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pendant, il faut le reconnaître, les bienfaisantes vertus de ces eaux, leurs heureuses propriétés, quelque bien fondées qu'elles soient comme celles de tant d'autres sources oubliées aujourd'hui dans nos campagnes et qui pourraient offrir les mêmes avantages, passeraient inaperçues si elles n'étaient mises en relief par la publicité.

On ne peut donc encore une fois assez applaudir à l'apparition d'un ouvrage destiné à faire connaître à l'étranger et à mieux faire apprécier chez nous les produits naturels qui doivent devenir et sont déjà une source de prospérité pour notre pays. On ne peut assez féliciter également, et pour les mêmes raisons, l'édilité spadoise d'avoir enfin compris depuis quelques années cette nécessité si difficilement admise par l'indolente apathie de nos populations celle de lutter de séductions et de prestiges avec les autres villes concurrentes des pays voisins.

Combien, en effet, l'Allemagne et surtout la France ne comptent-elles pas de localités qui ne doivent qu'à l'appel infatigable et trop souvent exagéré de la réclame l'aisance et la richesse qu'y apporte de tous les points du globe la crédulité si souvent déçue des étrangers.

Un ancien l'a dit il y a longtemps: Urbes aquæ condunt (les eaux fondent les villes); et ce mot de Pline nous donne aussi raison de la naissance et des progrès de Spa qui parmi les sources ferrugineuses n'a point de rivales. Les seules qui s'en rapprochent, quoique bien inférieures sous le rapport des propriétés, sont celles de Schwalbach dans le duché de Nassau.

On compte, comme on sait, à Spa six sources principales: au centre de la ville, le Pouhon, ou fontaine de Pierre le Grand, à laquelle le czar Pierre ler vint retremper son énergique nature. L'eau du Pouhon est la plus fréquentée. C'est aussi la seule qui s'expédie au dehors. Elle est principalement recommandée contre la chlorose, l'anémie, les pertes trop abondantes, les engorgements du foie et leurs conséquences, les gonorrhées anciennes, la spermatorrhée, etc. Ces eaux conviennent encore, comme les a conseillées M. Gairdner, dans l'état anémique qui est si souvent la suite de la goutte chronique. (W. GAIRDNER. On gout. Lond., 1851.)

Administrées en boisson et en injection chez les femmes atteintes de cancer utérin, elles produisent un amendement passager en modifiant l'état anémique, sans pourtant cnrayer plus qu'aucun autre remède le développement fatal de l'élément cancéreux.

Mais leur véritable triomphe est dans le traitement de ces anémies torpides, de ces chloroses languissantes suites de longues convalescences qui se caractérisent par la démétallisation du sang. C'est dans les cas si fréquents de cette espèce que ces eaux produisent les résultats les plus merveilleux.

Les sources du Tonnelet, qui renferment moins de fer que celles du Pouhon, mais qui, en revanche, sont plus riches en acide carbonique, conviennent particulièrement dans certaines dyspepsies; par la présence stimulante du gaz acide qu'elles renferment, jointe à l'action des bicarbonates alcalins qui augmentent la sécrétion de toutes les glandes annexées à l'appareil digestif, elles rendent l'assimilation plus active et produisent d'excellents effets surtout chez les enfants lymphatiques.

Les fontaines de la Sauvenière et du Groesbeck, légèrement sulfureuses de même que les précédentes, sont prescrites avec avantage contre les rhumatismes, la goutte, la gravelle, les irritations chroniques des reins, le catharre de la vessie, les affections calculeuses du foie, etc., mais c'est spécialement à cause de ses qualités fécondantes que la Sauvenière a acquis sa plus grande réputation, réputation que partagent du reste avec elle tous les agents capables de régulariser le flux menstruel et de faire disparaître les leucorrhées, les ménorrhées ou les engorgements du col qui sont fort souvent la seule cause de la stérilité.

La Géronstère se distingue des précédentes par une forte odeur d'acide sulfhydrique, elle n'en contient pas moins environ 0,0420 millièmes de fer qui paraît s'y trouver dissous à l'état de crenate, plus actif selon M. Fontan que le carbonate. Elle partage donc à la fois les propriétés toniques et modificatrices des ferrugineux, en même temps que les propriétés légèrement stimulantes et altérantes des eaux sulfureuses, propriétés qui expliquent leur efficacité contre les bronchites chroniques, les laryngites, l'asthme, ainsi que certaines affections cutanées, et même la phthisie pulmonaire au premier degré. Quant à la source de Barisart, dont l'analyse n'a point encore été faite, mais qui présente également une réaction sulfureuse légère, ses propriétés se rapprochent beaucoup de celles de la précédente.

Les sources de Spa, comme la plupart des sources ferrugineuses carboniques, provoquent sur le cerveau une légère excita. tion d'où résulte une espèce d'ivresse et quelquefois même de l'assoupissement,

mais cette sensation dure peu et disparaît aussitôt que les eaux commencent à pas

ser.

Après avoir exposé les modes d'administration de ces eaux et les précautions à prendre pendant leur usage en boisson, M. Lezaack traite de leur application en bains et en douches.

Il regrette, et avec raison, que l'usage des bones pour lesquelles pourrait être utilisé le dépôt ocracé des eaux, ne se soit point encore introduit à Spa. Ce mode d'emploi produirait, sans aucun doute, d'excellents effets dans les engorgements indolents des articulations, dans les épanchements synoviaux, etc.

Quelque complets que soient les renseignements fournis par notre honorable confrère sur les eaux de Spa, nous regrettons qu'il n'ait rien dit touchant celles que l'on expédie à l'étranger.

Les mesures à prendre pour assurer la conservation de ces eaux, la manière d'en faire usage, les cas dans lesquels elles sont recommandées, eussent fourni cependant à l'auteur matière à des développements qui, tout en complétant son livre, n'au raient fait qu'y ajouter plus d'intérêt d'actualité, aujourd'hui surtout, que l'usage

de ces eaux se répand de plus en plus et est appelé à prendre encore une extension plus grande. En cherchant à augmenter et à étendre l'exportation de ses eaux, Spa ne ferait qu'accroître ses revenus et sa réputation, sans avoir nullement à craindre par là le moindre préjudice quant au nombre de ses visiteurs.

Car c'est un caractère digne de remarque que l'irrésistible désir de déplacement et surtout cette soif de l'air libre, qui tourmente notre époque.

Cet instinct si général qui porte aujourd'hui la foule à se précipiter vers les villes d'eaux à chaque saison nouvelle répond, sans aucun doute, à un besoin réel.

C'est que, en effet, en même temps que se sont condensées avec la vapeur, dans une expression plus rapide toutes les manifestations de l'activité humaine, l'homme haletant dans la course échevelée où l'entrainent malgré lui les préoccupations fébriles de la vie et le vertige du tourbillon social, voit sa vie aussi se consumer plus vite et éprouve l'irrésistible besoin de redemander à la paisible et généreuse nature le repos et les forces qu'il perd à l'ardente curée des appétits égoïstes du siècle!

Dr VAN DEN CORPUT.

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Président: M. DIEUDONNÉ.
Secrétaire: M. VAN DEN COrput.

Sont présents: MM. Bougard, Dieudonné, Crocq, Gripekoven, Parigot, L. Martin, Joly, Janssens et Van den Corput.

Le procès-verbal de la séance du mois de juillet est lu et adopté.

La correspondance comprend : 1 Une lettre de M. le docteur Henriette qui informe la Compagnie qu'une indisposition l'empêche de se rendre à la séance.

2 Une lettre de M. le docteur J. d'Udekem qui, en accusant la réception de son diplôme de membre effectif, remercie la Société de l'avoir associé à ses travaux. 3o Une lettre de M. le docteur Ed. Jacger, professeur d'ophthalmologie à l'Université de Vienne, qui accuse réception de

son diplôme de membre correspondant, en remerciant la Société de la distinction qu'elle lui a conférée.

4 Une lettre de M. Phipson, docteur en sciences à Paris, qui remercie également la Société pour le diplôme de membre correspondant qu'elle lui a décerné.

Ouvrages présentés :

1. Annales du Conseil de salubrité de la province de Liége. Tome III, 2o fascicule, in-8°.

2. Anleitung zur Darstellung und Prüfung chemischer und pharmaceutischer Præparate, von Dr G.-C. Wittstein. Munich, 1857, 1 vol. in-8°.

3. Chéiloplastie à la suite de l'extirpation d'un cancer à la lèvre inférieure ; conservation du bord rosé de la lèvre pour reconstituer le contour de la bouche; par le docteur Verhaeghe. Br. in-8°.

4. Une semaine à Berlin. Coup d'œil sur l'enseignement médical en Prusse; par le docteur Verhaeghe. Bruges, 1857, in 8o.

5. Sur quelques phénomènes météoro

logiques observés sur le littoral de la Flandre occidentale; par M. T.-L. Phipson. In-4o.

6. De tela elastica. Dissertatio anatomica auctore Arminio Eulenberg. Berlin, 1836, in-4".

7. Ueber die Anwendung der Mineralwässer bei den verschiedenen Formen der Chlorose, von Dr Eulenburg. In-8°.

8. Der Mineral-Brunnen zu Sinzig am Rhein, von Dr H. Eulenburg. Neuwied, 1856, in-8°.

9. Zur pathologischen Anatomie des Cretinismus, von Dr H. Eulenburg und Ferd. Marfels. Wetzlar, 1857, in-8°.

10. Ueber rheumatische Herzentzündungen, von Dr H. Eulenburg. Berlin, 1854, in-8°.

11. Zur Heilung des Gebärmuttervorfalls, nebst Beschreibung eines neues Hysterophors, von DrH. Eulenburg. Wetzlar, 1857, in-8°.

12. Sul craniatomo tiratesta del prof. Fr. Rizzoli alcune parole del dottor Fr. Sarti Pistocchi. Bologne, 1852, in-8°.

15. Casi di gangrena traumatica non limitata in cui riusci utile l'amputazione, e descrizione di un particolare processo prof. Rizzoli, pel distacco dell' omero dalla scapula, memoria del dottor On. Santinelli. Bologne, 1854, in-8o.

14. Nuovi instrumenti d'ostetricia del prof. Fr. Rizzoli. Bologne, 1856, in-8°. 15 à 55. Divers journaux de médecine et recueils scientifiques périodiques.

M. LE PRÉSIDENT. Messieurs, avant d'aborder l'ordre du jour, je dois signaler à la Société une omission qui a été faite dans la dernière séance, lors de la présentation des candidats au titre de membre correspondant. Cette omission concerne M. le docteur Eulenburg, de Berlin, qui a fait à notre Compagnie différents envois et qui déjà, dans la séance du 2 avril 1855, a été porté sur la liste des candidats au titre de correspondant, à la suite d'un rapport de M. Crocq sur un ouvrage présenté par ce médecin distingué et qui était relatif à la gymnastique médicale suédoise. Depuis lors, M. Eulenburg est resté en rapport avec la Société et, aujourd'hui encore, j'ai eu l'honneur de vous présenter une série de travaux émanés de sa plume. Je propose donc à la Société de réparer un oubli involontaire et de conférer, dès maintenant, le titre de membre correspondant à M. le docteur Eulenburg.

Cette proposition, ne rencontrant aueune opposition, est mise aux voix et adoptée à l'unanimité. En conséquence, M. le docteur Eulenburg est proclamé

membre correspondant de la Compagnie. M. Le PrésidenT. La parole est à M. Parigot pour donner lecture d'un rapport sur un ouvrage présenté par M. le docteur Alvarenga.

M. PARIGOT. Messieurs, M. le docteur Alvarenga, votre érudit correspondant de Lisbonne, l'un des savants les plus distingués du Portugal, vient de vous envoyer un mémoire imprimé portant pour titre : Apontamentos sobre os meios de ventilar e aquecer os edificios publicos, etc. (Notes sur les moyens de ventiler et de chauffer les établissements publics, etc.)

:

L'auteur divise son travail en deux parties dans la première il passe en revue tout ce qui a été fait et écrit sur la ventilation des hôpitaux. Vous le savez, les malades respirent et transpirent; il faut, de plus, dans les salles qui les contiennent, laver et panser des plaies, mettre des cataplasmes, etc.; l'éclairage des salles constitue encore un des moyens de vicier l'air. Cet air doit donc être constamment renouvelé.

A ce sujet, l'auteur a parfaitement résumé les travaux de MM. Dumas, Leblanc, Edwards, Poumet, etc.; aussi conclut-il que chaque malade doit avoir, par heure, 60 mètres cubes d'air à 16o au moins à

consommer.

Dans la seconde partie, nous trouvons une appréciation très-juste des différents systèmes de ventiler et de chauffer l'air des hôpitaux. Il y a plusieurs chapitres sur les appareils à air chaud, à eau chaude et à vapeur; puis sur les calorifères à systėmes mixtes.

M. Alvarenga commence par l'historique et la description des divers procédés et inventions pour purifier l'air des hôpitaux, comme ceux de MM. Guérard, Grouvelle et Boudin ; puis il passe à l'examen raisonné et à la description, d'abord du système de notre honorable collègue M. André Uytterhoeven, tel qu'il est employé à l'hôpital Saint-Jean; puis de celui du docteur Van Hecke et enfin de plusieurs autres ; et il est facile de voir, de la discussion qu'il établit, que les préceptes sont faciles à donner, mais que l'exécution est de la plus grande difficulté. Après avoir discuté tous ces procédés et apprécié leur valeur intrinsèque dans divers cas de leur application, il conclut par les propositions suivantes, auxquelles nous nous rallions entière

ment:

1° Un hôpital qui a la prétention de mettre ses malades dans les meilleures conditions hygiéniques, qui veut leur fournir le nombre de bains nécessaires à

leur hygiène et à leur traitement, qui veut posséder dans l'établissement une buanderie qui permettra l'usage, en toute saison, d'un linge bien lavé et bien séché, devra se servir du système de MM. Laurens, Thomas, Jascot et Grouvelle (chauffage par circulation de vapeur et ventilation mécanique).

2o Si l'hôpital ne peut admettre (vu le manque de terrain), les avantages que nous venons de citer, l'appareil de M. Léon Duvoir satisfera aux conditions de salubrité, de ventilation et de chauffage (chauffage par circulation d'eau chaude et ventilation par aspiration).

3° Si les moyens pécuniaires sont insuffisants, il faudra recourir aux méthodes et appareils du docteur Van Hecke ou à celui du docteur A. Uytterhoeven, pour la ventilation et le chauffage des salles au moyen de poêles ordinaires.

En terminant, je propose de voter des remerciments à M. le docteur Alvarenga pour la communication de son excellent

travail.

Après quelques observations présentées par MM. Bougard, Dieudonné, Martin et Joly, et une réplique de M. Parigot, la conclusion du rapport est mise aux voix et adoptée.

M. LE PRÉSIDENT. La parole est à M. Janssens pour donner lecture d'un rapport sur l'ouvrage de M. le docteur Barbosa, intitulé: Memoria sobre as principaes causas da mortalidade do hospital de S. José, e meios de as attenuar.

MESSIEURS

Le docteur Barbosa qui, dans la dernière séance, a été associé à vos travaux en qualité de correspondant étranger, vous a fait hommage d'une brochure dont j'ai été chargé de vous faire l'analyse,

Le but de cette publication est de faire connaître les principales causes de la mortalité considérable de l'hôpital San-José de Lisbonne, et de signaler en même temps à l'administration de cet établissement les moyens les plus appropriés d'y remédier. Pour faire apprécier l'opportunité de ce mémoire, qu'il nous suffise de dire que la statistique médicale de cet hôpital important, qui peut contenir 1,280 lits, a donné à connaître que la mortalité y a atteint, pendant le premier trimestre de 1852, la proportion de 4: 4,2, chiffre fort défavorable, surtout si on le compare à la mortalité de l'Hôtel-Dieu de Paris qui, malgré sa situation peu hygiénique sur les bords de la Seine et dans un

quartier fort populeux, ne compte qu'un décès sur 7 entrées.

Pour exposer avec méthode le résultat des observations détaillées qui ont servi de base au présent mémoire, M. Barbosa partage en deux sections les causes de cette mortalité excessive de l'hôpital de Lisbonne. La première embrasse les causes externes; la seconde est consacrée à l'exposition des causes internes ou inhérentes à cet établissement; à la suite de chacune d'elles, il mentionne les moyens qu'il juge les plus convenables pour les faire disparaître ou tout au moins pour en atténuer les fâcheux résultats.

Les causes du premier ordre viennent se ranger sous les chapitres suivants :

1° Mauvaise organisation et administration défectueuse des établissements de bienfaisance situés hors de Lisbonne, qui se débarrassent d'un grand nombre de leurs malades, et surtout des plus gravement atteints, en les dirigeant sur l'hôpital San-José, malgré les dangers parfois mortels de ce transport.

bles, et d'asiles suffisants pour les vieil2o Absence d'hospices pour les incura

lards pauvres de la capitale, qui constituent une des charges les plus lourdes de l'hôpital, dont ils contribuent à augmenter considérablement la mortalité.

5 Absence de service médical à domicile pour les indigents malades qui, se faitions assez légères, provoquent l'encomsant admettre à l'hôpital pour des affecbrement des salles dont ils sont parfois les premières victimes.

4° Age avancé et constitution cachectique des malades, nature grave et période trop avancée de leurs affections à leur entrée, ainsi que le prouvent les détails statistiques fournis à ce sujet par les registres de l'hôpital.

5o Absence d'harmonie et d'assistance mutuelle entre les différents établissements de bienfaisance de la capitale. Ainsi par exemple, l'administration de l'asile de mendicité, use largement du droit d'envoyer ses pensionnaires malades à l'hôpital San-José, sans être obligée d'accepter par compensation les individus incurables ou atteints d'affections légères qu'il ne convient plus de conserver dans ce dernier établissement.

Signaler les causes de mortalité qui précèdent, c'est évidemment en indiquer les remèdes : l'auteur les expose brièvement en faisant remarquer toutefois que l'initiative de leur application n'appartient pas à l'administration de l'hôpital, mais est entièrement de la compétence du gouver

nement et du conseil général de bienfai- puissants, par le mauvais vouloir ou l'in

sance.

La seconde section qui, comme nous l'avons dit, traite des causes internes de mortalité, se subdivise en deux ordres principaux, dont le premier embrasse les causes dépendant de l'édifice, et le second celles qui ont rapport au service de l'hôpital.

Nous ne suivrons pas l'auteur dans la description détaillée qu'il donne de l'hôpital en général, dont il fait connaitre la forme, l'extension et l'exposition, ni dans celle des infirmeries ou salles qu'il décrit successivement au point de vue de l'exposition, de l'extension, de la construction, des relations réciproques, de la température, de la lumière, de la viciation atmosphérique, de la relation cubique de sa capacité avec le nombre des malades, du mode de ventilation, de l'alimentation, etc. Cet exposé est suivi de la description des causes se rapportant au triple service administratif, médical et interne ou domestique.

La nature des détails contenus dans les nombreux chapitres qui viennent d'être énumérés, ne permet pas d'en donner une analyse satisfaisante qui, d'ailleurs, n'offrirait un intérêt réel que pour les compatriotes de l'auteur. Nous ne faisons pas non plus l'exposé des remèdes proposés par M. Barbosa pour faire disparaître ou atténuer les défauts de construction et d'organisation qu'il a signalés, attendu qu'il ne fait que décrire et appliquer à l'hôpital San-José les nombreux et classiques préceptes d'hygiène publique, contenus dans les ouvrages modernes et auxquels le congrès d'hygiène publique, tenu à Bruxelles il y a quelques années, donné une sanction officielle.

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Un détail que nous ne pouvons cependant passer sous silence, c'est que l'au teur, dans le paragraphe qui traite des moyens de ventilation, se déclare partisan du système de notre honorable compatriote, M. le docteur A. Uytterhoeven : ce système, dont M. Vianna a donné une description détaillée dans la Gazette médicale de Lisbonne, a déjà été appliqué à une des salles de l'hôpital de la Conception de Coimbre, où il donne les meilleurs résul

tats.

En résumé, nous croyons que notre honorable correspondant a parfaitement atteint le but qu'il s'est proposé en publiant ce travail. Puissent ses conseils être mis en pratique dans l'intérêt des indigents malades de son pays! Puissent ses généreux efforts ne pas rester inutiles et im

curie de ceux mêmes qui les ont inspirés. Nous vous proposons de voter des remerciments à l'auteur et de déposer honorablement son mémoire à la bibliothèque.

Personne ne demandant la parole, cette conclusion est mise aux voix et adoptée.

M. LE PRÉSIDENT. La parole est à M. Gripekoven pour donner lecture tant au nom de MM. Leroy et Van den Corput qu'au sien, d'un rapport sur un travail manuscrit présenté par M. Bihot, pharmacien militaire à Malines.

MESSIEURS,

Vous avez chargé MM. Leroy, Van den Corput et moi de vous rendre compte du mémoire que M. Bihot, pharmacien militaire à Malines, vous a présenté. Nous nous acquittons de ce devoir.

Ce mémoire porte le titre : Quelques mots sur les différents phosphates de fer employés en pharmacie.

Un mémoire de M. L. Turck, médecin aux eaux de Plombières, publié vers la fin de 1856, intitulé: Du phosphore et de quelques phosphates aux points de vue physiologique, pathologique et thérapeutique, passe en revue des cas nombreux de guérisons obtenues sous l'influence des phosphates de chaux, de fer et d'ammoniaque. - Chargé déjà avant cette époque par plusieurs médecins de la préparation du phosphate de fer, M. Bihot n'a trouvé, même dans la plupart des ouvrages classiques, aucune mention de cette préparation , pas même dans Soubeiran, Lecanu, etc.

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Quant à M. Soubeiran il a raison pour ce qui regarde l'édition de 1847. A cette époque le phosphate de fer n'était pas encore appelé à jouer un rôle thérapeutique en France. Mais il aurait été probablement satisfait, s'il avait consulté l'édition de 1853 du Traité de pharmacie de M. Soubeiran, où trois pages environ sont consacrées à l'article du phosphate de fer et du pyrophosphate de peroxyde de fer.

De plus, la Pharmacopée de Hambourg, édition de 1852, contient les deux phosphates, le protoxyde et le sesquioxyde (ou le peroxyde) sous les noms de ferrum phosphoricum oxydatum et oxydulatum. La Pharmacopée d'Autriche de 1855 a également les deux phosphates. La nouvelle Pharmacopée de Bavière de 1856 n'a que le protoxyde.

Il y avait même différents modes de préparations dans des Pharmacopées et Formulaires plus anciens. La Pharmacopée de Hambourg, de 1804; AUGUSTIN, la Phar

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