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sources qu'il a mises à notre disposition, sciencieuses sont sacrées, qu'aucune enpour nous aider à la réaliser. (Nouveaux trave n'est mise à la manifestation pleine applaudissements.) et illimitée de la pensée,

Que Messieurs les membres du corps, diplomatique qui nous font l'honneur d'assister à cette séance veuillent bien agréer l'expression de notre gratitude pour leur bienveillance à notre endroit, et transmettre à leurs gouvernements respectifs le tribut de notre reconnaissance pour leur honorable sympathie, dont la présence parmi nous de tant d'hommes éminents pourvus d'une délégation de leur part est un irrécusable témoignage.

Que les Académies, qui ont bien voulu nous abandonner généreusement la salle de leurs séances, et en particulier l'Académie de médecine, qui nous a cédé avec le plus gracieux empressement la jouissance de tous ses locaux, reçoivent ici l'expression de notre reconnaissance.

Le Comité prie les organes de la presse tant du pays que de l'étranger d'agréer ses remerciments pour lui avoir ouvert leurs colonnes avec tant de désintéressement et fourni les moyens de répandre partout l'annonce du Congrès.

Reconnaissance enfin à tous ceux qui, par leur sympathique concours, ont aidé à l'accomplissement de notre œuvre.

Le programme de nos travaux que vous avez sous les yeux me dispense de vous parler du but pour lequel nous sommes réunis, et des questions sur lesquelles vous êtes appelés à délibérer.

La science ne nous demande pas de décisions doctrinales; progressive de sa nature, elle ne se courbe pas devant de semblables arrêts. Ce qu'elle entend de nous, ce sont des discussions franches, approfondies, où toutes les opinions se produisent loyalement. Si quelquefois elles sont de nature à donner lieu à des conclusions, que celles-ci soient fortement motivées et surtout directement applicables à l'art. En médecine, comme en politique, toute discussion sans but pratique est oiseuse et frivole.

Abordons maintenant notre tâche résoJument, et mettant nos efforts en commun, dirigeons-les de manière à faire porter à notre Congrès tous les fruits qu'il est destiné à produire; que son influence soit bienfaisante, qu'elle s'étende au loin et lui concilie en tous lieux des sentiments d'es time et de reconnaissance.

Le sol que vous foulez est celui de la liberté, l'air qui vous entoure est chargé de son parfum, les murs où vous délibérez sont habitués à en entendre les accents. Ici tout nous crie que les opinions con

Le terrain de nos discussions est celui de la plus parfaite égalité. Devant la science, comme devant la loi, tous les hommes sont égaux. S'il y est une autorité devant laquelle on s'incline, c'est celle des faits, éclairée par la raison. Un nom n'y a de valeur qu'autant qu'il la puise à cette

source.

Partout où les hommes s'unissent en vue du progrès, ils sont frères. Que deviennent ces barrières imaginaires élevées entre eux par la différence des nationalités, la diversité des idiomes, le dissentiment des opinions et des doctrines, en présence de la cause sainte de la science et de l'humanité.

Messieurs, le drapeau déployé sur nos têtes porte cette devise: Liberté! Égalité! Fraternité! Cette fois, j'ose en répondre, elle ne sera pas un mensonge.

Ce discours est accueilli par de vifs et longs applaudissements.

Sur la proposition de M. Quadri, de Naples, l'assemblée par acclamation maintient au bureau le Comité constituant le bureau provisoire.

M. Fallot déclare au nom de ses collè gues accepter cette honorable mission et donne la parole au secrétaire général pour faire connaître au Congrès les membres que l'on propose à ses suffrages comme vice-présidents de l'Assemblée. Ce sont :

Pour l'Angleterre, M. James Dixon; l'Autriche, M. Arlt; le Danemark, M. Melchior; la France, M. Sichel; le Hanovre, M. Stromeyer; l'Italie, M. Spérino; les Pays-Bas, M. Donders; le Portugal, M. Marques; la Prusse, M. Von Graefe; la Russie, M. De Kabath; la Saxe, M. Von Ammon,

Ces différents noms sont accueillis par des applaudissements.

M. le Président, au nom du Congrès, prie ensuite M. le Ministre de l'intérieur de bien vouloir accepter la présidence d'honneur.

M. LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR monte au bureau, prend place à la droite de M. le président et s'exprime en ces termes:

Messieurs, permettez-moi de vous remercier en quelques mots du témoignage d'estime que vous venez de me donner avec tant de bienveillance, en m'appelant à la dignité de président d'honneur du Congrès d'ophthalmologie que votre commission directrice à su organiser avec un dévouement si éclairé et que votre bonorable président vient d'inaugurer avec

les accents d'une éloquence si profondément sentie.

J'avoue humblement que je ne possède aucun titre personnel à cette haute distinction. Mais je l'accepte, je crois devoir l'accepter au nom du gouvernement belge, afin de vous prouver tout l'intérêt que lui inspirent les travaux d'un Congrès où brille l'élite des représentants de cette science spéciale, objet de la plus vive sollicitude des États, objet des bénédictions reconnaissantes des familles. Bravo! bravo!)

» Messieurs, ce n'est pas dans notre Belgique, terre classique des congrès, qu'il est nécessaire d'insister encore sur l'utilité de ces savantes réunions qui, au milieu des préoccupations matérielles de notre époque, tendent à assurer les droits de la pensée humaine et viennent consacrer périodiquement l'empire légitime de l'intelligence. (Applaudissements.)

› Soyez donc les bienvenus, savants distingués, professeurs éminents, qui, par votre parole et par vos écrits, savez contribuer si puissamment, dans tous les pays du monde, à imprimer à la civilisation cette direction généreuse et élevée qui fera dans l'histoire l'éternel honneur de notre siècle. (Nouveaux et vifs applaudissements.)

Soyez les bienvenus, vous qui êtes délégués dans cette enceinte par tant de gouvernements amis, attentifs à épier les moindres progrès de la science et impatients de les réaliser dans l'intérêt des peuples dont la Providence leur confia les destinées. (Très-bien! très-bien!)

› Soyez les bienvenus, au nom de cette nation hospitalière et libre dont j'ai l'honneur d'être l'organe devant vous, au nom de cette Belgique qui, après avoir été pendant des siècles le théâtre des guerres qui ont ensanglanté l'Europe, est fière d'être choisie, cette année encore, pour être une arène ouverte à ces luttes pacifiques qui ont pour but le développement de la science et le bien-être de l'humanité. ›

Ce discours accueilli par les applaudissements unanimes et répétés de l'assemblée a rencontré aussi de vives sympathies à l'étranger, ainsi qu'on peut en juger par l'appréciation qu'en a faite le Moniteur des hôpitaux dans les termes sui

vants :

Tous ceux qui liront ce discours, tous nos abonnés du moins, qui ont si sou▸vent montré leur sympathie pour l'es"prit de progrès et les sentiments d'indépendance, applaudiront comme le Congrès y a applaudi, avec chaleur, au

> ministre courageux d'une nation petite,

mais sage, hospitalière et libre, qui ne > craint pas de saisir la modeste occasion › d'un Congrès scientifique spécial, pour > proclamer hautement les droits de la » pensée humaine et l'empire légitime » de l'intelligence. Que M. De Decker ‣ nous permette de lui témoigner publi» quement nos respectueux hommages en » notre nom et au nom des hommes qui »savent comprendre la science dans son but le plus élevé celui d'améliorer la » condition des hommes en perfectionnant » leur esprit, en leur montrant la lumière Det la vérité. »

Arrêtons nous ici, car nous en avons dit assez pour prouver que le Congrès d'ophthalmologie a eu un succès des plus brillants, un succès qui a dépassé de beaucoup les espérances de ses organisateurs. Parmi ces derniers, il en est un dont nous avons à peine parlé et auquel il nous tient à cœur de rendre justice et un hommage bien mérité c'est au confrère aimable, qui, heureux de pouvoir proclamer publiquement l'activité et le zèle de ses collègues du Comité, a fait abstraction de tout amour-propre et s'est annihilé en quelque sorte dans sa modestie, pour rapporter à d'autres l'honneur d'une entreprise dont il avait préparé le succès en formulant, de concert avec le secrétaire-général, la solution de presque toutes les questions portées au programme, entreprise dont il a enfin, plus qu'un autre, assuré la réussite la plus complète par l'intelligence et l'impartialilé bienveillante avec lesquelles il a su diriger les débats et les travaux de l'assemblée médicale la plus imposante qui se soit jamais trouvée réunie à Bruxelles. Ilonneur donc à M. Fallot, car chacun l'a déjà nommé, honneur à ce digne et vénérable patriarche de la science, qui, malgré son âge avancé et une santé délicate, a fait, en faveur d'une solennité scientifique, appel à ce qui lui restait d'énergie et de forces vives pour faire face pendant quatre jours, avec une ardeur et un zèle à toute épreuve, avec une aménité des plus parfaites et dont nos savants et illustres hôtes garderont longtemps le souvenir, pour faire face, disons-nous, aux fatigues et à toutes les exigences de ses fonctions présidentielles. Noble vieillard! ta vie si bien remplie, la vie toute entière consacrée à la science et à l'humanité ne pouvait recevoir de plus beau couronnement que l'honneur d'avoir présidé une réunion si nombreuse en hautes intelligences, en hommes distingués, dont chacun, en te serrant la main avec une pleine effusion de cœur

a dû se dire par une réminiscence invo- du même genre que les précédents. lontaire du Cygne de Mantoue :

Nunquàm nostro illius labatur pectore vultus.

NOUVELLE MANIÈRE DE FAIRE USAGE DU

PLESSIMÈTRE. — M. PIORRY a communiqué la note suivante à l'Académie des sciences:

Il y a quinze jours, je démontrais aux élèves de la clinique la manière dont le plessimètre doit être tenu. Je cherchais à leur faire voir combien peu de médecins savent s'en servir, et je leur disais qu'il s'en trouvait qui l'appliquaient en sens inverse de ce que l'on doit faire, c'est-àdire de façon que la partie creuse de la plaque d'ivoire soit dirigée vers la peau, tandis que la surface plane opposée soit en rapport avec le doigt qui percute. Cherchant à joindre l'exemple au précepte, je percutais de cette manière. Quel ne fut pas mon étonnement alors que je pus apprécier, à travers une couche d'air d'un centimètre, non-seulement les diverses nuances de son en rapport avec la densité et la circonscription des organes, mais encore les sensations tactiles variées qui sont des résultats si importants dans le plessimétrisme.

La même exactitude, le même positivisme de limitation des organes se rencontraient, soit que l'on tînt l'instrument appliqué par sa surface plane, soit qu'il fût placé sur ses auricules.

Un instrument en bois, assez semblable à la gâche d'une serrure, fût, sur ma demande, fabriqué par M. Charrière. Ce plessimètre, placé sur la peau par ses extrémités qui servaient de support, laisse une couche d'air de plus de trois centimètres entre la surface percutée et les organes. Or, il donne exactement lieu aux mêmes résultats que les précédents.

Soit que les extrémités ou les supports de l'instrument fussent placés sur des corps solides pénétrés de liquide ou contenant des gaz, soit qu'ils fussent posés près ou loin des points d'appui sur lesquels ils reposaient, le fait suivant se reproduisait d'une manière constante: perpendiculairement au-dessous du point frappé se prononçait un son et se reconnaissait au doigt un degré de matité ou de sonorité qui correspondait absolument aux parties situées au-dessous, Ces expériences ont été réitérées et variées à l'infini devant un grand nombre de médecins ou d'élèves. Il a même paru évident qu'en percutant une plaque solide, sonore et élastique, à quelque distance des corps et sans qu'elle reposât sur ces corps par les points d'appui, on obtenait des résultats

Ce fait peut avoir en physique un certain degré d'importance, en assimilant la vibration des ondes sonores aux causes matérielles des sensations que donne le tact sur la densité des corps. En médecine pratique, il est susceptible d'applications utiles et nombreuses, ainsi que j'aurai l'honneur de l'exposer devant l'Académic dans un prochain mémoire.

(Revue de thérap. médico-chir.)

NECROLOGIE.

La Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles vient de faire une nouvelle perte en la personne de sir CHARLES CLARKE, ancien médecin de Guillaume IV, mort à Brighton dans les premiers jours de septembre, à l'âge de 76 ans. La Société lui avait conféré le diplôme de membre correspondant, le 20 juin 1836.

Un de nos collègues les plus estimables, M. le docteur RIEKEN vient d'être éprouvé de la manière la plus cruelle dans ses plus chères affections par la mort de son fils aîné, enlevé à sa famille et à ses amis au terme même de sa carrière d'étude qu'il avait parcourue avec distinction. M. CHR.-CH.-A. RIEKEN, interne des hôpitaux civils de Bruxelles est décédé à Kreuznach, le 12 septembre à l'âge de 25 ans, à la suite du typhus.

-Le docteur HAUSER, professeur de chi rurgie pratique à Olmuth, est mort le 28 juillet à l'âge de 57 ans.

-M. le doct. BAJARD, ancien chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Lyon, est mort presque subitement dans les premiers jours de septembre.

M. le doct. ARM. PAULIN, médecin de l'École normale supérieure de Paris, chevalier de la légion d'Honneur, est mort le 7 septembre d'une apoplexie pulmonaire, à l'âge de 65 ans.

--

M. Jos. NAVEAU, médecin, ancien bourgmestre et en dernier lieu échevin à Putte, y est mort le 16 septembre à l'âge de 66 ans, après trois jours de maladie.

M. J. STEYAERT, docteur en médecine, en chirurgie, etc., est décédé à Ecloo le 17 septembre. Médecin expérimenté, charitable et dévoué à la classe ouvrière, M. Steyaert a succombé victime de son empressement à secourir les malheureux atteints du typhus régnant à Ecloo.

Le docteur Jouan, seul survivant du service de santé de Napoléon, est mort à Paris, le 18 septembre, à l'âge de 83 ans,

DE MÉDECINE.

(NOVEMBRE 1857.)

I.-MÉMOIRES ET OBSERVATIONS.

COMMENT COMPRENDRE L'INTRODUction des difféRENTS MÉDICAMENTS DANS L'ORGANISME AU MOYEN DU COURANT GALVANIQUE? par le professeur E. PELIKAN, membre honoraire et le professeur A. SAVELIEFF, membre correspondant à SaintPétersbourg.

L'application des découvertes les plus remarquables en électricité à diverses questions de mécanique, de technique et de physiologie servit, dans les derniers temps, à la composition de travaux plus ou moins intéressants sur ces matières. La médecine pratique elle-même ne put rester spectatrice indifférente de si éclatantes applications faites dans d'autres branches des connaissances humaines. Il est seulement à regretter que, au lieu d'expériences exactes et normales, elle se soit bornée jusqu'à ce jour à des observations saisies à la volée; qu'au lieu de s'en tenir aux données de la science, basées sur des lois physiques rigoureuses, elle s'abandonne à des fantaisies qui ne sont justifiées en rien et se mette en scène avec une imperturbable confiance, prononçant de profonds apophthegmes, tels que celui-ci : « La polarité est partout, où l'infini, l'univer sel, devient le fini, le spécial. Cependant les recherches classiques de DuboisReymond et de Helmholz sur l'électricité animale devraient, ce semble, mettre un terme à une aussi pitoyable direction de la part des gens de l'art, qui prétendent s'occuper de ce qu'on nomme la physique thérapeutique. On peut citer comme exemple d'erreur médicale, résultant d'une intelligence peu claire des lois purement physiques d'un phénomène et d'une observation inexacte dans le résultat des expériences, l'introduction des différents médicaments dans l'organisme au moyen du galvanisme, erreur dont l'analyse critique va former le sujet de cet article.

On sait que, dès le commencement de la découverte de la décomposition chimique au moyen du courant galvanique, on remarqua l'amas d'un corps ou d'un autre (de l'acide ou de l'alcali, par exemple), près des électrodes. Bientôt après, Berzélius et Hissinger prouvèrent que, non-seulement chaque sel

est décomposé par le courant galvanique en son acide et en sa base, mais encore qu'en prenant deux sels différents ou un sel et de l'eau, la décomposition s'opère précisément de même par le transport des parties constituantes du sel aux pôles correspondants, c'est-à-dire de l'acide au pôle positif et de la base au pôle négatif. Ainsi, par exemple, en remplissant un tube de verre en forme d'U d'un côté avec de l'eau, et de l'autre avec une dissolution de chlorure de calcium, puis en fermant les deux extrémités par des bouchons à travers lesquels passent les fils des deux pôles de la pile voltaïque, le pôle + plongeant dans la dissolution du chlorure de calcium et le pôle-dans l'eau, on a observé que près du pôle + s'amassait le chlore et près du — la chaux et l'hydrogène, et on en a conclu que la chaux avait été transportée au travers de l'eau, du pôle

au pôle -.

-

Cette idée du transport des parties constituantes d'un sel aux pôles correspondants est due, à ce qu'il paraît, à H. Davy; plus tard, elle fut confirmée aussi par MM. Faraday, Connel, Daniell, Becquerel, de la Rive, ainsi que par beaucoup d'autres. Les principales expériences, qui prouvent le transport d'un corps d'un pôle à l'autre, furent les suivantes :

1) En prenant deux vases l'un en gypse, l'autre en agate, puis en versant dans les deux de l'eau distillée et les mettant en relation par des fils humides en asbeste, au bout de quatre heures, sous l'action d'un courant de 100 éléments de la pile voltaïque, on pouvait clairement remarquer la présence de la chaux dans le vase en agate, où l'électrode négative avait été plongée, et dans celui en gypse la présence de l'acide sulfurique.

2) En prenant trois vases, et versant dans l'un d'eux la dissolution d'un sel quelconque, par exemple, du sulfate de potasse, et dans les deux autres de l'eau distillée, puis en ajoutant à celui du milieu, contenant la solution saline, de la teinture de tournesol ou de curcuma, si l'on met les vases des deux bouts en relation avec les électrodes, et tous les trois en relation entre eux au moyen de fils d'asbeste humectés d'eau et recouverts de papier de tournesol ou de curcuma; on ne tardera point à voir se manifester dans le vase avec l'électrode + l'acide sulfurique, ainsi que sa réaction sur le papier de tournesol et sur la teinture de ce vase; tandis que dans le vase avec l'électrode on verra la potasse et la réaction sur le papier de curcuma ou la teinture; mais en aucun cas la coloration ne se manifeste du côté de la sortie ou du transport de l'acide et de l'alcali; de manière qu'ils paraissent perdre leur action chimique sur les substances colorantes pendant le passage opéré sous l'influence du galvanisme.

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3) En outre, si au lieu d'une teinture, on verse dans le vase du milieu un acide ou un alcali, et qu'on le soumette au même courant galvanique (Davy employait dans cette expérience ordinairement 100 à 150 éléments de la pile de Volta), alors on remarque que l'acide ou l'alcali, qui se trouve libre dans le vase du milieu, ne présente point d'obstacle au passage, le premier, de la base, ni le dernier, de l'acide du sel en solution. Seulement l'acide sulfurique retient

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