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Simon de Passavant-en-Vosge, 30 livres de rente et 200 livres une fois payées, mars 1217 (1052); Jean du Thoult (a), 20 livres de rente et 200 livres une fois payées, novembre 1217 (1093);

Hugues de La Fauche, 20 livres de rente et 200 livres une fois payées, juin et juillet 1218 (1123, 1142);

Hervé de Sombernon, 20 livres de rente, juin 1219 (1207) (b);

Hugues d'Antigny, 20 livres de rente et 150 livres une fois payées, juillet 1219 (1218) (c);

Barthélemy de Saulx, 20 livres de rente, octobre 1219 (1230) (d);

Roger, seigneur de Rosoy-sur-Serre (e), 60 livres

(a) Le Thoult, Marne, arrondissement d'Epernay, canton de Montmirail. Jean du Thoult, dont il est ici question, est peutêtre le même que celui que nous trouvons 40 ans plus tard dans le Feoda Campaniæ. (Voir plus haut, t. II, p. LI, art. 601, et p. C, au mot Tullum.)

(b) Sur la maison de Sombernon et sur Hervé, voir Plancher, Hist. de Bourgogne, II, p. 356 et suivantes. Sombernon, Côte-d'Or, arrondissement de Dijon. Sur Sombernon, voir Courtépée, 1re édition, VI, 99-103.

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(c) Sur la maison d'Antigny, voir Plancher, Hist. de Bourgogne, II, 366. Antigny, Côte-d'Or, arrondissement de Beaune, canton d'Arnay-le-Duc, commune de Foissy. - Sur Antigny, voir Courtépée, III, 41.

(d) Sur la maison de Saulx, voir Plancher, Hist. de Bourgogne, II, p. 417 et suivantes. Barthélemy était fils de Gui IV (ibid., p. 422-425). Saulx, Côte-d'Or, arrondissement de Dijon, canton d'Is-sur-Tille. Sur cette localité, voir Courtépée, II, 494

(e) Rozoy-sur-Serre, Aisne, arrondissement de Laon.

de rente et 500 livres une fois payées, 15 janvier

1221 (1307);

Hervé, seigneur de Saffres, 30 livres de rente (1442) (a).

Trois des barons les plus avancés dans le parti d'Erard de Brienne acceptèrent des libéralités analogues; ce furent Gui, seigneur de Thil-Châtel, Gui et André de Montréal. Le premier reçut une rente de 30 livres et 100 marcs d'argent, avril 1219 (1190). Gui et André de Montréal eurent 30 livres de rente et 300 livres une fois payées, juillet 1219 (1217). Le seigneur de Thil-Châtel prit l'engagement de combattre Erard de Brienne et ses partisans, s'ils reprenaient les armes. Nous devons dire, à l'honneur de Gui et d'André de Montréal, qu'en s'engageant à combattre les alliés d'Erard et les filles du comte Henri, ils se réservèrent le droit de ne marcher contre aucun corps de troupe où Erard, dont ils étaient vassaux, serait présent en personne; mais ils promirent de faire la guerre à Milon de Noyers personnellement et de livrer leurs forteresses à Blanche pour l'attaquer. On peut remarquer aussi que Ponce de Mont-Saint-Jean, en se mettant à la disposition de la comtesse contre Erard et ses alliés, comme nous l'avous vu plus haut, avait stipulé qu'il ne concourrait à aucune attaque dirigée contre Milon de Noyers, son beau-frère (1206).

Le total des sommes sacrifiées par Blanche, soit

(a) Sur Saffres et ses seigneurs, voir Courtépée, 1re édition, V, 557-558; Plancher, II, 21. Saffres, Côte-d'Or, arrondissement de Semur, canton de Vitteaux.

pour affermir la fidélité de ses vassaux, soit pour en augmenter le nombre, soit pour gagner les partisans de son adversaire, se montait, d'après le relevé évidemment incomplet que nous venons de faire, à 425 livres de rente, et, en argent comptant, à 1,850 livres et à 700 marcs d'argent. Les rentes auraient aujourd'hui un pouvoir commercial de 42,500 fr. par an, l'argent comptant équivaudrait à 367,000 francs.

Dans cette somme n'est pas comprise celle de 300 livres, soit 30,000 francs, donnée à Eudes de Montaigu, un des grands barons de Bourgogne (a), qui n'était ni vassal de Blanche ni compromis avec Erard et qui prit seulement l'engagement de venir en aide à Blanche contre Erard, Philippine et la reine de Chypre, 30 mars 1220 (1262).

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L'emploi d'une arme aussi énergique rendait pour Erard la paix aussi désastreuse que la guerre avait pu l'être; mais Blanche ne se contenta pas d'acheter les gens elle fit marcher une armée contre Simon de Clefmont. Nous ne savons pas comment cet acle d'hostilité put se concilier avec la convention du 8 juillet 1218, où il était déclaré formellement que la trève s'étendait à tous les alliés d'Erard, mais il est impossible de le révoquer en doute. Le compte des

(a) Eudes Ier du nom, seigneur de Montaigu et de Chagny, Saône-et-Loire, arrondissement de Châlon-sur-Saône, chef-lieu de canton, était, par son père Alexandre, petit-fils d'Hugues III, duc de Bourgogne. Il avait épousé Elisabeth de Courtenay, fille de Pierre II de Courtenay, empereur de Constantinople, et veuve de Gaucher de Bar-sur-Seine (Anselme, Hist. généal., II, 551-552; Plancher, Hist. de Bourgogne, II, 21; Courtépée, V, 19).

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dépenses de Blanche, rendu à la foire de Saint-Jean 1219, parle de l'expédition de Clefmont; l'abbé de la Crête y avait perdu des bœufs, et il lui est alloué 12 livres 7 sous à titre d'indemnité (a). Simon ne put résister, dut s'humilier et se soumettre honteusement. Nous avons encore la pièce qui le constate. « Séduit par le conseil pervers des méchants, » dit-il, je m'étais retiré témérairement de la fidélité et de l'hommage de noble dame Blanche, comtesse, et » de Thibaut, comte de Champagne, son fils. En>> fin, j'ai écouté le conseil d'hommes prudents, » mes amis je me suis repenti, je suis revenu à la » fidélité et à l'hommage de la comtesse et du >> comte susdits; je leur ai fait hommage lige, et par » conséquent je suis leur homme lige, sauf la li>> géité du comte de Bourgogne. » Et il leur cède sans indemnité la vicomté de Montigny, tous ses droits sur cette localité et sur Ageville, avril 1219 (4194).

Milon de Saint-Florentin se soumit la même année (1260). Simon de Sexfontaines en fit autant au mois de juin de l'année suivante (1278). Le principal mobile de ces derniers paraît avoir été le désir de se faire relever de l'excommunication dont ils étaient frappés.

Milon se croisa, jura qu'à son retour de TerreSainte il se présenterait devant Blanche ou Thibaut pour exécuter les prescriptions du pape ou des délégués du pape; que, dans l'intervalle, il ne ferait aucun tort à Blanche ou à son fils, en-deçà de la

(a) Fragments de comptes du XIIIe siècle publiés par Bourquelot, page 18 du tirage à part.

mer ni au-delà de la mer. A ces conditions, il fut absous par le doyen de Saint-Etienne de Troyes, qu'avaient subdélégué à cet effet les délégués du pape.

Simon de Sexfontaines obtint une absolution semblable, en accordant à la comtesse et au comte les réparations qu'ils demandèrent et dont nous ignorons la nature, en jurant de ne pas recommencer la guerre contre eux à cause d'Erard de Brienne, de Philippine ni de la sœur de Philippine, et en reconnaissant, par un acte public d'hommage, le lien de vassalité qui le mettait dans la dépendance de Blanche et de Thibaut. Cet acte d'hommage n'est constaté par aucune charte qui nous soit conservée (a), mais il a évidemment eu lieu; cela résulte de la manière dont fut traité Erard de Chassenay.

On se rappelle que, quatre jours avant la trève du 8 juillet 1218, Erard de Chassenay avait prévenu, par un acte de soumission, la première concession importante faite à l'autorité pontificale par le chef de son parti. Nous avons encore une lettre de lui, écrite à cette date, où il annonce à Honorius III, qu'après avoir été excommunié et avoir vu sa terre mise en interdit par l'évêque de Soissons, l'abbé de Saint-Jean-des-Vignes et le doyen de Soissons, il a

(a) Nous avons deux chartes dans lesquelles Simon, seigneur de Sexfontaines, reconnaît que le château de Sexfontaines est jurable et rendable à Blanche et à Thibaut, l'une est datée du mois d'août (1287), l'autre du mois de décembre 1220 (1303). Dans la seconde, il est question de l'hommage-lige dû pour ce château, mais ni l'une ni l'autre ne paraissent être la pièce rédigée pour constater le rétablissement du lien de vassalité rompu par la pièce analysée sous le n° 1044 (voir plus haut, p. 134).

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