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Evaporé, le liquide en question laisse un services à la pharmacie vétérinaire, au résidu qui cède à l'alcool faible du sucre moins tout le temps que dureront la cherté scrmentescible. Lorsque celui-ci est trans- et l'insuffisance de production de la cire formé en alcool et qu'on fait bouillir le li- d'abeilles jaune. quide fermenté après l'avoir additionné de Note. - Un travail de M. Robincau, puquelques gouttes d'acide sulfurique, qu'on blié dernièrement dans le Journal de chineutralise ensuite par la craie ct qu'on mie medicale, donne comme moyen d'essai ajoute de la levùre, une nouvelle fermen- aussi exact qu'expéditif le traitement des lation se déclare, preuve qu'une nouvelle cires, scules on mélangées, par l'éther recportion de sucre s'est formée sous l'in- tifié. J'avais déjà, il y a plusieurs mois, fluence de l'acide sulfurique. La quantité employé ce mode d'essai qui devait nécestotale du sucre C'H':012 formé s'élève à sairement venir tout d'abord à l'esprit ; 44,99 pour 100 du poids du myronate de mais les résultats contradictoires que j'en potasse employé.

avais retirés me les avaient fait passer Le myronate soumis à la ferinentation sous silence. Pensant, sur l'autorité de avec de la levùre de bière nc dégage point M. Robincau, que mes expériences avaient d'acide carbonique.

été insuffisantes ou mal conduites, je les Dans la solution aqueuse de myronate ai recommencécs à nouveau ; mais je dois de potasse, le nitrate d'argent forme au dire ici que je n'ai pas été plus heureux la bout de quelque temps un précipité blanc. scconde fois que la première, bien que les A l'ébullition celui-ci sc dissout, mais bien- opérations aient dù ètre multipliées en tôt il se forme un précipité noir de sulfurc raison du vaguc laissé par la dénomination d'argent, ct il se manifeste une forte odeur eller rectific. d'essence de moutarde. Cette cssence Les premiers essais, relatifs à la circ sorme donc, dans ces conditions, sans l'in- d'abeille, ont été faits successivement avec tervention de la myrosinc. (Ibid.) de l'éther à 56, à 62 et à 65 degrés, dans

la proportion d'une partie de l'unc contre

dix parties de l'autre, me référant sur ce Hist. nat. médicale et pharm. point à l'opinion de M. le professeur Che

vallier, rédacteur de la note. Pour la circ

animale, l'économie est en effet praticable SUR LES CIRES VÉGÉTALES, par M. MAR. et les résultats n'en sont nullement influenCHANT, pharmacien à Saint-Germain. cés; pour la cire végétale, au contraire, (Suite et fin. Voir notre cahier d'avril,

comme avec 50 parties d'éther contre une p. 592.)

scule de cire, la dissolution n'est pas comA part la question commerciale, une plète, mème après un très-long contact, adultération de la cire d'abeille avec la circ j'estime, en dernière analyse, qu'il vaut végétale n'aurait point de conséquences mieux employer uniformément, au moins réellement fâcheuses au point de vue des quant aux essais lypes, le rapport :: 50:1. applications. Peu admissible dans certaines Je me suis d'abord convaincu de la pupréparations pharmaceutiques, telles que relé du produit qui, par sa transparence, le cold-cream ou le cérat qu'elle rend gru- son odeur aromatique et sa complète solumelcux tout en les laissant siccatiss, la circ bilité dans l'essence de térébenthine, et le végétale blanche employée mème scule, sulfure de carbone, m'a paru réunir les réussit très-bien dans la fabrication des conditions requises. Cette cire inciséc, a papiers ou pommades épispastiques, dans été mise en macération avec 10 grammes la fabrication des emplâtres, enfin dans d'éther à 56 degrés. Après quatre heures toutes les préparations qu'on peut sou- de contact et douze secousses, la division mettre à un léger battage et dans lesquelles était aussi complète que possible, la lise trouvent des principes résineux ou as- queur a été jetée sur un filtre faré à l'atringents.

vance, lequel, lavé plusieurs fois avec Elle est cxcellente surtout pour toutes environ 20 grammes éther même titre, les préparations vétérinaires dans les- puis séché d'abord à l'air libre et enfin à quelles j'ai toujours pu la substituer entiè- s'étuve, a accusé à la balance 0,70 de rérement sans aucun inconvénient à la cire sidn. d'abeille jaune.

Ce nombre différant par trop des donSans parler des applications industriel- nécs de M. Robineau , j'ai abandonné les possibles, la cire végétalc blanche, par l'éther à 50 degrés, d'ailleurs peu employé la modicité de son prix, par l'abondance sous le nom d'élher rectific, pour me serdes approvisionnements, par la manière vir d'éther à 62 degrés. Avec ce dernier, de se comporter, rendra de nombreux un traitement identique (sauf la propor

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tion du dissolvant qui était de 50 parties) bientôt le filtre, en vertu de sa porosité, accompagné des mêmes précautions, a remplit l'office d'un condensateur hygrodonné pour résultat une moyenne de 0,670, métrique, et il arrive, par exemple, qu'ale résidu minimum étant 0,655. Le titre près avoir eu au sortir de l'étuve un filtre d'élher employé produisant des variantes pesant 0,655, on trouve successivement, notables, je me suis servi en dernier res- en renouvelant les pesées de qualre en sort d'éther à 65 degrés, et j'ai obtenu, quatre heures, 0,668, 0,673, ct enfin pour six opérations, comme indice d'inso- 0,681. lubilité, une moyenne de 0,446, le chiffre Le mélange de cire végétale avec la cire maximum étant représenté par 0,449. d'abeille pouvant ne pas se comporter

Le poids de l'éther dont je me suis scrvi comme chacune d'elles prisc isolément, j'ai dans ces diverses opérations, peut, y pris trois échantillons ainsi formés : compris les liqueurs de lavage, étre évalué

No 1. No 2, No 3. pour chacune à 70 grammes. Les résultats Cire d'abeille. 90 80

Cire végétale.

10 20 30 ne sauraient donc avoir été influencés par une quantité insullisante de dissolvant; ct Après une fusion préalable destinée à cependant voilà une cire d'abeille aussi

rendre le mélange plus homogène, j'ai mis pure que possible, qui, traitée par les un gramme de substance soigneusement éthers à 56, à 62 et 65 degrés, a donné

divisée en macération avec 50 grammes successivement comme résidus, 0,770, d'éther pendant trois jours ; ce temps 0,670 et 0,446. Il existe donc au moins écoulé, après environ trente secousses, j'ai une différence de 0,051 entre ce dernier pesé mes filtres, lavés plusieurs fois avec nombre et le nombre type de M. Robineau,

20 grammes éther, puis séchés à l'éluve, différence d'ailleurs fort importante, lors

et j'ai obtenu comme indices d'insolubilité: qu'on se reporte au faible résidu laissé par No 1, 0,342 No 2, 0,504 No3, 0,215. la cire végétale.

Remarquons ici, et c'est chose fort imQuant à la cire du Japon, j'ai, de toutes portante, que dans les nombres précécelles que l'on trouve dans le commerce, dents, la différence entre 0,342 ct 0,304 choisi de préférence la cire moulée en pe- étant représentée par 38, pour avoir une tits pains ronds d'environ 125 grammes, progression régulière, nous aurions du qui me parait offrir le plus de garantie obtenir le chiffre 0,266 et non 0,243. Cela possible, car elle ne renferme du moins tient tout simplement, comme je l'ai conaucune substance étrangère. Elle est loin slaté d'autre part avec le chloroforme et le cependant de disparaitre complétement à sullure de carbone, cela tient, dis-je, à ce froid malgré l'agitation, comme on le verra que, plus la quantité de cire végétale inplus bas, même dans l'éther i 65 degrés. corporée augmente, plus le mélange aeAvec l'éther à 62, après deux jours de quiert de solubilité, et cette solubilité contact, vingt-quatre secousses et même s'exagère tellement (peut-être n'est-elle unc trituration prolongée, la dissolution que la conséquence d'une action mécanin'est que momentanée, et il se forme bien- que) qu'avec 30 pour 100 de cire on ne tôt un abondant précipité floconneux qui saurait déjà plus se référer pour le titrage ne laisse pas moins de 0,446 de résidu. aux indices d'insolubilité pris comme points

Avec l'éther à 65 degrés que j'ai em- de départ avec quelque soin qu'ils aient ployé dès le deuxième essai afin d'arriver été déterminés. Voilà pourquoi M. Robile plus vite possible à une complète disso- neau n'a trouvé, lui aussi, que 0,550 au lution, 1 gramme de cire, mis en macéra- licu de 0,365 qu'il cùt dû avoir, si les ré. tion avec 50 grammes de dissolvant pen- sultats étaient réellement proportionnels. dant huit jours, a laissé au bout de ce On observera peut-être qu'un mélange de temps, malgré douze agitations par jour, 90 de cire d'abeille et de 10 cire végétale un résidu de 0,167.

aurait dû donner 0,404 et 0,016, soit un Voilà, ce me semble, des résultats assez total de 0,420 au lieu de 0,342. Cela tient contradictoires; et cependant je crois u'a- à ce que le peu de solubilité de la cire révoir négligé aucune précaution avant de gétale m'a force de prolonger au moins produire ces chiffres. J'ajoulerai que tous trois jours la macération, au lieu de qaclles filtres ont été posés au sortir d'une ques heures sculement: d'ailleurs les trois étuve chauffée de 25 à 30 degrés, et ce échantillons ayant été traités dans des soin me parait indispensable si l'on veut conditions identiques, les résultats restent éviter une augmentation de poids du filtre entre eux dans un même rapport. Enfin, aux dépens de la vapeur d'eau contenuc comme conclusion, je dirai que je n'ai nul. dans l'atmosphèrc; au premier moment, Icment la prétention de proposer le chiffre l'éther s'évapore d'abord à l'air libre, mais 0,447 ou 0,167 comme point de repère

.

plutôt que 0,50 ou 0,05, puisqu'en résu- et qui m'avait déjà plusieurs fois chargé

, mé à l'expérimcnlation, ce procédé ne con- de faire des essais sur de l'opium de Turduit jamais qu'à des conclusions au moins quie, m'a envoyé deux échantillons d'otrès-contestables.

pium de Perse en petits rouleaux pour (Répertoire de pharmacie, janvier 1861.) que j'en dose la morphine. Ces échantil

)

Tons m'ont donné de 5 à 7 pour 100 de cet

alcaloïde. Deux autres échantillons, que la SUR LES OPIUMS DE Perse; par M. A. même maison m'a fait remettre quelque SÉPUT.-M. Reveil a publié une note sur temps après, contenaient à peu près les les opiums de Perse (1). Dans cette note, mêmes quantités de morphine. Plus tard après avoir décrit les caractères physiques j'ai eu affaire à deux échantillons d'opium de ces opiums, leur presque entière solu- de la mème provenance; l'un était en bilité dans l'eau et dans l'alcool, M. Re- masse et l'autre en cylindres; le premier veil présente les résultats que l'analyse m'a donné 12,46 et le second 10,66 pour lui a fournis et qui élèvent les quantités 100 de morphine. M. Mathicu, étonné de des alcaloides, pour 100 parties d'o- la richesse de ces opiums, a eu un mopium, à :

ment des doutes sur la précision de ces Morphine . 5.10 Morpliinc . 7,10 deux analyses, mais il m'a ensuite appris Narcolinc . 9,90 Narcotine 9,05 que M. Merck, de Darmstadt, auquel il Morphine . 6,4 | Morphine . 8,15

avait envoyé une partie de ces opiums, y a Narcotine . 5,6 Narcoline . 4,13

aussi constaté les mêmes quantités de morPuis il ajoute, à juste titre, qu'il consi- phine que je lui avais indiquées. dère ces opiums comme impropres à l'u

Dernièrement, j'ai fait deux autres essage des préparations pharmaceutiques, à

sais sur de l'opium de Perse, l'un lc 30 cause de la variabilité de leur composition, mars et l'autre le 31 mai 1860. Le presoit entre l'un et l'autre de ces échantil- mier renfernait 9,33 ct le second 9,37 lons, soit entre cette espèce d'opium et

pour 100 de morphinc. celle de l'Asie Mincure.

Dans loutes ces analyses, la morphinc a M. Guibourt a fait observer que les

été séparéc d'après le procédé d'essai de M. quantités de morphine trouvées par M.

Merck, et dosée à l'état pur et sec; l'oReveil sont très-grandes, et que par con: pium a été employé à l'état naturel, c'estséquent il considère ces opiums comme à-dire sans être desséché à 1000. falsifiés; car l'opium qu'il possède, et qu'il

La dessiccation, faite sur trois échantilcroit d'origine certaine, ne lui a jamais lons d'opium de Perse, a produit une donné des quantités aussi considérables de

moyenne de 7,50 pour 100 de perte. cet alcaloïdc que celles indiquées par M. Ainsi, 100 parties de chacun de ces Revcil.

qualre derniers échantillons renfermcComme j'ai plusieurs fois fait des es

raicnt : sais sur diverses espèces d'opium, pure

12,46 = 13,47 ment pour éclairer quelqu'un de ceux qui

10,66

11,52

9,33 10,08 en font le commerce, je me permettrai de

9,37 10,12 présenter aussi des dosages de morphine effectués à différentes époques, et précisé- L'observation failc par M. Guibourt, ment sur de l'opium de Perse, mais qui est dont j'ai fait mention plus haut, nous beaucoup plus riche en morphine que ce

prouve clairement que les quantités consilui dont M. Reveil a fait l'analyse.

dérables de morphinc que je viens d'indiDepuis longtemps je savais, par simple quer dans l'opium de Perse n'ont pas

été information, que la Perse produisait de précédemment annoncées. Mais il faut nol'opium dont la bonne qualité était très

ter que jusqu'à ces derniers temps, soit à estimée; cependant cette substance, comme

Constantinople, soit en Perse, la bonne et article de commerce, était jusqu'à ces der

la mauvaise qualité de ces produits n'éniers temps presque inconnue sur le mar

taient jugées qu'à la simple apparence, ct ché de Constantinople. Il n'y a qu'à peu que

leur richesse en alcaloides n'était japrès quatre ans que quelques caisses de

mais prouvée par les moyens de la chicelte marchandise ont paru sur notre place mic. En effet, les négociants qui faisaient et ont été achetées et expédiées en Eu- à Constantinople le commerce de cet arrope. Depuis lors, l'exportation a con

ticle avaient pour experts certains indivitinué.

dus tout à fait ignorants qui avaient de A cette époque-là, la maison Mathieu grandes prétentions comme connaisseurs frères, qui faisait le commerce des opiums d'opiums. Toutes les fois qu'il s'agissait de (1) loir notre cabier de novembre 1860. faire un achat d'opium, le négociant faisait

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venir un de ces experts qui lui donnait son dent également peu possible que la narcoavis sur la qualité de la marchandise et qui tine trouvée en quantités très-élevées par en choisissait, morceau par morceau, la M. Reveil dans quelques échantillons d'obonne et en écartait la mauvaise par un pium de Perse y soit additionnée après. simple examen oculaire. Il en résultait D'ailleurs les analyses chimiques des qu'on écartait comme mauvais de l'opium opiums de différentes localités, admises qui contenait les quantités d'alcaloïdes dans les ouvrages classiques de chimie, ne fournies par les bonnes qualités et qu'on présentent aucun rapport constant entre choisissait comme bon de l'opium moins les proportions des deux alcaloides, morriche en morphine. Aussi m'est-il arrivé phinc et narcotine; il y a des opiums de d'acheter presque pour rien de l'opium Smyrne qui ont fourni à l'analyse 7, 7 de mis à l'écart qui m'a donné 8 pour 100 de narcotine et 2,5 de morphine, comme il y morphinc.

en a qui ont fourni 6,8 de narcotinc ct En conséquence quoique l'opium, d'ori- 10,8 de morphine. gine certaine, offert à M. Guibourt ne ren- D'après les observations de M. Reveil fermc quc fort peu de morphine, il est et celles qui précèdent, les opiums de évident qu'il a été choisi et jugé de pre

Perse renferment de 5 à 12,46 pour 100 mière qualité à sa bonne apparence; car de morphinc. Ils sont, par conséquent, on ne saurait admettre que des masses si d'une bonne qualité comme article de comconsidérables de cette marchandise soient merce, et ils approchent beaucoup des des produits falsifiés, sortant, surtout, d'un opiums de Turquic, quant à leur composi. pays comme la Perse. Un mélange quel- tion, relativement au rapport et à la variaconque contenant 8 à 12 pour 100 de bilité des proportions des alcaloïdes qu'ils morphine coûterait en Orient beaucoup renferment; ils ne dislèrent que par leur plus cher que l'opium naturel. D'ailleurs aspect et par quelques autres propriétés il n'y a ni en Perse ni en Turquie des fa- dues aux différentes substances qui se briques d'alcaloïdes, comme il n'y a pas trouvent mêlées dans ce suc en quantités d'hommes capables de les extraire. En un plus ou moins grandes. Bien souvent on mot, l'opium est un article d'exportation, remarque dans les opiums de Turquie une et ses alcaloides sont des articles d'impor- poudre grossière qui ressemble à des tiges tation pour la Perse comme pour la Tur- pilécs et qui forme la grande partie du déquie.

pòt, quand on traite l'opium par l'can ou Ce que l'on peut reprocher aux opium3 par l'alcool; tandis que les opiums de Perse de ces deux pays, c'est d'être tous mani- attirent l'humidité, sont plus durs, caspulés et additionnés de substances étran- sants et presque entièrement solubles gères. Il n'est donc pas étonnant d'en dans l'eau et dans l'alcool. Ces propriétés trouver d'une composition variée quant à tendent à montrer que ces opiums ne renleur richesse en alcaloïdes et d'y rencon- ferment, comme corps étrangers, que du trer la présence du glucose et de tout au. sucre et de la gomme. Mais comme j'cstre corps n'appartenant pas aux papavers. père avoir bientôt à ma disposition de nouL'un des échantillons d'opium susmention- veaux échantillons d'opium de Perse, j'cnés, celui qui m'a donné 9,37 de mor- tudicrai cette question et j'essayerai de phine, contenait une huile grasse en quan- faire quelques analyses plus complètes tité assez abondante pour tacher entière- pour les présenter dans un second mément en quelques heures tout le papier qui moire avec un lableau comparatif entre la l'enveloppait.

composition des opiums de Perse et cello Tous ces opiums sont manipulés dans le des opiums de Turquie. pays même de leur production. En Tur- (J. de pharm. et de chimie, mars 1861.) quic, il y a des hommes très-adroits dans cette sorte d'opération, qu'ils pratiquent non-seulement sur l'opium de bonne qua- NOTE RELATIVE A LA PRÉCÉDENTE COMMUNIlité, mais aussi sur des opiums détériorés. CATION; par M. GUIBOURT. Dans l'arOn trouve même à Constantinople de ces ticle qui précède, M. Seput me prête une individus-là ; ils ont l'admirable capacité opinion sur l'opium toute contraire à celle de donner à des opiums pourris l'appa- que j'ai toujours eue et un lait que je ne rence d'une marchandise de bonne qualité puis accepter. Il est vrai que la faute en en y mêlant des substances étrangères, ct est due d'abord à un procès-verbal de la en faisant du mélange pâteux des petits Société de pharmacie qui m'a fait dire ce pains qu'ils enveloppent dans de nouvelles qui suit : feuilles.

« M. Guibourt dit que les opiums préLes considérations qui précèdent ren- ► sentés par M. Reveil lui semblent falsi

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» fiés; jamais l'opium qu'il possède, et qu'il fruit dehiscent, avec une placentation » croit d'origine ccrlaine, ne lui a donné axile. » des quantités aussi considérables de mor- Où l'erreur est complète sur la structure » phine que celles indiquées par M. Rе- des graines, c'est à l'égard des Gultifères» vcil.)

Monorobécs ct Garciniées. Ici la tigello Or, M. Reveil ayant présenté à la So- (vulgairement radicule) est également ciété de pharmacie des opiums de Perse énorme, les cotylédons microscopiques ou contenant de 76 à 82 pour 100 de matières nuls; or, on a décrit en général comme solubles dans l'eau , j'avais dit que ces cotylédons soudés la masse mème de cello opiums devaient être falsifiés parce que ja- ligelle. D'autres fois on a pris pour emmais les meilleurs opiums ne fournissaient bryon la moelle de ce corps ligellaire, et une aussi grande quantité d'extrails. Il conséquemment on en a donné l'écorce n'est pas question de morphinc. Il faut rc

pour un albumen. marquer d'ailleurs que ces mêmes opiums A côté de ces trois tribus (Clusiécs, Modu Perse ne contenaient, malgré leur norobées, Garciniées), dont l'embryon est grande quantité d'extrait, que 5 à 8 pour macropode (pour employer la terminologie 100 de morphinc et que j'ai toujours sou- de Richard), il en est deux autres (CaloTenu, contre M. Reveil lui-mème, qu'un phyllées, Quiinées) dont les colylédons opium à 5-8 de morphinc doit être consi- sont énormes et la tigelle très-petite. déré comme falsifié, parce que le véritable (Repertoire de pharmacie, fév. 1861.) et bon opiuin de Smyrne en contient de 10 à 14. M. Séput donne encore à cntendre qu'un

Falsifications, etc. opium que j'ai choisi ct jugé de première qualité à sa bonne upparence, contenait fort peu de morphine. L'explication qui précède DE LA PRÉSENCE DU SEIGLE ERGOTÉ DANS LA sullit pour me disculper à cet égard. FARIXE. — Il n'est pas besoin, auprès des

(Ibid.) médecins, d'insister sur les accidents que

peut • développer une alimentation dans

laquelle entrerait le seigle crgoté; ct tout SUR LES GUTTIFÈRES; par MM J.-E. PLAN. moyen propre à déceler la présence de CHON et J. TRIANA. - Les Guttisères l'ergot dans une farine intéressera certaiconstituent une famille de plantes émincm- nement un praticien. C'est à ce titre que ment tropicales, dont les type sles plus re- nous allons reproduire les procédés promarquables, au point de vue des usages, posés par MM. Elsner et Wiltstein. sont : les llebradendron, qui fournissent la Le premier de ces deux chimistes fait gomme-gutte; les Garcinia mangostana, remarquer qu'une farine de seigle pure et dont le fruit, appelé mangostan, passe pour blanche, délayée avec de l'eau dans un un des plus délicicux de l'Asic; lc Mam- mortier, conserve parfaitement sa couleur. mca ou abricotier d'Amérique, un des fruits Si l'on ajoute à cette farine pure 2 pour les plus estimés du nouveau monde; enfin 100 de seigle ergoté en pou Ire, ce mélange le Pentadesma butyracca ou arbre à beurre delayé n'offrira plus unc teinte blanche, de l'Afrique occidentale.

mais bien une couleur chamois, quc fera Au point de vue botanique, be groupe encore mieux ressortir la blancheur de la est aussi curicux que mal connu. Organi- capsule en porcelaine à émail blanc, dont sation, symétrie florale, délimitation des il est bon de se scrvir. Un

peu

d'habitude genres, division de la famille en tribus, de cette réaction permettra de constaler tous ces points appelaient une révision 4 pour 100 de scigle ergoté. complète, ct devaient fournir, grâce aux Si l'on doit traiter une farinc de scigle abondantes ressources dont nous avons pu de qualité inférieure, on pourra encore redisposer, une ample moisson de faits nou- trouver les traces de 5 pour 100 de seigle veaux et de vues inattendues.

crgolé, celui-ci donnant à la pâte une couL.-C. Richard avait signalé chez un leur brun sale prononcée. On peut nême, Clusia de la Guyane un embryon à tigelle avec un peu d'habitude, découvrir jusqu'à (radicule) énorme, avec des cotylédons 2 pour 100 de l’ergot. très-petits. Ce fait, que l'auteur généra- M. Wittstein fait reposer son procédé lisait dans sa pensée en l'étendant aux Clu- sur le dégagement de triméthylamine qui siées, passa presquc inaperçu, et fut con- suit le traitement du seigle ergoté par la sidéré comme exceptionnel. Nous le re- potasse. gardons comme un trait essentiel du groupe Il n'est pas inutile de dire que la trimedes Clusiées, c'est-à-dire des Gultifères à thylamine Cʻll'Az n'est que de l'ammo

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