Les contemplations, Volume 2

Voorkant
Hachette et Cie., 1858
 

Geselecteerde pagina's

Overige edities - Alles bekijken

Veelvoorkomende woorden en zinsdelen

Populaire passages

Pagina 51 - Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux; "Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure Je sors, pâle et vainqueur, Et que je sens la paix de...
Pagina 56 - Considérez qu'on doute, ô mon Dieu ! quand on souffre , Que l'œil qui pleure trop finit par s'aveugler. Qu'un être que son deuil plonge au plus noir du gouffre, Quand il ne vous voit plus , ne peut vous contempler, Et qu'il ne se peut pas que l'homme, lorsqu'il sombre Dans les afflictions...
Pagina 354 - ... souffles le feuillage et de lueurs la tête, Qui va du roc à l'arbre et de l'arbre à la bête, Et de la pierre à toi monte insensiblement, S'arrête sur l'abîme à l'homme, escarpement? Non, elle continue, invincible, admirable, Entre dans l'invisible et dans l'impondérable, Y disparaît pour...
Pagina 54 - Je sais que vous avez bien autre chose à faire Que de nous plaindre tous, Et qu'un enfant qui meurt, désespoir de sa mère, Ne vous fait rien à vous ! Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue; Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfum ; Que la création est une grande roue Qui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un.
Pagina 370 - L'homme vivrait, marchant droit à la vision. Douter est sa puissance et sa punition. Il voit la rose, et nie ; il voit l'aurore, et doute ; Où serait le mérite à retrouver sa route, Si l'homme, voyant clair, roi de sa volonté, Avait la certitude, ayant la liberté ? Non. Il faut qu'il hésite en la vaste nature, Qu'il traverse du choix l'effrayante aventure, Et qu'il compare au vice agitant son miroir, Au crime, aux voluptés, l'œil en...
Pagina 284 - Nous demandons, vivants douteux qu'un linceul couvre, Si le profond tombeau qui devant nous s'entr'ouvre, Abîme, espoir, asile, écueil , N'est pas le firmament plein d'étoiles sans nombre, Et si tous les clous d'or qu'on voit au ciel dans l'ombre Ne sont pas les clous du cercueil?
Pagina 161 - J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline , Que l'aigle connaît seul et peut seul approcher, Paisible, elle croissait aux fentes du rocher. L'ombre baignait les flancs du morne promontoire...
Pagina 21 - Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin De venir dans ma chambre un peu chaque matin Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère ; Elle entrait et disait : « Bonjour, mon petit père; » Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait Sur mon lit , dérangeait mes papiers, et riait, Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Pagina 390 - Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais : Tout fuit! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit! Oh! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre, J'ai pris ce que j'avais dans le cœur de plus tendre Pour en charger quelqu'un qui passerait par là!
Pagina 24 - Le soir, auprès de ma bougie, Elle jasait à petit bruit, Tandis qu'à la vitre rougie Heurtaient les papillons de nuit. Les anges se miraient en elle. Que son bonjour était charmant ! Le ciel mettait dans sa prunelle Ce regard qui jamais ne ment. Oh ! je l'avais, si jeune encore, Vue apparaître en mon destin...

Bibliografische gegevens