Œuvres complètes de Voltaire, avec des notes et une notice sur la vie de Voltaire, Volume 1;Volume 13

Voorkant
Chez Firmin-Didot Frères, 1843
 

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Pagina 125 - A MADAME DU VOISIN'. Au château de Ferney, le 15 janvier. Cette lettre, madame, sera pour vous, pour M. du Voisin, et pour madame votre mère. Toute la famille Sirven se rassembla chez moi hier en versant des larmes de joie ; le nouveau parlement de Toulouse venait de condamner les premiers juges à payer tous les frais du procès criminel : cela est presque sans exemple. Je regarde ce jugement, que j'ai enfin obtenu avec tant de peine, comme une amende honorable. La famille était errante depuis...
Pagina 369 - Thibouville, vous êtes trop doux. 11 n'ya point en France assez de camouflets, assez de bonnets d'âne, assez de piloris pour un pareil faquin. Le sang pétille dans mes vieilles veines, en vous parlant de lui.
Pagina 233 - Les mémoires de Beaumarchais sont ce que j'ai jamais vu de plus singulier, de plus fort , de plus hardi , de plus comique , de plus intéressant, de plus humiliant pour ses adversaires. Il se bat contre dix ou douze personnes à la fois, et les terrasse comme Arlequin sauvage renversait une escouade du guet.
Pagina 300 - Je vous prierai seulement de remarquer et de faire remarquer que ceux qui écrivent de cet admirable style sont ceux qui ont toujours été favorisés du gouvernement , et que nous , qui n'avons qu'un langage simple comme nos mœurs, nous en avons toujours été maltraités. Il faut que le galimatias soit bien respectable quand il est débité par les puissants et les riches.
Pagina 232 - J'ai lu tous les Mémoires de Beaumarchais , et je ne me suis jamais tant amusé. J'ai peur que ce brillant écervelé n'ait au fond raison contre tout le monde. Que de friponneries, ô ciel! que d'horreurs! que d'avilissement dans la nation! quel désagrément pour le parlement!
Pagina 322 - Ici gît, ou plutôt frétille, Voisenon, frère de Chaulieu. A sa muse vive et gentille Je ne prétends point dire adieu ; Car je m'en vais au même lieu, Comme un cadet de la famille.
Pagina 369 - Shakespeare' 1 ; c'est moi qui le premier montrai aux Français quelques perles que j'avais trouvées dans son énorme fumier. Je ne m'attendais pas que je servirais un jour à fouler aux pieds les couronnes de Racine et de Corneille, pour en orner le front d'un histrion barbare.
Pagina 353 - ... je ne voyagerai que dans l'autre monde. Je vois que dans celui-ci tout est plein de cabales et de sottises. Votre Paris est partagé en dix mille petites factions dont Versailles ne sait jamais rien. Paris est une grande bassecour composée de coqs d'Inde qui font la roue, et de perroquets qui répètent des paroles sans les entendre.
Pagina 32 - ... visage ; mais, madame, il faudrait que j'eusse un visage; on en devinerait à peine la place. Mes yeux sont enfoncés de trois pouces, mes joues sont du vieux parchemin mal collé sur des os qui ne tiennent à rien. Le peu de dents que j'avais est parti. Ce que je vous dis là n'est point coquetterie : c'est la pure vérité. On n'a jamais sculpté un pauvre homme dans cet état. M. Pigalle croirait qu'on s'est moqué de lui ; et, pour moi, j'ai tant d'amour-propre, que je n'oserais jamais paraître...
Pagina 32 - ... pendant six semaines. M. Pigalle doit, dit-on, venir modeler mon visage : mais, madame, il faudrait que j'eusse un visage; on en devinerait à peine la place. Mes yeux sont enfoncés de trois pouces, mes joues sont du vieux parchemin mal collé sur des os qui ne tiennent à rien.

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