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chaldéen. Esdras; chef de la nation juive, ayant eu la permission de ramener le peuple à Jérusalem, y fit écrire tous les livres en caractères chaldéens, qui ont pris le nom d'hébreux.

Le RABBINIQUE ou CURSIVE HÉBRAÏQUE sert pour l'écri ture courante des juifs.

L'HÉBREU ANCIEN est tiré de vieux marbres de la terre

sainte.

L'alphabet d'ABRAHAM est composé d'un caractère chaldaïque que les rabbins attribuent à ce patriarche,

L'alphabet de MOYSE est composé du phénicien, et attribué à ce législateur.

L'alphabet de SALOMON est également attribué à ce prince, Le CHALDAÏQUE ou HÉBREU ANCIEN, que l'on croit être du temps de Moyse, est celui dont les autres alphabets sont dérivés.

Le PHENICIEN ANTIQUE est un caractère de première origine. Il a pris le nom de différentes nations qui s'en sont servies, comme samaritain, africain, judaïque, etc.

Les variétés que chaque nation a introduites dans la figure des lettres les ont souvent rendues méconnaissables en général; mais en particulier elles sont devenues la source des nouveaux alphabets.

Il eût été bien à souhaiter que l'on eût pu ajouter à cette notice des différens alphabets tirés de Fournier, les figures de chaque caractère dont il a enrichi son MANUEL TYPOGRAPHIQUE; mais comme il est impossible de se procurer de tels caractères, et qu'il en coûterait trop pour les faire graver, nous renvoyons à l'ouvrage même de Fournier, ainsi qu'à ceux que nous avons désignés dans une note à l'article LANGUES.

AMARASINHA. Livre classique des brames de la plus haute antiquité. Ce vocabulaire de la langue sanscret con

tient beaucoup de notions astronomiques et mythologiques, ainsi que les noms et les fonctions des divinités indiennes.

AMERBACH (Jean), imprimeur du 15e siècle, né en Souabe et établi dans la ville de Bâle, où il publia en 3492 les ouvrages de saint Ambroise: on trouve dans cette édition une lettre de Jean de la Pierre, celui dont nous parlons à l'article TYPOGRAPHIE, qui loue l'exacte correction des impressions d'Amerbach. On croit qu'il est le premier qui ait songé à imprimer les Saints Pères. Il acheva d'imprimer les ouvrages de saint Augustin en 1506, caractères gothiques. Comme il se proposait d'imprimer les oeuvres de saint Jérôme, il fit apprendre à ses trois fils les langues grecque et hébraïque; et, sentant sa fin approcher, il fit promettre à ses enfans qu'ils entreprendraient cette impres sion ; ce qu'ils exécutèrent en 1516. Jean Amerbach est mort en 1515. On lui doit, dit-on, la perfection des nouveaux caractères d'imprimerie dont on se sert maintenant, et qui sont préférables à l'italique où au gothique qui étaient alors en usage.

ANBERTKEND. Livre des brachmines, dont le nom signifie la citerne où se puise l'eau de la vie. Ce livre, divisé en cinquante beth ou traités, dont chacun a dix chapitres contient la religion et la philosophie des indiens.

ANISSON (Laurent ), imprimeur à Lyon, où il se distingua par son importante édition des Pères, en 27 vol. in-folio, et où il fut échevin en 1670.

ANISSON (Jean), fils du précédent, et également imprimeur. C'est lui qui donna l'édition du Glossaire grec de Ducange en 1688, deux volumes in-folio. Les libraires de Paris avaient refusé d'imprimer cet ouvrage; Ducange dit

à ce sujet, dans sa préface: « Dans le temps que je disais avec Terentianus Morus, mon ouvrage restera caché chez » moi, je trouvai heureusement, dans la personne de Jean » Anisson, un lyonnais rempli de zèle pour le progrès des » sciences, qui, marchant sur les traces de son père, et » touché de faire revivre dans Lyon les Gryphes, les De» tournes, les Rouilles et les autres célèbres imprimeurs, se chargea de joindre aux belles éditions qu'il a déjà données, celle de mon Glossaire ». Les imprimeurs et libraires de Paris se lavèrent, par la suite, du reproche d'avoir refusé d'imprimer cet ouvrage (1). Jean Anisson avait beaucoup de goût, d'esprit, de savoir et de générosité: il était connu avantageusement dans les pays étrangers. Il fut nommé, en 1690, directeur de l'imprimerie royale. En 1702, il remit cette place à son beau-frère Rigaut. Il devint député de la ville de Lyon, à la chambre du commerce à Paris, et en fit les fonctions jusqu'en 1721, époque de sa mort.

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ANISSON (Louis-Laurent ), fils du précédent. Il obtint en 1723 la direction de l'imprimerie royale que Claude Rigaut, son oncle, ne pouvait plus exercer à cause de sa mauvaise santé. Il n'a point laissé de postérité..

ANISSON (Jacques), frère du précédent, obtint en 1733 la survivance de l'imprimerie royale, et remplit avec distinction la même carrière que ses prédécesseurs.

ANSHELMUS (Thomas), imprimeur de Bade. Il s'établit d'abord, en 1503, à Porcheim en Allemagne : il y publia le livre Rabani Mauri de laudibus sanctæ crucis, un volume in-folio. Il passa ensuite à Tubingen, et delà à

(1) Le premier correcteur de ce Glossaire fut le célèbre Jacques Spon, et le dernier fut le P. de Colonia, jésuite.

Haguenau. Toutes ses éditions étaient recherchées par les savans de son temps. Il a beaucoup imprimé pour Jean Knoblouck, libraire; pour Jean Reuchlin de Porcheim, et pour Koberger de Nuremberg.

ANTI-LAMDA. C'est un signe qui, dans les anciens manuscrits, servait à marquer les citations: sa forme a été, dans le principe, celle d'une espèce de V renversé, dont l'ouverture était du côté de la ligne : dans la suite on se servit de petites s renversées, ou tronquées par le bas, ou suivies de points, ou surmontées de virgules: ploya aussi des 7, des barres, des virgules à chaque ligne; et enfin des doubles virgules auxquelles on a donné lę nom de guillemets, du nom de leur inventeur (voyez GUILLEMETS).

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ANTI-SIGMA. Ce mot peut être considéré où comme lettre, ou comme signe : comme lettre, il est un des quatre caractères inventés par l'empereur Claude, ayant la figure de deux C adossés, et la valeur de ps ou bs, mais beaucoup plus doux, selon Priscien, que le ps et le bs des romains. Comme signe, l'anti-sigma a la figure d'un C renversé, et désigne, dans les anciens manuscrits, les vers dont il faut changer l'ordre si l'on ajoute un point au milieu, il désigne les endroits où il y a deux vers dont le sens est le même, mais dont on ignore celui auquel on doit donner la pré férence.

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APOCRYPHE. Ce mot, qui vient du grec, signifie caché, et ne s'applique ordinairement qu'à certains ouvrages. On donnait autrefois ce nom, d'après son étymologie, à tout livre que l'on dérobait aux regards du public: ainsi les livres sibyllins, à Rome, et les livres sacrés des juifs étaient apocryphes, parce qu'on les renfermait secrètement dans les

temples. Mais on a attaché, depuis l'établissement du christianisme, une signification différente au mot apocryphe, et on l'emploie pour exprimer tout livre douteux dont l'auteur est incertain, et sur la foi duquel on ne peut compter. Ainsi l'on dit un livre apocryphe, un passage, une histoire apocry phe, etc. : quant aux livres apocryphes de la bible, voyez BIBLE.

ARCHEOLOGIE. Ce nom, provenant de deux mots grecs qui signifient ancien et discours, désigne la science des antiquités. Ainsi l'archeologie comprend l'étude des monumens antiques, et l'étude des anciens usages. Cependant on donne plus volontiers le titre d'archæographie à la partie de cette science qui regarde les monumens ; tandis que l'archæologie, proprement dite, embrasse tout ce qui a rapport aux mœurs et aux usages des anciens. Le citoyen Millin, très-versé dans la science des antiques, divise l'archæologie en deux branches principales que nous venons d'indiquer, savoir: 1.° la connaissance des mœurs et des usages des anciens ; 2.° celle des monumens de l'antiquité. La première branche se divise en trois classes: les usages religieux, les usages civils, et les usages militaires. On les connaît par l'inspection des monumens, et par la lecture attentive des historiens, des orateurs et des poëtes. La seconde branche, qui est l'archæographie, se partage en neuf classes, savoir : les édifices, les peintures, les sculptures, les gravures, les mosaïques, les vases, les instrumens, les médailles et les inscriptions. Nous n'entrerons pour le moment, dans aucun détail sur chacune de ces classes. Le but de l'archeologie est d'augmenter les connaissances historiques, et d'éviter ou au moins de rectifier les erreurs (1). Il est de ces erreurs qui sont assez singu❤

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(1) Elles sont fréquentes, surtout dans les médailles. On connaît la

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