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4. Nous avons déjà parlé de la cure des hypochondries et mélancolies qui sont sous la dépendance d'affections chroniques des organes abdominaux. Les résultats du traitement par l'eau de Friedrichshall sont vraiment frappants dans les affections du foie.

Les effets purgatif, altérant et résolutif de cet agent concourent d'une manière également heureuse à dissoudre les engorgements de cet organe et à modifier une des plus importantes sécrétions de l'économie. L'auteur de cette notice a traité fréquemment avec le plus grand succès plusieurs formes d'ictéricie. Quelques cruchons d'eau minérale amère suffisaient pour lever l'obstacle à la libre excrétion de la bile.

L'activité qu'imprime l'eau de Friedrichshall à la sécrétion rénale, aide à dissiper les hydropisies abdominale et cutanée qui compliquent si souvent les maladies du foie. Le docteur Schneider de Fulda a vu des calculs biliaires assez volumineux être rendus par les selles, à la suite de l'usage de cette eau. 5. Nous rapprocherons des maladies hépatiques les affections hémorrkoïdale et goutteuse, déterminées le plus souvent par des troubles de la circulation veineuse abdominale. L'action de l'eau de Friedrichshall ne fût-elle que purgative, elle aurait encore pour effet de soustraire les intestins à une cause mécanique d'engorgements veineux.

6. Dans le traitement des scrofules, l'eau de Friedrichshall offre des avantages semblables. Par son action doucement évacuante, tonique, modifiant les éléments du sang, elle aide puissamment à résoudre les engorgements glandulaires qui doivent être en même temps combattus par une hygiène bien entendue.

On sait que M. J. Guérin associe presque toujours à ses traitements orthopédiques l'usage journalier d'une petite quantité d'eau de Sedlitz dont les qualités altérantes sont cependant bien inférieures à celle de l'eau de Friedrichshall.

7. L'engorgement des glandes mésentériques étant un des principaux symptômes de la fièvre typhoïde, j'ai administré l'eau purgative à plusieurs reprises au début et dans le cours de cette maladie cruelle. Je pourrais rápporter de beaux succès ; dans plusieurs cas, la durée de la fièvre qui s'annonçait par des symptômes graves, a été évidemment abrégée par cette médication qui est du reste analogue à celle que M. Bretonneau et plus tard M. Delarroque ont préconisée depuis longtemps.

8. L'effet révulsif de l'eau de Friedrichshall paraît se manifester dans les états congestifs de presque toutes les muqueuses. A la dose de deux ou trois verres à vin pris dans le courant de la journée, elle soulage considérablement les catarrhes bronchiques, tant aigus que chroniques. M. le professeur Naumann, de Bonn, l'a administrée dans une épidémie de grippe, à la dose de deux cuillerées toutes les deux heures; il a observé que les symptômes cérébraux perdaient rapidement de leur intensité, que la langue se nettoyait et que l'expectoration devenait plus facile.

9. L'action dérivative de l'eau amère est invoquée très-avantageusement dans la pléthore générale ou locale, dans les accidents qu'amène chez les femmes l'âge critique, dans l'irritabilité nerveuse du centre respiratoire, si fréquente chez les jeunes gens à l'âge de la puberté. Je dois faire mention ici de deux cas remarquables de guérison d'irritabilité nerveuse du cœur compliquée d'un état congestif très-intense du tube digestif, complications qui simulaient, à s'y méprendre, une hypertrophie du cœur. Ces guérisons étaient certainement dues à l'emploi pendant plusieurs semaines de l'eau minérale amère de Friedrichshall.

Nous n'avons voulu, dans cette rapide esquisse, que faire ressortir les principaux points sur lesquels notre observation a porté; ne doutant pas, que lorsque l'usage des eaux amères de Friedrichshall sera plus généralement répandu, des travaux plus complets ne soient publiés sur ce nouvel agent si précieux de la matière médicale.

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Puisse cette notice incomplète atteindre le but de faire répandre dans notre pays la connaissance d'un remède employé avec grand succès depuis plusieurs années en Allemagne et en Hollande par un grand nombre de praticiens instruits et éclairés. Puisse ce médicament si simple et si précieux remplacer tous ces remèdes secrets si nuisibles, et qui n'ont d'autres effets que d'amener des selles plus ou moins copieuses, en ajoutant très-souvent à la somme du mal qui existe, et d'enrichir les charlatans au préjudice du public crédule.

Les praticiens qui désirent mieux connaître l'usage de l'eau minérale amère de Friedrichshall, et lire de nombreuses observations intéressantes et favorables sur l'emploi de l'eau de cette source (1), consulteront avec fruit parmi de nombreux écrits, les brochures suivantes :

Das Friedrichshaller Bitterwasser, seine Anwendung und Wirkung, von Dr Bartenstein. (L'eau amère de Friedrichshall, son emploi et ses effets, etc.) Nordhausen, 1846.

Das Friedrichshaller Bitterwasser, dessen Bestandtheile, Wirkung und Gebrauch, beschrieben von Dr Eisenmann. (L'eau amère de Friedrichshall, ses éléments, son efficacité et son usage, etc.) Erlangen, 1847.

Analyse des Bitterwassers von Friedrichshall, etc.; par Justus Liebig. Giessen, 1847.

Das Friedrichshaller Bitterwasser; par St. de Berlin. Gotha, 1849.

(1) L'eau minérale amère est expédiée dans tous les pays par MM. Oppel et Comp., propriétaires de la source à Friedrichshall, duché de Saxe-Meiningen, ou par M. Schneeberger, à Mayence, ou bien par M. Itschert, à Cologne.

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Saint-Jacques sur Caudenberg. (Suite. Voir notre cahier de juillet, p. 18.). pauvres des paroisses de Notre-Dame de Finisterre, de Saint-Nicolas et de RAPPORT AU CONSEIL GÉNÉRAL D'ADMINISTRATION DES HOSPICES ET SECOURS DE LA VILLE DE BRUXELLES; par le docteur Joseph Boscн, médecin des

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F. G. F. part. H. F, G. F. part.

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Beaucoup plus nombreuses chez les indigents que les autres maladies, les affections de l'appareil digestif devaient nécessairement attirer les premières notre attention. Nous nous sommes déjà occupé des raisons qui expliquent celle fréquence si remarquable. Quant à leur fréquence relative, sous les rapports du sexe et de l'âge, il y a quelque différence avec ce que nous avons observé sous les mêmes rapports pour la généralité des maladies. Ce sont toujours les femmes, il est vrai, qui nous offrent le plus grand nombre de malades, mais après elles viennent les filles, puis les garçons et les hommes occupent ici le dernier rang, au lieu du second concurremment avec les filles. Ceci vient corroborer et confirmer ce que nous avons dit précédemment au sujet de l'influence délétère des habitations, de l'aération, de la constitution primitive, des habitudes, etc., sur la production des maladies et en particulier sur celles des voies digestives. Il est cependant encore une autre cause qui vient, selon moi, s'ajouter à celles énumérées pour expliquer la fréquence générale et relative de ces maladies : c'est la préexistence de la diathèse scrofuleuse si généralement répandue, ainsi que nous le verrons plus bas, et qui, malgré que les symptômes par lesquels elle s'était manifestée paraissent fort souvent guéris, n'est cependant pas éteinte, ni éliminée de la trame des tissus, puisqu'elle se transmet encore par la génération.

Avant de passer aux observations particulières que j'ai à présenter sur les diverses affections du système digestif, et que le tableau nous énumère d'après leur ordre de fréquence observée, je crois devoir prévenir que, pour l'intelligence parfaite de la dénomination que j'ai assignée aux deux premières et pour la justifier, je me suis cru obligé de tracer les principaux symptômes qui les caractérisent et en font deux espèces différentes demandant chacune un traitement particulier.

J'ai rangé sous la dénomination générale d'irritations gastriques, ces nombreuses affections dans lesquelles j'ai observé: anorexie, rarement pica, soif, langue chargée, gonflée, impression des dents sur le limbe, rougeur de la pointe, douleur épigastrique ou de l'hypocondre gauche plus ou moins prononcée, céphalalgie sus-orbitaire, selles dures, rares, urines foncées, lassitudes, peau sèche, sentiment de faiblesse générale, légère réaction fébrile au soir. La plupart ont été enlevées facilement, en peu de jours, par le repos, la diète et l'usage d'une solution de gomme arabique édulcorée et légèrement nitrée. Souvent l'application de cataplasmes émollients sur l'épigastre, surtout chez les enfants, a été fort utile; seulement, dans un petit nombre de cas exceptionnels et rebelles aux moyens indiqués, quelques sangsues au creux de l'estomac, parfois aussi la révulsion cutanée épigastrique ont été nécessaires. Ceci nous prouve combien l'élément inflammatoire a de la peine à se développer et combien il est facile de l'arrêter, par une médication pour ainsi dire passive, chez des individus tels que ceux qui ont été les sujets de mon observation. Leur régime peu tonique, les causes débilitantes qui les environnent rendent aisément compte de cette disposition et l'observation suivante vient encore confirmer mon assertion: c'est que les rechutes de ces maladies, si

fréquentes et si faciles dans la classe aisée, ont été excessivement rares malgré que la plupart des malades n'avaient certainement pas observé, dans le retour à l'alimentation, les gradations que je leur avais recommandées. Les rapports de fréquence des irritations gastriques, quant au sexe et à l'âge, sont à peu près ceux que nous avons trouvés sous les mêmes points de vue pour les maladies de l'appareil digestif considérées dans leur ensemble. Quant à l'influence de la saison sur leur production, c'est principalement pendant le printemps et le commencement de l'été que j'en ai rencontré le plus grand nombre.

Sous les noms d'embarras gastrique, intestinal, gastro-intestinal, j'ai désigné ces affections ayant le plus grand rapport symptomatique avec les précédentes et presque aussi nombreuses qu'elles ; mais qui s'en distinguent essentiellement par une absence complète des symptômes d'irritation. Ainsi point de soif ni de rougeur de la langue, point de douleur épigastrique, apyrexie constante et tous les symptômes d'un état saburral bien prononcé, tantôt de l'estomac scul, le plus souvent, 8 fois sur 9, des intestins : langue épaisse, empâtée, envie de vomir, etc., dans le premier cas; tension, empâtement du ventre, constipation dans le second. Parfois réunion de ces deux ordres de symptômes lorsqu'il y avait saburres de l'estomac et des intestins. Rarement un émétique, presque toujours des purgatifs et particulièrement les sels neutres ont enlevé immédiatement et franchement ces affections.

Les chiffres du tableau nous prouvent que cette affection a été bien plus fréquente que la précédente, tant chez les hommes que chez les femmes, et que les secondes surtout en ont été plus particulièrement alleintes; que chez les enfants des deux sexes elle a été, au contraire, fort rare. Ceux-ci, ainsi que nous le démontre encore le tableau, ont été plus souvent affectés de la nuance avec tendance inflammatoire. Aucune saison n'a, du reste, semblé favoriser le développement des embarras gastro-intestinaux qui ont régné dans la même proportion pendant toute l'année. N'est-ce pas aux diverses traces de la diathèse scrofuleuse qui paraît s'être réfugiée sur la muqueuse gastro-intestinale qu'il est raisonnable d'attribuer cette fréquence des irritations et surtout cet embarras des premières voies? Il me paraît que cette question doit être résolue affirmativement et que le petit nombre d'enfants qui ont offert des embarras gastro-intestinaux vient encore la confirmer; car, à cet âge, les ophthalmies scrofuleuses, la teigne et beaucoup d'autres expressions scrofuleuses s'altaquant à d'autres organes viennent préserver la muqueuse intestinale.

Les flux de ventre, diarrhées, colites, gastro-colites viennent en troisième lieu pour la fréquence des maladies de l'appareil digestif. Les enfants en ont été bien plus souvent atteints que les pubères et les adultes, et c'est pendant les mois d'été, juillet, août et septembre, que je les ai particulièrement rencontrés.

Les pyrexies de l'appareil digestif: gastro-entérites, fièvres gastriques, muqueuses, etc., qui occupent le 4o rang de fréquence générale, n'ont pas été nombreuses ni graves. Elles ont fort rarement été compliquées d'affections cérébrales. Ici la fréquence relative au sexe et à l'àge se rapproche de la règle générale, car les femmes, puis les filles ont été le plus souvent atteintes;

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