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tion précède. C'est ainsi qu'il donnait, en octobre 1229, les hommes de Trannes en augment de fief à Gautier de Reynel (a) (1952); en novembre suivant, 100 livres de rente à Anseric de Toucy (1958), 14 serfs ou serves à Gaucher de Nanteuil (1959) (b), une autorisation de défricher à Priolet, neveu de Pierre Chien, son clerc (1961), 30 livres de rente à Hugues de Vallery (1962, 2040), la jouissance viagère d'un cours d'eau à Gilles de Montiéri, son sergent (1966); en décembre, des biens au Baisil à Eustache de Conflans (1969) (c), la moitié du loyer d'une maison à Raoul Comtesse, son chambellan (1974); en janvier 1230, la gruerie de plusieurs bois à Gui de Dampierre, seigneur de Saint-Just (1979) (d), ses hommes de corps et ses rentes de blé d'Esternay à Garnier de Trainel, seigneur de Marigny (1983),

(a) Sur Gautier de Reynel et sur la maison de Reynel, voir Jolibois, La Haute-Marne, p. 457-458.

(b) Il a déjà été question plus haut, p. 126, de Gaucher de Nanteuil, qui était frère de Philippe Ier, seigneur de Nanteuil-le-Haudouin.

(c) Eustache II de Conflans, dont la famille est considérée comme une branche de celle de Brienne. Suivant M. E. de Barthelemy, Dioc. anc. de Châlons. I, 291, II, 21, cette famille tirait son nom de Conflans, paroisse de Villeseneux. Villeseneux est aujourd'hui une commune du département de la Marne, arrondissement de Châlous, canton de Vertus. Sur la généalogie de la maison de Conflans, voir Anselme, VI, 642-660.

(d) Gui de Dampierre, seigneur de Saint-Just, était fils de Gui, seigneur de Dampierre (Aube), connétable de Champagne, et de Mathilde de Bourbon. Il était frère d'Archambaut IX de Bourbon et de Guillaume de Dampierre, qui épousa l'héritière de Flandre. Art de vérifier les dates, II, 413; et plus haut, p. 224.

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20 livres de rente, ses biens de Verrières et un droit d'usage à Anseau de Dampierre (1984) (a); en février suivant, une grange à Guerri de Berneuil (1987); le dix avril suivant au plus tard, sa part du péage de Tilloy et 8 livres de rente à Robert de Sommepy (2001), sa maison de Sézanne à Henri des Bordes (2003), 20 livres de rente à Philippe de Montbrison (2004), autant à Colin de Châtres (2005), 10 livres de rente à Mathieu de Buzancy (2007), 30 à Gautier de Villiers (2011), autant à Renaud de Le Huz (2018, 2034), 15 à Gillebert Le Gay (2014), 10 arpents de pré à Jean de Provins, son clerc (2016), la gruerie de 120 arpents de bois à Albéric de Grandvilliers (2017), celle de 180 à Adam de Maor (2019). En avril 1230, il transférait à Gui, seigneur d'Arcis, 30 livres de rente que le comte de Bar-le-Duc avait possédé jusque-là sur les foires de Champagne (2025). En même temps il accordait, en augment de fief, 15 arpents de bois à Geofroi de Cucharmoy (2029). Nous terminerons en signalant ses libéralités envers Eudes de Moutiers, juin 1230 (2043), Henri de Marne (2050) et Robert de Mirmauz (2051), et la rente viagère de 400 livres qu'obtint de lui Jean II, comte de Roucy, son allié, bien que beaufrère du comte de Bretagne (2049), juillet 1230.

Le comte de Bar-le-Duc n'attendit pas, pour attaquer, le terme du délai de quarante jours que Thibaut IV avait stipulé par le traité du 22 octobre. On

(a) Anseau de Dampierre-le-Château (Marne), fils de Renaud ou Renard, dont il a été question plus haut, p. 87, 99, 100, (De Barthelemy, Diocèse ancien de Châlons, 1, 297).

se rappelle que ce délai devait commencer le 25 décembre, et qu'à partir de son expiration, le comte de Champagne devait prendre les armes contre celui de Bar-le-Duc. Mais aussitôt après le 25 décembre, Henri entra en Lorraine, où il brûla, dit-on, plus de soixante-dix villages. Leduc, accompagné du comte de Champagne, du sénéchal Simon de Joinville et de beaucoup d'autres barons, répondit à cette agression en allant à son tour saccager le comté de Bar, et en créant une forteresse dans le village de Montiers-sur-Saulx, en Barrois, sur la limite de la Champagne et des possessions de la maison de Joinville. En même temps, les habitants de Metz, poussés par leur évêque, qui s'était, comme nous l'avons vu, ligué avec Thibaut et Mathieu, venaient couper le pont de Maidières, qui était un des moyens de communication du comte de Bar avec son château de Mousson; enfin le duc de Lorraine détruisit le pont et le château de Pont-à-Mousson, où passait la route ordinaire de Bar-le-Duc à Mousson.

Cette guerre ne semble pas avoir produit d'autre résultat que beaucoup de pertes de part et d'autre, car, la même année, Henri prit et ruina le château de Montiers-sur-Saulx (a).

Pendant ce temps, le comte de Flandre envahissait les états des comtes de Boulogne et de Saint-Pol,

(a) Albéric, ap. D. Bouquet, XXI, 602 F G; Dom Calmet, Hist. de Lorraine, 1re édit., II, 229-230. Voir aussi, dans notre Catalogue, la pièce numérotée 2073.-Montiers-sur-Saulx, Meuse, arrondissement de Bar-le-Duc, chef-lieu de canton. Mousson, Meurthe, arrondissement de Nancy, canton de Pont-à-Mousson. Maidières, même canton.

et y portait la dévastation par le conseil de Blanche et par représailles de l'expédition faite en Champagne par ces deux comtes (a). D'un autre côté, Thibaut incendiait Dammartin-en-Goële, petite ville de Brie qui avait titre de comté et qui appartenait au comte de Boulogne (b). Philippe et Hugues résolurent de se venger.

Un obstacle retarda l'exécution de leurs projets : la guerre recommençait entre les rois de France et d'Angleterre. Le monarque anglais, toujours allié de Pierre Mauclerc, débarquait en Bretagne avec une armée puissante. Louis IX convoqua ses barons et fit en Bretagne une expédition nouvelle. Tous ses grands vassaux, amis et ennemis, y marchaient côte à côte, notamment Thibaut qui, le 30 mai, se trou

(a) La campagne faite par le comte de Flandre est racontée en détail par le Andrensis monasterii chronicon, qui la date de 1229 (D. Bouquet, XVIII, 581 C-582 A). Albéric parle d'actes d'hostilités faits par le comte de Flandre contre celui de Boulogne en 1229 (D. Bouquet, XXI, 600 H) et contre celui de Saint-Pol en 1230 (D. Bouquet, XXI, 602, G). Ces auteurs peuvent s'accorder. On sait qu'Albéric commence l'année le 25 décembre; les moines de l'abbaye d'Andres la commençaient probablement à Pâques, suivant l'usage de France. L'expédition du comte de Flandre contre celui de Boulogne, datée de 1229 par les deux auteurs, aura eu lieu à la fin de l'année 1229, suivant notre manière de compter, après la conclusion de la trève entre le comte de Champagne et ses ennemis et avant le 25 décembre. L'expédition dirigée contre le comte de Saint-Pol se sera faite dans les premiers mois de l'année 1230, avant Pâques qui était le 7 avril. Sur la guerre faite au comte de Flandre par celui de Boulogne, voir aussi Philippe Mousket, vers 27997-28000, édit. Reiffenberg, II, 577.

(b) Chronique rimée de Saint-Magloire, ap. D. Bouquet, XXII,

vait à Clisson (a) et y était témoin d'un traité conclu entre le roi de France et Hugues de Lusignan, comte de La Marche (2033). Le 8 juin, notre comte n'avait pas encore quitté le camp royal et transigeait avec le comte de Flandre sur la question de savoir comment ils feraient chacun le service d'avant-garde et le service d'arrière-garde, tant que l'on continuerait à s'avancer en Bretagne et pendant la retraite (2037, 2037 bis). Il semble résulter de ce document que la marche en avant ne devait plus durer que trois jours, et, en effet, nous voyons bientôt l'armée royale à Ancenis, où un jugement, daté du mois de juin et qui porte, entre autres suscriptions, celle de Thibaut, déclara Pierre Mauclerc déchu de ses droits au comté de Bretagne (b); puis elle campe aux Ponts-de-Cé d'où elle gagne Angers, et le mois de

(a) Clisson, Loire-Inférieure, arrondissement de Nantes, cheflieu de canton.

(b) Cette pièce a été imprimée un grand nombre de fois. Voir Brequigny, V, 377. On remarquera que les barons du parti de Pierre Mauclerc ne prirent point part à ce jugement qui émane de Gautier Cornut, archevêque de Sens, des évêques de Chartres et de Paris, des comtes de Flandre, de Champagne, de Nevers, de Blois, de Chartres, de Montfort, de Vendôme, de Roucy, de Soissons et de Sancerre, de Mathieu de Montmorency, connétable de France, et du vicomte de Beaumont. Dans le nombre est un beaufrère de Pierre Mauclerc, le comte de Roucy; mais nous avons déjà fait remarquer qu'il s'était rangé dans le parti de Thibaut. Les derniers vers du premier serventois de Hue de La Ferté (Paulin Paris, Romancero françois, p. 185) paraissent faire allusion à la sentence de la cour du roi dont il est ici question:

Diex li las de Bretaigne

Trovera-il jamais où il remaigne,

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