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Un jour de l'exil délivrée,
Remonte au séjour éternel!

Et si, dans un jour de colère, etc.

Traiter tout homme comme un frère,
Juif, Musulman, Brahme, Chrétien ;
Le soulager dans sa misère;
Autant qu'on peut, faire le bien;
Obéir à la loi divine,

Du Christ pratiquer les leçons;
Voilà, Saint-Père ! la doctrine
Que professent les Francs-Maçons !
Et si, dans un jour de colère, etc.

Nous suivons la loi fraternelle
Qui prescrit concorde, union;
Jamais, chez nous, ne naît querelle
Pour le culte ou l'opinion.

Dans nos cœurs, l'injure et l'offense
Obtiennent toujours leur pardon;
Nous condamnons haine et vengeance,
Imitant Dieu puissant et bon !

Et si, dans un jour de colère, etc.

Selon le dogme évangélique,

Par le Fils de l'Homme apporté,
Pour notre code politique

Nous proclamons l'égalité!

Nos efforts tendent à détruire

Le mal, le vice et les abus,

Pour établir partout l'empire
De la justice et des vertus !

Et si, dans un jour de colère, etc.

Nos rites sont cosmopolites...

Citoyens du vaste Univers,

Nous accueillons tous les mérites;
Nous repoussons tous les pervers.
Au profane admis dans nos temples
On enseigne la vérité;
Mais il s'instruit, par nos exemples,
A pratiquer la charité!

Et si, dans un jour de colère, etc.
Nons faisons briller la lumière,
Et nous combattons les erreurs ;
Nos actes, notre vie entière,
Répondent à nos détracteurs.
Les conseils de l'intolérance
Ne peuvent qu'égarer vos pas...
Ministre d'un Dieu de clémence,
Bénissez... ne condamnez pas !...

REFRAIN.

Et si, dans un jour de colère,

Votre arrêt nous a foudroyés,

Nous déclarant excommuniés,

C'est qu'auprès de vous, Très-Saint-Père !

On nous avait calomniés;

Qui, Très-Saint-Père !

Calomniés !

F.. ORCEL, 18.

DONNEZ, OH! OUI, DONNEZ!

STROPHES

Heureux du monde, ô vous, à qui la Providence
Prodigua tous les biens que poursuit notre vœu,
Riches, n'oubliez pas que, par votre opulence,
Vous êtes débiteurs de Dieu;

Et, pour vous acquitter de cette dette austère,
Pour mériter du ciel la générosité,

Ayez pour la pudeur de la sainte misère,
La pudeur de la charité !

Donnez! oh! oui, donnez, comme Dieu le commande;
Donnez, sans qu'un témoin déflore vos bienfaits;
Donnez surtout, donnez avant qu'on vous demande,
Et sans vous en vanter jamais.

Soulevez seulement le voile dont se couvre
Le dénûment secret de tant de malheureux;
Et tâchez que jamais personne ne découvre
Le peu que vous ferez pour eux!

A toi, Femme, surtout, ma prière s'adresse ;
A toi, la douce voix et les soins délicats,
A toi le cœur ému, les trésors de tendresse,
Que nous, hommes, nous n'avons pas !
Donne, car en donnant tu sembleras plus belle;
Et celui qui t'aimait t'aimera mieux encor;

Donne, afin qu'il te donne une grâce nouvelle;
Son amour te rendra ton or !

Donne, afin qu'en versant quelques larmes joyeuses,
Le pauvre sache enfin combien pleurer est doux;
Ces perles-là pour toi seront plus précieuses
Que les perles de tes bijoux!

Donne, et vers le Seigneur, de chaque sombre gîte,
Monteront doucement mille souhaits pieux,
Et Dieu les entendra; la distance est petite
Entre la mansarde et les cieux !

Pierre VERON.

CANTIQUE

POUR LA CHAÎNE ET LA FERMETURE DES TRAV...

DE TABLE

AIR: Frères et Compagnons.

Frères, il en est temps,

L'astre qui nous éclaire

Va, dans quelques instants,

Quitter notre hémisphère;

A ses derniers rayons

Formons les nœuds de notre auguste chaîne,

Pour terminer en bons Maçons

Cette sublime scène.

Loin du regard malin
Du profane vulgaire,
Serrons dans notre main

La main de notre Frère;

L'un de l'autre étayés,

Deux arbrisseaux en portent mieux leurs têtes; Ainsi l'un sur l'autre appuyés,

Nous bravons les tempêtes.

Que d'amis nous avons
Sur la terre et sur l'onde!
La chaine des maçons
Entoure tout le monde.

Frères, tirons pour eux,

Par ce devoir terminons nos mystères,

Et faisons le plus grand des feux
En l'honneur de nos Frères.

Digne Fille des cieux,

Descends, Amitié sainte,

Cours annoncer les vœux

Qu'on forme en cette enceinte ;

Répète nos concerts,

Nos sentiments et nos transports sincères,

Dans tous les coins de l'Univers

Où nous avons des Frères.

Payons nos ouvriers,

C'est minuit plein qui sonne,

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