Théodore Aubanel

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Aubanel, 1927 - 58 pages
 

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Page 15 - Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer. Et pourtant aimez-moi, tendre cœur! soyez mère, Même pour un ingrat, même pour un méchant; Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant. Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide ! Ah! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux, Goûter, en regrettant l'été blanc et torride, De l'arrière-saison le rayon jaune et doux ! LVII À UNE MADONE.
Page 44 - ... système et de publier, sinon simultanément, du moins parallèlement, des ouvrages d'une absolue différence d'idées, — pour bien préciser, des livres où le catholicisme déploie sa logique et ses illécébrances, ses blandices et ses terreurs, et d'autres purement mondains : sensuels avec une affligeante belle humeur et pleins de l'orgueil de la vie.
Page 14 - ... Ruisseler une source impossible à tarir. J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse, Ma folle expérience et mes soucis d'un jour, Et je veux raconter et répéter sans cesse Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse, J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour. Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore, Cœur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé. Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore. Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; II faut aimer sans...
Page 18 - Ce n'était pas une reine, une reine et son train, galopant noblement sur sa blanche cavale, et qui dans les grands bois soulève jusqu'aux branches toute la poudre du chemin.
Page 51 - ... toute nation tient à sa langue mère ; c'est pour cela que contre tous et contre tout nous voulons maintenir la nôtre, vraiment faite pour notre mer si bleue, notre ciel limpide et azuré, nos pinèdes bronzées et nos olivettes argentées. Nous la maintiendrons, la seule langue qui dise comme nous voulons, comme il nous point au cœur, nos amours et nos haines, nos tendresses et nos colères, la beauté de nos filles et la fierté de nos jouvenceaux...
Page 22 - Oh! vous le murmurez dans vos sphères sacrées, Etoiles du matin, ce mot triste et charmant! La plus faible de vous, quand Dieu vous a créées, A voulu traverser les plaines éthérées, Pour chercher le soleil, son immortel amant. Elle s'est élancée au sein des nuits profondes.
Page 19 - Et l'enfant tourna rond parmi les jeunes pins... — O Beauté, comme il faut que tu sois puissante, pour avoir, un petit moment, de mon cœur, de ma vie amoureuse ôté le fiel ! XVIII Seigneur, de Dieu je suis épouse; je ne veux pas d'autre seigneur.
Page 19 - Une reine, sans doute, m'eût tourné la tête, mais cette enfant tourna mon cœur. Oh ! ce n'était qu'une enfant, et elle n'en était que plus belle ! Son corset de bazin, trop petit et trop juste, bâillait un peu devant, et ses jolis bras nus sortaient de leur manche de toile.
Page 44 - Elle y est au titre humain, au titre catholique, ce qui est la même chose à nos yeux. Je crois, et je pèche par pensée comme par action ; je crois, et je me repens par pensée en attendant mieux. Ou bien encore, je crois, et je suis bon chrétien en ce moment ; je crois et je suis mauvais chrétien l'instant d'après. Le souvenir, l'espoir, l'invocation d'un péché me délectent avec ou sans remords...
Page 40 - Il n'est qu'une joie véritable, en ce monde si mauvais, mais celle-là est sans pareille : la joie de t'aimer, mon Dieu.

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