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on ne leur livre pas la clientèlo civile avantages à la fois ; dussent-ils écraser comme indemnité de ce qu'on leur resuse leurs confrères civils, il faut qu'ils sortent dans diverses positions de grades subal. à tout prix d'une position sans garantie ct ternes.

sans avenir. En Angleterre si les officiers de santé Revenant à notre auteur, je conclus, n'avançent pas toujours en grade, au Messieurs, en disant que le livre de notre moins sont-ils certains d'une augmenta honorable confrère est plein de faits de tion d'appointements et de marques non haute valeur que les intéressés voudront équivoques de considération suivant leurs lire sans doute dans l'ouvrage même : c'est années de service. Cette manière de faire pourquoi je viens vous proposer de confénous rappelle un Anglais qui nous disait rer à M. Van Dommelen le titre de membre que dans son pays on rémunérait noble correspondant de la Société. ment les médecins, par intérêt personnel; M. Croco. Dans l'ouvrage de M. Van et voici pourquoi: les médecins étant déli- Dommelen il est dit que l'armée hollandaise vrés des soucis de l'existence matérielle, a emprunté à l'armée belge le traitement ils peuvent mieux se procurer tous les rapide de la gale. M. Parigot a cité un artimoyens d'étude et se livrer à la science cle de M. Joly pour prouver qu'on l'avait sans arrière-pensée. Telle est au moins employé ailleurs avant de l'employer chez l'opinion de ce peuple que bien des gens nous. Sans doute il y a longtemps que ce de ce côté du détroit doivent trouver bien traitement a été imaginé; mais il a été apridicule.

pliqué en grand d'abord dans l'armée belge En France, il existe un conseil supé- et c'est à partir de ce moment qu'il a rieur de santé qui dirige les affaires médi- principalement fixé l'attention. C'est à cales et le personnel de l'armée, ce qui partir de ce moment que l'attention des nous parait une garantie d'impartialité et médecins militaires hollandais a été attirée de justice pour tous les officiers de santé. sur ce point, et M. Vandommelen a parToutefois, ce conseil lui-même, quoique faitement raison en disant que c'est à la compose des hommes les plus importants suite de la pratique suivie dans l'armée de l'arme, est, dit-on, soumis au corps de belge que le traitement rapide de la gale l'intendance militaire parce qu'ancienne- a été mis en pratique dans l'armée hollanment la science n'était qu'un des services daise. inférieurs qui marchaient à la suite de la N. DELSTANCHE. Qu'entend-on par trai. direction des chariots de guerre.

tement rapide de la gale? Pendant la cam. Messieurs, quelle que soit la position d'un pagne de 1830 et 1831, quand j'étais médecin soit militaire, soit employé dans attaché à l'armée, nous employions contre les hôpitaux civils, il n'importe, la science la gale le traitement en usage dans l'armée qu'il pratique veut de la liberté, de la con- des Pays-Bas et connu sous la dénomination sidération et de l'aisance. Le médecin ne de traitement d'Ilelmrich ; la guérison peut s'abaisser devant la volonté ou le ca- était obtenue au bout de 24 heures. price de qui que ce soit, autrement il perd Si, par traitement rapide, on entend le le caracière qui le rend capable de lautes traitement dit de deux ures, il faut élre pensées et devient un mercenaire qui ne juste avant tout, celle méthode apparcalcule que ce que la Natterie peut lui tient à l'hôpital Saint-Louis de Paris, d'ou rapporter.

elle a été importée dans le service miliL'assimilation des médecins militaires taire français avant qu'il ne fül introduit aux grades des officiers de gnerre (chez dans celui de notre arméc. Dans une petite lesquels l'obéissance passive est une né- note que j'ai publiée il y a deux ans, au cessité), les force de se soumettre au supé- sujet d'un nouvel appareil insecticide (1), ricur en grade. Cette hiérarchie nuit au. je crois avoir mis cc point hors de doute. tant au médecin qu'à la science et à l'hu- Seulement, au lieu de recourir à un appareil manité; ainsi un oflicier de santé fort spécial pour désinsecter les effets des gainstruit et très-capable peut être mal avec

leux, on se borne en France à les passer des chefs qui ne sauraient ou ne vou

au soufre dont on paraii bien se trouver; draient pas l'apprécier à sa valeur. Il peut Ceci dit, bien entendu, sans vouloir dimidonc être relégué dans un obscur dépôt, nueren rien l'importance du service rendu privé d'avancement et éloigné des centres par M. l'inspecteur général du service de d'instruction, de la capitale, ou des régi. santé, qui a vulgarisé et simplifié celle ments privilégiés. De là, certainement, le méthode; mais encore une fois il faut désir secret des médecins militaires de se rendre à chacun ce qui lui appartient. créer une clientèle civile , et pour y arri. Suum cuiquc. vor ils n'hésitent pas à cumuler tous les

(1) Voir notre tome XX, page 37.

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rons.

M. Croco. Je ferai remarquer que

Dans ce paragraphe l'auteur entre dans M. Van Dommelen a dit que ce traitement quelques considérations qui sont relatives n'a été inventé ni dans l'armée belge, ni à certaines pratiques mises en usage dans dans l'armée hollandaise; il dit que ce ces localités pour la culture et fait contraitement a été emprunté à l'armée belge naître les végétaux qui y sont en général et imité dans l'armée hollandaise. Ce fait cultivés ; puis vient un tableau , selon la ne préjuge nullement la question de méthode naturelle, indiquant les classes priorité et ne fait que constater une et ordres de Linné qui font parlie de chachose : c'est que c'est à la suite de l'appli- que famille et renfermant en particulier cation du traitement dans l'armée belge des plantes des environs. A la suite de ce que les médecins militaires hollandais s'en tableau, vient une liste systématique des sont émus et ont mis ce traitement en pra- végétaux croissant dans ces localilés. Enfin tique. Or, ceci est un fait incontestable : le chapitre se termine par un calendrier sans l'application en grand, faite dans floral pour la Flandre. Mais ce calendrier notre armée, cette méthode, comme tant ne s'occupe pas seulement de l'époque de de choses utiles, aurait pu passer inaper- la floraison des végétaux, mais encore de çue.

celle de la coupe des bois, de la semaille M. le Président. Il est vrai qu'en du cerseuil, du persil; de la greffe en sente, France on guérissait aussi la gale en très- des labours, des départs et de l'arrivée des peu de temps, mais, si je ne me trompe, les oiseaux, de l'époque où certains d'entr'eur galeux restaient toujours vingt-quatre font leurs nids, de celle où on mange les heures au moins à l'hôpital, tandis que légumes, etc. chez nous les salles de galeux étaient Le chapitre II est intitulé Géologie; dans supprimées dans les hôpitaux militaires, l'espace de cinq pages , l'auteur esquisse et les malades se rendaient à l'hôpital en grand la nature du terrain des ensipour subir le traitement et retournaient immédiatement après au corps.

Le chapitre III comprend : 10 Des de M. Delstanche. Si vous voulez prendre tails sur les animaux domestiques que connaissance d'une note de mon ouvrage, l'on élève dans ces contrées. Il entre vous verrez qu'il en résulte que le traite- dans quelques considérations pour chacun ment qui était suivi en France ne deman- d'eux. dait pas plus de temps que chez nous. 2. L'histoire naturelle proprement dile Pendant que les malades étaient soumis au du règne organique animal. C'est propre. traitement, on désinsectait leurs vêtements ment une liste zoologique disposée méthoà l'aide du soufre.

diquement, qui comprend les mammifères, La discussion est close. Les conclusions les oiscaux, les repliles, les poissons, les du rapport sont adoptées.

mollusques, etc., les insectes qui existent M. Leroy lit ensuite le rapport suivant dans cet arrondissement. Ce n'est pas un sur un ouvrage intitulé : Flore de l'ar

ouvrage scientifique, mais un travail d'arondissement de Furnes et d'une partie de maleur. Quoi qu'il en soit, l'auteur doit celui d'Ypres , par un pharmacien.

être un pharmacien ami surtout des sciences qui se rattachent à sa profession.

Nous avons l'honncur de vous proposer La flore de l'arrondissement d'Ypres de déposer son travail dans notre biblion'est pas une flore, mais un ouvrage d'his- thèque. — Adopté. toire naturelle de 90 pages environ où l'auteur s'occupe non-seulement de cette dernière partie relative à cette localité, Académie royale de médecine do mais il y joint encore l'économie agricole

Belgique. et domestique. Nous allons vous le faire connaître par une analyse. L'ouvrage commence par un exposé

Séance du 31 octobre 1857. succinct des parties extérieures des plantes,

President : M. Fallot. c'est en un mot de la botanique descriptive; suit l'explication du système de Linné,

Secrelaire : M. SAUVEUR. cette partie comprend à elle seule le tiers Le Bureau a été informé, depuis la derde l'ouvrage.

nière séance, d'une nouvelle perte que la Lc restant du volume est divisé en trois compagnic a faite parmi ses membres chapitres.

honoraires ; c'est celle du docteur don Le premier chapitre contient savoir : José de Lima Lutas, de Lisbonne, qu'ello 1° Botanique et agriculture,

s'était associé le 31 décembre 1842.

NessieURS,

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veur.

M. le docteur François à envoyé, le compose de MM. de Meyer, Marinus et fer octobre courant, pour être conservé Mascart. par les soins du bureau, un paquet ca- M, le docteur Marquès, de Lisbonne, a chcté portant pour suscription, qu'il ren- offert d'échanger le bulletin de l'Académie ferme un travail sur l'anémie des houil- avec le recueil périodique qu'il public leurs. Il lui a été donné acte de ce dépôt. sous le titre d'Escholiaste medico. Cet

M. le docteur Barbaste, dc Romans, a échange a été accepté par le bureau. fait hommage d'un exemplaire de son M. le docteur Germain, de Maestricht, livre sur l'homicide et l'anthropophagie, adresse à l'Académie, par l'intermédiaire cn exprimant le désir de devenir l'un des de M. le docteur Seutin, une observation membres correspondants de la Compa- relative à un ascaride lombricoïde, extrait gnie.

de la vessie. Les commissaires que lc M. le professeur Heyselder, membre bureau charge de l'examen de ce travail, honoraire de l'Académie, a offert le sont mm. Burggracve, Lequime et Saudeuxième volume du Journal de miédecine inilitaire russe et le compte-rendu des A la suite de ces communications, M. Ic travaux de médecine légale fait à l'Aca- président consulte l'Académie au sujet de démie médico-chirurgicale de Saint-Péa la demande faite par M. le docteur Oscar tersbourg

Heyfelder fils, d'obtenir un rapport sur M. le docteur Oscar Heyfelder fils, de son ouvrage relatif à la réscclion de la Munich, a aussi fait hommage d'un exem- mâchoire et sur son écrit concernant l'enplaire de son ouvrage sur la résection de fance de l'homme. la mâchoire supérieure. Il exprime, dans MM. Seutin, Stas, Sauveur ct Fossion sa lettre, le désir que ce livre et le travail sont successivement entendus sur cette qu'il a publié sur l'ensance de l'homme demande qui est mise aux voix et écartée. dans le Deutsche Zeitschrift, fassent l'objet M. Scutin demande, sous forme de mod'un rapport; puis il ajoute : « J'ai à faire tion d'ordre, à pouvoir faire immédiateune réclamation sur une notice que je ment un rapport verbal sur le traité de viens de trouver dans le bulletin de votre chirurgie de M. le docteur Diego de ArguAcadémie, concernant ma thèse anglaise mosa, ancien professeur de clinique chisur la résection des deux mâchoires. Elle rurgicale à l'Université dc Madrid. contient les trois observations de mon La lettre que M. le docteur Calvo a père, dont deux ont été depuis longtemps adressée à la Compagnie , énonce , dit-il, iraduites en français, mais la troisième les points les plus importants de l'œuvre n'y était pas. Ensuite, j'ai réuni dans mon de son compatriote. Ce sont : 1° les pages petit travail toutes les opérations sembla- relatives aux satures intestinales qu'on bles faites en France et en Allemagne, et, est trop souvent dans le cas de devoir en outre, j'ai publié un nouvel instrument pratiquer en Espagne; 2. une petite pour faciliter l'introduction de la scie à modification à la staphyloraphie, portant chaine. Le travail enlier a été traduit en sur la manière de faire le nænd et de fixer français dans la Revue étrangère médico- les points de suture; 5• le compresseur à chirurgicale. »

demi-lune, qui reste mieux en place; M. Kayser, pharmacien, à Saint-Josse- 3° une méthode nouvelle pour la réducten-Noode, a adressé un supplément à son tion des luxations de la mâchoire infétravail sur le champignon rouge du pain. rieure; 5° la blepharoplastie, opération an

Celte communication a été cnvoyée sujet de laquelle M. Calvo énonce qu'il aux commissaires qui doivent en con- considère M. de Argumosà comme l'innaitre.

venteur de la méthode dite de Dieffenbach, L'Académie a reçu une note manuscrite son compatriote l'ayant pratiquée, Ic et anonyme relative à des appareils qui preinier, en 1842, et l'ayant appliquée permettent de déterminer exactement la depuis lors, à toutes les autoplasties de la proportion d'agent anesthésique inspiré, face; 6° l'opération de la fistule anale et note sur laquelle son auteur demande un celle de la grenouillette; 7° les amputaavis. Ce document n'étant pas signé, le tions dans les articulations de l'épaulc, dc bureau propose de l'écarter par l'ordre la jambe et du gros orteil, que N. Argudu jour, ce qui est adopté.

mosa exécute par des procédés particuM. le docteur Boëns soumet à la Com- liers, et enfin, la description d'un nouvel pagnie un travail manuscrit intitulé : osteotome d'une grande simplicité. « Les phénomènes mécaniques de l'accou- A la suite de cet exposé, l'Académic chement. » La commission, nommée par décide, sur la proposition de M. Seutin, le bureau pour examiner ce travail, se que la publication qui en sera faite dans

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le bulletin, liendra lieu du rapport qui a teur A. Vogel. Cet écrit est intitulé : été demandé par M. Calvo, sur le livre de Recherches cliniques sur le typhus. son compatriote.

Après avoir décidé que le travail de M. La Compagnie décide également, après Spring sera publié dans le bulletin de la avoir entendu de nouveau M. Seutin, qu'il séance, l'assemblée vole des remerciments ne sera point fait de rapport sur le ban- à M. Vogel, dont l'ouvrage sera honora. dage herniaire qui a été présenté par M. le blement déposé dans la biblioteque acadédocteur Amand Beaupoil , d'Ingrandes. mique.

M. le président annonce que le bureau L'ordre du jour de la séance est le vole a fait l'acquisition d'un microscope qui se définitif à émettre sur les propositions trouve dès à présent à la disposition des présentées par la commission qui a été membres de la Compagnie , mais sans chargée de l'examen des questions relati. pouvoir être déplacé du secrétariat. Ce ves à la vaccine. sont deux micrographes distingués, M. le La discussion est ouverte sur les con. docteur Ch. Robin, de Paris, et M. le clusions du rapport qui ont été modifiées professeur Spring, qui ont bien voulu se dans la dernière séance, et sur celles qui charger d'examiner cet instrument avec ont été adoptées, conclusions que la Com. tous les soins nécessaires.

mission présente , dans un nouveau rapM. Bellefroid ayant demandé la parole, port, avec des changements dans la ré. ce membre s'exprime en ces termes : a Mes. daction. sieurs, il a plu au Roi de donner à notre Ces conclusions, formulées sous forme respectable président une marque de dis- de propositions, sont successivement soutinction bien justifiée par son mérite, par mises aux délibérations de la Compagnie. ses travaux, par son caractère et par l'es- MM. Seutin, François, Didot, Crocq, time dont il jouit au milieu de nous et Verheyen, Sauveur, Carlier, Fossion, parmi tout le corps médical. Je crois que Petry, Lequime, Stas, Van Coetsem et l'Académie ne peut que s'associer à cet Marinus sont respectivement entendas. acte, en témoignant à son bonorable pré- Après une longue discussion qui a sident les sentiments de satisfaction qu'elle porté sur chacun des articles et l'adoption a éprouvés, et je propose qu'il soit fait de plusieurs amendements et de deux pamention de l'expression de ces sentiments ragraphes additionnels, les dispositions au procès-verbal, pour qu'il en reste un suivantes sont adoptées : souvenir. ) Applaudissements una- fro Proposition. Le vaccin préserve de nimes.

la variole dans l'immense majorité des cas. « Messieurs, dit M. Fallot, je n'ai ja- II. Dans quelques cas, le vaccin ne mais mieux sentimon insuflisance à expri- détruit la prédisposition constitutionnelle mer mes sentiments, que dans ce moment. à la variole que pour un temps limité. Le vote que vous venez d'émettre m’ar. Cette prédisposition, qui ne se décèle pas rive d'une manière tout à fait inattendue; par des caractères objectifs, semble, sous je n'y étais en aucune manière préparé. la zone tempérée, ne pas se reconstituer Ce témoignage de votre sympathie me avant la septième ou la dixième année. touche profondément et augmente infini- III. Ces cas offrent en général peu de ment à mes yeux le prix de la distinction gravité. Ils se réduisent à une éruption exceptionnelle qu'il a plu au Roi de m'ac- ordinairement bénigne appeléc varioloide, corder.

éruption dont les variolés ne sont pas plus » Ma pensée tout entière a toujours été, exempts que les vaccinés. Messicurs, de me vouer à la science et à IV. De même que les variolés sont sujets l'Académie qui en est l'interprète. La di- à une récidive, de même la variole peut gnité, la prospérité de l'Académie ont aussi se montrer chez les vaccinés. toujours été et seront toujours le but de V. La revaccination est le complément tous mes efforts et le point de mire de mon utile, indispensable de la première vacciambition.

nation pour assurer une préservation duRecevez, Messieurs, mes remerci- rable, c'est-à-dire afin d'acquérir la cerments pour ce nouveau témoignage de titude que toute prédisposition à la votre estime, de votre considération, de réceptivité de la variole est éteinte dans votre affection qui me sont infiniment l'économic. chères. » – Viss applaudissements.

VI. L'âge de dix à quinze ans parait M. le président annonce que M. Spring être le plus opportun pour pratiquer la a déposé l'exposé analytique que le bureau revaccination, en supposant le sujet vaclui a demandé de faire d'un ouvragc im- ciné dans sa première enfance. primé en langue allemande de M. le doc- VII. Si la revaccination réussit à produire des pustules vaccinales, on sera produit la dégénérescence physique et autorisé à croire à la continuité de la pré- morale de l'homme. servation contre la variole; si elle échoue, XVII. Il appartient au gouvernement, il convient de la répéter à des intervalles chargé de veiller à tout ce qui intéresse la plus ou moins éloignés, pour s'assurer de santé publique, d'user de tous les moyens l'immunité du sujet.

dont il dispose pour étendre et généraliser VIII. Dans les vaccinations comme dans de plus en plus l'usage de la vaccination les revaccinations, il faut toujours se ser- et de la revaccination. vir du vaccin recueilli sur des boutons XVIII. Enfin pour favoriser, autant que d'une première éruption vaccinale, jamais possible, la propagation de la vaccine, sur ceux produits par la revaccination, nous proposons de demander au gouver

IX. Le vaccin humanisé s'allaiblit gra- nement d'introduire dans l'arrêté royal duellement par suite de ses transmissions du 18 avril 1818, les modifications suisuccessives. Il est donc utile, nécessaire vantes : même de renouveler le virus vaccin chaque a. Supprimer l'article IX de cet arrêté, fois qu'il sera possible de se procurer le qui institue des médailles pour les médevéritable cowpox.

cins et chirnrgiens qui ont pratiqué le plus X. Le vaccin primitif produit une érup- grand nombre de vaccinations gratuites, tion vaccinale plus belle et à marche plus et le remplacer par la création, dans lente et plus régulière que le vaccin an- toutes les communes, de médecins vaccicien,

nateurs salariés, nommés par l'adminisXI. La réaction ou fièvre vaccinale qui tration communale et fonctionnant avec le accompagne l'éruption provoquée par le concours de cette dernière et des bureaux vaccin primitif, est plus forte et mieux ca- de bienfaisance. ractérisée que celle déterminée par le 6. Au lieu de médailles, décerner des vaccin humanisé, circonstance qui parait récompenses honorifiques aux praticiens favorable à une bonne préservation. qui ont rendu des services éminents à la

XII. Il faut avoir soin, en procédant à cause de la vaccine. la vaccination, de recueillir le virus vaccin c. Tenir strictement la main à ce que sur les pustules les plus belles, les mieux nul ne soit incorporé dans l'armée, ni développécs.

admis à l'école militaire, dans un établisXIII. La vaccine primitive existe en scment civil appartenant à l'Etat, dans les Belgique comme en Angleterre, en Alle- colleges, dans les pensionnats, dans les maimagne et ailleurs; donc il est possible de sons d'éducation, dans les écoles d'enfants, renouveler chcz nous le virus vaccin sans dans les ateliers, dans les crèches ou tout continuer d'être tributaire d'autres pays, autre établissement de charité, si ce n'est et sans être obligé de recourir à des sur la production d'un certificat de méde. moyens artificiels qui n'offrent pas, en gé- cin, attestant qu'il a été vacciné avec véral, la même garantic de préserva- succès ou qu'il a été atteint de la petite tion.

vérole, et après constatation par un méXIV, Pour obtenir le cowpox, le gou- decin, de l'existence des cicatrices vaccivernement ferait chose utile d'instituer nales ou varioliques. des primes à accorder aux propriétaires d. Exiger des hospices et des institudes vaches atteintes de l'éruption qui tions de bienfaisance qu'ils refusent tout seraient dénoncées par eux, en temps secours aux familles dont les enfants n'ont opportun, à l'autorité, et sur lesquelles la

pas été vaccinés. vaccine primitive aurait été dùment con- e. Réclamer les soins officieux, surtout statée et le virus recueilli inoculé avec dans les campagnes, de toutes les persuccès.

sonnes, tant laïques qu'ecclésiastiques, XV. Il conviendrait également de dé- qui, par leur influence, peuvent éclairer cernes des récompenses aux vétérinaires

les populations sur les avantages de la et aux médecins qui, par leur zèle, au- vaccination et détruire les préjugés que raient contribué efficacement à la décou- cette pratique pourrait encore soulever. verte du véritable cowpox et à sa propaga- f. Modifier l'art. 16 de l'arrêté royal tion.

du 18 avril 1818, en désendant expresséXVI. Le vaccin, loin d'avoir une in- ment l'inoculation de la petite vérole, et fluence fatale sur l'espèce humaine, l'a appliquer des peines sévères à ceux qui délivrée à la fois du fléau de la petite seraient convaincus de s'être livrés à de vérole et des maux et infirmités que cette dangereux essais. dernière détermine ou entraine après elle. g. Recommander la revaccination à cerC'est donc une erreur de l'accuser d'avoir taines époques de l'année, surtout lors de

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