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Incidemment, dans cette note de 1856, je parle d'un vieillard promptement enlevé par des accidents typhiques ayant eu pour cause occasionnelle, pour cause déterminante les émanations, pendant le jour seulement, d'une chambre vernie à l'essence de térébenthine, et dans laquelle un jeune enfant avait contracté également une diarrhée accompagnée d'une expression typhique qui semblait être le reflet de la maladie de l'aïeul.

Les réflexions suivantes terminent cette note: « Une émotion morale triste, une fatigue résultant d'un travail excessif, une perte sanguine, une cause traumatique, l'encombrement, une émanation de nature hyposthénisante, comme celle de l'essence de térébenthine; des émanations septiques, l'usage alimentaire des substances végétales ou animales mal conservées; les médicaments stupéfiants, même à petites doses; certains toxiques ingérés dans l'estomac, tels que les mauvais champignons et la ciguë, même à doses qui, ordinairement, ne sont point véritablement dangereuses, peuvent amener les accidents les plus graves, par le fait d'une disposition particulière, asthénique, de l'organisme. Je suis disposé à penser que l'on expliquerait de cette manière ces explosions de typhus dans les camps, sur les navires, dans les hôpitaux, au sein des populations civiles; je suis disposé à penser que l'on expliquerait de la même manière certains accidents toxiques, dont la relation se trouve dans des feuilles périodiques toutes récentes. »

Ce qui précède pourrait se résumer ainsi en certains temps, dans certaines circonstances, de petites causes peuvent produire de grands effets. L'été de 1859 m'a offert de nouvelles et nombreuses preuves de cette vérité; on en verra quelques-unes dans les faits qui vont suivre.

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OBS. 65. Une petite fille de douze ans, de tempérament lymphatique et de constitution faible, et qui, au mois de janvier précédent avait eu une névralgie intercostale périodique promptement dissipée sous l'influence de la médication quinique et des vésicatoires volants, fut adressée, au commencement de juin, à un dentiste ambulant, pour remédier à une saillie et à un écartement prononcés des dents incisives supérieures. Il fit usage d'un petit appareil composé d'une lame de plomb et de fils devant exercer une compression et un res serrement gradués. Pendant une couple de jours, l'enfant n'en souffrit pas, mais, ensuite eurent lieu, chaque nuit, des douleurs intolérables que, pendant le jour, remplaçait le sentiment de constriction alors très-supportable, et ces douleurs s'étendaient à une grande partie tantôt de l'une, tantôt de l'autre côté de la face et quelquefois jusqu'au crâne. Lorsque, au bout de huit jours environ, cette enfant me fut amenée, je fus frappé de son extrême pâleur, de son état d'affaissement, et je dis à la mère qu'il y avait imminence d'une affection typhoïde dont la névralgie, occasionnée sans nul doute par le petit appareil compresseur, était le prodrome. J'ôtai cet appareil, qui n'avait cependant produit aucune altération matérielle, si ce n'est un peu de rougeur et de tuméfaction de la gencive, pour lesquelles je conseillai des gargarismes d'abord légèrement adoucissants, puis un peu astringents. Comme il y avait des signes d'embarras gas

trique et de la constipation, je prescrivis l'ipéca suivi d'une dose de magnésie; mais je recommandai expressément ou de me ramener bientôt la malade ou de me faire bientôt appeler près d'elle si ces moyens n'amenaient pas un grand amendement. Plusieurs jours s'écoulèrent sans nouvelles et, quand je fus demandé, je constatai des alternances d'ataxie et d'adynamie avec fièvre, une variabilité extrême de localisations plus ou moins graves, dans l'intervalle desquelles se produisaient encore les douleurs faciales. Comme cette fièvre pernicieuse typhoïde offrait de la périodicité, je m'empressai de mettre en usage les préparations de quinquina, auxquelles j'adjoignis d'autres moyens : frictions mercurielles, vésicatoires volants, frictions avec l'huile de croton, et j'obtins, coïncidemment avec une éruption abondante, un amendement tellement marqué que je croyais toucher à la convalescence; mais l'éruption et cet amendement se dissipèrent bientôt, et, moins de huit jours après ma première visite, la malade avait succombé au milieu de phénomènes revêtant la forme croupale, immédiatement précédés de vomissements et de diarrhée.

(La suite au prochain No.)

II. REVUE ANALYTIQUE ET CRITIQUE.

Médecine et Chirurgie.

ÉTUDE SUR L'ICTÈre déterminé par L'ABUS DES BOISSONS ALCOOLIQUES. - M. Leudet a souvent observé une affection qu'il distingue sous le nom d'ictère aigu des ivrognes, et qui n'avait pas beaucoup fixé l'attention jusque-là. Cet ictère, qui est souvent trèsfoncé en couleur, s'accompagne de troubles nerveux plus ou moins graves. Dans quelques cas c'était un délire calme alternant avec le coma, comme on l'observe souvent dans les maladies du foie, plutôt qu'un délire violent avec agitation, insomnie et hallucinations, tel qu'on l'a noté dans le delirium tremens; plus souvent, les malades accusaient une dépression considérable du système nerveux, des étourdissements, des vertiges rendant la station impossible et allant même dans un cas jusqu'à produire la syncope. L'état du pouls était en rapport avec cet affaiblissement; ainsi, on a constaté plusieurs fois qu'il ne battait pas quarante à quarante-quatre fois par minute; dans plusieurs cas, il était audessous de soixante, et jamais il ne s'est élevé au-dessus de quatre-vingt-seize. La peau n'a jamais présenté la chaleur vive qui accompagne l'état fébrile.

La région de l'estomac est ordinairement peu sensible. Une douleur, également peu vive dans l'hypochondre droit, coïncidait chez plusieurs malades avec une augmentation de volume, peu prononcé d'ailleurs, du foie. L'existence de ces deux symptômes paraît démontrer que l'ictère n'était pas purement nerveux, sympathique, comme on l'a noté dans quelques cas d'embarras gastriques, mais qu'il était sous la dépendance d'un état congestionnel du foie. Il est à remarquer d'ailleurs, que l'hypertrophie du foie apparait quelquefois dès le début dans le cours des accidents gastriques aigus qui suivent les accès alcooliques, et disparaît après l'application des antiphlogistiques, sans avoir produit d'ic

tère.

Loin d'avoir la diarrhée, les malades présentaient au contraire une tendance marquée à la constipation. Dans les évacuations alvines, on a plusieurs fois constaté l'absence de la matière colorante de la bile; trois fois ces évacuations furent noirâtres, et, à l'autopsie d'un malade, on a constaté la présence du sang dans le tube digestif.

La durée du mal n'excède pas, en général, dix à quinze jours. Quand il se termine par la guérison, sa diminution est habituellement assez rapide, et le malade ne conserve plus que les symptômes habituels de la gastrite chronique qui existent parfois avant la complication hépatique. Jamais, dans ces cas, M. Leudet n'a trouvé une hypertrophie du foie qui persistât après l'ictère. Il n'a donc aucune raison, jusque-là, de croire que l'ictère alcoolique soit suivi d'une de ces lésions qu'on englobe aujourd'hui sous le nom de cyrrhose.

La terminaison fatale de l'ictère alcoolique a été observée dans deux cas. Chez l'un des malades, M. Leudet a constaté à l'autopsie les caractères de l'atrophie aigue du foie, tel que Rokitanski l'a décrite.

Relativement au mode de production de l'ictère alcoolique, M. Leudet pense qu'il résulte d'une absorption directe de la substance toxique par le foie, et que l'action irritante qu'il exerce sur l'estomac par l'alcool y joue également un certain rôle.

Le traitement consiste surtout dans l'application d'antiphlogistiques locaux et les boissons émollientes. Des sangsues en nombre suffisant doivent être appliquées à l'épigastre dès le début, et alors même que la maladie est apyrétique ou même que le pouls est descendu au-dessous du chiffre normal. Plusieurs malades avaient été traités, avant leur admission à l'hôpital, par les purgatifs et les vomitifs, et M. Leudet a lui-même administré plusieurs fois les purgatifs, mais toujours sans aucun succès; cette médication était même, en général, plus nuisible qu'utile, elle aug'mentait en effet les vomissements et les douleurs stomacales. Néanmoins, M. Leudet a donné plusieurs fois, avec avantage, les purgatifs à la fin de l'ictère pour combattre la constipation qui souvent se manifeste alors.

Au reste, M. Leudet n'insiste pas longtemps sur le traitement antiphlogistique, et jamais il ne l'a vu être suivi de l'apparition d'accidents délirants.

(Gaz. hebd, et Gaz. méd. de Lyon, No 19.)

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comme les vestiges ou les signes rétrospectifs de la maladie d'où ils procèdent. Ces sillons offrent les caractères physiques suivants :

Ils ont une direction parallèle à celle de la matrice de l'ongle; ils sont par conséquent dirigés transversalement sur la face de l'ongle. Leur profondeur varie. Quelquefois ils sont constitués par une dépression très-légère; d'autres fois ils occupent la presque totalité de l'épaisseur de l'organe. En général, ils sont plus marqués sur sa partie médiane que sur ses côtés, et ils sont d'autant plus profonds que l'ongle est plus gros; aussi est-ce principalement sur le pouce qu'il faut les chercher. Leur étendue, quand elles sont profondes, affecte la totalité du diamètre transversal de l'ongle. Lorsqu'ils ont peu de profondeur, ils occupent seulement la partie moyenne de ce diamètre. Leur largeur est très-variable, elle est quelquefois d'un demi-millimètre; d'autres fois elle occupe la presque totalité de l'ongle.

On trouve les sillons en différents points de la face libre de l'ongle, suivant l'espace de temps qui s'est écoulé depuis la maladie pendant laquelle ils se sont formés. La loi d'accroissement des ongles étant connue, il est facile, en prenant cette loi pour base de calcul, d'apprécier d'une manière trèsapproximative, d'après la distance à laquelle le sillon se trouve de la matrice de l'ongle, à quelle époque remonte la maladie qui a déterminé la formation de ce sillon.

Que si l'on trouve sur le même ongle plusieurs sillons séparés par des espaces plus ou moins considérables, on en peut déduire l'existence antérieure d'états morbides séparés les uns des autres par des intervalles de santé, et supputer la duréc de ces intervalles.

La fièvre typhoïde figure en première ligne parmi les maladies qui déterminent les sillons onguéaux; puis viennent les différentes pyrexies, les phlegmasies et toutes les affections dans lesquelles la réparation alimentaire et l'assimilation sont suspen dues ou notoirement diminuées, surtout quand il s'y joint de la fièvre. Les sillons se montrent aussi après l'action des différentes causes morales qui ont profondément influencé les fonctions digestives. L'état de couches agit aussi de la même manière.

Les indices que ces sillons peuvent fournir ont trait à la nature ou à l'intensité de la maladie passée, à l'époque de son existence, à sa durée et à son mode d'invasion et de terminaison.

La nature grave ou la grande intensité de la maladie est démontrée par la profondeur du sillon. L'époque à laquelle la maladie aura eu lieu est dénotée par le lieu de l'ongle où se trouve le sillon (en tenant compte, bien entendu, selon qu'on examine ces sillons aux ongles des pouces ou des gros orteils, de la différence qu'ils présentent dans leurs périodes d'accroissement). On connaîtra, d'après le nombre des sillons et leurs distances respectives, le nombre de maladies auxquelles le sujet aura été exposé dans une période déterminée, et l'intervalle de temps qui les aura séparées. On pourra enfin avoir des indices sur la durée de la maladie en considérant la largeur des sillons.

Il n'est pas jusqu'au mode d'invasion et de terminaison de la maladie productrice des sillons des ongles, qui ne puisse être établie d'après les mêmes considérations.

Il est bien entendu que ces faits, comme tout ce qui est subordonné aux lois de l'organisme, sont sujets à des exceptions ou à des anomalies dont les causes nous échappent, et qu'ils ne sauraient, par conséquent, être considérés comme des caractères d'une certitude et d'une valeur absolue; mais ils sont du moins assez constants et assez fixes, d'une manière générale, pour pouvoir fournir des données utiles au praticien, qui a toujours besoin d'être instruit des antécédents des malades, et au médecin légiste, qui peut y puiser des renseignements précieux dans les cas de recherches relatives à des simulations ou à des dissimulations de maladies.

(Gaz. des hôpitaux et Gaz, médicale de Lyon, No 19.)

EFFICACITÉ DE L'APIOL COMME EXCITATEUR ET RÉGULATEUR DE LA MENSTRUATION. Un mémoire de M. Joret, publié dans le Bulletin de thérapeutique, sur l'aménorrhée et la dysmenorrhée, contient plusieurs observations très-intéressantes au point de vue des avantages que l'apiol a présentés dans le traitement d'aménorrhées par défaut de sécrétion, ou consécutives à des suppressions, et dans celui de dysmé norrhées d'origines diverses.

L'apiol se prend en capsules gélatineuses, contenant chacune vingt-cinq centigrammes du principe actif. Habituellement, M. Joret administre une capsule le matin et une autre le soir, dans une cuillerée d'eau sucrée; il continue ainsi pendant toute la durée de l'époque menstruelle (quatre ou cinq jours). Le mois suivant, il prescrit le même traitement, à la

même époque et pendant le même laps de temps; enfin il recommence le troisième mois si la menstruation n'est pas suffisamment abondante et parfaitement régularisée. D'après de nombreux essais, la dose de deux capsules d'apiol, prises journellement, ne parait pas devoir être dépassée. Si, après cinq ou six jours de l'administration du médicament, la menstruation n'avait pas eu lieu, il serait plus sage d'attendre l'époque suivante que d'en continuer l'emploi. Ordinairement les règles reparaissent à la première prise de l'apiol ; elles viennent plus ou moins abondamment, mais toujours sans douleur, et il est rare qu'au troisième mois on soit obligé d'en continuer l'usage.

Dans la dysmenorrhée, M. Joret ne change rien à ce mode d'administration qui lui a toujours réussi.

Au nombre des observations rapportées par l'auteur à l'appui de cette médication, nous avons remarqué un cas d'aménorrhée par suppression provoquant tous les deux jours, à la même heure, des convulsions épileptiformes. Le sujet était une femme robuste, âgée de vingt-sept ans. La sai gnée, les sangsues, les bains, les ferrugineux, le sulfate de quinine, avaient échoué contre ces accès, qui tous les deux jours se reproduisaient avec une désolante ténacité. M. Joret administra l'apiol à la dose minime de cinquante centigrammes dans les vingt-quatre heures; quatre jours après, la menstruation s'effectuait, et, à dater de ce moment, les accès épileptiformes disparurent pour ne plus revenir.

M. Joret cite le cas d'une jeune fille qui prouve que l'aménorrhée de cause rhumatismale peut être avantageusement traitée par l'apiol, alors que, sous l'influence d'une médication appropriée, on est arrivé à la guérison de l'arthrite.

Dans la dysmenorrhée, l'action de l'apiol n'est pas moins manifeste que dans l'aménorrhée. Il n'agit pas seulement, selon M. Joret, comme excitateur, mais aussi comme régulateur de la fonction menstruelle. Seulement il faut savoir qu'à côté de succès incontestables et complets, il est des cas où l'apiol ne réussit qu'à pallier momentanément les douleurs utérines, et où il devient par conséquent nécessaire d'en répéter l'emploi tous les mois.

(Journal de médecine et de chirurgie pratiques, octobre 1860.)

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NANS, médecin de l'hôpital de Baume-lesDames (Doubs). Le bain de vapeur domestique dont il s'agit, s'administre de la manière suivante :

Le malade entièrement nu et couché sur un lit est recouvert, à l'exception de la tête, d'un drap et d'une couverture tenus à cinquante centimètres de distance du corps à l'aide d'un cerceau. Cela fait, on place entre les jambes du patient un pot de grès ou de faïence au fond duquel a été fixée une bougie de cire ou de stéarine de douze à quatorze centimètres de longueur. On allume cette bougie et, pour en favoriser la combustion, on soulève légèrement dans un point quelconque le bord du drap. Alors voici ce que l'on observe: Au bout d'une demi-heure le visage du malade se couvre d'une sueur qui devient de plus en plus intense à mesure que la chaleur se développe sous le cerceau, et quand la bougie est complétement brûlée, on transporte le rhumatisant dans un lit bien chauffé. Il continue à transpirer et il s'endort d'un sommeil profond qui dure quelquefois six ou sept heures. Il est rare que les douleurs ne disparaissent pas entièrement après deux bains administrés de cette manière.

Or, le gaz acide carbonique qui pendant la combustion de la bougie se produit concurremment avec du calorique et de l'eau, me paraît jouer ici le rôle essentiel, car l'expérience m'a prouvé que la chaleur et la vapeur d'eau seules sont loin de produire des effets thérapeutiques aussi remarquables. (Ibid.)

SUR LE TRAITEMENT de la métrite internE CHRONIQUE. Parmi les nombreux moyens thérapeutiques que réclame la métrite interne chronique, il en est deux que M. Aran met en usage avec des résultats parfois très-avantageux. Ce sont les bains de siége ferrés et les lavements d'aloès.

M. Aran décrit ainsi le mode de préparation de ces bains tel qu'il a été donné par M. Lambossy, de Nyon. On prend cinq ou six bouteilles ordinaires de la contenance d'un litre environ; on les remplit de vinaigre, et on ajoute dans chacune d'elles trois ou quatre poignées de limaille, ou mieux de tournure de fer, on les laisse ouvertes et exposées à l'air; la réaction est terminée quand la liqueur a pris le goût d'encre. Dose pour un bain le liquide d'une des bouteilles, la moitié pour un bain de siège. La limaille est laissée au fond de la bouteille et peut servir par l'addition d'une nouvelle proportion de vinai

:

gre. On peut employer plusieurs fois l'eau du bain, en ajoutant une demi-bouteille ou un quart de bouteille du liquide précédent suivant qu'il s'agit d'un bain entier ou d'un bain de siége. Ces bains ferrés produisent sur la peau une puissante révulsion et conviennent surtout dans les cas rebelles où les fonctions de cette membrane sont languissantes. Chez quelques malades dont la leucorrhée résistait à tous les autres astringents, M. Aran s'est très-bien trouvé d'employer sous forme d'irrigations le liquide qui sert à donner les mêmes bains.

L'autre ordre de moyens sur lequel nous voulons appeler l'attention comprend les révulsifs intestinaux. Afin de ne pas troubler les fonctions digestives M. Aran prescrit les lavements purgatifs et en particulier des lavements d'aloès ainsi composés: Pr. Aloès. 5 grammes.

Savon médicinal. Eau bouillante

5 100

Laissez refroidir. A prendre en une seule fois, le soir, en se couchant, après avoir débarrassé l'intestin par un grand lavement tiède. Les effets de cette médication sont d'autant plus remarquables que les malades gardent les lavements plus longtemps. On peut en faire prendre un tous les jours jusqu'à ce qu'il survienne de l'irritation du rectum et de l'anus; on suspend alors pour recommencer quelques jours après si l'écoulement a été modifié.

M. Áran a rapporté dans ses Leçons eliniques sur les maladies de l'utérus, l'observation d'une jeune fille vierge chez laquelle une métrite interne chronique datant de dix mois avec écoulement aqueux, avait été guérie très-lentement par des moyens variés, mais non d'une façon durable. L'écoulement était à peine tari que les règles en favorisaient le retour. Ce médecin lui prescrivit alors les lavements ci-dessus formulés. Après sept de ces lavements l'écoulement avait complétement disparu. Or, cette fille n'a pas été perdue de vue ; M. Aran l'a suivie avec intérêt et a pu constater la persistance de sa guérison. (Ibid.)

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