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bords de la mer Baltique, et qui est d'une meilleure qualité les ressources pour se procurer du grain sont les planches et le fer qui attirent l'or de l'Angleterre en Norvège et peut-être à Christiania plus qu'ailleurs, parce que les planches qui en viennent, ont toujours été plus nommées.

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Les négocians et les personnes riches de Christiania, tout en donnant à leurs occupations le degré d'attentions convenable, possèdent l'art de chasser les Boucis de la vie par les plaisirs de la société : il règne en général dans cette ville à un ton qu'on ne s'attendrait pas y trouver: c'est ce ton beaucoup plus que les richesses et le crédit qui partage la société en plusieurs classes, distinguées entre elles par des différences assez tranchées. Ces séparations dénotent un haut degré de raffinement dans les mœurs: l'esprit public ne souffre point de ces séparations amenées naturellement comme en Suisse par le cours des choses

Voyage d'un Français en Angle terre, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le quatrième cahier de ce Journal).

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offre des moyens de réfutation également
publics, et que du choc réciproque qui
en résulte, on puisse se flatter d'obtenir
à la fin la vérité; il faut convenir que
c'est une réciprocité tout d'un côté ; car
chacun ne lit que les papiers de son
parti, de manière à se fortifier dans ses
erreurs et dans ses préjugés, au lieu de
s'éclairer. La constitution laisse à chaque
individu l'usage de son épée et de sa
plume, à ses risques et périls, et l'on
est puui pour un libelle ainsi que pour
un meurtre: mais l'un de ces crimes est

plus difficile à prouver que l'aut e; il est
susceptible de tant de degrés différens,
et prend tant de formes diverses qu'il
échappe communément au harpon de
la loi. On ne peut pas tuer un peu,
comme diffamer un peu, petit à petit et
par morceaux, soit un individų, soit le
gouvernement, ou la constitution même.
Voilà le mal; quel en est le remède? C'est
ce qui est certainement bien plus difficile
à trouver car il n'est plus question de
supprimer la liberté de la presse qui est
entrelacée avec les mœurs anglaises, de
manière à ne pouvoir en être séparées
sans déchirer tout le tissu ; et malgré ses
énormes inconvéniens, il est impossible
de ne pas convenir que le peuple anglais
lui doit beaucoup; il a mangé du fruit de
Parbre de la science, et il ne peut plus
retourner à son état d'innocence, et d'i.
gnorance: il en résulte de cette liberté de
tout imprimer une sorte de transparent
qui laisse voir à travers le corps politique,
bien des opérations dégoûtantes, tout le
travail de l'estomac et des intestins et la
succion famélique de tant de vaisseaux;
ceux-ci pour le soutien de la vie, ceux-
là pour la communiquer, et le jeu des
poumons embarrassés de flegines et d'hu-
meurs pituiteuses; les parties nobles sa-
lies et corrompues par le contact des
plus viles, et de tout ce que les infir-
mités de notre nature ont de plus ab-
ject; mais en même-temps quels moyens
de régénération! Comme on peut mettre
le doigt sur le mal et y porter aussi le
fer, ouvrir, pénétrer, nétoyer, extir-
per! Cependant qui pourrait voir ainsi

son intérieur tout à découvert, sans avoir des momens de grande frayeur et une inquiétude continuelle, et sans contracter cette habitude grondeuse qui est certainement très commune en Angleterre? Je ne sais, continue le voyageur, si l'existence d'un tel corps serait fort agréable, mais elle serait probablement de longue durée.

On sait qu'un cri assez général s'élève souvent en Angleterre sur la nécessité d'une réformation parlementaire: voici quelques unes des observations du voyageur à ce sujet : nous regretons d'être obligés de les abréger.

Je suis toujours à chercher ce que veulent les réformateurs : le parlement, di ́sent-ils, et c'est le langage d'un grand nombre des membres même du parlement, tel qu'il est constitué à présent, est un instrument fort cher, incommode et même inutile: c'est une digue, mais l'eau monte et passe par-dessus, et nous en sommes pour nos frais en pure perte. Les gens en place, désespérant de s'y maintenir long-temps au milieu des orages des fac. tions, se regardent comme de simples passagers,et s'inquiétent peu de ce que deviendra le vaisseau de l'état, après le pré ́sent voyage, pourvu qu'ils aient leur part du profit de sa cargaison. Une simple monarchie aurait plus de force au-dehors, plus de tranquillité au-dedans, et coûterait moins. D'un autre côté, ce serait dommage de mettre au rebut une machine si curieusement organiséé et qui a coûté tant de temps et de travail à constuire. Il est possible qu'elle n'ait pas les moyens de maintenir et de défendre cette ancienne liberté constitutionnelle qui a fait de l'Angleterre un phénomène civil de prospérité et de grandeur, dont le monde n'offre pas d'autre exemple; peut être la laissera-t-elle expirer sous le poids d'un ordre de choses commandé par les circonstances extraordinaires où se trouve l'Europe; mais elle contient les germes, les moyens de la régénération de cette même liberté; elle conserve ces formes précieuses, ces organes constitutionnels

par lesquels l'opinion publique peut par ler et se moutrer en corps, un point de ralliement où elle peut rassembler ses forcés. Et quand il serait vrai que le parlement britannique soit inutile comme législature, encore serait-il, d'un grand service comine maison d'éducation pour les hommes faits. C'est au moins un lieu où l'aristocratie de fortune, de rangs et de talens, vient apprendre l'éloquence, la counaissance des hommes et des affaires, et acquérir l'habitude d'occupations sérieuses qui fournissent un aliment à leur activité inquiète, bien préférable aux occupations et aux plaisirs frivoles auxquels se livraient de mon temps en France des hommes du même rang. Ces hommes faits ne voudraient pas aller à l'école; mais un semblant de législation entretient l'intérêt et soutient Pattention c'est comme l'argent

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Il y a des abus épouvantables dans le gouvernement, disent les réformateurs, et cela vient de ce que le peuple est mal représenté on entend répéter à tous momens, on voit partout imprimé ce fait singulier que de cinq cent cinquante huit membres des communes pour l'Angleterre et l'Ecosse, il y en a trois cent sept qui sont élus par cent ciuquante-quatre individus puissans, les bourgs ou villes qui nommaient ces députés," ayant perdu leur population au point de n'avoir plus que quelques centaines d'habitans aisément gagnés pour ou contre le ministère, ou même étant si entièrement dépeuplés, que leur emplacement est devenu la propriété d'un petit nombre de personnes, et dans quelques cas, d'un seul individu, tandis que de grandes villes, dont l'existence est moderne, telles que Birmingham et Manchester, n'ont point de représentans au parlement. Les sièges au parlement, qui se trouvent ainsi à la nomination d'un pe. tit nombre d'électeurs, sont vendus publiquement pour de l'argent, ou donnés gratuitement à des amis, à des parens, ou bien sout accaparés par des eu tremetteurs subalterues qui les revendeut ap gou

vernement A cela l'on répond que les élections les plus populaires, celles qui sont faites réellement par le peuple, partout homme ayant un ténement de lavaleur de quarante shelings par an (moins de deux guinées) et payant taxe, sont celles qui souvent coûtent le plus, celles où les moyens d'une corruption effrénée sout mis en usage, au point de ruiner fréquemment les familles les plus opu Jentes qui entrent en rivalité et font assaut de corruption, le peuple recevant des deux mains, et votant pour celui qui paye le plus, ou qui du moins les traite ou les régale le mieux. Les électeurs, dit M. Windham dans son célèbre discours du 26 mai 1809, sont donc tout aussi corrompus que les élus, les uns sont aussi disposés à se vendre que les autres à acheter, et c'est contre lui même que le peuple doit prendre des précautions. La machine du gouvernement est pleine d'abus du haut en bas, peut-être serait-il mieux de dire du bas en haut et ce n'est pas tout; après avoir trafiqué de son droit de souverain, le peuple est encore nécessairement associé à tous les abus de l'administration: les fournitures, les entreprises, la per. ception des impôts, passent du plus ou moins par les mains de gens qui font partie de ce peuple; et il est de moitié dans toutes les fraudes dont il se plaint.

Voyage en Abyssinie, par ordre du gouvernement britannique, dans les années 1809 et 1810 (*) etc. par Henri Salt, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le quatrième cahier de ce Journal.)

Lorsque nous avons annoncé cet ou vrage dans le quatrième cahier de ce journal (1816), sans l'avoir alors sous

(*) C'est par erreur de chiffre qu'en annonçant cet ouvrage dans le quatrième cahier de ce journal, ou a dit dans les années 1807 et 1810.

les yeux, l'identité da nom du voyageur, celle du pays visité par lui, nous fit croire que ce n'était qu'une traduction nouvelle d'un Voyage en Abyssinie, du meine M. Salt que nous avions annoncé dans le quatrième cahier de ce journal (1812) et dont nous avions donné des extraits dans les cahiers suivans: en conséquence, pour le rappeler à nos lecteurs, nous nous contentâmes de les renvoyer à ces extraits. Aujourd'hui que nous possédons l'ouvrage, nous reconnaissons que c'est un nouveau voyage fait à la vérité par le même M. Salt et dans le même pays, mais dans un temps bien postérieur à l'époque où il avait fait le premier. En revoyant les lieux qu'il avait déjà visités, M. Salt n'a pas négligé de vérifier les observations qu'il avait faites; et il a eu la satisfaction, notamment à l'égard des antiquités si curieuses d'Axum, d'en reconnaître l'exactitu de: il ́a ajouté, tant sous le rapport des faits historiques, que sous celui des moeurs, de nouvelles remarques à ses remarques précédentes; et il a sû, tout en évitant des redites, donner à sa seconde relation la même importance, le mêine inté êt qu'à la première : il a aussi complété la reconnaissance de divers points de la côte occidentale de la mer Rouge commencés par le lord Valentia; et ik s'est montré, dans cette opération aussi habile explorateur, qu'on l'a déjà vu bon observateur. M. Salt a donné une nouvelle preuve de sou rare talent, dans gnent la relation Ne s'étant pas borné à le dessin des planches qui accompa ce qui n'est que de pur agrément, il a dunné au public une carte nouvelle et complète de l'Abyssinie et une carte générale de la côte orientale d'Afrique qui l'une et l'autre sont des plus détaillées et qui sont dressées d'après les meilleures autorités: enfin il a publié aussi des cartes nautiques des divess points de la côte occidentale de la mer Rouge qui seront de la plus grande utilité pour les navi gateurs : l'habile traducteur de ces voya ges, M. Henri, observe qu'il s'est bien gardé d'omettre une seule de ces plan

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ches dans la composition de l'atlas joint à sa traduction, et que le tout a été exécuté par M. Adam, de manière à lui mériter l'approbation du connaisseur qui avait le plus de droit de la montrer difficile, celle de M. Salt lui-même qui, dans le séjour qu'il a fait à Paris, a bien voulu l'aider de ses conseils.

Nous tâcherons, par quelques extraits, ou plusieurs articles, de donner une idée suffisante de ce voyage.

Voyage pittoresque et historique de l'Espagne, par Alex. de la Borde, et une Société de Gens de lettres et Artistes de Madrid, 42°. livraison gr. in-fol. Nicolle, Treuttel et Würtz.

Cette livraison contient les feuilles 12 et 13 du texte et six planches qui représentent: 10. le salon des ambas

sadeurs dans l'Alhembra ; 2°. deux vues de Pampelune, 3°. vue extérieure et intérieure du couvent de Santa-Gracia; 4°. le plan de Valladolid et de ses environs; 5o. la cour du palais de Médina-Celia Séville; 6o. le tableau de la Sainte Fa

mille.

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Abrégé de l'histoire générale des Voyages, par Laharpe, nouvelle édition in-8°., première livraison, tomes I à VIII. Ledoux et Tenré. 40 fr. 46 fr. ECONOMIE POLITIQUE. De l'Epuration des tribunaux et des administrations demandée par les deux chambres législatives, au nom de la France entière et solemnellement promise au nom de Sa Majesté, par C. A. L. C., ancien Magistrat. Broch. in-8°. Scherf. Le Manuel des révolutions, ou Considérations sur les révolutions de la France, de 1789 à 1815, par 'un Français ami du peuple, du

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Euvres de Bossuet, évêque de Meaux, revues sur les manuscrits originaux et les éditions les plus complètes. Tomes IX, X, XI, XII, XIII et XIV, in 8°. Versailles. Lebel. Paris. Treuttel et Würtz. Prix 6 fr. le vol.

Ces six volumes appartenant à la troisième classe, renferment, savoir les deux premiers volumes: les Méditations de l'évangile, et les quatre volumes suivans, les Sermons. L'exécution typographibeauté des caractères et la bonne quaque y répond par son exactitude, lité du papier à celles des précédens volumes.

la

QUATRIÈME CLASSE.

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La Pouille et la Basilicata ont procuré un très-grand nombre de vases peints, qui font aujourd'hui la richesse des antiquaires et l'ornement des palais des rois. La Pouille surtout en a fourni d'admirables par leur grandeur, par la beauté des peintures dont ils sont ornés et par la singularité des sujets qu'elles représentent. Ce pays n'est pas moins recommandable aujourd'hui par les tombeaux qu'on y a découverts et qu'on peat se flatter d'y découvrir encore, particuliè rement près de Canosa, et que l'on y trouve sur un plateau creusé dans le même roc. C'est en septembre 1813 que le hazard, comme cela est arrivé taut de fois, dans la terre classique de l'Italie, fit découvrir, en creusant un puits dans le local qu'on vient de décrire, la plus belle chambre sépulcrale qu'on eut encore vue. Cette fouille a mis à découvert beaucoup d'autres monumens également précieux. M. Millin les a fait gravé au trait par d'habiles artistes: ils sont représentés dans quatorze planches.

M. Millin a déployé dans la description de ces monumens, une érudition aussi étendue qu'elle est pleine de sagacité et de goût.

Musée des Antiques, par P. Bouil

lon. Vingt-unième livraison, grand in-fol. Au Musée des Antiques, et chez Nicolle. 20 fr.

Cette livraisou contient six planches: la Villa Albani; 3) la Livie en Cérès; 4) 1) la Cérès Borghèse; 2) le Papinien de l'Antinous, hon génie; 5) le Pâris du Vatican; 6) le Jupiter Serapis et la Minerve de la Villa-Albani,

Le Bonheur de la France: estampe dessinée et gravée par Meerman. Chez l'Auteur, rue d'Orléans, no. 24, près le Jardin du Roi, et chez tous les Marchands d'Estampes : prix sur demi-colombier vélin 4 fr., avant la lettre, 8 fr.

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