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1o Le caustique de Vienne, par exem

En suivant ce traitement, la guérison des affections cancéreuses de faible éten-ple, dont l'action rapide et puissante due et de la peau est obtenue dans trois désorganise tous les tissus, doit être en général préféré, toutes les fois que l'on ou quatre semaines; la cure d'un cancer veut agir sur des téguments sains. des ganglions durera de deux à quatre mois.

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La méthode de Landolfi ne pourra être appliquée que dans les affections cancéreuses accessibles au caustique, comme les cancers de la peau et de certains ganglions lymphatiques. Il paraîtrait que l'affection ne doit pas excéder certaines limites, pour que le traitement soit couronné de succès. Il est certain que Landolfi n'a jamais voulu entreprendre la cure des affections cancéreuses d'une grande étendue, ou celles compliquées d'une destruction déjà considérable des organes. L'expérience nous apprendra si la guérison des affections cancéreuses par la méthode de Landolfi est radicale, s'il n'y a pas de récidives, et si la méthode même est préférable au traitement des carcinomes par la pâte caustique de Canquoin.

(Presse médicale de Paris.)

La douleur qu'il produit est moins vive que celle de la plupart des autres caustiques; et d'une autre part la promptitude prolonge pas au delà d'une ou deux heude son action fait que cette douleur ne se res tout au plus. Ajoutons qu'il est d'une application facile, et qu'en général on peut exactement calculer son action. Malheureusement, ce caustique si précieux a l'inconvénient, quand on l'applique sur des tissus fongueux et saignants, de former une escarrhe molle et diffluente.

Loin d'arrêter les hémorrhagies, il les provoque; aussi dans le cancer ulcéré et surtout dans l'encéphaloïde, est-il d'un emploi difficile et dangereux.

2o Les acides concentrés, et principalement les acides sulfurique et azotique, un peu moins rapides et plus douloureux dans leur action que le caustique de Vienne, ont une puissance pour le moins aussi grande. De plus, loin de provoquer l'écoulement sanguin, ils contribuent puissamment à l'arrêter; enfin la friabilité de l'escarrhe qu'ils produisent permet de détacher avec la spatule les tissus désorganisés, et de procéder presque immédiatement à de nouvelles applications; de cette manière on peut en quelques jours obte nir la destruction complète de tumeurs fort considérables.

Pour faire usage de ces caustiques, il est nécessaire de les mélanger à quelque poudre inerte, avec laquelle ils constituent une pâte molle et d'une application facile.

M. Velpeau se sert dans ce but de la poudre de safran. Rivaillé se contentait de la charpie. Nous avons trouvé de l'avantage dans l'emploi de la poudre d'amian-, the, qui, ne se laissant point attaquer par les acides, ne diminue point leur puis

sance.

Ces caustiques agissent aussi bien sur la peau que sur tout autre tissu. Aussi peut-on les employer indifféremment pour la destruction de toutes les variétés de tumcurs cancéreuses du sein..

3o Caustique de Canquoin (chlorure de zinc). Les pâtes caustiques désignées sous le nom de pâtes de Canquoin, et qui consistent dans le mélange du chlorure de zinc avec la farine de froment, constituent encore un caustique précieux dans les affections du sein. Leur action, il est vrai, est lente et douloureuse, elle ne s'exerce pas sur la peau recouverte de son épiderme; mais à côté de ces inconvénients, elle possède des qualités remarquables, telles que d'être plus facile à manier que tout autre caustique, d'avoir une action parfaitement circonscrite, de faire cesser instantanément toute sécrétion ichoreuse, tout écoulement sanguin, toute odeur fétide, de former une escarrhe sèche qui ne laisse transsuder aucun liquide. C'est surtout dans les cancers ulcérés, fongueux et saignants, que ces pâtes sont d'une utilité incontestable; dans ces cas spéciaux, ils ont sur tous les autres caustiques une supériorité réelle.

(Presse médicale de Paris.)

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ACIDE COMPOSÉ DE REITZ CONTRE LES AFFECTIONS CANCÉREUSES (1). - Feu M. Reitz, médecin d'état-major de l'armée russe, se servit assez longtemps d'un remède secret contre le squirrhe et le cancer, dont la composition et la manière de l'employer ne furent portées à la connaissance du public qu'après sa mort par Geiger (Répertoire de pharmacie et de chimie pratiques, Ire année, 1842).

:

Voici la préparation du remède d'après Geiger Pr. Acid. nitric. 5; Acid. muriat., æth. sulfur. âà 5jj; Boracis Venet. 3j B. On mêle et on verse le tout dans un flacon de la capacité d'une livre à 1 112 livre. On ne bouche pas hermétiquement et on laisse le mélange en repos plusieurs heu res. Après quelque temps on observe des bulles de gaz, le mélange brunit et développe beaucoup de vapeurs d'acide nitreux. Cette espèce de fermentation, une fois terminée, le mélange prend une teinte verdâtre. Cela fait, on le verse dans de petits flacons, qu'on ne remplit qu'à moitié et qu'on ferme à l'émeri. Les parties constituantes en sont probablement : l'acide nitrique avec de l'acide nitreux, du chlorure de sodium et de l'acide borique, lequel est éliminé en partie sous forme de petites écailles.

(1) Bien que nous ayions déjà donné la composition du remède du Dr Reitz (Voir notre tome II, page 83), nous n'avons pas hésité à reproduire cet article, d'abord parce que la formule diffère assez notab ement de celle que nous avons publiée

Reitz commençait le traitement du cancer avec le liniment suivant :

Pr. Acid. composit Reitzii 3j; Ol. Hyoscyam., Ol. olivar. ââ 3j. On en frictionnait les extrémités supérieures et inférieures le long des vaisseaux lymphatiques, le soir avant le coucher, et on en renouvelait l'usage tous les 8 ou 15 jours, selon les circonstances. En même temps on s'en servait journellement au pourtour de la dégénérescence cancéreuse en frictions ou à l'aide d'un pinceau, et on pansait l'ulcèrc deux fois par jour avec de la charpie sèche. Pour usage interne, il ordonnait en même temps les gouttes suivantes Pr. Acid. composit. Reitzii 3 ß; Liq. anodyn. mineral. Hoffmanni 3j. M. D. S. une fois par jour 10 gouttes dans de l'eau sucrée.

D'après les observations de Reitz et d'autres, la réaction bienfaisante produite par ce traitement dans l'ulcère cancéreux, se manifeste par la diminution de la dureté des bords inégaux et renversés qui s'égalisent et se détergent. S'il survient pendant cette cure une réaction inflammatoire de l'ulcère et des glandes indurées, on applique quelques sangsues et on suspend les moyens employés pour quelques jours. Outre cela, on prescrit aux malades toutes les deux ou trois semaines un bain chaud ou de vapeur. S'agissait-il d'un cancer utérin, le traitement interne restait le même, mais les frictions des extrémités inférieures étaient faites trois fois par semaine. On ajoutait deux fois par semaine les injections vaginales suivantes, qu'on employait soit pures, soit alternativement avec des injections d'eau tiède: Pr. Acid. composit. Reitzii 3B; Aq. dest. lib. 1, Ext. Opii 5. M. Si la cachexic n'était pas trop avancée et si les organes nobles (?) ne participaient pas à la dégénérescence, l'effet de ce traitement était en général heureux,d'après ce qu'on dit, et même dans les cas incurables les douleurs furent enlevées. Krebel assure que les douleurs diminuent ainsi que les hémorrhagies, les nuits deviennent plus calmes, les excroissances fongueuses disparaissent, mais l'état général ne s'améliore que d'une manière insignifiante.

Si les ulcères sont fongueux, les injections deviennent nuisibles par les pertes sanguines qu'elles provoquent. Les cas ne manquent pas, où il y cut élimination complète et sans récidive de la dégénéres

dans le temps, et enfin parce que nos lecteurs trouveront ici un peu plus de détails sur la manière d'employer ce remède qui a joui d'une trèsgrande réputation. Dr D.

cence. Cetté communication mérite d'autant plus de fixer l'attention, que M. Landolfi vient de nous offrir en cadeau un nouveau remède radical du cancer.

Dr K.

(Med. Zeitung Rússlands, no 5, 1854 et Allgemeine medicinische CentralZeitung, 24, 1854.)

NOUVELLE EXTENSION DONNÉE A LA MÉTHODE DES INJECTIONS IODÉES, COMME MÉTHODE GÉNÉRALE DE TRAITEMENT CHIRURGICAL; par M. le docteur ABEILLE, médecin de l'hôpital du Roule.

Aux diverses séries d'affections auxquelles la méthode des injections iodées a été appliquée avec plus ou moins de succès jusqu'aujourd'hui, nous voulons en ajouter une nouvelle. Chacun pourra apprécier facilement l'importance de cette nouvelle application, lorsque le fait qui nous l'a suggérée sera connu avec détails. Nous avons l'espoir que les conclusions découlent naturellement de l'exposition de ce fait, jusqu'à présent unique, mais qui ne tardera pas à être suivi de quelques

autres.

OBSERVATION. Déchirure de couches musculaires à la cuisse gauche par suite du passage sur ce membre d'une voiture lourdement chargée larges contusions ecchymotiques à la peau; épanchement sanguin considérable sous-aponevrotique résistant à la compression méthodique et aux résolutifs, se reproduisant après chaque ponction évacuatrice; guérison radicale par deux injections iodées.

Un nommé Serre, habitant au no 25 de la rue de la Pépinière, homme de 48 à 50 ans, d'une constitution herculéenne, con

ducteur de voitures de déménagement, et jouissant d'une santé parfaite, revenait de Rouen, le 3 septembre dernier, conduisant sa voiture à trois chevaux lourdement chargée.

Cet homme, harrassé de fatigue, sommeillait sur les brancards de sa voiture tandis qu'elle cheminait lentement.

A un certain moment, Serre perd l'équilibre, tombe, cherche à se dégager des roues qui allaient passer sur son corps, et ne peut se retirer à temps..

Les deux roues du chariot passent successivement sur la partie antérieure externe du tiers supérieur de la cuisse gauche, en froissant les bourses, tandis que la jambe droite reçoit une violente contusion d'un panier suspendu à l'essieu.

Relevé par des passants, le voiturier est transporté dans la maison la plus voisine; on appelle un médecin habitant à

deux lieucs de là. Celui-ci, à son arrivée, constate l'absence de fracture, ne voit qu'une énorme tuméfaction, fait couvrir le membre de sangsues, et prescrit des applications résolutives pour les jours sui

vants.

Le 12, Serre se fait transporter à Paris pour se faire soigner dans sa famille ; nous sommes appelé.

Ce malade éprouve encore des souffrances qui ne lui laissent pas de repos; la cuisse gauche présente dans sa moitié su. périeure deux fois le volume de l'autre ; la peau qui la recouvre offre une teinte noirâtre ecchymotique qui s'étend à toute la région fessière et aux bourses; toutefois, les articulations coxo-fémorale et fémoro-tibiale sont intactes. Sur la partie moyenne (face externe) de la jambe droite existe une tuméfaction peu étendue, à teinte ecchymotique.

En palpant la moitié supérieure de la cuisse gauche, on sent une tumeur trèsétendue, fluctuante, qui en occupe toute la face antérieure externe jusqu'au grand trochanter. La fluctuation parait sous-aponévrotique, et quand le malade élève ou abaisse son membre, il dit sentir un mouvement de liquide.

Pendant trois jours, nous établissons une compression méthodique, et l'appareil est arrosé continuellement avec la décoction de quinquina, à laquelle nous avons fait ajouter cinq pour cent d'alcool camphré et d'extrait de Saturne.

Ce traitement donne pour résultat la dissipation des douleurs principales et la diminution de la teinte ecchymotique cutanée, qui est passée au jaune pâle. La tumeur n'a subi aucune diminution.

Le 16, ponction avec un trois-quarts à hydrocèle; issue de 7 à 800 grammes de liquide hématique, qu'on pourrait prendre pour du sang veineux tout pur si le sérum ne prédominait en abondance.

Au bout de vingt-quatre heures, ce liquide ne s'était point coagulé; il s'était séparé en deux parties: le sérum, qui occupait la surface supérieure, et des globules rouges, qui s'étaient précipités au fond.

Une fois la tumeur vidée, on peut sentir à la pression des inégalités sous-aponévrotiques, indices de rupture des faisceaux musculaires du triceps coupé obliquement. Le malade ne peut soulever la cuisse sur le bassin sans le secours de ses deux mains, et éprouve de vives douleurs quand il cherche à contracter ce muscle. Après la ponction, compression méthodique et irrigations résolutives continues.

Cinq jours après, le 21, la tumeur s'est reproduite. Nouvelle ponction, donnant

issue à 600 grammes de liquide de même nature que la précédente fois; nouvelle ponction, nouvelle compression avec irrigations résolutives.

Le 25, la tumeur est de nouveau pleine. Cette fois, nous nous décidons à pratiquer une injection iodée après l'évacuation du liquide.

Cette nouvelle ponction donne encore issue à plus de 500 grammes de liquide de même nature. Injection de 200 grammes de solution de teinture d'iode au 6o, avec addition de 2 grammes d'iodure de potassium. Après malaxation de la tumeur pendant dix minutes, les trois quarts du liquide injecté sont extraits. Bandage roulé simple. Pendant vingt-quatre heures, douleurs vives avec fièvre, puis calme complet.

Le 3 octobre, la tumeur est réduite de plus des deux tiers, le liquide occupe la partie centrale, face antérieure; on sent à la périphérie une résistance insolite, comme une induration cicatricielle.

Ponction directe avec le bistouri, issue de 180 grammes environ de sérum coloré par la teinture d'iode laissée à demeure, filant comme du blanc d'œuf et fortement coagulable.

Nouvelle injection de 100 grammes de solution de teinture d'iode au quart; 20 grammes environ sont laissés à demeure. Bandage roulé.

Cette fois, donleurs modérées de deux heures de durée, absence de fièvre.

Le 7, on sent encore un peu de fluctuation à la face antérieure, dans l'étendue de deux pouces environ.

Le 14, la cuisse a sa forme et son volume ordinaires ; il n'y a plus un point fluetuant, et on perçoit à la pression une légère induration, comme celle que donnerait la présence de couches plastiques garnissant la cavité occupée autrefois par le fiquide.

Quel est le résultat ordinaire des moyens chirurgicaux mis en œuvre dans cette circonstance?

La ponction pure et simple ne tarit point la collection, surtout quand il y a des vaisseaux ouverts qui échappent à la compression, situés qu'ils sont dans la profondeur des couches musculaires déchirées. Nous avons vu qu'elle avait échoué deux fois dans notre cas. La compression ne saurait donner d'effets avantageux. puisqu'elle ne peut atteindre les vaisseaux béants, et le liquide qui suinte constamment empêchant l'agglutination des tissus dilacérés. Notre observation est une preuve matérielle de son insuccès.

Une vaste incision susciterait évidem ment une inflammation suppurative dont on ne peut prévoir la portée et les chances dans un cas de cette nature. Ce n'est sans doute pas impunément qu'on laisserait un libre accès à l'air atmosphérique dans une semblable cavité.

L'expérience nous a démontré, à nous comme à bien d'autres chirurgiens, qu'il est des collections sanguines qui ne se coagulent jamais et ne semblent pas susceptibles de résorption. Cette tendance était des plus évidentes dans notre cas. Que faire alors? Il faut évidemment évacuer le liquide et provoquer l'oblitération de la poche. Les moyens diffèrent pour remplir ce dernier but.

Nous croyons avoir fait entrevoir tous les inconvénients d'une vaste incision, l'introduction de bourdonnets de charpie, pour obtenir une inflammation suppurative, ne ferait qu'ajouter aux mauvaises chances de l'incision. On le comprend aisement. Si l'on veut bien se rappeler le genre de lésion auquel nous avons eu affaire; si l'on considère que les téguments étaient fortement contusionnés, l'aponévrose sous-jacente endommagée et les conches musculaires déchirées, on jugera

Le malade s'est levé depuis deux jours l'important service que les injections d'iode et commence à marcher.

ont rendu dans cette occasion, surtout lorsque les autres procédés rationnels étaient restés sans effet favorable.

Le 20, il faisait sa première sortie dans Paris, et depuis il n'a cessé de se promener. C'est la jambe droite contusionnée qui Les injections d'iode ont fait tarir la lui laisse seule encore quelques douleurs source du suintement sanguin; elles ont dans la progression. Depuis lors, nous procuré ensuite l'oblitération de cette vaste avons revu maintes fois ce malade, et la poche en très-peu de temps, sans avoir cure a été radicale.

Il s'agit ici d'une tumeur sanguine située sous l'aponévrose crurale, et résultant de dilacération de couches musculaires par un corps contondant agissant avec violence. Le liquide était fourni sans doute par plusieurs petits vaisseaux veineux béants au milieu des couches musculaires déchirées.

donné lieu au moindre accident.

Nous espérons qu'un tel cas ne sera pas sans utilité pour la science, et que les praticiens ne balanceront pas à recourir aux injections iodées dans des cas analogues. C'est une extension nouvelle donnée à la méthode.

(Journal de médec. de Bordeaux.)

PROCÉDÉ DE M. VELPEAU POUR L'OPÉRATION DU STRABISME. Les instruments nécessaires sont un blépharergon, deux pinces à griffes solides dont les branches présentent derrière les griffes un certain écartement pour loger le repli de la muqueuse, des ciseaux droits à extrémités

mousses.

Les paupières étant maintenues écartées à l'aide du blépharergon, on saisit avec une pince à griffes un pli de la muqueuse et le muscle en même temps, près de son attache à la sclérotique; avec l'autre pince on saisit le même pli plus en arrière, mais en ayant soin de râcler le globe de l'œil de manière à bien saisir tout le faisceau musculaire. Cela fait, on la confie à un aide; puis, à l'aide de ciseaux droits que l'on dirige perpendiculairement au globe de l'œil, on coupe à la fois et le pli de la muqueuse et le muscle :tout cela est d'une rapidité extrême. Avant de lâcher la pince qui a fixé l'œil, il est bon d'exciser un petit lambeau de conjonctive et la faible portion qui reste du tendon du muscle. Est-il nécessaire de débrider pour achever de couper toutes les insertions, il suffit de deux coups de ciseaux, l'un en haut, l'autre en bas.

Le seul inconvénient de cette myotomie qu'on pratique à ciel découvert, c'est la formation d'un petit bourgeon charnu que plus tard il est très-facile d'exciser.

Tel est le procédé que j'emploie maintenant d'une manière exclusive. Sans doute on parvient ainsi à redresser l'œil; mais il ne faut pas oublier que chez les strabiques, comme un seul cit sert habituellement à la vision, l'autre finit par s'affaiblir, pour peu que la difformité soit ancienne. De cette inégalité dans la force des deux yeux on voit résulter, après l'opération, des troubles fonctionnels quelquefois longs à disparaître.

(L'Abeille médicale.)

UTILITÉ DES BANDAGES DANS LE TRAITEMENT DE L'ECZEMA RUBRUM DE LA JAMBE. — C'est une maladie si souvent rebelle à nos moyens thérapeutiques que l'eczéma rubrum des membres inférieurs, que nous pensons être agréable à nos lecteurs en leur faisant connaître les préceptes suivis par M. Chapman, après une longue expérience, pour le traitement de cette affection. «La première chose à faire, ditil, c'est de faire garder le repos au malade, sur un lit ou sur un sofa; et lorsque l'inflammation est assez vive, c'est là une chose tout à fait indispensable. Malbeureusement, il est trop souvent impossible

aux malades de s'y soumettre, et, ce qui convient mieux alors, c'est l'emploi d'une espèce de bandage humide, sans exercer cependant une véritable compression. Dans le cas où l'inflammation est assez intense, il peut être nécessaire de recourir aux émissions sanguines locales. Mais ce qui est capital dans ce traitement, c'est l'enveloppement du membre, préalablement lavé avec une faible décoction d'orge, dans des compresses trempées dans de l'eau blanche tiède ou de la glycérine, et, à la suite, l'application d'un bandage roulé, pas trop serré, en ayant soin de revenir plusieurs fois par jour à ces lotions, en imprégnant le bandage, qui ne doit être renouvelé que toutes les vingt-quatre heures. Dans certains cas, il faut toucher légèrement la peau enflammée avec un pinceau trempé dans une solution de nitrate d'argent (0,10 pour 30 gram. d'eau distillée). A chaque réapplication du bandage, on voit les squammes épidermiques se détacher sans la moindre irritation, Les purgatifs salins doivent être associés à ce traitement; mais, néanmoins, l'auteur préfère les diurétiques, un mélange, par exemple, de l'acétate et du nitrate de potasse, du vin de colchique.

A l'état chronique, l'eczéma rubrum. réclame surtout l'emploi des astringents en pansements: ainsi les lotions de créosote, de chlorure de chaux, qui sont de beaucoup préférables aux pommades. A mesure que la peau revient à sa structure normale, le bandage ne doit pas être renouvelé aussi fréquemment, tous les deux. ou trois jours par exemple, en ayant soin cependant de l'humecter avec quelques solutions astringentes. Enfin il ne faut pas renoncer prématurément à ce traitement, surtout s'il y a des veines variqueuses.

(Treatment of obstinate ulcers and cut. eruptions, et Bull. gén. de thérap.)

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LUXATION DE LA ROTULE EN DEHORS, RÉDUITE PAR UN NOUVEAU PROCÉDÉ; par M. V. POULET, D.-M.-P., à Plancher-lesMines. La luxation de la rotule est une lésion rare. M. Malgaigne n'a pu rassembler que onze cas de luxation en dehors, qui est cependant l'espèce la plus commune. De plus, la réduction offre quelquefois d'assez grandes difficultés. On a vu Sabatier y échouer et contraint de recourir à l'expérience de Boyer. A re double titre, le fait suivant mérite l'attention de nos lecteurs. Nous le laisserons exposer par l'auteur lui-même. OBS. « Le 26 décembre dernier, on

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