Sébastien Castellion, sa vie et son œuvre (1515-1563): étude sur les origines du protestantisme libéral français, Volume 2

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Fréquemment cités

Page 172 - Nous appelons Prédestination le conseil éternel de Dieu par lequel il a déterminé ce qu'il vouloit faire d'un chascun s homme. Car il ne les crée pas tous en pareille condition : mais ordonne les uns à vie éternelle les autres à éternelle damnation.
Page 334 - Messieurs, ce que nos pères ont admiré dans les premiers siècles de l'Église; mais nos pères n'avaient pas vu comme nous, une hérésie invétérée tomber tout à coup ; les troupeaux égarés revenir en foule, et nos églises trop étroites pour les recevoir : leurs faux pasteurs les abandonner sans même en attendre l'ordre, et heureux d'avoir à leur alléguer leur bannissement pour excuse ; tout calme dans un si grand mouvement : l'univers étonné de voir dans un événement si nouveau...
Page 226 - Conseil à la France désolée, auquel est montrée la cause de la guerre présente et le remède qui y pourrait être mis, et principalement est avisé si on doit forcer les consciences. L'an 1562 (sans lieu) et à la fin : Paict l'an 1562, le mois d'octobre.
Page 53 - Déclaration, que j'ai pratiqué que Servet fust prins en la papauté, à savoir à Vienne ? Sur cela plusieurs disent que je ne me suis pas honestement comporté, en l'exposant aux ennemis mortels de la foy, comme si je l'eusse jette en la gueule des loups. Mais je vous prie, d'où me...
Page 24 - ... défenseur convaincu et éloquent de la liberté de conscience. Bèze se chargea de répondre à Castellion. Il proteste contre « ceste non pas charité, mais cruauté extrême qui, pour espargner je ne scay combien de loups, veut mettre en proye tout le troupeau de Jésus-Christ... ». Et il s'écrie : « Or avisez plutôt, vous tous magistrats fidèles, afin de bien servir Dieu, qui vous a mis le glaive en main pour maintenir l'honneur et la gloire de sa majesté, frappez vertueusement de...
Page 88 - ya vingt-deux ans environ, j'étais tout jeune, « séduit par l'éclat du nom d'Homère et plus « encore par la beauté de ses chants, je me suis « adonné à cette lecture avec plus de passion que « je n'aurais dû. Les saintes lettres au contraire « tout en m'attirant, me rebutaient alors par « leur défaut d'élégance et je ne m'y appliquais « pas autant qu'il convenait. Et maintenant que « mon âme éclairée par le Christ d'une lumière « plus haute voudrait se consacrer tout entière...
Page 44 - Tuer un homme, ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme. Quand les Genevois ont tué Servet, ils n'ont pas défendu une doctrine, ils ont tué un homme. Défendre une doctrine, ce n'est pas l'affaire du magistrat. Qu'a le glaive de commun avec la doctrine? C'est l'affaire du docteur.
Page 48 - Ce n'est point sans cause qu'il abat toutes affections humaines dont les cœurs ont accoutumé d'être amollis. Ce n'est point sans cause qu'il chasse loin l'amour du père envers ses enfants et tout ce qu'il ya d'amitié entre les frères et prochains, qu'il retire les maris de toutes les flatteries dont ils pourraient être amadoués par leurs femmes : bref, qu'il dépouille quasi les hommes de leur nature afin que rien ne refroidisse leur zèle. Pourquoi requiert-il une si extrême rigueur et...
Page 235 - France, c'est que tu cesses de forcer consciences, ni tuer, ni persécuter, mais permettre qu'en ton pays il soit loisible à ceux qui croient en Christ et reçoivent le Vieux et le Nouveau Testament de servir Dieu selon la foi non d'autrui, mais la leur.
Page 235 - France désolée, sans y mettre son nom, ni le lieu de l'impression, combien qu'il fust en ville libre. Là il condamne de rebellion et sedition toutes les Eglises Françoises, et conseille qu'un chacun croye ce qu'il voudra: ouvrant la porte par mesme moyen à toutes heresies et fausses doctrines.

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