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dans les cordons lymphatiques y produit une inoculation directe: un chancre se forme; succède un abcès qui suit la marche ordinaire des abcès angéioleucitiques, avec cette scule particularité, que la sécrétion purulente tient en suspension le virus chancreux, et que la plaie consécutive peut présenter les caractères d'une ulcération spécifique (1).

De même, le chancre induré, lorsqu'il affecte les lymphatiques, conserve, en les atteignant, son mode d'influence ordinaire et son allure spéciale. Ici, pas d'inoculation intra-vasculaire, pas de phénomène d'acuité, pas de suppuration. Rien autre qu'une suffusion plastique. Le vaisseau lymphatique se tuméfie en s'indurant à l'exemple du ganglion, et conime lui s'indure en restant froid et indolent. Au toncher, vous le reconnaîtrez facilement, sous la forme d'un long cordon présentant quelquefois de loin en loin des nœuds ou renflements qui lui donnent un aspect moniliforme; cordon dur et mobile sur les parties environnantes, indépendant, facilement isolable et donnant au doigt à peu près la même sensation que le canal déférent.

Induration et indolence, voilà les seuls caractères de la lymphite symptomatique du chancre infectant.

Cette sorte d'angéioleucite plastique est loin d'accompagner dans tous les cas le bubon induré. Ce n'est donc pas comme cette adénopathie un accident obligé de l'ulcère infectant.

Induration de la base du chancre, bubon indolent et dur, voilà, Messieurs, les deux grands caractères auxquels vous reconnaîtrez un ulcère de nature infectieuse.

Sans doute, les autres indications que je vous ai développées en vous traçant l'histoire descriptive du chancre infectant, pourront vous aider encore à établir votre diagnostic. Mais ces différents signes, sachez-le bien, sont loin de présenter la même valeur que ces deux derniers. Si Vous vous attendiez à les retrouver partout et dans tous les cas, si vous ne consentiez à placer une étiquette sur une ulcération donnée qu'après lui avoir reconnu les caractères classiques du chancre, vous risqueriez trop souvent de suspendre votre diagnostic au détriment de vos malades et de votre considération personnelle. Je l'ai dit et écrit déjà bien des fois : l'accident primitif, à quelque variété qu'il

Voir la Clinique iconographique de l'hôpital des Vénériens, planche 9, fig. 1 et 2.

appartienne, est loin d'être immuable et éternel dans sa forme extérieure. Ici, c'est le chancre-type, avec ses bords taillés à pic, son fond grisâtre, etc.; là ce n'est plus qu'une ulcération superficielle, à fond rosé; ailleurs, ce sera une véritable croûte ecthymateuse; ailleurs encore une simple fissure; plus loin, une érosion simulant l'écorchure la plus bénigne et la plus honnête, etc... Et ainsi de tant d'autres formes imprévues, presque variées à l'infini !

Mais s'il est des différences dans les signes extérieurs du chancre en général, il est des caractères constants et immuables qui appartiennent en propre à l'ulcère infectant et qui doivent servir à le faire distinguer avec certitude de toutes les autres ulcérations étrangères ou non à la syphilis. Ces caractères, je vous le répète, c'est l'induration pathognomonique de la base du chancre; c'est le bubon spécifique que vous connaissez.

Là s'arrêtent, Messieurs, les considérations que j'avais à vous présenter sur le diagnostic du chancre induré. J'aborde maintenant la question capitale de son histoire; je veux parler du pronostic.

(La suite au prochain No.)

DANS LE CROUP.

EMPLOI TOPIQUE DU SULFATE CUPRIQUE - De tous temps on a accordé, dans le traitement du croup, une grande valeur au sulfate de cuivre administré à l'intérieur. Récemment le Dr Leher a traité plusieurs cas sérieux de croup par des insufflations du sulfate cuprique et avec un succès réel. Toutes les deux heures, il fit insuffler, au moyen d'un tuyau de plume, de 3 à 4 grains de ce sel mélangé à un peu de sucre en poudre. Ce mode de traitement offre des avantages: 1o il présente toutes les actions réunies d'un émétique, comme de solliciter le vomissement,de débarrasser le pharynx de ses mucosités, d'amener la diaphorèse et de diminuer l'activité du cœur; 2oil agit localement, car le sulfate cuprique exerce une action astringente non seulement sur la muqueuse du pharynx, mais aussi sur celle du larynx où il en arrive toujours une certaine quantité, soit à l'état dissous, soit en substance, entrainé par l'inspiration. Le Dr Leher a de cette manière administré à un enfant jusqu'à 60 grains de sel cuprique et, comme il le dit, sans aucun inconvénient. II, est du reste, inutile de faire remarquer que ce moyen ne peut plus convenir lorsque des fausses membranes épaisses ont envahi le larynx

et la trachée et lorsqu'il y n'y a plus de salut à attendre que de la trachéotomie. Dr D..... (Nederlandsch Tydschrift voor Geneesk.)

DU SULFATE DE ZINC SUBSTITUÉ A L'IPECA CUANHA ET AU TARTRE STIBIÉ DANS LE TRAITEMENT DE LA PHTHISIE PULMONAIRE. Au nombre des agents médicamenteux les plus puissants dans le traitement de cette redoutable maladie, on doit placer le tartre stibié et l'ipécacuanha, soit à dose réfractée, soit à dose vomitive. Pour M. Rufz, c'est à ce dernier mode d'administration qu'il a recours de préférence, même dans les cas d'hémoptysie. Répété une ou deux fois par semaine, jamais je ne l'ai vu, dit ce confrère distingué, augmenter l'hémorrhagie. Bien au contraire, je m'en servais comme hémostatique. Il ranime l'appétit, rend la respiration plus facile, et pendant les deux ou trois jours qui suivent son emploi, les malades se trouvent très-certainement mieux. L'ipécacuanha, et surtout le sulfate de zinc, remplaçaient l'émétique avec avantage, parce qu'ils déterminent moins de malaise nerveux et moins de sueurs, le sulfate de zinc surtout; je l'employais d'après la formule de Moseley, médecin anglais, qui a pratiqué longtemps avec succès à la Jamaïque.

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6 grammes. 4 grammes. quelques gouttes. 500 grammes.

« Une ou deux grandes cuillerées le matin, deux heures avant de sortir du lit. Dans les cas d'hémoptysie, on peut répéter jusqu'à cinq ou six fois cette dose dans les vingt-quatre heures. Je puis certifier que je n'ai jamais eu à regretter de m'être servi de cette médication, et souvent je m'en suis félicité. » Quoique ce ne soit qu'un témoignage que fournit M. Rufz, et qu'il ne l'accompagne pas des preuves qu'on fait bien de demander à toute proposition avant de lui donner droit de cité dans la pratique, nous n'hésitons pas à l'enregistrer. La médication vomitive n'est plus à faire ses preuves, et dans le cas où son emploi est indiqué et suivi d'un bon effet, le sulfate de zinc sera une ressource, un changement dans le traitement d'une maladie où l'on est souvent à bout de moyens.

communication très-intéressante à la Société des médecins des hôpitaux. Voici une analyse de son travail.

L'un des auteurs actuels qui se sont le plus occupés de l'étude de ce sujet, M. le docteur Vigla, a classé en trois catégories distinctes les divers faits connus dans les quels les accidents cérébraux ont joué un rôle plus ou moins important pendant le cours d'une affection rhumatismale aiguë. Il admet :

1° Un rhumatisme avee délire. Alors le malade est pris d'une agitation insolite; avec ou sans recrudescence de la fièvre, et d'un délire ordinairement tranquille, que l'on peut même faire cesser en fixant l'attention du malade; puis, après quelques heures de répit, la même scène se produit jusqu'à la guérison ou la mort du patient.

2o Une méningile rhumatismale. - Au lieu de cette forme délirante simple, on observe une série d'accidents, qui rappellent plus ou moins complétement le tableau de la méningite, à savoir: un délire violent, des mouvements convulsifs, des soubresauts de tendons, des plaintes inarticulées; une respiration pénible, entrecoupée, de la petitesse et de l'irrégularité du pouls; puis, bientôt après cette agitation, un abattement extrême, le coma et la mort. 5o Un état apoplectiforme. Dans d'autres circonstances, plus graves encore, il survient brusquement un état d'agitation et d'angoisse, de l'accélération dans la respiration, de l'anxiété; la peau se couvre d'une sueur abondante; puis le malade perd rapidement ses forces, se refroidit, et la prostration est remplacée en quelques heures par un coma mortel.

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M. Gubler rapporte dans son travail deux observations très-curieuses qui se rattachent aux deux premières catégories établies par M. Vigla. Nous nous bornerons à en rappeler sommairement ici les caractères les plus saillants, ceux qui leur impriment le cachet que l'auteur s'est surtout proposé de mettre en saillie.

Voici le premier fait :

Sous l'influence d'une des causes les plus ordinaires du rhumatisme, un refroidissement, un homme bien portant et bien constitué, mais fatigué par un travail excessif, ressent le jour même des douleurs articulaires accompagnées de gonflement, de rougeur et de fièvre. Il s'y joint bientôt

(Union méd. et Bulletin génér. de thérap.) les signes d'une complication fréquente en

DU RHUMATISME CÉRÉBRAL. M. le doc teur Gubler a fait sur cette affection une

pareil cas, l'endocardite. Il était infiniment probable, d'après cela, que ce sujet était atteint d'un rhumatisme articulaire aigu, généralisé et fébrile. Les émissions sangui.

nes amènent dès le quatrième jour une amélioration: mais une nuit, le malade se découvre à plusieurs reprises, et se refroi dit avec d'autant plus de facilité qu'il est baigné de sucur. De là, une véritable rechule. La nuit suivante, le malade est en proie à un délire qui force les gens de service à lui mettre la camisole. Le calme renait avec le jour; mais le soir il survient de l'angoisse, de la dyspnée, des soubresauts de tendons, et la mort arrive en quelques instants. Une circonstance explique cette fin soudaine, c'est la formation de caillots cardiaques démontrée par l'autopsie. et annoncée pendant la vie par le retour du bruit de souffle et par la petitesse du pouls. Mais, ainsi que l'a fait voir l'examen des pièces, le délire ne se rattachait à aucune lésion récente appréciable de l'encéphale ou de ses enveloppes.

Dans un second fait, l'intervention de la cause ordinaire du rhumatisme, le refroidissement, est moins évidente que dans l'observation précédente, mais la nature de la maladie est hors de doute; c'est un cas de rhumatisme articulaire, ou plutôt synovial, compliqué d'accidents cérébraux; seulement, tandis que dans le fait précédent le délire momentané n'avait laissé aucune trace matérielle dans l'encéphale, ici, au contraire, on trouve à l'autopsie les caractères anatomiques les plus manifestes d'une méningo-encéphalite diffuse avee hydropsie des ventricules latéraux. Il existait en même temps les lésions de l'endocardite valvulaire aiguë. Le péricarde lui-même avait été le siége d'une vive inflammation; il contenait à la fois une abondante sérosité rousse et des flocons fibrineux. Ainsi, les deux séreuses cardiaques et la membrane séro-vasculaire du cerveau offraient des signes indubitables d'un travail inflammatoire analogue à celui dont les séreuses des jointures et des tendons avaient été le siége.

Mais il est dans le travail de M. Gubler un troisième fait qui ne saurait rentrer dans aucune des catégories précédentes, et qui semblerait, par conséquent, nécessiter qu'on élargit le cadre de M. Vigla. C'est du moins l'opinion du savant auteur de ces recherches. Voici ce fait :

Il s'agit d'une céphalalgie de forme gravative qui ne pouvait être rapportée à un rhumatisme du cuir chevelu ou des parties crâniennes; il était également impossible de la rattacher à la fièvre, qui n'existait pas à un degré notable, et qui ne se développa justement que lorsque le symptôme cérébral s'évanouit. En un mot, le caractère de cette céphalalgie, les troubles

fonctionnels dont elle était accompagnée, tout indiquait qu'elle dépendait d'une hyperémie cérébrale. M. Gubler avait cru d'abord que cette douleur de tête était le phénomène précurseur d'une altération sénile du cerveau (c'était une femme de cinquante-cinq ans, débilitée par le travail et par des peines morales) pouvant se terminer par une apoplexie ou un ramollissement: mais l'apparition des douleurs arthritiques prouva qu'elle était due à une congestion de nature rhumatismale. Ce qu'il y cut de remarquable, c'est que le sulfate de quinine prescrit à cette malade, loin de rappeler la douleur de tête, ne donna lieu à aucun des phénomènes qui dénoncent l'intoxication quinique.

Ce fait, qui rappelle les cas de douleurs de tête multiformes dont parle Van Swieten, et qui alternaient à plusieurs reprises avec les douleurs articulaires, devraient donc constituer avec ceux-ci un groupe distinct et M. Gubler propose de leur donner la première place de la série des complications cérébrales du rhumatisme, à cause de leur fugacité et de leur moindre gravité pronostique. On aurait ainsi la gradation suivante dans la classification de ces accidents; céphalalgie, délire, méningite et apoplexie rhumatismale.

Un point de pratique extrêmement intéressant se rattache à ces observations. Depuis que l'usage du sulfate de quinine s'est généralisé dans le traitement du rhumatisme articulaire aigu fébrile, on a dù naturellement se demander si cet agent n'était pas pour quelque chose dans la production des accidents cérébraux qui se manifestent pendant le cours de cette maladie. Quelques praticiens se sont montrés disposés à mettre ces accidents sur le compte de la médication.

M. Gubler pense que leurs appréhensions à cet égard sont exagérées. La lecture des auteurs apprend, en effet, que ces graves complications se sout montrées de tout temps, et par conséquent avant l'usage de la quinine. Toutefois, il n'est pas éloigné d'attacher quelque valeur à l'intervention de ce médicament lorsqu'il est employé à haute dose, non pas comme cause efficiente unique des accidents cérébraux, mais comme cause adjuvante de rhumatisme, en se fondant sur ce qu'il est rationnel d'admettre qu'un médicament capable de produire de la céphalalgie et des troubles cérébraux comme ceux que l'on connaît, puisse favoriser le développement des manifestations morbides du côté de l'encéphale, auxquelles la diathèse rhumatismale prédispose déjà.

M. Sée, chargé du rapport sur le travail de M. Gubler à la Société médicale des hôpitaux est plus explicite encore à cet égard, et sans considérer absolument le rhumatisme comme un noli me tangere, il pense que les traitements trop actifs et trop énergiques sont quelquefois dangereux en facilitant la production de ces sortes de métastases ou de rétrocession du rhumatisme sur les viscères, et il incline à croire que c'est en grande partie à l'abus qui a été fait depuis quelque temps du sulfate de quinine dans le traitement du rhumatisme articulaire, qu'il faut attribuer la plus grande fréquence des accidents cérébraux que l'on a observés dans ces dernières années.

(Journ. des connaiss. méd. et pharm.)

-

Plu

DE LA PARAPLÉGIE ARSENICALE. sicurs substances toxiques du règne minéral dounent lieu, en outre de leur action immédiate ou primitive, à des accidents généraux ou locaux consécutifs qui, pour la plupart, n'ont été étudiés d'une manière exacte et complète que dans ces derniers temps. On connaît la fréquence et la variété des accidents saturnins. L'arsenic détermine aussi divers désordres qui sc montrent plus ou moins longtemps après les désordres primitifs de l'empoisonnement; telles sont certaines douleurs des extrémités et la paralysie, dont M. le docteur Raoul Leroy (d'Etiolles) vient de présenter une histoire résumée à la Société de médecine de Paris.

Différente en cela de la paralysie saturnine, qui se localise le plus souvent comme on sait, soit aux avant-bras, soit dans un seul membre, la paralysie arsénicale semble avoir de la tendance à se généraliser. Elle s'étend le plus souvent aux quatre membres; les membres supérieurs, moins gravement frappés, recouvrent d'abord le mouvement, et la paraplégie bien limitée persiste seule pendant un temps très-variable. Une grande similitude de symptômes rapproche d'ailleurs la paraplégie qui se manifeste dans les deux cas.

La durée de la paraplégie arsénicale, dans les quatre observations mentionnées par l'auteur, a été de 4, 6, 7 et 10 mois. Dans d'autres circonstances elle a persisté les années.

Dans deux de ces exemples, l'empoionnement a été produit par une applicaion externe de pâte arsenicale, dans la quelle l'arsenic entrait en trop forte roportion; la paraplégie s'est manifestée

dans les premiers jours qui ont suivi l'ap-
plication du topique.

Lorsque l'empoisonnement a licu par
l'ingestion de l'arsenic, la paralysie suit
toujours de très-près le trouble de l'appa-
reil gastro-intestinal. Elle peut, quand
l'empoisonnement n'a pas été très-violent,
débuter par un affaiblissement qui paraît
à des époques variables : quinze jours, un
mois. Mais c'est le plus souvent de suite
caractérisée
qu'elle se déclare et aussi
qu'elle doit l'être, pour diminuer progres-
sivement plus tard.

La sensibilité qui, dans les paralysies saturnines, reste ordinairement normale, est, dans la paralysie arsénicale, presque toujours modifiée au même degré que le mouvement. Dans les quatre exemples en question elle a été relatée à différents degrés deux fois complétement abolie, deux fois émoussée.

L'excitation cutanée électrique est sentic incomplétement le long des nerfs qui se rendent aux extrémités.

Les membres deviennent le siége de crampes, de secousses douloureuses, d'engourdissement, de fourmillement. Leur caloricité réelle et apparente est diminuéc; les malades accusent un sentiment de froid, et la main qui les touche est saisie de leur basse température. Ils sont dématiés; la peau a un aspect blafard.

Le caractère qui, d'après M. Leroy, distingue le plus nettement cette paralysie de la paralysie saturnine, c'est que l'amaigrissement général des membres n'est pas accompagné de l'atrophie des extenseurs; ce qui n'empêche pas cependant que les membres affectent la position demi-fléchie qui caractérise si bien la paralysie saturnine

Le mouvement est anéanti sur une plus grande étendue que dans la paralysie saturnine; les membres supérieurs participent à la faiblesse dès l'invasion de la paraplégie. Il en a été ainsi dans les quatre faits cités comme exemples; les bras ont recouvré leurs fonctions longtemps avant les membres inférieurs.

La vessie et le rectum continuent à fonctionner naturellement, comme dans la paralysie saturnine.

Enfin M. Leroy constate que chez deux sujets, les seuls qui ont été électrisés, la contractilité électro-musculaire persistait mais un peu affaiblie.

Quant au traitement, la paralysie arsénicale réclame le même ordre de moyens que la paralysic saturnine, et les résultats obtenus jusqu'ici ont permis d'espérer que la thérapeutique ne serait pas moins effi

cace.

2

Dans l'un des quatre faits, le malade a recouvré le mouvement peu à peu et sans l'intervention d'aucun moyen direct. Les symptômes d'empoisonnement avaient été efficacement combattus dès leur début par l'émétique, le sel de nitre, les acides minéraux et le café. Un second malade a recouvré le mouvement à la suite de pédiluves excitants. Un autre, soumis, mais sans résultat suffisant, à l'électrisation, a guéri complétement après quarante-six bains sulfureux.

(Journ.des conn. méd. et pharmaceutiques.)

EMPLOI DU MARUM VERUM CONTRE LES TOUX

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SPASMODIQUES ET LA COQUELuche. Cette plante qu'on ne rencontre plus guère dans les pharmacies, a été dans ces derniers temps employée avec succès par le docteur Lucanus contre les affections que nous avons spécifiées ci-dessus, soit sous la forme de conserve préparée avec une partie de la plante pour deux parties de sucre, soit sous la forme de sirop, préparation à laquelle il faut recourir lorsque l'herbe fraiche manque. Lorsqu'on emploie la conserve, elle doit être préparée fraiche ment pour chaque cas. Pour faire le sirop, on prend une once d'herbe fraiche et une demi-once d'herbe sèche, qu'on fait macérer pendant 3 heures avec une once de vin de Madère ou de Xerès; on y ajoute alors deux onces et demie d'eau bouillante, on laisse digérer pendant 2 heures, on exprime et dans trois onces de colature on fait fondre à froid quatre onces de sucre. L'auteur de cet article ne dit pas à quelles doses il convient d'administrer ces prépa

rations.

Dr D.....

(Schweizerische Zeitschrift f. Pharmacie.)

De L'arc sénile et de ses rAPPORTS AVEC LA DÉGÉNÉRESCENCE GRAISSEUSE DU COEUR; par M. EDWIN CANTON.-Presque universellement regardé jusqu'ici comme spécial à la vieillesse, et noté à tort ou à raison comme un phénomène quasi physiologique à cet åge, l'arc sénile vient d'être considéré d'une tout autre manière par le docteur Canton, chirurgien du Charing-Cross hospital.

D'après ce médecin, l'arc cornéal se remarquerait non-seulement dans la vieillesse, mais encore dans l'âge adulte, chez le jeune homme, et alors, ce qui est bien remarquable, il serait lié le plus ordinairement à des altérations organiques diver

ses, et avant tout à une dégénérescence graisseuse du cœur.

L'auteur étudie par conséquent l'arc cornéal d'abord chez le vieillard, puis chez l'adulte.

Chez le vieillard, l'arc sénile est loin d'être rare. L'auteur considère cette altération de la cornée comme étant toujours le résultat d'un trouble dans la nutrition, amenant une transformation graisseuse de cette membrane. Cette transformation partielle de la cornée coïnciderait ellemême avec la dégénérescence graisseuse de l'artère ophthalmique. Il résulte des recherches de l'auteur que cette altération est beaucoup plus commune qu'on ne l'imagine; on examine rarement le cerveau d'un vieillard sans en trouver des traces

plus ou moins évidentes.

La dégénérescence graisseuse de la cornée chez l'adulte doit être distinguée avec soin de celle qui s'opère chez le vieillard. Chez ce dernier, c'est en quelque sorte une transformation physiologique, conséquence des progrès de l'âge et des troubles

de la nutrition. Chez l'adulte, c'est le

symptôme d'un état morbide de tout le système, le signe précurseur d'une dégénérescence graisseuse de certains organes et particulièrement du cœur.

Jamais M. Canton n'a trouvé l'arc cornéal chez l'adulte, sans qu'il s'accompagnat d'une transformation adipeuse du

cœur.

Pour donner une valeur réelle à ces faits, il fallait les appuyer d'observations positives. L'auteur s'est borné à des recherches nombreuses dans les hôpitaux et les amphithéâtres, et a appelé le microscope à son aide. Dans ces examens minutieux et persévérants, son attention s'est dirigée sur l'état des viscères dans les cas de dégénérescence simultanée du cœur et de la cornée, et ces investigations l'ont mis sur la voie d'une affection générale, anatomiquement caractérisée par une transformation graisseuse de la plupart des organes. C'est ainsi qu'il a eu souvent l'occasion de constater, se liant à un état semblable du cœur et de la cornée, la dégénérescence graisseuse du foie, des reins, de certains muscles, des os, des artères, des cartilages du larynx, des côtes, etc. L'existence simultanée de l'arc cornéal et du cœur gras est pour M. Canton hors de toute contestation; un grand nombre de praticiens anglais, et des plus recommandables, l'admettent aujourd'hui sans hésitation, non pas seulement sur la foi des observations de l'auteur, mais comme le résultat de leurs propres investi

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