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cifique des mieux caractérisées ; il fut suivi d'accidents constitutionnels.

Voilà donc, en résumé, un sujet syphilitique qui reçoit un chancre à base molle d'une femme affectée d'un chancre induré; voilà, en d'autres termes, une inoculation de chancre induré produisant un chancre mou sur un sujet préalablement vérolé.

Ce fait confirme, comme vous le voyez, ce que je vous disais, il y a quelques instants, des résultats de l'inoculation artificielle.

Passons à la seconde obscrvation.

La fille L..., âgée de 17 ans, fut affectée, en juin 1856, d'un chancre induré, qui s'accompagna d'une adénopathie inguinale à ganglions multiples, durs et indolents. Elle ne suivit que pendant quelques semaines le traitement mercuriel. En septembre, une roséole exanthématique confluente lui couvrit le corps; les cheveux commencèrent à tomber, et un double bubon cervical se manifesta (1).

-

L'infection n'était donc pas douteuse de ce côté.

Or, dans les derniers jours de juin, l'un de mes anciens malades, que j'avais traité en 1842 pour un chancre infectant suivi d'accidents constitutionnels, eut des rapports avec cette fille L..., et contracta un double chancre de la verge, l'un sur le frein, l'autre sur le prépuce. Ces deux chancres restèrent absolument dépourvus d'induration; leur base demeura souple. Les ganglions inguinaux ne furent point affectés, et, en l'absence de toute médication spécifique, aucun accident constitutionnel ne se manifesta.

Ce deuxième fait est l'analogue du précédent. C'est encore un chancre à base molle que produit sur un sujet vérolé la contagion d'un chancre induré (2). —- No!ez, de plus, cette particularité curieuse, et qui a bien aussi sa signification : c'est que, ni dans l'une, ni dans l'autre de ces deux observations, nous ne voyons les chancres s'accompagner de ce bubon si caractéristique, qui, vous le savez, se produit fata

(1) Cette malade a été observée à Saint-Lazare, dans le service de M. Delamorlière.

(2) En faisant quelques recherches sur ce sujet, j'ai rencontré dans une thèse de Paris (1834) une très-remarquable observation qui vient non-senlement s'ajouter aux deux faits cités par M. Ricord, mais encore fournir une confirmation nouvelle à la doctrine avancée précédemment par

notre maître.

Voici le résumé de cette observation tout exceptionnelle :

Deux jeunes gens ont commerce le même jour avec une femme affectée de CHA CRE INDURE, et

lement à la suite des ulcérations de nature infectieuse, et annonce au même titre que l'induration chancreuse, l'irradiation du virus dans l'économie.

Non-seulement ces deux faits sont conformes entre eux et parlent dans le même sens; mais, de plus, ils s'accordent avec les données de l'expérimentation : en sorte que ces deux ordres de recherches, inoculation et confrontation des malades, aboutissent en définitive à des résultats, qui, se prêtant une confirmation réciproque, permettent d'établir d'une façon certaine la proposition suivante :

Le pus du chancre infectant ne produit sur un organisme préalablement infecté qu'un chancre à base molle, analogue d'aşpect et de forme au chancre simple.

Mais ce chancre à base molle, produit hybride d'une diathèse préexistante et d'un chancre induré, est-il, dans sa nature intime, aussi bien que dans ses caractères extérieurs, l'analogue du chancre simple dont je vous ai entretenu au commencement de ces leçons? Cette question, Messieurs, m'amène à vous parler, au préalable, de l'origine et de la transmission du chancre induré.

(L'Union médicale). (La suite au prochain numéro).

TRAITEMENT DES FIÈVRES PUERPÉRALES PAR LA QUININE, par le docteur RETZIUS. (Rapport annuel sur la maison générale d'ac couchements à Stockholm. Voyez SCHMIDT's, Jahrbuecher, 1857, No 4, p. 142.) - Dans une épidémie de fièvres puerpérales qui se présenta à Stockholm, le professeur Retzius expérimenta exclusivement la quinine conformément à la recommandation du professeur Plagge, insérée dans la Neuen medicinisch-chirurgischen Zeitung, 1845, Bd 3. Aussitôt après le frisson, la malade prenait 5 grains de quinine avec un demi-grain d'opium; pareille dose était administrée toutes les trois heures jusqu'à ce que la malade eût pris 20 grains de quinine; les jours suivants on ne donnait

chez laquelle se développèrent consécutivement des accidents de syphilis constitutionnelle.

L'un d'eux se trouvait, à cette époque, sous le coup d'une infection antérieure, c'était un sujet syphilitique. Il contracta avec cette femme un CHANGRE A BASE MOLLE, qui subit la déviation phagédénique.

Le second, vierge de tout accident syphilitique antérieur, prit un CHANCRE INDURE, lequel s'ac compagna de pléiades ganglionnaires caractéris tiques, et fut suivi des accidents constitutionnels de la syphilis.

Ce fait appartient à M. le docteur L. Maratray (de Nevers). A. FOURNIER.

que deux doses à un intervalle de six heures. Après les premières doses, les douleurs abdominales commencèrent à diminuer, et il s'établit une sueur générale, intense et prolongée, à la suite de laquelle les douleurs disparaissaient complétement. Cette méthode de traitement resta sans succès lorsque le frisson ne se montra que le quatrième ou le cinquième jour, et que l'abdomen continuait à se développer pendant la fièvre; dans ces cas, la pyoémie s'était déjà établie peu à peu et la maladie éclatait tout à coup avec tous ses symptômes caractéristiques. C'est en vue de ces cas si graves que le professeur Retzius, imitant encore en cela le professeur Plagge, prit plus tard le parti de faire administrer à chaque femme, aussitôt après l'accouchement, dix grains de quinine divisés en cinq doses, traitement prophylactique dont il eut lieu d'être fort satisfait.

Ainsi quand M. Piedagnel présentait, le 24 novembre 1856, à l'Académie des sciences, sa note relative au traitement de la fièvre puerpérale par le sulfate de quinine (Voir notre tome XXIV, p. 52), on aurait pu lui dire, comme à tant d'autres qui croient tous les jours faire ou découvrir du nouveau: Nihil novum sub sole, car voilà qu'il est bien établi que le traitement préventif de la fièvre puerpérale par la quinine a été indiqué et préconisé, dès 1845, par le professeur Plagge; il a donc fallu pas moins de treize années pour que la lumière arrivât jusqu'à nous, tant sa diffusion est encore difficile malgré le nombre prodigieux de publications périodiques créécs dans le but de la distribuer per totum orbem.

Dr D.....

(Aerztliches Intelligenz-Blatt. 181 Beilage.)

DES PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES ET DE L'ADMINISTRATION A L'INTÉRIEUR DE LA GLYCÉRINE. Les propriétés calmantes, adoucissantes, peut-être même antiseptiques de la glycérine employée à l'intérieur, sont trop connues aujourd'hui pour qu'on ait besoin d'y revenir; mais ce qui est certainement moins connu, ce sont les avantages que l'on pourrait retirer de l'administration à l'intérieur de ce médicament, au même titre que l'huile de foie de morue et dans les mêmes circonstances, mais seulement comme moyen de la remplacer momentanément dans les conditions où emploi est si difficile à supporter ou à continuer. M. Lander-Lindsay a réuni, dans ces derniers temps, les faits qui lui ont été communiqués sous ce rapport, et

son

ces faits, sans être bien probants, ne paglycérine possède, au même titre que les raissent guère permettre de douter que la huiles animales, une action très-marquée sur l'assimilation et la nutrition. Phthisic pulmonaire, bronchites chroniques, carreau et scrofule dans les diverses manifestations, tels sont les faits dans lesquels la glycérine a été administrée à la dose de 12 à 50 grammes en trois fois. Mais l'un des faits les plus intéressants est bien celui de ce soldat, qui, atteint depuis treize ans des phénomènes principaux de la scrofule, avait suivi des traitements très-variés, en particulier par les mercuriaux et par l'huile de foie de morue, ce dernier très-incomplet, lorsque ayant entendu parler de la glycérine au mois de décembre dernier, il en fit usage à la dose de trois petites cuillerées par jour, en l'unissant tous les deux jours à quelques grammes de rhubarbe et de carbonate de soude. En moins d'une semaine les plaies et les trajets fistuleux semblent marcher déjà vers la cicatrisasation semblait encore plus prochaine, et tion; une autre semaine après, la cicatrien un mois la guérison était parfaite; la santé générale, bien loin de souffrir de l'emploi de ce médicament, semblait même s'être raffermie. Tels sont les quelques faits, peu nombreux à la vérité, et pour la plupart médiocrement probants, rapportés par M. Lander-Lindsay; ils ne permettent pas sans doute de considérer la glycérine comme un succédané de l'huile de foie de morue, mais ils permettent cependant d'espérer que, dans le cas où l'administration de cette huile est impossible ou au moins très-difficile, la glycérine pourra être employée à sa place et soutenir les forces d'une manière assez satisfaisante. C'est à l'avenir et à l'expérience de juger de ce que peut valoir la glycérine dans les cas de phthisie, de scrofule, etc. (Edimb. med. Journal et Bull. gén. de thérap.)

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de l'émétique en l'administrant dans une grande quantité de véhicule et à des distances éloignées, M. Bouley n'a pas craint de le prescrire à des doses élevées, capables de déterminer des effets toxiques assez violents. M. Marcotte rapporte deux observations de chorée ancienne dont une avait résisté aux traitements ordinaires appliqués avec persévérance, et qui toutes dcux cédèrent, en moins de deux jours, sous l'influence de la nouvelle médication; une rechute ayant eu lieu quelques jours après dans les deux cas, une seconde administration du remède fut suivie du même résultat, et les désordres musculaires ne reparurent pas. Outre ces deux observations données avec détails, deux autres faits tirés aussi de la pratique de M. Bouley, sont cités par l'auteur et démontrent également l'efficacité du tartre stibié à hautes doses dans le traitement de la chorée. Voici le mode suivant lequel le remède a été administré. Le premier jour les malades, qui étaient âgées de 15 à 16 ans, prirent 50 centigrammes d'émétique dans un julep donné en deux fois à une demi-heure d'intervalle. Le second jour la quantité de l'émétique fut doublée et donnée, en trois doses, aux mêmes intervalles que la première fois. Les désordres musculaires ayant cessé après le second julep, la médication fut suspendue et reprise de la même manière lorsqu'ils reparurent de nouveau. Les effets immédiats de ce traitement furent, dans les deux cas, un abattement extrême et des évacuations abondantes par le haut et par le bas; mais ces symptômes fâcheux ne tardèrent pas à se dissiper pour faire place à un calme général dans lequel les mouvements choréiques diminuèrent d'abord, puis disparurent entièrement. Les résultats si heureux et si prompts de la méthode suivie par M. Bouley sont dignes, sans doute, de fixer l'attention des praticiens, mais la violence des accidents qu'elle détermine nous parait devoir imposer la plus grande réserve dans son emploi.

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nous renvoyons le lecteur qui désirerait l'étudier. Tout ce que nous voulons aujourd'hui, c'est constater que la préparation quinique recommandée par M. le doc teur Bourgogne s'est montrée également efficace entre les mains d'un autre prati cien. Le docteur Gudas, d'Athènes, an nonce, en effet, qu'il a employé le tannate de quinine, avec le meilleur succès, pour combattre le choléra. Il commençait par administrer ce sel à la dose de 24 à 30 grains; puis il prescrivait : Opii_puri et rad. ipecacuanh. ââ gr. B avec Elæosacchar. menth. piper. q. q., à diviser en quatre doses, dont une était administrée chaque quart d'heure ou chaque heure, suivant l'intensité des symptômes; en même temps il faisait mettre des sinapismes sur la région épigastrique et aux extrémités inférieures, qu'on frictionnait et entourait de corps calorifiques. Généralement, après les premières doses, on voyait disparaître les symptômes les plus fâcheux et s'établir une réaction salutaire accom pagnée de transpiration. Le second jour, il continuait l'emploi de ces poudres, qui étaient alors données à des intervalles plus éloignés, el plus tard il prescrivait ordinairement une décoction de quinquina avec addition de sulfate de quinine et d'élixir acide de Haller. Dans tous les cas où la cyanose n'était pas encore arrivée à un haut degré, la maladie se termina promp tement et d'une manière favorable sous l'influence de cette médication. Lorsque la cyanose est intense, le docteur Gudas s'abstient de toute médication active, parce qu'il a la conviction, dit-il, que si le malade échappe à la mort, on ne peut attribuer son salut aux médicaments qui ont été employés, et que plus on sera réservé dans l'usage de moyens actifs pendant le stade de la cyanose bien prononcée, plus aussi on pourra nourrir l'espoir de sauver les malades. Dr D...É. (Deutsche Klinik.)

FORMULE CONTRE LA TOUX NERVEUSE; par le docteur CH. HARVENG, de Mannheim. Lorsque cette forme de la toux se produit chez des sujets éminemment nerveux ou chez des femmes hystériques, ou bien qu'elle est occasionnée par l'accomplissement de certaines fonctions, comme la digestion chez de jeunes filles gastralgi ques, c'est dans les conditions pathologiques de l'état général que le praticien doit aller puiser l'indication principale de son traitement; la toux est un phénomène secondaire. Il est une forme de toux ner

veuse, dont la cause est plus difficile à déterminer, et qui paraît se rattacher à une disposition particulière des sujets; elle se manifeste à l'occasion de la plus légère irritation des bronches et affecte un caractère convulsif spasmodique, comparable à ce qui se passe dans la coqueluche. Les accès se manifestent principalement le soir, lorsque les malades se mettent au lit; les efforts de la toux augmentant par leur durée, la titillation de la glotte amène un sentiment de suffocation qui les force à se mettre sur leur séant pendant une partie de la nuit. Cette toux convulsive se montre principalement à l'automne et persiste une grande partie de l'hiver. La forme des quintes, l'absence de signes stethoscopiques conduisent les praticiens à recourir de préférence aux préparations de belladone pour triompher d'une affection qui trouble le repos des malades d'une manière si fâcheuse et peut finir par provoquer un emphysème pulmonaire. L'expérience a dû prouver à ceux des médecins qui suivent avec attention les effets des médicaments qu'ils prescrivent, que l'action de la belladone est loin de se montrer aussi efficace que dans la coqueluche. Le sentiment de sécheresse de la gorge en est augmenté et soutient la durée des accès, au lieu de les amoindrir. Voici une formule qui m'a fourni un résultat constant et rapide.

Pr. Oléosaccharum de fenouil.
Kermès minéral.
Extrait de jusquiame
Opium....

2 gr.,50

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0 gr.,10

0 gr., 10

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F. S. A. et divisez en deux doses; on prend une dose le soir en se couchant, dans une tasse d'infusion de tilleul.

Lorsque le mélange est pris dès le début des accidents, ces deux doses, prises à un jour d'intervalle, suffisent pour enrayer la maladie; du moins, c'est le résultat que j'ai obtenu dans une vingtaine de cas où j'y ai eu recours.

(Bulletin général de thérapeutique, 30 juill.)

De L'UTILITÉ DE L'ASSOCIATION D'une subSTANCE PURGATIVE A LA NOIX VOMIQUE DANS

CERTAINS CAS DE CONSTIPATION. Nous avons insisté, à plusieurs reprises, sur cette précieuse propriété que paraît posséder la noix vomique de réveiller la contractilité des tuniques intestinales dans le cas d'iléus, de constipation et généralement d'obstacle au cours des matières. Nous ne voulons donc revenir sur ce point que pour signaler quelques remarques

faites par les médecins anglais relativement à l'emploi de ce médicament, remar ques d'où il semblerait résulter que la noix vomique a besoin, dans ces circonstances, d'ètre associée à une substance purgative. M. Boult, de Bath, dit avoir d'abord administré l'extrait de noix vomique seul, à la dose d'un demi-grain, deux ou trois fois par jour; mais insuccès complet. Ce fut seulement quand il eut imaginé de combiner la noix vomique avec l'aloès, la rhubarbe et la scammonée, qu'il obtint des résultats merveilleux. En général, une pilule contenant trois quarts de grain d'aloès, trois quarts de grain d'extrait de rhubarbe et un demi-grain d'extrait de noix vomique, prise le soir, procure une ou deux selles abondantes le lendemain matin. De même M. Gougton pense que la noix vomique est un nouveau et précieux moyen de combattre la constipation. Ce n'est ni un purgatif, ni un apéritif, dit-il; mais associé à des doses minimes de substance drastique, il forme une espèce de tertium quid qui réunit les avantages des évacuants, sans en avoir les inconvénients, et qui, loin de débiliter les intestins et de les frapper d'inertie, ne fait qu'augmenter leur tonicité et leur force d'expulsion. La noix vomique est, du reste, rebelle à l'accoutumance et ne peut être nuisible, administrée à des doses convenables.

(Association med. journ. et Bull. gén. de thérap.)

NOUVELLES RECHERCHES POUR SERVIR AU TRAITEMENT PHYSIOLOGIQUE DES PARALYSIES ET DES CONTRACTURES; par M. R. REMAK.

- I. Sur l'action stimulante d'un courant galvanique continu. L'auteur établit qu'un courant continu, qui traverse les nerfs moteurs comme les nerfs sensibles, augmente leur excitabilité. Si l'on éprouve le degré de contraction d'un muscle, du biceps par exemple, et qu'on fasse ensuite passer à travers les nerfs et le muscle un courant continu d'une pile de Daniel pendant 15 à 60 secondes, on voit que la puissance du muscle s'est accrue notablement; car on peut alors élever complétement l'avant-bras à l'aide d'un courant induit, tandis qu'avant le passage du courant continu on n'obtenait qu'un raccourcissement insignifiant du muscle.

II. Sur les actions alternatives de Rilter.

- Ritter a remarqué qu'un courant galvanique qui traverse la cuisse d'une grenouille produit son effet d'une manière variée suivant la direction qu'il affecte; le

courant ascendant détermine des secousses dans les fléchisseurs, tandis que le courant descendant en produit dans les extenseurs; c'est ce que M. Remak appelle, actions alternatives. L'auteur a observé une action analogue chez l'homme. Un courant constant, conduit à travers le nerf médian et le nerf radial, produit des secousses dans les extenseurs quand il suit une direction, et dans les fléchisseurs quand il suit la direction opposée. Les mêmes alternatives ont été observées entre le nerf médian et le nerf cubital, ou même entre les branches d'un mème tronc, ou encore entre les branches motrices et les branches sensibles.

III. Influence du courant induit sur l'extensibilité des muscles.— Édouard Weber a établi en 1845 que les muscles devenaient plus extensibles pendant leur action, c'està-dire perdaient de leur élasticité. M. Remak croit que les courants induits produisent cet effet sur les muscles. Il eut à traiter une jeune femme affectée, depuis deux ans, de paralysie du bras droit avec contracture des fléchisseurs des doigts, à la suite d'une apoplexie survenue pendant les couches. Ayant fait passer un courant induit à travers les fléchisseurs, on put ouvrir facilement la main pendant l'action du courant, et cet état persista ainsi jusqu'au lendemain. La contracture étant de nouveau aussi forte qu'auparavant, l'auteur fit passer le courant par le tronc du nerf médian, au bras. L'extensibilité des fléchisseurs devint plus prononcée que lors de la première expérience; l'auteur pouvait remuer les doigts dans toutes les directions et rendre à la main sa forme normale. Ayant alors recours aux actions alternatives de Ritter sur les branches du radial et du médian, il produisit la contraction complète des extenseurs, ce qui n'avait pas encore eu lieu jusqu'alors.

Ces données, tout incertaines qu'elles sont encore, trouveront peut-être un jour leur application dans le traitement des

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le malade dans les conditions hygiéniques les plus propres à activer les fonctions de la peau. Puis, on administre les purgatifs drastiques, et de préférence l'infusion de coloquinte, à la dose de un demi-scrupule à deux scrupules pour six onces d'eau, et le soir on fait prendre au malade deux à quatre grains de poudre de Dower.- M. Silvestre insiste sur la nécessité d'employer avec énergie et à plusieurs repri ses l'infusion de coloquinte, et assure que cette médication donne les plus heureux résultats, sans jamais causer d'accidents.

(Annal. méd. de la Flandre occid.)

GUÉRISON DE LA LEUCORRHÉE CHEZ LES PETITES FILLES PAR L'EMPLOI DES LAVEMENTS DE COLOQUINTE. Sur cinq enfants atteintes de cette affection ordinairement rebelle à tous les traitements, M. Ad. Richard a obtenu un succès remarquable d'une médication purgative conseillée par le docteur Claude, exerçant actuellement à Paris et précédemment à Verdun.-Des lavements de coloquinte ont été administrés de la manière suivante: Sur une pomme de coloquinte de volume ordinaire, on jette deux verres d'eau chaude et on laisse macérer 24 heures, en couvrant le vase. Le tiers de ce macératum bien exprimé est la dose pour un enfant de sept à huit ans. Après un lavement simple rendu, le lavement coloquinté est administré. Le temps pendant lequel l'enfant le conserve est trèsvariable: d'un quart d'heure à une heure; l'effet est en raison de ce plus ou moins de temps. Dans la journée même, chaque enfant a eu 7 à 30 selles, les dernières sanguinolentes; le lendemain 4 à 10; de l'eau de gomme est donnée abondamment en boisson. Si l'enfant demande à manger, on lui donne un peu de potage léger. — Le deuxième ou troisième jour, la santé est parfaite, l'appétit très-excité. Le cinquième ou sixième jour on peut recommencer. Des enfants traitées par M. Richard, trois ont pris la coloquinte trois fois; les deux autres quatre. Chez toutes, l'écoulement a été singulièrement diminué après la première administration; chez trois, complétement supprimé après la se conde. Toutes les cinq ont été observées une quinzaine de jours à l'hôpital après la guérison. Depuis, trois ont été revues à la consultation; la guérison s'était maintenue. (Gazette des hôpitaux et Gazelle med. de Lyon.)

PHLEBITE TRAITÉE PAR L'USAGE INTERNE DU TER. L'administration interne du

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