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poids, et l'aiguille tourne en sens contraire. Comme la circonférence parcourue par l'extrémité de l'aiguille est bien plus grande que celle de la gorge de la poulie, il s'ensuit que les plus petites différences de niveau dans la colonne de mercure, et par conséquent la moindre variation atmosphérique, sont appréciables sur le cadran; le frottement de la poulie, dans ce baromètre, est un inconvénient grave, auquel il est difficile de remédier.

Tout l'appareil est fixé à un montant vertical solide, au moyen de quatre vis SPVT.

Fig. 8. Baromètre de Caswel. Ce baromètre, décrit dans le vingt-quatrième volume des Transactions philosophiques, semble réunir au plus | haut degré la sensibilité à l'exactitude.

ABCD est une cuve de bois remplie d'eau aux deux tiers, et dans laquelle plonge le baroscope ou baromètre smulcony z. Ce baromètre consiste en un cylindre creux, smuj d'étain, ou mieux de verre, terminé par deux cônes de même base. L'inférieur est coupé par un plan parallèle à sa base, et dans l'ouverture duquel s'engage un deuxième cylindre, coyz, également creux et ouvert à ses deux extrémités.

L'appareil porte, à sa partie inférieure, un poids suffisant pour le faire enfoncer dans l'eau, et l'y tenir en équilibre; à sa partie supérieure il présente une tige métallique, md, à laquelle sont attachés deux fils qui se rendent diagonalement à une autre tige ou tube cylindrique se, où ils s'attachent en fet en e.

Lorsque la pression atmosphérique augmente, il est évident que la colonne d'eau tend à remonter dans le petit cylindre coyz, en n, par exemple; l'appareil devenant par conséquent plus lourd, déplace un plus grand volume d'eau, et s'enfonce davantage. Il se forme alors, à l'intersection du fil avec l'eau, une petite bulle qui | tend à s'élever ou à s'abaisser, comme le mercure dans le baromètre ordinaire.

L'auteur de cet instrument a calculé qu'il est douze cents fois plus sensible que le baromètre à mercure; il a remarqué qu'il est rare que la bulle reste stationnaire pendant plus d'une minute; le moindre souffle de vent, un nuage dans l'atmosphère, la font descendre.

Fig. 9. Baromètre composé. On le doit à un Anglais, nommé Rowning; il consiste en un double tube ABC, fermé en A, et ouvert en C. Vide de A en D, il est rempli de mercure de D en B, et d'eau de B en E; en modifiant la proportion des deux tubes AF et FC, l'échelle de graduation est également modifiée au degré voulu.

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Fig. 10. Baromètre à levier. Dans cet instrument, la longueur de l'échelle graduée dépend des proportions des deux bras du levier; AB est le tube barométrique fermé en A, et ouvert en B; il plonge dans une cuvette cylindrique C D, dont le diamètre est à peine plus grand que celui du tube. Le tube est suspendu à l'extrémité du bras le plus court d'une tige semblable au levier ou fléau d'une romaine, et mobile sur le point E. L'extrémité du bras le plus long est en rapport avec les divisions d'un arc gradué. A la pression ordinaire, le tube est en équilibre avec l'indicateur; mais, si la pesanteur atmosphérique diminue, le mercure descend dans le tube et remonte dans la cuvette; l'élévation du niveau du mercure, dans la cuvette, imprime un mouvement d'ascension au tube, qui le communique au petit bras du levier, dont le grand bras descend par conséquent. Dans le cas d'augmentation de pression atmosphérique, l'effet contraire se produit.

Fig. 11. Baromètre d'intérieur. Cette figure n'est que la répétition, sur une plus grande échelle, de la figure 2. Une planche d'acajou porte un baromètre hbfi, un thermomètre a a, et un hygromètre à cadran. Ces deux derniers instruments peuvent être retirés à volonté, puisque le thermomètre n'est retenu que par deux vis, et l'hygromètre par un écrou situé à sa partie postérieure. Un vernier (voy. ce mol), ajusté à chacune des deux échelles, barométrique et thermométrique, permet d'apprécier les plus minimes variations de pression et de cha

leur.

PLANCHE II.

Fig. 1, 2, 3, 4. Baromètre portatif. Le tube barométrique est maintenu dans un étui de cuivre, fendu dans toute sa longueur, afin que l'on puisse observer les oscillations de la colonne de mercure. La cuvette est rendue mobile au moyen d'une vis qui permet de l'élever et de l'abaisser à volonté, et qui fait, par conséquent, monter et descendre le liquide dans le tube : tout ballottement du métal dans l'appareil est empêché par une plaque de cuivre, qui vient s'appliquer immédiatement à la surface du mercure, lorsqu'on élève la cuvette. La mobilité de la cuvette permet de ramener précisément à zéro le niveau du métal qui y est contenu. La vis supérieure est disposée de manière à faire glisser, le long de l'échelle graduée, un vernier, au moyen duquel on peut apprécier les plus légères différences de | pression.

Dans ses baromètres, M. Fortin rend le ballottement du mercure impossible, au moyen d'une peau de chamois dont la position est telle que l'air la traverse, bien qu'elle soit imperméable au mercure.

une vis au moyen de laquelle on ramène à zéro le niveau du mercure de la cuvette, et qui sert également à prévenir tout ballottement du métal, quand l'instrument n'est point employé. Un artiste de Paris a imaginé, afin de neutra

Les fig. 1 et 2 donnent la coupe d'un baro- liser l'effet du mouvement du navire, de tordre mètre portatif.

La fig. 3 représente ce baromètre portatif soutenu sur un trépied, qui, en se fermant, comme on le voit fig. 4, prend l'apparence d'une canne, et permet de transporter partout l'instrument avec facilité.

La partie supérieure du trépied est formée de trois cercles concentriques (fig. 5), séparés l'un de l'autre par un espace vide; ces trois pièces, au premier aspect, ne semblent susceptibles d'aucun mouvement, mais elles ont néanmoins le degré de mobilité nécessaire à l'usage auquel elles sont destinées. Le cercle du milieu, soutenu au moyen de trois chevilles qui viennent du cercle extérieur, porte, lui-même, deux pivots qui s'adaptent au cercle intérieur; ce dernier présente deux échancrures qui font angle droit avec les pivots, et reçoivent les boutons qui portent le baromètre.

Fig. 6 et 7. Baromètre de marine. L'importance du baromètre en mer a fait sentir, de bonne heure, la nécessité de le soustraire à l'in- | fluence des mouvements du bâtiment; celui dont nous donnons la figure semble réunir toutes les conditions voulues.

Le tube barométrique, renfermé dans un étui de bois, est suspendu dans un double cercle de cuivre, rendu mobile au moyen de deux pivots; ces deux pivots partent des extrémités d'un | demi-cercle du même métal, fixé à la paroi de la cabine, au moyen de deux tubes également | métalliques, qui, glissant l'un dans l'autre, permettent de rapprocher et d'éloigner à volonté l'instrument de la muraille. L'étui du baromètre est garni d'anneaux ou douilles mobiles en cuivre, dont l'une porte deux pivots servant à suspendre l'instrument. L'extrémité supérieure est terminée par une boule de cuivre, d'un poids égal à celui du mercure contenu dans la cuvette; à l'aide de ce contre-poids, le centre de gravité | de l'instrument doit se trouver un peu au-dessus de sa partie moyenne, et, à supposer que tout l'appareil ait la même pesanteur spécifique dans toute sa longueur, le point de suspension, qui doit produire les plus petites oscillations, est au tiers supérieur de l'instrument. L'étui est fendu supérieurement pour laisser voir deux échelles graduées, à chacune desquelles est adapté un vernier. A l'extrémité inférieure se trouve

en double spirale la partie moyenne du tube du baromètre de marine. Par cette disposition, le choc imprimé au métal se trouve décomposé, en venant de deux directions opposées.

BIÈRE.

PLANCHE PREMIÈRE.

Fig. 1, 2. Ces deux figures représentent l'élévation de la coupe horizontale d'une cuve (brassin); elle peut être établie en fonte ou en douves de bois, retenues par des cercles de fer.

AA (fig. 1). Niveau du plancher qui entoure la cuve.

BBBB. Cuve formée de plaques de fonte réunies au moyen de bandes et d'écrous; leur disposition au fond de la cuve est indiquée en j (voy. fig. 2). La portion II (même fig.) représente un double fond de bois dont il sera parlé plus bas.

La cuve est soutenue sur des piliers de fonte DD : ils sont au nombre de huit, deux seulement sont figurés. Ces piliers portent supérieurement une charpente de fer EE qui les maintient dans une position parfaitement verticale, et les unit à un pilier central F. Ce dernier présente intérieurement une cavité ou conduit faisant suite au tuyau G, et sert ainsi à amener le liquide de la chaudière dans la cuve. Le tuyau G présente une autre branche H, qui porte aussi le liquide dans la cuve, mais au-dessous de son double fond C. Ce double fond, situé à 0,15 ou 0TM,20 du véritable fond, est la seule partie de l'appareil qui soit en bois.

Au centre de la cuve est un axe vertical K, maintenu et entouré par un système de roues, situé à sa partie supérieure. Cet axe présente lui-même deux roues d'engrenage horizontales ab, qui mettent en mouvement une machine à brasser, dont voici la disposition :

Les deux roues ab font tourner deux tringles ou tiges horizontales L M qui s'étendent du centre à la circonférence de la cuve; la première L porte quatre roues verticales (voy. fig. 2), sur lesquelles passent quatre chaînes sans fin X (fig. 1); une troisième tringle N située à peu de distance du fond de la cuve, présente également quatre roues sur lesquelles viennent aussi glisser les chaînes dont nous avons parlé; à ces chaînes

sont ajustées des traverses de fer dd, armées de crochets qui, lorsque les chaînes sont mises en mouvement, agitent la masse de drêche, et en font remonter successivement les couches inférieures. Afin que le brassage puisse s'opérer dans toutes les parties de la cuve, les axes M, L, N sont disposés de manière à décrire un mouvement de rotation sur le pivot central, et par conséquent à parcourir la circonférence entière de la cuve. Un mécanisme particulier (fig. 3) détermine cette progression sur le bord supérieur de la cuve se trouve une rangée de dents O (fig. 1 et 2) qui s'engrènent dans une vis sans fin Y, montée sur une pièce P. Cette vis reçoit médiatement un mouvement de rotation d'une roue Q (fig. 2 et 3), qui, portée par l'extrémité du rayon M, fait tourner deux pignons de d'inégale grandeur, et mobiles sur l'axe de la vis Y. La roue présente une rangée de dents hi, le diamètre de la rangée i | étant des deux tiers plus petit que celui de la rangée h. Chacune de ces deux rangées s'engage dans celui des pignons qui lui correspond. Ces deux pignons mobiles, comme il a été dit, sont séparés par une plaque circulaire k (fig. 3), fixée sur l'axe de la vis, et tournant par conséquent avec lui. Cette plaque est garnie de chevilles faisant saillie des deux côtés, et les pignons en présentent de semblables. Il résulte de cette disposition que, quand la plaque est rapprochée de l'un des pignons au moyen du levier (fig.3), ce pignon devient lui-même immobile; et comme il reçoit le mouvement de la roue Q, il communique ce même mouvement à la vis Y qui s'engrène dans les dents O, et fait ainsi marcher toute la machine. On obtient une vitesse différente, selon que l'on met en jeu l'un ou l'autre des pignons, puisque les roues qui les font mouvoir ont un diamètre différent.

Des deux extrémités de la pièce P partent deux tringles pp (fig. 2) qui vont se réunir au pivot central qu'elles embrassent par un anneau. Les deux rayons L, N sont soutenus à leur extrémité excentrique par une tringle de fer U, fixée supérieurement au rayon M.

La cuve inférieure R R (fig. 1) est placée entre les huit colonnes DD, sur un massif de briques que supportent de courts piliers; elle est construite en plaques de fonte, réunies au moyen de vis et d'écrous. Le moût y arrive de la cuve supérieure par les robinets SS', et en est retiré à l'aide d'une pompe dont le tuyau aspiratoire est

en T.

PLANCHE II.

|

les différentes coupes d'une chaudière fermée, contenant 500 hectolitres environ (250 barils environ).

AA, dans toutes les figures, indique un ouvrage en briques, de construction cylindrique extérieurement, et présentant intérieurement un fourneau avec tous ses accessoires. A la partie inférieure se voit le cendrier B surmonté d'une grille qui repose aussi sur des piliers de fonte.

CC, chaudière soutenue sur le fourneau, par un cercle en saillie, au point où elle se réunit avec un dôme ou calotte hémisphérique G.

DD, chaudière supérieure entourant le dôme et s'ouvrant dans la chaudière inférieure C, au moyen de deux soupapes pp (fig. 2), qu'on soulève à l'aide de tiges garnies de boutons. La chaudière D contient l'eau nécessaire, soit pour détremper la drèche, soit pour ajouter plus tard au moût. Cette eau est échauffée par la vapeur qui s'élève de la chaudière inférieure par un large tuyau E partant du sommet de la calotte G

La partie supérieure de ce tuyau donne naissance à quatre autres tuyaux beaucoup plus petits FF (fig. 2 et 3), qui se dirigent vers le fond de la chaudière supérieure D. Ouverts à leur extrémité inférieure, ces tuyaux font arriver dans le récipient la vapeur qui élève bientôt la température du liquide qu'il contient. Une échancrure pratiquée en X (fig. 2 et 4) à la chaudière D, met à découvert le dôme G, qui là même est percé d'une ouverture assez large pour qu'un homme puisse y pénétrer. Une seconde ouverture du même diamètre est pratiquée à la partie supérieure d'un large tuyau H (fig. 2 et 4), qui communique également avec le dôme.

I (fig. 3), cheminée située au-dessus de la porte a, par où on introduit le feu. Le cours de la flamme et de la fumée est indiqué dans la figure 1re qui offre une coupe horizontale de l'appareil, prise au-dessus de la grille du foyer. De chaque côté de cette grille s'élève circulairement un montant ou jambage de briques, qui, tout en soutenant le fond de la chaudière C, force la flamme et la fumée de suivre une marche rétrograde, et d'entourer cette chaudière. (Voyez fig. 3 et 4.) La fumée, après avoir parcouru l'espace vide qui existe entre les parois du fourneau et celles de la chaudière, sort par l'ouverture L de la cheminée I (fig. 3). Cette ouverture est double, ainsi que la cheminée qui, divisée en deux, présente ainsi une issue particulière à chacun des deux courants. L'ouverture L est garnie d'une porte en fer, s'ouvrant et se fer

Fig. 1, 2, 3, 4. Ces quatre figures donnent mant à volonté; le fond de la cheminée est éga

lement muni d'une porte d. Ces dispositions permettent de modérer le tirage: en effet, en tenant ouverte la porte du fourneau en a et en abaissant en même temps la trappe d, l'air extérieur monte directement dans la cheminée sans traverser le foyer; le tirage diminue donc; il est complétement arrêté en fermant l'ouverture L, et le feu ne tarde point alors à s'éteindre. Du centre de la chaudière C s'élève une tige M, traversant un cylindre M' qui lui permet de se mouvoir avec frottement. Le cylindre est luimême soutenu par des traverses g, g. Au-dessus de l'ouverture du tube. E, se trouve une roue d'engrenage e qui imprime à la tige M un mouvement de rotation. L'extrémité inférieure de la même tige porte une traverse N, à laquelle sont suspendus des fragments de chaînes; cet | appareil qui tourne avec la tringle, a pour usage de draguer, pour ainsi dire, le fond de la chaudière et d'empêcher le houblon de brûler, ce qui arriverait infailliblement sans cette précaution. Tout le mécanisme est suspendu par un anneau à l'extrémité d'un levier f (fig. 4), dont l'extrémité opposée est abaissée par une roue et un pignon g (même fig.). Ce levier sert à soulever du fond de la chaudière, la machine à draguer quand elle ne fonctionne pas, et il dégage en même temps la roue e de son pignon.

Le tube E est muni à sa partie supérieure de deux soupapes; la première, de sûreté, h, chargée d'un poids, donne issue à la vapeur, quand elle acquiert une tension qui pourrait compromettre la chaudière; la seconde i, s'ouvre en sens inverse et laisse pénétrer l'air dans l'intérieur de l'appareil, lorsque la condensation de la vapeur y produit le vide.

La chaudière CC présente à sa partie inférieure un tuyau T (fig. 4) qui permet de la vider au moyen d'un mécanisme particulier.

PLANCHE III.

Fig. 1. Cette figure représente la cuve et l'appareil complet de fermentation d'une brasserie anglaise.

R, tuyau partant des différents brassins (ils ne sont point représentés) et portant le moût aux grandes cuves à fermentation M; ces cuves sont au nombre de deux, l'une devant l'autre.

ff, portion d'un tuyau amenant l'eau d'un puits (non figuré ici) dans un réservoir situé à la partie supérieure du bâtiment. Ce tuyau, qui monte appuyé le long du mur, est garni près du tuyau R d'un robinet f', qu'on peut ouvrir et fermer à volonté. Un peu au-dessous de ce robinet, se détache un tuyau d'embranchement p, s'abouchant avec un large tuyau xx ; ce dernier conduit, qui entoure le tuyau R, offre à son extrémité une branche n, qui retourne au tuyau d'origine f, et qui est munie d'un robi| net n'.

Les deux ouvertures H et X sont hermétiquement fermées par des couvercles qu'on n'enlève que pour nettoyer la chaudière ou pour y introduire le houblon. Un contre-poids Y (fig. 4) sert à surmonter la résistance qu'ils présentent. L'ouverture H est exclusivement destinée au houblon; l'autre donne passage à l'ouvrier chargé du nettoyage; le couvercle de cette dernière présente une ouverture d'un très-petit diamètre, par laquelle on peut introduire un thermomètre ou une jauge.

La chaudière G est remplie au moyen d'un tuyau R (fig. 2) qui amène la liqueur du brassin; ce tuyau, avant de pénétrer dans l'échancrure X de la chaudière, se partage en deux branches mn garnies chacune d'un robinet; l'une de ces branches peut verser son contenu dans la chaudière supérieure, l'autre au contraire est soudée avec la calotte ou dôme G.

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Il résulte de ces différentes dispositions qu'en fermant le robinet f', l'eau, amenée par le tuyau ff, se rend dans le conduit xx, qui entoure le tuyau R établi en lames de cuivre minces, et abaisse ainsi, à un degré convenable, la température du moût qui le traverse, avant que ce moût n'arrive dans la cuve M; un thermomètre adapté à l'appareil indique ce degré.

Lorsque la première fermentation est terminée dans les cuves M, M, la bière est retirée de ces vaisseaux par deux tuyaux v, v, et conduite par les branches w, w aux deux rangées de tonnes N, N, où elle fermente une seconde fois. Entre chaque paire ou couple de ces tonnes, se trouve une auge ou baquet destiné à recevoir la levure retiré des tonnes.

Les tonnes sont placées plus bas que les cuves M; il en résulte que la bière qui arrive des cuves vient remplir toutes les tonnes à la mème hauteur. Lorsque celles-ci sont pleines, on ferme les robinets dont sont garnis les tuyaux w, w; il arrive bientôt, cependant, que l'extraction de la levure y abaisse le niveau du liquide, et qu'il est nécessaire de le rétablir; dans ce but, on a disposé deux cuves 00, qui peuvent être remplies par le liquide des grandes cuves M, M, avant qu'il n'arrive dans les tonnes N, N. Les deux cuves 0, 0, sont, en réalité, entre les cu

ves M, M, mais, dans la figure, on a dû les placer latéralement, afin de les faire voir.

au

Près de chacun des cuveaux 0, 0 est un réservoir communiquant avec le cuveau, moyen d'un tuyau y, garni d'une soupape; il existe également un tuyau de communication entre le réservoir / et les tonnes N. Il est évident que, par ce système de conduite, la bière doit se trouver au même niveau en l et en N. Or, ce niveau baisse quand on retire la levure: la soupape existant en y, s'ouvre alors et laisse écouler de la cuve O la quantité de liqueur nécessaire pour rétablir le précédent niveau, et dans le réservoir et dans les tonnes.

Un appareil particulier est adapté à la cuve 0, pour en extraire la levure produite pendant la fermentation; cet appareil consiste en un plat ou disque creux de fer, flottant à la surface du liquide. Du milieu de ce disque descend un tuyau o, qui traverse le fond de la cuve, et s'ouvre inférieurement au-dessus d'un baquet Z. La portion du tuyau qui s'attache immédiatement au disque, étant d'un cuir flexible, permet à ce dernier de suivre l'abaissement du liquide. La levure soulevée par l'acte de la fermentation s'introduit dans le plat, en passant par-dessus ses bords, et tombe dans le baquet Z par le tuyau o.

Le bâtiment où se trouve tout l'appareil que nous venons de décrire repose sur de larges voûtes P, dans lesquelles se conserve la bière, quand la fabrication en est complétement terminée.

Fig. 2, 3. Ces deux figures représentent une machine à moudre la drêche.

A, trémie dans laquelle la drêche descend d'un grenier placé au-dessus. A la partie inférieure de cette trémie se trouve une bascule a, à travers laquelle passe le grain, pour de là tomber entre les rouleaux ou cylindres B, D.

Ces rouleaux sont de fer ou de fonte, et leurs pivots sont reçus dans des châsses de cuivre, encastrées dans des châssis de fer, fixés euxmêmes dans la charpente qui soutient toute la machine. Une vis ou écrou E, adapté à l'extrémité de chacun de ces châssis, permet de rapprocher les châsses, et avec elles les pivots, ainsi que les cylindres, et d'obtenir, par conséquent, une mouture plus menue.

G, gros pivot, au moyen duquel tourne l'un des cylindres; l'autre est mû par deux roues d'engrenage H, de même grandeur, portées par chacun des cylindres, à son extrémité opposée à G.

d (fig. 3), levier en rapport avec l'une des roues, et soulevé à chaque tour de dent. Ce levier est fixé à l'extrémité d'un axe e qui croise la charpente; l'axe porte à sa partie moyenne un second levier c (fig. 2), soutenant un entonnoir b, suspendu à l'ouverture de la trémie A. Au moyen de ce mécanisme, l'entonnoir, sans cesse agité, laisse tomber régulièrement la drêche entre les cylindres. Une plaque de fer ou ratissoire e est forcée par un poids à porter continuellement sur le cylindre, et en détache ainsi le grain qui pourrait s'y fixer.

FIN DE L'EXPLICATION DES PLANCHES DU TOME TROISIÈME.

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