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L'habit? non,

L'abbé.

de par Dieu! je ne veux pas du vôtre.

Les sergents me prendraient pour vous.

RAFAEL.

Le bon apôtre !

(Plusieurs gens traversent le théâtre.)

Attendez. Donnez-moi ce manteau.-Bon.- Je vais Dire à ces gredins-là deux petits mots.

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A moins qu'il ne se perche

Sur quelque cheminée en manière d'oiseau,

Qu'il n'entre dans la terre, ou qu'il ne saute à l'eau,
Vous l'aurez à coup sûr. Le connaissez-vous?

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Vous n'aurez point de peine, et vous jouez beau jeu. Combien vous donne-t-on?

LE SERGENT.

Hai...

RAFAEL.

Trouvez-vous qu'en somme

Votre prévôt vous ait assez payé votre homme?

Le bon sire est-il doux ou dur sur les écus?

LE SERGENT.

Mais, il n'en mourrait pas pour donner un peu plus.
Mais je n'y pense pas.
Le ventre à la besogne,
Et non le dos. - Mieux vaut la hart que la vergogne.
Et puis, l'homme pendu, nous avons le pourpoint.

RAFAEL.

Sans compter les revers, s'il met l'épée au poing.

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Et pour ta canne,

Et pour ton fin poignard en acier de Toscane.

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(L'abbé va à lui, et lui met son poignard dans la gorge. )

RAFAEL.

Éles-vous fou, l'abbé? - L'abbé?

(Il tombe.)

Je n'y suis pas.

Ah! malédiction! Mais tu me le paîras.

(Il veut se relever.)

Mon coup de grâce, abbé! Je suffoque! Ah! misère!

Mon coup,
mon dernier
Se roule autour de moi;

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Tourne. Ah! chien d'abbé, va! par le Père éternel!...
Qu'attends-tu donc là, toi, fantôme, qui demeures.

L'ABBÉ.

Moi? j'attends que tu meures.

RAFAEL.

Damnation! Tu vas me laisser là, crever

Comme un païen, gredin, et ne pas m'achever!

Je ne te ferai rien; viens m'achever.

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Un verre

D'eau, pour l'amour de Dieu ! - tu diras à ma mère Que je donne mes biens à mon bouffon Pippo.

L'ABBÉ.

(Il meurt.

Va, ta mort est ma vie, insensé! Ton tombeau

Est le lit nuptial où va ma fiancée
S'étendre sous le dais de cette nuit glacée!
Maintenant le hibou tourne autour des falots.
L'esturgeon monstrueux soulève de son dos
Le manteau bleu des mers, et regarde en silence
Passer l'astre des nuits sur leur miroir immense.
La sorcière accroupie, et murmurant tout bas
Des paroles de sang, lave pour
les sabbats

La jeune fille nue; Hécate aux trois visages
Froisse sa robe blanche aux joncs des marécages;
Écoutez. L'heure sonne! et par elle est compté
Chaque pas que le temps fait vers l'éternité.

Va dormir dans la mer, cendre! et que ta mémoire
S'enfonce avec ta vie au cœur de cette eau noire !

(Il jette le cadavre dans la mer.

Vous, nuages, crevez! essuyez ce chemin !

Que le pied, sans glisser, puisse y passer demain.

SCÈNE IX.

r.)

Chez la Camargo.

(La Camargo est à son clavacin, en silence; en entend frapper à petits coups.)

CAMARGO.

Entrez.

( L'abbé entre. Il lui présente son poignard. La Camargo le considère quelque temps, puis se lève.)

A-t-il souffert beaucoup ?

D'un moment.

L'ABBÉ.

Bon! c'est l'affaire

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Il porte au petit doigt un diamant. De grâce,

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