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M. de Ricci eut recours avec succès, après l'emploi infructueux d'autres remèdes (térébenthine, astringents végétaux), au traitement qui suit: alun en poudre, à haute dose (laquelle? l'auteur ne le dit pas), toutes les trois heures; glace en morceaux donnée par la bouche; vessie pleine de glace appliquée sur l'épigastre; lavements composés de jaunes d'œuf, de bouillon, de vin de Porto et de cinq grains de quinine. 95 heures après le dernier vomissement de sang, et alors que pour tout traitement on se bornait à continuer la glace à l'intérieur et les lavements réconfortants, un écart de régime provoqua une nouvelle hématémèse tellement violente que la mort paraissait imminente. Le même traitement, y compris l'alun, fut repris, et l'hémorrhagie ne reparut plus. La guérison se compléta par l'emploi des ferrugineux, des toniques végétaux, un régime graduellement réparateur, un exercice corporel modéré, et le séjour à la campagne. Depuis que ce fait a été observé, il y a de cela plusieurs années, la santé du jeune homme a toujours été bonne. J. O.

(Dublin med. Journ., XXX, p. 19, aug. 1860.)

SUR LE TRAITEMENT DU PYROSIS ET DE LA GASTRORRHAGIE, par le docteur OPPOLZER. L'auteur fait remarquer que le médicament qu'on recommande le plus souvent contre le pyrosis, le bicarbonate de soude, est un moyen peu convenable parce que la soude, en se combinant avec les acides de l'estomac, forme des sels qui cux-mêmes peuvent de nouveau produire le pyrosis. La poudre de Conchæ præparatæ, de Lapides cancrorum et quelques préparations de chaux sont également des agents qu'il emploie rarement, parce qu'il est difficile de pulvériser ces substances assez finement pour qu'elles ne présentent plus de particules qui grattent le pharynx et l'estomac, déterminent de l'irritation et peuvent même inciter au vomissement. M. Oppolzer combat de préférence le pyrosis par la magnésie calcinée. Il emploie aussi quelquefois avec un plein succès le carbonate d'ammoniaque ou l'ammoniaque liquide pure (1 ou 2 gouttes sur 1 ou 2 onces d'eau).Dans les cas de gastrorrhagie, il fait d'une manière continue des applications de glace sur la région épigastrique et administre à l'intérieur des pilules de glace en même temps que des astringents. Parmi ces derniers, c'est le tannin qui, sans conteste, merite la préférence sur tous les autres, parce qu'il n'a pas de goût désagréable comme

l'acétate de fer et, qu'à forte dose, il ne produit pas aussi facilement le vomissement que l'alun, l'acétate de zinc, etc. L'auteur recommande enfin, comme le moyen le plus efficace contre le catarrhe chronique de l'estomac, le sulfate de zinc, à la dose de 1 grain par once d'eau. Dr D...É. (Deutsche Klinik et Aerztliches Intell.— Blatt, No 1.)

DES EFFETS PHYSIOLOGIQUES ET DE L'EMPLOI THÉRAPEUTIQUE DE L'HUILE ESSENTIELLE DE VALÉRIANE; par le professeur BARRALLIER (Bull. de thérapeut., LIX, p. 241.)

Dans une épidémie de typhus observée au bagne de Toulon et caractérisée par une grande mobilité des symptômes nerveux, M. le professeur Barrallier eut recours, avec le plus grand succès, à la valériane prescrite sous une forme non encore employée en médecine, sous celle d'essence.

Dès les premiers moments de ses essais thérapeutiques sur l'essence de valériane, l'auteur pensa qu'il serait utile, pour l'appréciation ultérieure des effets de ce médicament, de l'administrer à des sujets en bonne santé; en conséquence plusieurs des étudiants de son service prirent cette essence à doses progressivement croissantes, à savoir depuis dix jusqu'à cinquante centigrammes (de deux à dix gouttes). Voici les résultats obtenus: paresse intellectuelle, assoupissement, sommeil profond, augmentation de la chaleur de la peau, affaiblissement des puissances musculaires, abaissement du nombre des pulsations artérielles dans les premiers temps de l'action des remèdes, et plus tard élévation dans le plus grand nombre des cas, urines abondantes, plus colorées que d'habitude, ayant l'odeur de la valériane.

Sur l'individu malade, l'essenee de valériane produit, à la dose d'un demi à un gramme (de dix à vingt gouttes) par jour, une série de symptômes bien différents; ainsi, il suscite un réveil subit et un retour manifeste des actes intellectuels, il relève d'abord le pouls et l'abaisse ensuite; il diminue la chaleur cutanée et la quantité des urines.

tout cela, sans doute, d'après le principe de la loi d'électivité nommée par l'école de Paris loi de substitution, par l'école de Montpellier: mutation affective locale élective, qui se confond avec la loi de similitude énoncée par Hippocrate, dans l'axiome: Similia similibus opponenda, tombée en désuétude pendant le long règne

du galénisme, éditée de nouveau par Cardan et Paracelse au XVIIe siècle, et enfin proclamée, à notre époque, par Hahnemann, comme la base de toute thérapeutique (!).

Satisfait des bons résultats qu'il avait obtenus de l'essence de valériane contre les éléments stupeur, somnolence et coma, de cause dynamique, qui compliquent les fièvres graves, M. Barallier essaya ce même médicament avec succès contre certains états nerveux habituellement combattus par les préparations ordinaires de valériane; contre certaines névralgies (?), contre les vertiges, l'hystérie, l'asthme essentiel, etc. J. O.

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Un riche propriétaire fit châtrer un taureau. L'opération, soit qu'elle eût été mal faite, soit par toute autre cause, fut suivie de tétanos, et l'animal mourut au milieu des plus violents paroxysmes. Le propriétaire ordonna que l'animal fùt enfoui, mais ses esclaves en mangèrent en cachette. Immédiatement l'un d'eux fut pris de tétanos dont la cause resta d'abord ignorée, et qui emporta rapidement le malade. Un ou deux jours après, un autre esclave présenta les mêmes symptômes morbides; il fut conduit, dans un état déplorable à l'hôpital de la ville où, malgré les soins du docteur Heredia de La, il succomba, quarante-huit heures après l'invasion de la maladie. Le même jour, le même médecin reçut en traitement dans son service d'hôpital un troisième esclave; mais celui-ci, soit qu'il eût moins mangé de la chair du taureau, soit à cause d'une disposition individuelle, fut moins gravement atteint que ses deux compagnons; on espère le

sauver.

Voilà donc deux faits de mort presque subite par un empoisonnement dû à la chair d'un animal mort tétanique; et cependant aucun médecin n'a admis jusqu'ici la transmissibilité du tétanos.

Il paraît qu'il en est de cette maladie du bœuf comme de la rage du chien: transmissible de l'animal à l'homme, elle ne l'est point de l'homme à l'homme.

(Geneeskundige Courant, 17 fév. 1861.)

Faut-il attribuer au fait qui précède, une valeur absolue, décisive dans la question qu'il soulève? Nous ne le pensons pas : le tétanos a pu se développer sans contamination, spontanément, chez des sujets

placés dans les mêmes conditions physiques et morales, et vivant, d'ailleurs, dans un pays où cette affreuse maladie est pour ainsi dire endémique. J. 0.

SUR L'APPLICATION DES SANGSUES A LA PORTION VAGINALE DE L'UTÉRUS; par M. C. NÆDELIN, à Cannstatt. L'auteur recommande la méthode d'Aran, qui consiste à introduire directement les sangsues dans un spéculum en verre. Une fois les sangsues introduites, il ferme l'ouverture du spéculum avec du papier brouillard ou un morceau de flanelle grossière. Il est de toute nécessité que le spéculum embrasse exactement la portion vaginale, afin que les sangsues ne mordent pas dans les parois du vagin. Dans ce dernier cas les malades ressentent une douleur assez vive, tandis que l'application de sangsues à la portion vaginale ne produit aucune sensation douloureuse. Il arrive parfois que les sangsues se fraient un chemin dans la cavité utérine. Une fois, la sangsue qui s'y était introduite en ressortit au bout de cinq minutes, sans avoir occasionné de douleurs et d'autres suites fâcheuses. Une autre fois, deux sangsues qui avaient suivi la même route s'attachèrent aux parois de la cavité, ne revinrent au jour qu'au bout de vingt-cinq minutes, et furent la cause d'une métrorrhagie très-abondante. Enfin, il arriva deux fois que les sangsues demeurèrent une et même deux heures dans la cavité, et produisirent des douleurs intolérables; les malades assuraient que les plus violents maux d'enfants ne pouvaient leur être comparés. Les douleurs ne eessèrent que lors que les contractions de la matrice eurent chassé au dehors ces hôtes incommodes. Ces accidents répétés ont engagé le docteur N. à boucher l'orifice utérin avec un morceau d'éponge préparée, avant d'introduire les sangsues dans le spéculum.

(Memorabilien et l'Écho médic., No 4.)

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SUR L'IRITIS SYPHILITIQUE DES ENFANTS. Le docteur J. Hutchinson, de Londres, a réuni, sous forme de tableau, vingt et une observations d'iritis syphilitique publiées dans ces dernières années dans les journaux de médecine anglais. Ce nombre, dit l'auteur, serait bien plus élevé si la maladie en question, assez mal appréciée jusqu'ici, n'avait pas une marche insidieuse et ne passait pas, par conséquent, assez souvent inaperçue. Les symptômes observés dans la même affection chez les adultes font défaut ici dans la majorité des cas (congestion sous-conjonctivale, douleur, photophobie), et l'épanchement de lymphe plastique, entraînant facilement l'occlusion de la pupille passe souvent inaperçu.-Le traitement mercuriel (sous quelle forme?

l'auteur n'en dit rien) a paru favoriser d'une manière sûre la résorption de la lymphe épanchée, tandis que, dirigé contre des accidents de syphilis autres que l'iritis, il s'est montré incapable de prévenir l'invasion de cette dernière affection. --Comme symptômes de syphilis concomitants, l'auteur signale en première ligne le coryza, puis le psoriasis généralisé, puis les condylômes à l'anus; dans deux cas seulement aucun accident syphilitique n'accompagna l'iritis. Le sujet le plus âgé avait seize mois, le plus jeune cinq scmaines. Tantôt l'affection occupait les deux yeux, tantôt un seul était atteint: il est probable, cependant, que dans ce dernier cas un œil jugé sain avait été pris antérieurement, ou qu'il a été atteint postérieurement à l'époque où les petits malades ont été en traitement. Quant au sexe, on remarque qu'il figure dans le tableau de M. Hutchinson, presque trois fois autant d'enfants du sexe féminin que de garçons. J. O.

(Med. Times and Gaz. July 14. 1860.)

EMPLOI DE L'ACÉTATE DE MORPHINE EN INJECTION HYPO-DERMIQUE CONTRE LE DELIRIUM TREMENS.

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Un jeune homme, adonné à la boisson, était atteint, depuis plusieurs jours, du delirium potatorum (agitation extrême, insomnie, dilatation des pupilles, etc.). Après avoir employé sans succès les moyens ordinaires, y compris le chloroforme à l'intérieur, le docteur W. Ogle injecta dans le tissu cellulaire du bras unc solution d'un grain d'acétate de morphine. Presque aussitôt après l'injection sous-cutanée, le malade se calma et dormit pendant cinq heures; au réveil les pupilles étaient tellement rétrécies qu'elles n'avaient plus que la dimension d'une tête

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LE CURARE.

SPASMES REBELles de la face, guéris par Si l'affection spasmodique de ce malade était moins grave que le tétanos, son ancienneté et sa ténacité compensent à coup sûr ce que sa bénignité peut enlever d'intérêt à l'histoire de sa guérison.

Un ouvrier âgé de 50 ans, affecté de spasmes violents de la joue droite, avait été, depuis plus de quatre ans, traité sans succès par la saignée et les sangsues, les antispasmodiques, l'éther, le chloroforme, l'acupuncture, la vésication, l'extraction de toutes les molaires, la cautérisation des alvéoles au fer rouge, l'opium et le quina.

Des contractions spasmodiques très-douloureuses partaient, à chaque minute, du crotaphyte, du masséter, du buccinateur, de l'orbiculaire labial, et s'étendaient aux muscles du cou et du rachis, causant des tressaillements qui simulaient l'opisthotonos.

Un cautère appliqué sur le trajet du nerf facial parut d'abord apaiser les spasmes; mais ils tendirent à reprendre leur intensité primitive à mesure que la plaie du cautère marchait vers la cicatrisation. M. Gualla essaya alors le curare, et cela de deux façons. Il appliqua à demeure, sur cette plaie, de la charpie mouillée d'une solution de 10 centigrammes de curare, dans 80 grammes d'eau: en même temps, il fit dans la musculature de la région plusieurs piqûres (inoculations) avec unc aiguille trempée dans cette solution. Trois jours après, nul effet ne se produisant, il diminua la proportion du véhicule. Alors commença une amélioration marquée, les spasmes se réduisant à trois ou quatre par jour et devenant moins intenses. M. Gualla employa, à partir de ce moment et de la même manière, une solution de 10 centigrammes dans 20 grammes d'eau. malade, bientôt complétement guéri, a repris ses occupations. L'auteur a souvent pu constater la persistance de sa guérison.

Le

(Gazella medica italiana et Gazette médicale de Lyon, 16 mars 1861.)

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expliquer cette action, on a supposé que le copahu, en passant par les reins, subissait une modification particulière en vertu d'un certain acte inconnu et insaisissable de chimie vivante.

Or c'est là une erreur que M. Langlebert a déjà réfutée dans un mémoire adressé il y a quelques années à l'Académie de médecine.

Le copahu est une oléo-résine composée d'une résine fixe et d'une essence isomérique avec celle de citron. En traversant le filtre des reins, ce médicament y subit non pas un changement moléculaire, les reins ne font pas de chimie, mais une véritable distillation, par laquelle son essence se sépare et se dissout dans l'urine, à qui elle transmet une odeur sui generis, hélas, trop connue.

C'est ce fait, dit M. Langlebert, qui m'a donné l'idée de distiller de l'eau sur du copahu pour en obtenir une solution satu. rée d'essence, dont je me sers principalement comme véhicule pour dissoudre les substances astringentes employées en injections contre l'uréthrite.

Des expériences comparatives, faites sur un très-grand nombre de malades, m'ont démontré la supériorité de ces préparations sur les injections ordinaires, composées des mêmes substances, dissoutes soit dans l'eau distillée simple, soit dans de l'eau de

roses.

L'eau distillée de copahu se prépare comme tous les hydrolats du même genre, en faisant distiller de l'eau sur du copahu, et en recueillant le produit dans un récipient florentin. Elle est incolore, et elle exhale une forte odeur de copahu.

Administrée à l'intérieur, l'eau de copahu possède également une action antiblennorrhagique très-manifeste, mais moins puissante cependant que celle du copahu

pur.

J'en ai surtout obtenu de bons effets dans certains cas de blennorrhées des parties profondes de l'urèthre, accompagnées d'un état catarrhal de la muqueuse du col ou du corps de la vessie.

Je la prescris en potions à la dose de 150 à 200 grammes par jour, en y ajoutant quelques grammes d'eau de laurier-cerise, pour en masquer la saveur. Les malades la prennent sans la moindre répugnance, et l'estomac la tolère très - facilement. Jamais elle ne donne lieu à ces douleurs de reins que produit si fréquemment le copahu ordinaire.

(Gaz. des hôpitaux et Gaz. médicale de Lyon, 16 mars 1861.)

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PRECAUTIONS A PRENDRE DANS LE TRAITE.MENT DES MALADIES DES VOIES URINAIRES, SURTOUT LORSQUE L'ON INTRODUIT UNE SONDE POUR LA PREMIÈRE FOIS. - Tout homme chez lequel on introduit la sonde ou une bougie pour la première fois, éprouve une sensation de brûlure ou même une douleur vive dans le canal ; cette douleur, généralement de courte durée, peut être suivie accidentellement, tantôt de malaise, de faiblesse et d'angoisse, tantôt, et c'est le cas le plus fréquent, d'un frisson et d'un tremblement d'une durée variable, suivis de chaleur et de sueur qui terminent l'accès. Nous trouvons d'excellents préceptes et le moyen de prévenir ces accidents, dans une brochure que M. le docteur Civiale a publiée l'an dernier sous le titre de Nouvelles recherches sur la fièvre et sur quelques phlegmasies spéciales qu'on observe dans la maladie génito-urinaire, en particulier pendant leur traitement.

M. Civiale s'élève avec force contre le médecin qui pratique d'emblée le cathétérisme, la dilatation, la cautérisation et jusqu'au broiement de la pierre dans la vessie. Il trouve cette manière d'agir déplorable, et ne veut même pas que l'on s'acharne à pénétrer à tout prix jusqu'à la vessie, dans un premier cathétérisme. Grâce à ses efforts, dit-il, l'art est aujourd'hui en possession d'un moyen simple, certain, à la portée de chacun, d'atténuer directement la sensibilité de l'urèthre et de la vessie, au point de rendre très-supportables, comme aussi beaucoup plus faciles et plus exemptes de réaction, les opérations qu'on est appelé à pratiquer sur ces organes. Ce moyen consiste dans l'usage méthodique des bougies molles en cire. On porte dans l'urèthre une de ces bougies très-fines, très-lisses et très-molles, qu'on retire immédiatement. Cette opération est répétée le lendemain et les jours suivants. Si le canal est très-irritable, la bougie est retirée dès que le malade commence à souffrir, sans même qu'elle ait pénétré profondément; elle n'arrive quelquefois à la vessie que du troisième au cinquième jour. En procédant avec une extrême lenteur, sans mouvements saccadés, à l'entrée comme à la sortie de la bougie, et en ne laissant jamais séjourner celle-ci, elle n'occasionne qu'une douleur très-légère, qui cesse bientôt, et, chaque jour ensuite, son introduction est de moins en moins sentie. A la première bougie, on en substitue une seconde un peu plus volumineuse, et l'on arrive ainsi très-graduellement jusqu'à celles qui remplissent la capacité normale de l'urèthre.

Pendant cette préparation locale, qui exige de huit à douze jours, le chirurgien combat l'irritation générale et les états morbides qui peuvent exister; il modifie le régime, régularise l'exercice des fonctions, et, par des observations journellement répétées, il se trouve en position d'acquérir une connaissance plus complète de l'état local et général du malade, de faire un choix plus judicieux de la méthode et du procédé auxquels il convient de recourir, de saisir les indications particulières, en un mot, d'arrêter son plan de conduite avec toute la certitude désirable: conditions qui échappent en partie lorsqu'on opère d'emblée, et qui ont cependant une grande part au résultat du traitement. M. Civiale n'a jamais observé d'accidents sérieux pendant ce cathétérisme préparatoire, qu'il a pratiqué des milliers de fois et presque toujours avec les plus grands avantages.

Dans les maladies de la vessie, ce chirurgien fait pour la vessie ce qu'il a fait pour l'urèthre. Après avoir émoussé la sensibilité de ce canal, M. Civiale fait tous les deux jours, et pendant deux ou trois semaines, des injections d'eau tiède dans la vessie. Le contact du liquide modifie la sensibilité de la face interne de ce viscère,

et à la fin les explorations ou les opérations sont merveilleusement supportées.

Si le traitement préalable dont nous venons de présenter l'esquisse a échoué entre les mains de quelques praticiens, c'est, selon M. Civiale, qu'il n'a pas été dirigé convenablement. Ainsi, quand on a fait choix de bougies de cire molles les plus propres à produire l'effet qu'on recherche, pourquoi toujours les introduire avec précipitation, avec violence? Pourquoi les laisser en place dix, vingt minutes, une heure et même davantage? C'est le sentiment de la douleur éprouvée qui doit être ici le guide unique de l'homme de l'art, et tout le secret du succès consiste à saisir l'expression de ce sentiment, à le respecter et à se conduire en tout point avec autant de douceur que de patience. (Journ, de méd. et de chir. prat. et Revue de thérap. med.-chirurg., No 5.)

INJECTIONS CUIVREUSES CONTRE L'HYDROCÈLE.-M. Pereira da Fonseca, professeur d'anatomie à l'École secondaire de Porto, emploie exclusivement une solution de 2 à 8 grammes de sulfate de cuivre dans 190 à 250 grammes d'eau, contre l'hydrocèle. En voici le résultat : Sur vingt-cinq cas de ce genre, traités par cette méthode, de 1857

à 1860, il y a eu vingt et une guérisons radicales et sans accident, dans un espace de dix à vingt jours. Dans deux cas, l'épanchement reparut, mais la même solution ayant été injectée de nouveau quelque temps après, la guérison eut lieu. Dans deux autres cas, la tunique s'enflamma et suppura. C'était, dans le premier, chez un sujet de soixante-cinq ans, dont la tunique vaginale était très-distendue, laquelle fut détruite en partie par la suppuration. La guérison eut cependant lieu, bien que le testicule ait conservé un volume double de l'état normal. Dans le second, une petite partie de l'injection s'échappa en dehors de la tunique, ce qui produisit de l'inflammation et de la suppuration, mais la guérison eut lieu ensuite.

(Gazetta medica do Porto et l'Union médicale, No 26.)

DE LA LIGATURE DU SAC POUR OBTENIR LA GUÉRISON RADICALE DE LA HERNIE OMBILICALE,

par M. GIUSEPPE GIORCELLI, à PontesMalgré la condamnation pronon

tura.

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cée sur ce moyen par Pott, Sabatier, Scarpa, Boyer et d'autres illustres chirurgiens, le docteur J.-B. Borelli, de Turin, l'a remis en pratique avec succès. Encouragé par son exemple, l'auteur l'employa dans deux cas, dans lesquels ni la compression, ni le développement du corps n'eussent pu amener la guérison de cette infirmité, et obtint dans tous les deux une cure radicale, sans avoir eu d'accidents à déplorer chez la première malade, âgée de sept mois, une seconde ligature fut pratiquée au bout chez l'autre malade, âgé de trois ans. de cinq jours, tandis que ce fut le sixième,

(Gazz. med ital. Stati Sardi et l'Écho médical, No 2.)

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