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de livre d'alcool à 0,850, donne un liniment d'un usage commode et qui est doué d'une activité huit fois plus grande que l'oleum hyosciami coctum de la nouvelle Pharmacopée d'Autriche.

Dr D...t.

(Aerzt. Intelligenz-Blatt.)

QUELQUES MOTS SUR LA NOUVELLE PHARMACOPÉE BELGE DE 1856; par M. NORBERT GILLE, secrétaire général de la Société de pharmacie de Bruxelles. (Suite. Voir notre cahier de juin.)

PRÉPARATIONS PHARMACEUTIques.

Le programme de mon cours me conduit à cette partie du Codex.

L'enseignement de la matière pharmaceutique n'entre pas dans mes attributions, c'est pourquoi je dois, pour le moment, garder le silence sur ce sujet, qui, dans la Pharmacopée, fait suite à ceux qui ont donné lieu à mes précédentes observations.

Bien que je n'aie pas encore pénétré dans les détails opératoires, j'ai déjà rencontré dans cette partie des imperfections qui méritent d'être signalées; quelquesunes réclament même un erratum officiel pour l'époque où le Codex sera rendu obligatoire.

C'est dans l'exposé de certaines formules que l'on trouve les lacunes et les erreurs que je vais mentionner ici.

Je dirai néanmoins, avant d'aller plus loin, que dans le texte français, on a suivi, jusqu'au bout, l'ordre alphabétique pris dans les mots latins, de sorte que cet ordre ressemble beaucoup à un grand désordre.

Dans une pharmacopée officielle, tout ce qui peut donner lieu à différentes interprélations, est radicalement vicieux; la nôtre a besoin, sous ce rapport, de subir quelques légères modifications.

Il faut avoir vu de près les jeunes pharmaciens, il faut en avoir guidé un grand nombre jusqu'à l'obtention du diplôme, comme je l'ai fait, pour apprécier combien il importe de donner dans la pharmacopée des renseignements précis et suffisamment détaillés. On est quelquefois bien étonné, en s'apercevant que des choses qui paraissaient extrêmement simples ont été mal comprises et mal interprétées. Beaucoup d'entre nous, en scrutant leur passé, rencontreront peut-être des faits qui leur prouveront que les formules officinales ne sont pas toujours bien discernées; ces preuves, ils les trouveront soit dans

leurs propres actes, soit dans ceux des aides diplômés qu'ils ont eus dans leurs officines.

Une pharmacopée officielle réclame plus de soins que les traités scientifiques. En laissant la nôtre telle qu'elle est, la loi en plus d'un cas serait impuissante contre le pharmacien qui ferait des préparations qui différeraient considérablement de celles que les auteurs du Codex avaient dans la pensée, lorsqu'ils en ont donné la formule; les personnes préposées aux visites des officines, ne pourraient, dans ces circon stances, sévir contre le pharmacien qui aurait dans son officine des médicaments ne réunissant pas les qualités qu'ils possèdent dans la plupart des pharmacies. En un mot, le pharmacien doit avoir des renseignements précis sur les substances qu'il doit faire entrer dans ses médicaments composés et le Codex ne peut le laisser libre de choisir entre plusieurs produits qui n'auraient pas des propriétés identiques.

Les lacunes et les erreurs que je vais mentionner forment quatre catégories bien distinctes; je commencerai par caractériser chacune d'elles et par montrer les dangers qu'elles peuvent entraîner; je citerai ensuite rapidement les passages qui paraissent réclamer une modification.

Parmi ces catégories, les trois premières surtout ont de l'importance, puisqu'elles peuvent exercer une certaine influence sur l'uniformité des préparations pharmaceutiques.

Are CATÉGORIE. Plusieurs formules sont exposées de manière à laisser du doule sur la question de savoir si l'on doit employer les substances fraiches ou les sèches.

Le danger d'une semblable omission devient évident, lorsqu'il s'agit de médicaments que l'on emploie tantôt séchés, tantôt frais, et ils sont assez nombreux.

Il peut encore exister du danger, même lorsqu'il ne s'agit pas de ceux dont il vient d'être question; c'est quand les formules doivent être exécutées par des hommes qui ne sont pas suffisamment expérimentés. En effet, dans certaines formules la Pharmacopée recommande expressément d'employer les substances sèches; ees soins particuliers donnés à l'exposé de quelques médicaments, portent ceux qui doivent faire l'application du Codex, à se demander pourquoi l'on précise l'emploi de la substance sèche en quelques endroits, tandis qu'on ne le fait pas pour une autre substance mentionnée à côté? - De là doute, de là interprétations diverses.

Une objection m'a été faite à ce sujet;

c'est celle-ci : lorsque la formule n'indique pas que la substance doit être fraiche, on doit la prendre séchée. Pour qu'il en fût ainsi, on aurait d'abord dû l'enseigner dans les règles générales; mais en l'admettant comme règle, on ferait de grossières erreurs, attendu qu'on employerait les racines de raifort sauvage sèches pour préparer l'alcoolat de cochlearia; la mélisse sèche pour l'alcoolat de mélisse composé, etc.

Depuis que j'ai eu l'occasion de remarquer cette lacune dans la Pharmacopée, j'ai pu me convaincre par de nouvelles preuves, des inconvénients graves qu'elle peut entrainer. Ces preuves m'ont été fournies par les collègues avec lesquels je me suis entretenu de quelques-unes des formules auxquelles je fais allusion. L'appréciation des uns était loin d'être conforme à celle des autres; ces faits sont péremptoires et montrent à l'évidence le danger.

Les inconvénients qui peuvent résulter des diverses interprétations autorisées par le Codex à cet égard, retombent ou sur le malade ou sur le pharmacien.

Le malade, incontestablement, est exposé à de grands dangers, lorsque certains médicaments qu'on lui prescrit ne sont pas ce qu'ils doivent être; ou bien ils ne sont pas assez actifs, et alors ils n'agissent pas comme le médecin l'a espéré, laissent marcher la maladie et deviennent quelquefois ainsi la cause de la mort; ou bien ils sont trop actifs, et alors ils peuvent produire des effets non moins désastreux.

Quant au pharmacien, celui qui est le plus consciencieux, le plus minutieux, peut rencontrer des embarras et se faire suspecter, tout en restant dans les termes de la Pharmacopée; or, c'est là une position qu'il ne peut accepter; il faut qu'on le mette à l'abri de pareilles éventualités, car si on exige de lui des garanties, on doit aussi lui donner celles qui lui sont nécessaires.

Cette position lui est faite par le vague qui existe dans l'exposé de plusieurs formules; il résulte des termes de quelques unes d'entre elles, que le pharmacien reste libre de se servir des substances sèches ou des fraiches pour préparer certains médicaments, d'employer, pour certaines drogues, la qualité inférieure ou la qualité supérieure. De par la Pharmacopée, il sera donc autorisé à approvisionner son officine de préparations qui, tout en portant le même nom que celles préparées dans une autre officine, posséderont des propriétés bien différentes. Les rapports

qui existent entre le poids des substances fraiches et celui des substances sèches contribuent aussi pour leur part à établir ces différences. Or, la même prescription préparée dans deux officines, pourra légalement donner un médicament variable; de là les commentaires et tous les inconvénients qui ne manquent pas de surgir en pareilles circonstances.

De ce qui précède ressort en toute évidence la nécessité de faire un erratum applicable à la grande majorité des formules et des errata spéciaux pour les cas qui les réclameraient; voici, selon moi, comment on pourrait formuler le premier: On devra employer les substances médicamenteuses récemment séchées, lorsque la formule n'indiquera pas qu'elles doivent être fraîches.

20 CATÉGORIE. Les médicaments ne sont pas toujours désignés avec assez de précision, notamment ceux qui portent un nom générique et un nom spécifique.

Le doute qui peut naître de là peut entraîner, à peu près, les mêmes conséquences que celles que nous venons de signaler.

Parmi les nombreuses plantes qui entrent dans les formules de notre Pharmacopée, il en est beaucoup qui sont désignées seulement par leur nom générique; ainsi, par exemple, on y trouve les mots cochlearia, morelle, etc., qui s'appliquent à plusieurs espèces employées en médecine.

Le pharmacien, dans le doute, sera encore légalement libre de choisir entre les diverses espèces de ce genre qui lui est indiqué; les commissions médicales, la loi, ne pourront rien contre des écarts commis dans de semblables conditions.

La part qui revient à la science botanique n'exige-t-elle pas, d'ailleurs, que les plantes soient désignées par les noms que celle-ci leur donne?

Il est encore un autre point qui constitue une cause de confusion : beaucoup de substances médicamenteuses offrent plusieurs variétés ou plusieurs espèces qui sont décrites dans la Pharmacopée; cela nécessitait dans les formules des détails qui devaient prévenir les dangers de l'équivoque. Pour ne citer qu'un exemple, qui démontre ces dangers, je prendrai la térébenthine elle entre dans un assez grand nombre de formules, mais on ne spécifie pas toujours quelle est celle qu'il faut employer; or, le pharmacien est laissé libre, encore une fois, de choisir l'une ou l'autre de celles mentionnées dans le Codex. Le castoreum et quel

ques autres médicaments sont dans le même cas que la térébenthine.

Pour la térébenthine, il serait bien nécessaire aussi de faire un erratum ainsi conçu On employera la térébenthine de Venise, chaque fois que la formule portera térébenthine, sans autre indication.

Enfin, viennent se ranger encore dans cette catégorie, les doutes qui peuvent résulter d'indications insuffisantes à l'endroit des parties végétales qui doivent être employées.

Ce côté vicieux peut amener des conséquences extrêmement graves.

A la page 209 du texte français, se trouvent les renseignements pour la préparation des extraits alcooliques; on commence par expliquer comment il faut procéder pour obtenir l'extrait d'aconit napel, et on ajoute ensuite: « On prépare de la même manière ceux de belladone (herbe), ciguë, jusquiame (herbe), laitue cultivée, laitue vireuse, rhus radicans, stramoine (herbe), etc.

D'après cela, on voit parfaitement que pour la belladone, la jusquiame, la stramoine, il faut employer toute la partie herbacée; mais puisque le Codex garde le silence sous ce rapport pour la ciguë, les laitues et le rhus radicans, on sera autorisé à croire qu'on ne doit pas employer les mêmes parties, car on pourra se dire que l'on doit avoir eu un motif pour spécifier l'herbe pour quelques plantes seulement et ne pas le faire pour les autres.

Il importe beaucoup, pour les laitues particulièrement, de ne pas laisser de doute à ce sujet, car si les uns prennent l'herbe et les autres les feuilles seules, les extraits qu'ils obtiendront auront certainement une activité variable.

Pour la digitale et quelques autres plantes il faudrait aussi des indications plus précises.

Dans tout ce qui est relatif à l'exposé des extraits, il y a une chose digne de remarque; c'est que le commencement est fait avec soin, toutes les indications sont données avec beaucoup d'exactitude; mais plus loin, on reconnait l'œuvre ́ d'un homme fatigué, qui avait hâte d'en finir et qui abrége tellement qu'il devient incompréhensible.

3o CATÉGORIE. Les deux textes de la pharmacopće ne sont pas conformes en tous points.

Le texte français n'a pas été fait avec les mêmes soins que l'autre. C'est encore là un inconvénient qui pourrait avoir des conséquences très-fâcheuses, si, sans faire

un erratum, on rendait les deux textes officiels.

Ceux qui se contenteraient de l'édition française auraient certainement quelques préparations qui ne correspondraient pas à celles de même nom obtenues par ceux qui auraient pris pour guide l'édition latine.

Ainsi, pour ne citer que deux exemples, l'alcoolat de mélisse composé, se fait avec la mélisse de Moldavie, d'après l'édition française, et avec la mélisse officinale, d'après l'édition latine. L'alcoolat de bryone composé se prépare avec le castoreum du Canada, d'après le texte latin; mais d'après le texte français, on peut prendre un autre castoreum, puisqu'on ne spécifie pas.

Il est utile, il est juste même, avant d'aller plus loin, de déclarer que feu M. De Hemptinne, qui fut notre président jusqu'à sa mort, n'a pas mis la main au texte français ; c'est du moins ce qui m'a été affirmé par M. Wanty, son ancien aidepharmacien.

4e CATÉGORIE. Beaucoup de substances médicamenteuses sont désignées par des noms qui n'ont pas le caractère scientifique promis dans l'introduction.

J'ai déjà eu occasion de faire remarquer, au sujet des fruits des ombellifères, que le nom de graines que le Codex leur donne improprement, n'est pas en har

monie avec les données de la science.

De semblables erreurs ne peuvent, il est vrai, faire varier les préparations pharmaceutiques; mais elles sont toujours regrettables dans un ouvrage tel que la Pharmacopéc, ouvrage qui doit être un propagateur du progrès.

Les fruits du genévrier commun sont encore désignés sous leur nom de baies, tandis qu'il est clairement démontré aujourd'hui que ce sont des cônes ou strobiles.

Beaucoup de gommes-résines et quelques résines figurent aussi sous des noms qu'on devrait laisser aux empiriques, à ces hommes qui écrivent des recettes sans avoir étudié les substances qui entrent dans leurs formules; ainsi il ne coûtait pas plus de dire: G: R: ammoniaque, résine mastic, oléo-résine de copahu, etc., etc., leur a donnés. que de les désigner sous les noms qu'on

EXPOSÉ SUCCINCT DES LACUNES LES PLUS FRAPPANTES DE CEs diverses catégories.

Comme précédemment, c'est le texte français que je suivrai pas à pas; ce sont

donc les pages de celui-ci que je continuerai à citer.

Les différentes catégories ayant été bien établies et les conséquences qu'elles peuvent entrainer clairement démontrées, je erois, pour éviter des longueurs, pouvoir me contenter de citer ici les points saillants; les autres sont suffisamment désignés par les détails qui précèdent.

Sous-acétate de plomb liquide, p. 121. Ajouter dissous après acétate triplombique, dans le texte français seulement.

Vinaigre de digitale, p. 125. On peut le préparer avec les feuilles fraiches ou sèches.

A côté on trouve le vinaigre scillitique et le vinaigre de bulbes de colchique où l'emploi des substances sèches est parfaitement indiqué. Pourquoi pour les uns et non pour l'autre?

Alcoolat aromatique, p. 145. Le pharmacien reste libre de choisir la cannelle de Chine ou celle de Ceylan. Il en est de même pour plusieurs autres préparations officinales où il entre de la cannelle. Pour les formules magistrales, où il s'agit de délivrer de la cannelle, le Codex est très-explicite.

Alcoolat de bryone composé, p. 146. D'après l'édition française seulement, on peut le préparer avec n'importe quel castoreum.

Alcoolat de cochlearia, p. 147. Le texte latin indique le raifort sauvage, tandis que le texte français se contente du mot raifort. Le texte latin enseigne que l'herbe de cochlearia doit être récente, tandis que le français néglige cette instruction.

On peut employer les racines de raifort sauvage fraiches ou sèches.

Alcoolat de mélisse composé, p. 148. C'est ici, comme je l'ai dit, que l'édition latine fait prendre la mélisse officinale, tandis que la française indique la mélisse de Moldavie.

Ces mélisses peuvent aussi être fraiches ou séchées; pour l'alcoolat de mélisse on a soin d'indiquer que la plante doit être fraiche.

Alcoolat polyaromatique, p. 149. On peut le préparer avec de la térébenthine commune ou avec celle de Venise.

Alcoolat vulnéraire, p. 149. Les herbes peuvent être fraîches ou sèches.

Eaux distillées de camomille, de menthe poivréc, de pariétaire, de belladone, de bourrache, de sureau, de tilleul, de valériane. Elles peuvent, encore une fois, étre préparées avec les substances fraiches ou avec les sèches.

Décoctions, p. 192. Désigner avec plus de précision les parties qu'il faut employer pour les préparer.

Emplâtre de melilot, p. 204. L'huile de mélilot inscrite dans cette formule a été omise à la table; cette omission pourra faire croire que le Codex n'en donne pas la préparation; on la trouve cependant à la page 248.

Emplâtre aromatique d'opium, p. 204. Cette formule, de même que quelques autres qui l'avoisinent, se rapproche des recettes d'empiriques. Pourquoi ne pas se servir des dénominations scientifiques pour toutes les substances, puisqu'on l'a si bien fait pour la résine élémi et le baume du Pérou ?

Émulsion d'amandes, p. 206. Il eût été plus scientifique de dire mondées de leur épisperme, au lieu de mondées de leur pellicule.

Emulsions de chanvre et de pavot blanc, p. 207. D'après les termes de la Pharmacopée il faut monder les graines de leur épisperme pour faire ces émulsions.

Extrait aqueux d'aconit, p. 208. On recommande de prendre la poudre des feuilles sèches récentes; c'est sans doute pour éviter qu'on ne fasse la poudre avec les fraiches!

Extrait d'aconit non déféqué, p. 209. La désignation de fécule verte n'est pas scientifique.

Extraits alcooliques, page 209. Il était au moins tout aussi utile d'ajouter ici le mot sèche qu'à l'article des extraits aqueux ; il y aurait même quelque danger à laisser cette lacune.

Les parties qu'il faut employer, pour préparer quelques-uns de ces extraits, ne sont pas suffisamment précisées.

Extrait aqueux d'écorce de racine de grenadier, page 211. D'après les termes de la Pharmacopée, cet extrait doit se préparer avec la racine et non avec l'écorce.

Extrait éthéré de garou, page 213. D'après les termes de l'édition française, cet extrait doit se préparer avec le bois et non avec l'écorce.

Gelée de corne de cerf amygdaline, page 218. On y trouve : amandes douces mondées de leur pellicule; le mot épisperme eût été plus scientifique.

Infusion de séné, page 228. Le Codex fait porter à l'ébullition, ce qui fait ressembler l'opération à une décoction; en outre, il est à remarquer que beaucoup de praticiens se sont prononcés contre le traitement du séné par l'eau bouillante.

Miel escharrotique (ægyptiac), p. 239. Il entre dans cette formule du vinaigre

dilué; cette indication embarrassera plus d'un opérateur, parce qu'on ne saura pas où la dilution doit s'arrêter.

Parmi les synonymes de ce médica ment, on trouve : onguent de sous-acétate plombique, au lieu de cuivrique.

Mellite scillitique, page 240. La formule laisse la liberté de choisir les squammes fraîches ou séchées, tandis que pour le mellite de mercuriale, qui se trouve à côté, l'herbe sèche est bien spécifiée.

La décoction de salep, page 242, manque à la table.

Huiles essentielles, page 246. On y trouve l'huile essentielle de belladone au lieu de badiane; c'est avec les semences, dit-on, qu'on la prépare; il y a encore erreur de ce côté.

La Pharmacopée donne l'huile essentielle de Basilicum, au lieu de Basilic.

Ce qui concerne les autres essences manque encore de précision.

Infusion huileuse de morelle, page 248. Le Codex ne renseigne que la morelle douce-amère, de sorte qu'on doit la préparer avec celle-ci.

Huile narcotique, page 252. La formule indique encore morelle, sans faire connaitre l'espèce qu'il faut employer.

Pilules de baume de copahu, page 265. Il eût été convenable de dire : huile-résine de copahu partout où il est question de ce médicament.

Pilules de cynoglosse, page 266. Le pharmacien reste libre de prendre le castoreum qu'il voudra.

Espèces astringentes, page 277. La Pharmacopée y fait entrer de l'écorce de grenadier et non l'écorce de la racine.

Sirop d'asperges, page 299. L'expression pointes d'asperge devrait être remplacée par turions d'asperge.

Sirop de cochlearia, page 301. La formule laisse la faculté de choisir le suc de l'un ou de l'autre cochléaria décrits dans l'ouvrage.

Tablettes de charbon, page 315. On les fait préparer avec la pâte de cacao à la vanille. Cette pâte ne se trouvant pas dans le Codex, elle embarrassera plus d'un pharmacien et sera cause que les tablettes ne seront pas partout les mêmes.

Tablelles d'ipécacuanha, page 315. Dans l'exposé des substances qui entrent dans leur composition on trouve : Ipecacuanha. On eût évité les mécomptes auxquels cela peut donner lieu, en employant les termes dont on s'est servi page 354, au vin d'ipécacuanha, où il est dit : écorce de racine d'ipécacuanha réduite en poudre.

Teintures, pages 322 et suivantes. Plu

sieurs substances qui servent à les préparer, ne sont pas indiquées avec assez de précision. Ainsi, par exemple, la teinture de quassia, d'après l'ancien Codex, se préparait avec l'écorce; le nouveau ne s'explique pas à cet égard; la teinture de digi tale se fait avec l'herbe et non avec les feuilles; la teinture éthérée de castoreum peut être préparée avec le castoreum que le pharmacien voudra choisir ; il est libre sous ce rapport.

Beaucoup d'autres teintures ont besoin d'être mieux précisées.

Vin antimonial, page 350. On fait employer, par erreur, 50 parties d'émétique, pour 950 de vin de Malaga.

lei se terminent les observations que j'ai eru pouvoir faire sur la 2e partie de la Pharmacopée; le formulaire présente aussi quelques points qui tombent sous l'application des remarques faites à chaque catégorie, mais je crois pouvoir me dispenser de les énumérer en détail, attendu qu'ils sont maintenant suffisamment désignés.

C'est à l'expérience à faire désormais le

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à

Après dissolution complète, versez peu peu dans le liquide bouillant :

Acide azotique à 55o. . . . . 16 gram.

Lorsque le dégagement tumultueux de vapeurs rutilantes est terminé, ajoutez par portions:

Proto-sulfate de fer pulvérisé. 50 gram. La dissolution de cette nouvelle quantité de sulfate de protoxyde de fer renouvelle le dégagement des gaz rutilants. Enfin, complétez le volume de 100 grammes, ajoutant q. s. d'eau distillée. Laissez refroidir; filtrez.

La solution limpide marque 45o au pèsesels. Elle est d'un rouge brun très-foncé, inodore, d'une saveur extrêmement astringente, sans causticité. Lorsqu'on l'étend d'une grande quantité d'eau distillée, elle se dédouble au bout de plusieurs heures en sulfate acide soluble et en sous-sulfate

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