui en abufoient pour opprimer les autres. Cela les irrita, ils fe foûleverent, & dans la fédition le Duc fut tué. Le Roy eftoit alors à Marlem, Maifon de plaifance en Alface avec la Reine Bertrude; il envoya de là des Troupes pour punir les féditieux, dont on lui amena les principaux Chefs qu'il fit punir de mort. Et cependant Alethée fit fi bien par fes intrigues à la Cour, qu'il obtint la place du Duc qui avoit elté tué, lui qui meritoit plus qu'aucun autre d'eftre puni pour cette fédition: car quoiqu'il n'y euft paru en aucune maniere,c'eftoit à sa sollicitation & par les artifi,

ces de Leudemond Evêque de Sion en Valais fon confident, qu'elle avoit efté excitée, pour y faire périr le Duc.

Si-toft qu'il fe vit en poffeffion de hid ce grand Emploi,il ofa porter ses vûës Cap. 44 plus haut, & foit qu'il fuft amoureux de la Reine, ou feulement de la Couronne, il lui fit faire par l'Evêque de Sion la propofition la plus hardie & la plus infolente qu'un Sujet puisse faire à une Reine. Cet Evêque alla trouver cette Princeffe, & lui demanda la permiffion de lui faire une confidence de la derniere importance. Il lui dit qu'il y avoit une revelation certaine que le Roy ne pafferoit pas l'année, qu'il lui confeilloit de pren→ dre fes mefures fur cela, de faire mettre en lieu de fûreté ses trefors, & le plus qu'elle pourroit amaffer d'argent & de pierreries; qu'il lui offroit pour cet effet fa Ville Epifcopale; qu'il eftoit für du Patrice Alethée fon ami qui commandoit dans le païs ; qu'il cftoit chargé de fa part de la faire fouvenir que ce Seigneur eftoit du Sang Royal de Bourgogne, de lui dire qu'il s'offroit à l'époufer après la mort du Roy, & à la maintenir fur le Trône, auquel fa naiffance lui permettoit à lui-mefme d'afpirer, & où il avoit des moyens infaillibles de venir; & que fuppofé qu'elle accep taft fon offre, ce ne feroit pas une af faire pour lui de repudier fa femme.

par

La fimplicité de la Reine Bertrude, fur laquelle ce Prélat imprudent avoit compté pour la féduire, fut ce qui le déconcerta. Car cette Princeffe qui aimoit tendrement le Roy fon mari, prefque convaincuë de la verité de la Prophetie que l'Evêque lui avoit ra→ contée d'une maniere fort circonftanciée, s'abandonna fur le champ à la douleur & aux larmes, & fans lui rien répondre, courut dans fon Appartement pour y pleurer ce malheur du

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Ibid.

Clotaire af femble un Parlement à Bonneuil.

Roy. L'Evêque fort étonné, vit bien qu'il eftoit perdu: il s'enfuit au pluftoft à Sion, & de là fort fecretement à l'Abbaye de Luxeüil, dont il pria l'Abbé Eustase de lui menager fon pardon auprès du Roy, ce qu'il fit avec le temps: mais Clotaire ayant appris de la Reine cette confpiration, envoya promptement ordre d'arrefter le Patrice Alethée, qui ayant efté convaincu de ces criminels & chimeriques projets, eut la tefte coupée à Maffolac Maison Royale dans le Royaume de Bourgogne, où il le fit juger par une Affemblée des Seigneurs de fa Cour.

Le Roy tenoit fouvent de ces Affemblées, & de ces efpeces de Parlemens ambulatoires qu'on appelloit du nom de Placita: de là eft venu le mot de Plaids, qui eft encore aujourd'hui en ufage,pour fignifier certaines feances que tiennent les Seigneurs particuliers dans leurs Terres, où ils reçoivent les hommages de leurs Vaffaux. C'eftoit pour l'ordinaire dans les Maifons Royales que ces Parlemens s'affembloient. Il s'en tint entre autres Bonogel- un fort nombreux à Bonneüil* fur la Marne, où affifta Garnier Maire du Palais, tous les Evêques de Bourgogne & tous les Farons, c'eft-à-dire les Seigneurs qu'on a depuis appellez Barons. Ces differens ordres de l'Etat An. 17. ayant reprefenté au Roy ce qu'ils croyoient eftre utile & avantageux au bien du païs, il accorda toutes les demandes qui lui parurent juftes.

lum.

L'année d'après il reçut une Ambaffade de la part d'Adaloalde Roy des Lombards, qui le pria de vouloir bien qu'il rachetaft un tribut de douze mille fous d'or, que ceux de fa Nation payoient tous les ans à la France depuis le Regne du feu Roy Gontran,

de qui elle avoit acheté la paix à cette
condition. Il y confentit, & ce tribut
fut racheté au prix de trente-cinq mil-
le fous d'or une fois payez; c'eftoit un
bon marché pour les Lombards, &
l'effet de l'extrême defir qu'avoit Clo-
taire de vivre en paix avec tous fes
voifins: l'Hiftoricn en apporte enco-
re une autre caufe, qui fut que Gar- Fredegar,
nier & fes autres Miniftres furent aufli
très-bien payez en fecret du confeil
qu'ils donnérent à leur Maiftre con-
formément aux intentions du Roy des
Lombards.

C. 45.

Royaume avee fils ainé. Dagobert fon Fredegar. cap. 47.

An. 642.

Clotaire toûjours dans les mefmes il partage fom vûës de maintenir & d'affermir la paix dans tout l'Empire de France, voulut fe décharger du Gouvernement d'une partie affez confiderable de fes Etats, fçavoir du Royaume d'Auftrafie & de toute la Germanie,qu'il donna à fon fils aîné, avec le titre de Roy. † C'eft le premier exemple que nous ayons en France de la communication de cet augufte titre. Ce Prince s'appelloit Dagobert: il eftoit encore fort jeune, & eftoit fils de la premiere des trois femmes de Clotaire. Il lui donna pour Miniftres deux perfonnes recommandables pour leur fageffe & leur pieté, Arnoul Evêque de Metz, & Pepin Maire du Palais d'Auftrafie qui rendirent fon Gouvernement fi aimable,que les Barbares mefmes voifins de la France Germanique fouhaitoient de l'avoir pour leur Roy. Clo taire dans cette efpece de démembrement de fon Empire fe refervoit toû→ jours l'autorité de pere fur fon fils, & une efpece de fouveraineté fur l'Etat mefme qu'il lui abandonnoit: mais outre cela il fe retint quelques païs en deçà du Rhin, fçavoir la Foreft d'Ardennes & les Monts de Voge avec toutes les Villes que ces païs renferment, Cap. 46.53.

Parmi les Formules de Marculphe il y en a une, c'eft la 40. du L. 1. fivant laquelle le Roy écrivoit aux Comtes de fon Royaume, pour les avertir qu'il avoit aflocié fon fils au Gouvernement de fon Etat, & four leur donner ordre de faire prefter par les Sujets ferment de fidelité au Prince allòcié.

M m iij

Vers l'An

122.

An 625.

cum.

cap. 13.

& de plus l'Auvergne, Tours,Poitiers, & plufieurs autres Villes & Territoires de delà la Loire & en Provence, qui tout détachez qu'ils eftoient du refte, avoient neanmoins efté prefque toûjours dans le partage des Rois d'Auftrafie.

Ce jeune Prince ayant gouverné fon Etat pendant quatre ans auffi fagement & auffi heureufement que je viens de le dire, Clotaire fongea à lui donner une époufe, qui fut Gomatrude fœur de la Reine Sichilde actuellement regnante. La ceremonie des nôces fe fit à Clichi* Maifon de

*Clippia- plaifance auprès de Paris, où Clotaire Fredegar, voulut que Dagobert parût avec toutes les marques de la Royauté, & avec un équipage & une fuite digne de ce rang: Mais trois jours après peu s'en fallut que le pere & le fils ne fe broüillaffent enfemble.

Differend entre les deux Keis.

Dagobert oubliant qu'il ne regnoit que par la bonté toute pure de fon pere, regardoit depuis quelque temps le démembrement qu'on avoit fait d'une partie du Royaume d'Auftrafie comme une injuftice: il s'en plaignit, & demanda comme un bien qui Jui appartenoit, ce qui en avoit efté detaché, qu'on lui retenoit injuftement. Le Roy fort choqué de cette maniere d'agir, lui declara nettement qu'il ne l'auroit pas. Les chofes commençoient à s'aigrir ; & ce differend euft cu peut-cftre de fâcheufes fuites, fi les mieux intentionnez des Evêques & des Seigneurs n'avoient tâché de les prevenir. Les deux Rois à leur perfuafion convinrent de douze d'entre eux pour terminer l'affaire.

Le faint Evêque de Metz Arnoul eftoit du nombre. On prit un milieu qu'on pria fortement le Roy d'agréer pour le bien de la paix. Ce fut d'accorder au jeune Prince le païs d'Ardennes & le païs de Voge qui eftoient le plus à fa bienséance, à condition

qu'il ne formeroit deformais nulle pretention fur le refte, fçavoir fur les Villes & les Territoires de delà la Loire & de la Provence, que les Rois d'Auftrafie fes predecefleurs avoient poffedez. Le Roy voulut bien avoir cette condefcendance, & la bonne intelligence fut parfaitement retablie entre les deux Rois.

Cette longue tranquillité du Gouvernement de Clotaire fut un peu troublée par la revolte des Gafcons & par celle des Saxons. La premiere n'eut point de fuite. Senoc Evêque d'Eaufe, Evêché qui n'eft plus, fut envoyé en exil auffi-bien que fon pere Pallade, comme coupables d'intelligence avec les revolteż: mais il fallut en venir à la guerre avec les Saxons.

Revolte des des Saxons. Gafions &

41.

Ilid. Cap. 54

Leur Duc nommé Bertoalde, à An. 616, qui l'Auteur de la Vie de S. Faron Evêque de Meaux donne la qualité de Roy, à caufe que ce Duché eftoit hereditaire, & que les Ducs étoient Souverains, quoique Tributaires de la France, tenta comme fes predeceffeurs de fecouer le joug des François. L'humeur pacifique des deux Rois les lui rendit moins redoutables, & il s'imagina que fous un tel Regne, les Saxons pourroient aifement recouvrer leur ancienne liberté, eux que les Gefta Reg. François fous leurs Rois les plus bel- Franc. cap. liqueux, avoient toûjours eu tant de peine à foumettre & à contenir. Il engagea dans fon parti plufieurs Nations barbares, & envoya declarer à Clotaire qu'il ne payeroit plus de tribut. Ce Prince fut fur le point de faire mourir ceux qui vinrent lui faire cette infolente dénonciation; mais S. Faron qui les avoit convertis au Chrif tianifme dans la prifon où ils avoient efté mis, obtint leur grace. Bertoalde eftoit cependant entré avec de nombreufes Troupes fur les Terres de Dagobert, qui fur l'avis qu'il eut de ces mouvemens, affembla une Armée

Saxons.

cum,

en deçà du Rhin, le paffa promptement pour joindre celle de Germanie, laiffant Clotaire derriere lui qui le fuivoit avec la fienne.

Dagobert eft Avant qu'il puft eftre joint par fon batt par les pere,l'Armée ennemie tomba fur lui, le combat fut rude & defavantageux aux François. Dagobert y eut fon Cafque fendu d'un coup de fabre. Il leur abandonna le champ de bataille, & fe retira avec une partie de fon Armée, avec laquelle il fe fortifia dans Armige fon Camp. Il dépescha fon Ecuyer* vers Clotaire en grande hafte, pour le prier de preffer fa marche: mais pour lui marquer qu'il avoit fait fon devoir, & qu'il s'étoit trouvé dans la meflée, il lui envoya les morceaux de fon Cafque avec les cheveux que le coup de fabre lui avoit coupez. L'Ecuyer trouva Clotaire qui paffoit la Foreft d'Ardennes avec fon Armée, qui inquiet de la facheufe nouvelle qu'il lui apprenoit, decampa dès la nuit même, & s'avança à grandes journées pour joindre Dagobert.

rement,

Clotaire les Il trouva les deux Armées poftées defait entie fur le bord de la riviere de Vezer visà-vis l'une de l'autre. Son arrivée caufa une joie extrême aux Auftrafiens, & ils la temoignerent par des cris de joie qui furent entendus jufques dans le Camp ennemi. Le Duc des Saxons

n'en voulut rien croire même fur le rapport de fes Efpions; parce qu'il s'étoit repandu depuis quelques jours une nouvelle de la mort de Clotaire, qu'il avoit crûë trop volontiers: mais s'étant avancé fur le bord de la rivie

re au moment que le Roy eftoit fur l'autre bord, ce Prince l'ayant apperçû, ofta fon Cafque, & lui fit voir fa longue chevelure dès-lors meflée de beaucoup de cheveux blancs. Le Duc le reconnut à cette marque, & s'emporta jufqu'à lui dire des injures. Le Roy outré de cette impudence, pique fon cheval,entre dans la riviere,&

la paffe à la nage fuivi de ceux qui l'accompagnoient; ce qui obligea l'Armée fur le champ de marcher & de paffer de même, quoi qu'avec beaucoup de peine & de danger. Le Roy s'avançant toûjours avec fa petite Troupe, courut au Saxon, qui perdant beaucoup de fa fierté à la vûe de cette bravoure, fembla balancer s'il attendroit le Roy, s'il fuïroit, & lui cria même qu'il s'expofoit trop. Le Roy tout chargé du poids de fes armes & de l'eau dont fes habits & fes bottes s'étoicnt remplies, l'attaque, le renverfe & le tue, lui ayant coupé la teste, la fait mettre au bout d'une lance. Pendant ce temps - là l'Armée paffoit fort inquiete du danger où le Roy s'étoit engagé; mais ayant appris l'action qu'il venoit de faire, & vu la tefte du Duc, animé par un fi grand exemple, elle donna avec furie fur les Saxons qu'elle tailla en pieces.

Gefta Regi

Franc. cap.

La chofe n'en demeura pas là. On 4 fit un grand carnage, non feulement de tous ceux qui fe trouverent les ar mes à la main dans le Champ de bataille, mais encore dans toute l'éten due du païs. L'ancien Hiftorien ajoû te une circonftance fort finguliere, & qui a paru à quelques-uns n'avoir pas affez de vraisemblance; il dit que le Roy ordonna qu'on prift la mesure de fon épéc, & que tous ceux qui se trouveroient au-deffus de cette mefure fuffent maffacrez fans quartier, & que cela fut executé.

Mort de

Ce fut là le dernier exploit de co Prince, qui mourut quelques mois Clotaire. après en la quarante - cinquiéme année de fa vie & de fon regne. Sa valeur, dont cette derniere action eft une grande preuve, auffi - bien que la refolution avec laquelle il foûtint An, 618. les attaques des Rois de Bourgogne & d'Auftrafie, fut d'autant plus eftimable, qu'il fçut la moderer: car cette belle vertu est cette belle vertu eft pour l'ordinaire

1

Son caractere.

l'inftrument de l'ambition des Princes, & la caufe des guerres, des defordres, & des crimes qui les fuivent. Clotaire la fit toûjours ceder aux interefts, à la tranquillité & à la profperité de fes Sujets. Quelque tour que les Hiftoriens & les Moines Auteurs des Vies des Saints de fon temps donnent au recit de la mort de la Reine Brunehaut & de la deftruction de cette Famille Royale, il eft impoffible de n'y pas voir beaucoup de cruauté. C'eft l'unique mauvais endroit de la vie de ce Prince, qui voulut par là s'affeurer la poffeffion de tout l'Empire François. Il effaça cette tâche par la douceur de fon Gouvernement, par une pieté finguliere, par fa charité envers les pauvres, , par fa liberalité envers les Églifes, par la veneration particuliere qu'il eut toûjours pour les ferviteurs de Dieu, par fon zele pour l'obfervation des Canons de l'Eglife, par fa conftance dans le bien & dans par la vertu pendant treize à quatorze ans qu'il regna feul en France. Il eftoit adoré de fes Peuples, dont il fçavoit admirablement manier les efprits, ce qui parut particulierement après la mort de Garnier Maire du Palais de Bourgogne. Il fit une Affemblée des Seigneurs du païs, & leur demanda s'ils vouloient élire un nouveau Maire. L'autorité de cette Charge eftoit déja grande, particulierement de la maniere dont Garnier l'avoit exercée, c'est-à-dire prefque comme Viceroy perpetuel de ce Royaume. Clotaire avoit envie de la fupprimer, & il ne vouloit pas toutefois le faire de hau

teur.

Il fit aux Seigneurs la propofition que je viens de dire; mais d'une maniere à leur faire connoiftre fon incli

nation. Ils la fuivirent avec une complaifance qui dût beaucoup lui plaire, en lui difant que pourvû qu'il voulut bien les affûrer de la continuation de fes bontez envers eux, ce leur feroit une chofe très-agreable de fe voir gouvernez immediatement par luimême. Ce fut encore un des Rois de la premiere Race, fous lequel il y eut plus de gens de bien à la Cour & un plus grand nombre de Saints dans le Royaume.On n'y vit gueres les Comtes & les Ducs s'emporter à des excès, à des brutalitez, à des violences, ou à des revoltes, dont nos Historiens femblent avoir pris plaifir à grossir l'Hiftoire des Regnes de fes prédecef feurs: tout eftoit dans l'ordre. Trois ou quatre exemples qu'il fit, & la fermeté avec laquelle il agiffoit en pareilles occafions, retinrent les autres dans le devoir. Il fçavoit les belles Lettres, la Reine Fredegonde fa mere ayant eu foin de lui donner de bons Maiftres; & c'eft lui qui dans une Affemblée de trente-trois Evêques, de trente-quatre Ducs, & de foixantedouze Comtes, fit mettre par écrit & en Code les Loix des Allemans. * Enfin dans quelques anciens Monumens il eft appellé tantoft Clotaire le Grand, tantoft Clotaire le Debonnaire.

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On lui reprochoit deux chofes; la premiere, qu'il aimoit trop la Chaffe; la feconde, qu'il avoit trop de complaifance pour les Dames, & qu'il eftoit trop fufceptible des impreffions qu'on lui donnoit par leur moyen. Il fut enterré à Paris dans l'Eglife de Saint Vincent † auprès de fon pere, Aujour Chilperic & de fa mere Fredegonde, d'hui Saint aufquels il eut le bonheur & la gloire Germain des de ne pas reffembler.

Prez.

HISTOIRE

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