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sous une pierre sépulcrale, consacrée à sa mémoire et à celle de sa femme, Marie de Deynse (1), portait ses armes sans brisure. Il devint chef de la famille, après ses deux frères aînés, Willaume et Richard van Straten.

Voici l'épitaphe de sa tombe:

« Hier liedt Jan van Straten;

Rigaldi van Straten, zone was, « die sterft in t' jaer M. CCC. IIII ende III, XV, martii.

« Hier liedt Jouf Marie S' Deints, dochter Jan van Straten, « wyf was die sterft in t' jaer M. CCC. IIII ende Vo des XVIII, « van Lauwe (2). »

Jean van Straten eut de Marie de Deynse, une fille unique :

Béatrix, morte en 1448; elle épousa: 1o Pierre de Crane, chevalier, mort le 8 mai 1420, fils d'André de Crane et de Louise van Beerst, dame de la Haye; 2o Monfrand d'Essene, chevalier, fils de Monfrand d'Essene, conseiller de Philippe le Hardi et de Louise van Beerst, dame de la Haye, veuve d'André de Crane; 3o en 1425, Hustin de Belle, fils de Michel de Belle et d'Isabeau van Haute (3). Sans postérité de ce dernier mariage.

Branche des seigneurs de Jabbeke.

X. LOUIS VAN STRATEN, chevalier, troisième fils de monseigneur Willaume, sire de Straten, et de Sybille..., apanagé dans la seigneurie de Jabbeke, brisait ses armes d'une bordure autour de l'écu..

(1) Marius Voet, p. 70. (2) Charles de Visch.

Tombe existant à Steenkercke.

(3) Gaillard, tome III, p. 33, 34, 35. — L'Épinoy, p. 85.

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Marius Voet, p. 70 et 71.

- Félix Goethals,

Henri Butkens,

1. Barbe.

2. Marie.

3. Corneille VAN STRATEN.

4. Adrien VAN STRATEN.

5. Marguerite.

6. Jean VAN STRATEN asssista au tournoi de la Société de l'Ours Blanc, à Bruges, en 1443.

Il figura, sous la bannière de Louis de Gruthuuse en 1447, au tournoi de la fête de l'Épinette, célébrée à Lille, en présence de Philippe le Bon (1).

C. Dammart DE STRATEN, chef de la branche d'Oudenbourg, cidessous.

D. Guillaume VAN STRATEN est mentionné comme frère d'Iwain et de Dammart de Straten, dans les comptes des échevins de la Flandre aux années 1391 et 1392 (2).

XI. IWAIN DE STRATEN, chevalier, seigneur de Jabbeke, près de Straten, et des fiefs de Lophem et de Zedelghem, relevant des comtes de Flandre (3).

Jean de Straten, sire de Steenkercke, n'avait laissé qu'une fille de son mariage avec Marie de Deynze. Après lui, Iwain devint chef de la maison de Straten (4).

L'histoire du temps a gardé le souvenir du rôle considérable. que ce dernier joua dans les affaires de la Flandre, en qualité d'échevin du Franc de Bruges, de 1380 à 1419, année de sa mort. Il se trouva mêlé aux graves événements des règnes de Louis de Mâle, de Marguerite de Måle, femme de Philippe le Hardi, et de Jean sans Peur, assassiné sur le pont de Montereau, l'année même de la mort d'Iwain de Straten.

11 exerça donc, pendant trente-neuf ans, une magistrature pleine de difficultés et de périls, à une époque où les nobles du

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(1) Octave Delpierc, Chronique de Saint-André, p. 211, 221. Gruthnuse. L'Epervier d'or, Tournoi de l'Épinette, à Lille, 1447.

(2) Compte des échevins de la Flandre, 1391 et 1392. ché, à Bruges.

Généalogie

- Archives de l'Évê

(3) Relief des fiefs de Flandre, 1430 à 1431, rouleau 2357. Royaume, à Bruxelles.

(4) Marius Voet, Chronologie des échevins du Franc.

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Archives du

contre de Jean sans Peur et du comte de Charolais, son fils, qui venait pour la première fois en Flandre. Iwain suivit le duc de Bourgogne dans la guerre qui éclata entre ce dernier et le parti du comte d'Armagnac et du duc d'Orléans, désireux de venger la mort de son père.

Après quelques succès, l'armée flamande se révolta et compromit la cause de Jean sans Peur. Mais le roi de France, cédant à l'attitude menaçante du duc de Bourgogne, lui permit d'appeler, une seconde fois, les vassaux de la couronne à combattre les Armagnacs.

La fortune changea bientôt. Les communes de Flandre, réclamant leurs anciens priviléges, s'agitèrent de nouveau et le duc d'Orléans, exploitant avec adresse les excès des Bourguignons, fit la paix avec les Parisiens et parvint à recouvrer son influence sur l'esprit du roi Charles VI.

Le monarque, attaqué devant Paris par le duc de Bourgogne, sut repousser l'agression et exerça des réprésailles sur les terres de Jean sans Peur et de ses vassaux. En 1414, le roi rappela les crimes du duc de Bourgogne, le déclara rebelle à la couronne et fit marcher une armée contre lui. La paix, rétablie au mois d'octobre de la même année, donna lieu aux négociations et au traité de Senlis et de Paris, dans lequel intervint Iwain de Straten.

Cette paix ne fut pas de longue durée; la guerre éclata bientôt entre la France et la Flandre, d'une part, et Henri V, roi d'Angleterre, d'autre part. Iwain de Straten et ses collègues du Franc de Bruges mirent la Flandre en état de défense; mais la funeste bataille d'Azincourt, 25 octobre 1415, rendit leurs efforts inutiles.

Le 18 septembre 1419, quelques jours avant sa mort, lwain de Straten, qui n'avait pas oublié la fin tragique du duc d'Orléans, était appelé à entendre la notification de l'assassinat de Jean sans Peur et à aviser à la cérémonie de réception du nouveau souverain, Philippe, dit le Bon. Le jeune prince fut solennellement

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