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5° Notice sur l'origine de la fabrique des toiles de lin dans les Pays-Bas, et notamment en Flandre, en réponse à M. Vanden Bogaerde, auteur de la Statistique du pays de Waes.

6o Défense de Guillaume Beukels, sur l'art de caquer le hareng, et quelques autres écrits, tendant à revendiquer la gloire de l'invention pour la Flandre. 1816.

70 Défense de Charles-Martel, sur l'origine des dimes. 1806.

8° Mémoire au roi des Pays-Bas pour la noblesse des Flandres, avec un autre Mémoire en réponse à l'opinion de M. D'Otrenge, conseiller-d'état.

90 Recherches sur l'origine et la nature des droits des premières nuits. (Petit ouvrage, conçu et écrit sur une matière scabreuse avec décence et cette juste mesure de convenances, que d'autres écrivains n'ont pas toujours saisies.)

100 Un nombre considérable de notices, insérées en grande partie dans les Mémoires de l'institut, de l'académie de Bruxelles, de la société de Leyde, les Annales Belgiques, le Messager des sciences et des arts et l'ancien Journal de Gand1.

Outre ces écrits, on en connaît un très-grand nombre

Le dernier no du Messager des sciences et arts, de Gand, contient un excellent mémoire posthume de M. Raepsaet, en continuation de l'histoire métallique des Pays-Bas, de Van Loon; il s'y trouve des notes du plus grand intérêt sur la part que l'auteur a prise à l'insurrection de 1787-1790. Je n'ai connu ce mémoire qu'après avoir écrit cette notice, et c'est une satisfaction pour moi de n'avoir hasardé aucune assertion qui n'ait été confirmée par feu M. Raepsaet lui

même.

N. C.

d'inédits, dont les suivans doivent offrir un grand intérêt : 1er Dissertation historique et juridique sur la législation post-révolutionnaire, etc.;

2e Dissertation sur l'origine des Poorteryen ou villes de commune;

3e Une dissertation sur la déesse Nehalennia, dans l'esprit de celle qu'il avait déjà envoyée à l'institut sur la déesse Sandrodriga, dont une statue fut découverte naguère dans la Campine du Brabant;

4e Sur l'introduction primitive de la langue wallonne dans quelques parties des Gaules-Belgiques, dont la langue originaire était la tudesque, devenue l'allemande ';

5e Sur les anciennes milices nationales belgiques et leur organisation

Ge Sur la joyeuse entrée du Brabant, contre le président De Paepe;

Et 7e Sur l'Origine des chambres de rhétorique.

M. Raepsaet avait également écrit, sur la demande de M. Montalivet, ministre de l'intérieur en France, vers 1812, une Description historique et critique des monumens qui ont existé ou qui existent dans les Flandres.

Ce dernier mémoire, qui eût été d'un grand intérêt dans ce moment où l'académie s'occupe de recueillir et de réunir des recherches de cette nature, sera probablement perdu pour le pays, à moins peut-être que la légation belge à Paris ne fasse quelques démarches pour recouvrer le manuscrit.

'Je ne sais si cet ouvrage est antérieur à celui de M. le conseiller d'état Raoux, que l'académie a couronné; il serait d'autant plus intéressant de le connaître, que les deux savans académiciens ne voient pas cette introduction de la même manière.

N. C.

Après tant de recherches que MM. Cops, le baron Van Ertborn, Willems et d'autres savans, et moi-même dans un rang bien inférieur à eux 1, se sont occupés de recueillir dans les anciens documens sur les rhétoriques, il ne serait pas moins intéressant de connaître l'opinion d'un observateur éclairé tel que Raepsaet, sur l'origine de ces institutions nationales.

Plusieurs de ces écrits, devenus d'une extrême rareté, sont très-recherchés; d'autres n'ont jamais circulé dans le commerce. Il serait bien à souhaiter qu'une collection de ces ouvrages, faite avec choix, fût livrée, sous un même format, à l'impression. Plusieurs de ses lettres, soit sur l'état politique du pays, soit même sur des relations privées, pourraient y être ajoutées, et contribueraient à faire ressortir ce que le caractère de M. Raepsaet et son commerce intime avec ses amis avaient de remarquable et d'obligeant, et toutes ces lettres, comme en général les autres productions de sa plume, relèveraient en même temps ce vif et inaltérable sentiment de patriotisme qui, dans aucune phase de sa carrière, ne cessa de diriger sa pensée et de guider sa plume.

'J'ose à peine me nommer dans cette liste, cependant je me suis essayé aussi à produire le résultat de mes recherches, dans un discours qu'en 1812 j'ai lu devant la chambre de rhétorique à Gand, en reconnaissance de ce que Napoléon lui permit de faire ses exercices mi-partie en français et en flamand. Ce discours est intitulé : « Mémoire sur l'origine, les progrès et la décadence des chambres de rhétorique, Gand, chez Begheyn, 1812.

Je me félicite d'avoir reçu et conservé une lettre de feu M. Raepsaet, dans laquelle il me dit que je me trouve d'accord avec lui sur

plusieurs points qu'il avait traités dans son mémoire qui est encore N. C.

manuscrit.

Il nous a été dit que deux ecclésiastiques très-instruits, MM les chanoines Raepsaet et J.-J. De Smet, le premier fils de l'académicien, et secrétaire de l'évêché de Gand, l'autre, auteur d'une Histoire belgique et membre de l'académie de Bruxelles, avaient accepté la tâche non moins utile qu'honorable de ce travail. Nous souhaitons sincèrement que cette entreprise reçoive son exécution.

Nous ne pouvons mieux terminer cette notice qu'en transcrivant la période par laquelle M. Jules de Ketele, petit-fils de Raepsaet, et qui a pu accueillir ses derniers soupirs, termine la sienne :

« Rendu à la vie privée et à ses études historiques, au milieu d'une bibliothèque choisie, M. Raepsaet regrettait souvent la brièveté de la vie humaine, en admirant les chefs-d'œuvre des Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, qui perpétuant et se transmettant entre eux une succession non interrompue de recherches et de connaissances, n'avaient cependant pas encore atteint les grandes périodes de leur immense travail qui, selon M. Raepsaet, si la révolution française et la suppression des ordres monastiques ne l'avaient interrompu, aurait pu changer le système établi; il eût voulu sacrifier toutes les jouissances de sa vie, disait-il, à recueillir des matériaux pour compléter leur ouvrage; mais son âge avancé ne lui laissa pas seulement le temps d'en réunir et d'en coordonner les matériaux. »>

Au sein d'une famille nombreuse et dans les bras d'une épouse qu'il aimait tendrement, et qui avait constamment partagé les vicissitudes de sa mauvaise comme de sa bonne fortune, feu M. Racpsaet mourut d'une hydropisie de poi

trine, le 15 février 1832, plein de foi et de confiance dans les vérités de la religion à laquelle il avait toujours été attaché.

La dépouille mortelle de M. Raepsaet, qui, pendant la dernière période de sa longue carrière, avait abondamment joui de cet Etiam cum dignitate qui, pour les Romains aussi, était le bonheur des veillards, fut ensevelie, d'après ses désirs, dans le cimetière commun d'Audenarde extramuros, et un monument funéraire lui a été érigé par sa famille dans l'église paroissiale, vis-à-vis celui de son beau - fils, M. de Ketele, ancien maire de la ville, sous Napoléon, et décédé président du tribunal civil de l'arrondissement, sous le règne de Guillaume.

M. Raepsaet avait exprimé le vœu que l'inscription suivante, qu'il avait rédigée lui-même quelque temps avant sa mort, fut gravée sur sa tombe; elle est d'un caractère simple et concis, et on peut en tirer la conséquence que, fier d'avoir constamment travaillé à être utile à son pays, et au milieu des orages révolutionnaires, sous six gouvernemens successifs, il ne s'est pas effrayé de rappeler ses fonctions ni ses services, même sous l'impression des souvenirs que les ressentimens politiques qui ne s'éteignent pas toujours en même temps que les crises révolutionnaires qui les ont fait naître, conservent souvent dans les esprits.

Voici l'épitaphe :

Marie-Thérèse et Joseph II, l'intérim républicain pendant six mois avant et après sa mort; les empereurs Léopold et François Ier; Napoléon et Guillaume, roi des Pays-Bas. M. Raepsaet est mort peu de temps après l'inauguration du roi des Belges.

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