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1203.

1204.

1206.

1215,

défense à entreprendre une nouvelle croisade: c'est la cinquième. Constantinople fut assiégé dans l'été de 1203. L'usurpateur, ayant pris la fuite, abandonna la ville au pouvoir des croisés, qui rétablirent Isaac l'Ange, en lui adjoignant son fils. Murzutphe, de la maison de Ducas, ayant ôté la vie aux deux empereurs, et usurpé leur place, soutint le siége contre les croisés, qui emportèrent Constantinople, et Baudouin, comte de Flandre, fut mis sur le trône de Constantin : il fut tué en 1206 en combattant contre les Bulgares. La minorité de ses fils et la conduite de leurs tuteurs plongèrent la Flandre et le Hainaut dans des guerres aussi longues que ruineuses. Philippe livra Jeanne à la France, et Bouchard séduisit Marguerite.

La sixième croisade fut décidée au quatrième concile de Latran, et elle fut prêchée dans la Belgique par un nommé maître Olivier. Les ducs de Brabant et de Limbourg, les comtes de Hollande et de Loz, et l'évêque d'Utrecht prirent la croix. Le rassemblement était à l'ile de Chypre. Un corps de Flamands et d'Hennuyers marchèrent à cette croisade sous les ordres de Gauthier d'Avesnes. Les croisés, arrivés dans la Palestine, résolurent le siége de Damiette. Le comte de Hollande, Guillaume I.er, qui avait conduit en orient la flotte des croisés, les commanda à ce siége mémorable. Le courage des Belges éclata principalement dans cette expédition. Le port de Damiette était défendu par une tour extrêmement forte, dont les Sarrasins avaient confié la garde aux plus braves de leurs guerriers. Cet Olivier, qui avait prêché la croisade, voyant que toutes les attaques avaient été in

fructueuses pour emporter cette tour, conseilla aux Frisons de construire un château mouvant, porté sur deux vaisseaux, duquel on pouvait passer dans la tour au moyen d'un pont. Cette énorme machine, qui coûta deux mille marcs, eut tout l'effet désiré. Le pont fut appuyé sur le inur de la tour : un gentilhomme liégeois passa le premier par ce dangereux chemin, et il y fut tué : un jeune Frison prit sa place; il était armé d'un fléau garni de fer, dont il abattit le Sarrasin qui portait le drapeau, qu'il lui arracha. La tour fut emportée, et Damiette céda aux efforts des croisés. Cette ville ret tomba cependant, deux ans après, au pouvoir des infidèles, et les croisés regardèrent alors Ptolémaïde comme la capitale des états chrétiens en 1 Asie, et Henri, duc de Limbourg, comme leur chef. intro

I

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Les croisades s'étendirent à tous les objets où la religion paraissait intéressée; et comme, selon les maximes de ce temps, on massacrait ceux qu'on ne pouvait convertir, on forma des croisades contre les païens, contre les hérétiques, contre les excommuniés. Les hérétiques, appelés Albigeois, de la province de ce nom, où ils s'étaient formés et répandus, devinrent l'objet d'une de ces croisades. Innocent III, dit le président Hénaut, fut l'ame de cette guerre; S. Dominique, l'apôtre; Raimond, comte de Toulouse, la victime, et Simon, comte de Montfort, le chef. Cette odieuse croisade inonda le midi de la France de sang. Les cruautés et E les horreurs qu'on avait exercées, au nom de la

religion, contre ces infortrinés, n'avait fait qu'exas1 pérer les esprits; et la persécution, comme il ar

1219

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1226.

Five toujours, n'avait servi qu'à augmenter l'obs tination et à enraciner l'erreur. Les Albigeois en effet n'étaient que contenus par la force et comprimés par la terreur. Le roi de France, Louis VIII, qui déjà sous le règne de Philippe-Auguste avait signalé sa valeur et son zèle fanatique contre ces sectaires, voulut, à son avénement au trône, les dompter et les réduire : il entreprit à cet effet une nou

velle croisade, dans laquelle s'enrolèrent les prin cipaux seigneurs de son royaume. Le comte de Namur, Philippe de Courtenai, prit la croix aveo plusieurs de ses sujets, et il se signala au siége d'Avignon. Le roi de France, après avoir pris cette ville, où il avait été arrêté pendant plus de trois Chron. Al- mois, pénétra dans le Languedoc. Mais le comte de Namur, frappé d'une maladie qui avait attaqué le camp, ne put suivre l'armée, et il vint mourir près de S.-Flour, en Auvergne : son corps fut transféré, on ne sait pour quelle raison, dit le père Demarne, dans l'abbaye de Vaucelle, dans le Cambresis.

ber.

1248.

1250.

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La discorde qui régnait parmi les chrétiens d'Asie, avait insensiblement affaibli la puissance des Latins dans la Palestine. Louis IX entreprit successivement deux croisades, qui eurent la plus triste issue il reprit Damiette. Guillaume de Dampierre, comte de Flandre, qui avait suivi le roi, assista à la prise de cette ville. Mais le roi fut blessé et pris à la fameuse bataille de la Massoure. S. Louis, étant tombé entre les mains des infidèles en Egypte, dut sacrifier cette ville pour sa rançon. Cé prince, emporté, ou plutôt aveuglé par son zèle, tenta une seconde fois de combattre les infidèles.

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Cette entreprise fut encore plus malheureuse que la première, car il périt d'une maladie contagieuse 1270. à Tunis, où il avait débarqué. Gui fils de Guillaume de Dampierre, avait accompagné S. Louis dans cette dernière expédition.

Edouard, roi d'Angleterre, accompagné de Robert, fils de Gui de Dampierre, comte de Flandre, et de Henri, comte de Luxembourg, tenta une nouvelle expédition; mais ses forces n'étaient pas assez puissantes pour rétablir le royaume de Jérusalem, dont la prise de Ptolémaïde consomma la ruine.

1291.

1265.

Divaus.

1270. Id.

1272.

Id.

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CHAPITRE IX.

JEAN 1. prend possession de la souveraineté
du pays, et confirme les priviléges des Lou-
vanistes: il marche contre le prince
de Lié-
ge. Mort de la duchesse Alix. Le duc
Jean prête le serment de fidélité à l'empe-
reur Rodolphe de Halsbourg. Nouvelle
guerre, dite de la Vache, entre le duc et les
Liégeois. - Marie, sœur du duc Jean, reine
de France, est accusée, par Pierre La-
brosse, d'avoir empoisonné Louis, fils aîné
de Philippe III: le duc Jean se rend à Pa-
ris pour la défendre.
Labrosse est con-
damné à être pendu.

JEAN

EAN I., agé de 17 ans, fit son entrée solennelle à Louvain, au mois de juin de l'an 1268: il y prit possession de la souveraineté du pays, dans une assemblée nombreuse des états: le duc et les états prêtèrent le serment mutuel, et le traité de Cortenberg et les priviléges de Louvain furent ratifiés et confirmés. Les tisserands, qui étaient fort nombreux à Louvain, y suscitèrent cependant des mouvemens séditieux, qui furent aisément réprimés: les auteurs de ces excès furent condamnès au bannissement par un arrêt rendu au mois de septembre de cette année.

Le duc, au mois de mai de l'an, 1270, confirma derechef les priviléges de Louvain et le traité de Cortenberg: il y ajouta de nouvelles prérogatives,

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