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qu'ici nous sommes loin de la première signification du mot bord; mais bord étant devenu côté, la limite du côté a été aussi le bord, le rebord, etc. Le bord de l'eau et le bord de la voile descendent de la même origine que le bord et les bordages: c'est une race saxonne qui s'est faite européenne. Voy. BORDÉE. A. JAL.

Il n'est guère de partie de l'astronomie nautique qui ne soit redevable à Borda d'un perfectionnement ou d'une méthode nouvelle. Ses travaux, comme physicien, n'ont pas eu moins d'importance. Il prit la part la plus active à la grande opération de la mesure du méridien entre Dunkerque et Barcelone, pour l'établissement du nouveau système métrique. Il inventa à cette occasion ses procédés pour la mesure des bases géodésiques et pour la réduction des ob

point de départ aux recherches des physiciens
contemporains sur ces importantes questions.
Les ouvrages de Borda, imprimés séparément,
sont les suivants : 10 Vorage fait par ordre du
roi en 1771 et 1772, en diverses parties de
l'Europe et de l'Amérique, etc., Paris, 1778,
2 vol. in-40; 2o Descriptions et usages du cer-
cle de réflexion, Paris, 1787, in-4o; 3o Tables
trigonométriques décimales, Paris, 1804, in-4o.
Ce dernier ouvrage, complété et publié par De-
lambre, a bien perdu de son utilité maintenant
que l'innovation de la division décimale du cercle
a définitivement échoué.
A. COURNOT.

BORDA (JEAN-CHARLES), né à Dax en 1733, mort à Paris en 1799, entra de très-bonne heure au service et fit la campage de 1757 comme aide de camp du maréchal de Maillebois. Divers mé-servations du pendule, travaux qui ont servi de moires d'analyse et de physique mathématique lui avaient déjà valu le titre d'associé de l'Académie des sciences. Plus tard il quitta le service de terre pour la marine et fut embarqué avec Pingré, en 1771, sur la frégate la Flore, en qualité de commissaire de l'Académie pour l'examen des montres marines. En 1776 il fut chargé d'un grand travail hydrographique, ayant pour objet | de relever les positions des îles Canaries et d'une portion des côtes d'Afrique. Nommé majorgénéral de la flotte du comte d'Estaing, dans la | guerre d'Amérique, il eut en 1782 le commandement du Solitaire, vaisseau de 74 canons, en croisière sous le vent de la Martinique. Forcé de se rendre, après un combat glorieux, il fut emmené prisonnier en Angleterre et de là revint | en France sur parole. Cette vie agitée ne l'avait pas empêché de réaliser, en 1777, sa principale invention, celle du cercle répétiteur à réflexion. Le célèbre astronome Tobie Mayer avait déjà publié à Londres, en 1767, la description d'un cercle répétiteur à réflexion, mais sujet à des inconvénients que ne présentait pas la méthode de Borda. Celui-ci ne tarda point à appliquer aux cercles ordinaires, destinés aux usages terrestres et astronomiques, le principe ingénieux de sa méthode, qui consiste à atténuer indéfiniment le résultat des erreurs de mesures, en les faisant porter non sur l'arc simple qu'on veut mesurer, mais sur un grand multiple de cet arc. Pendant longtemps les savants français ont regardé le principe de Borda comme une vérité mathématique, à l'aide de laquelle l'homme parvenait, en quelque sorte, à s'affranchir des imperfections inhérentes aux organes des sens et aux instruments qui leur servent d'auxiliaires. Aujourd'hui, à l'étranger surtout, on paraît convaincu que la méthode de répétition n'a pas en BORDEAUX, chef-lieu du département de la pratique les avantages que semble lui assigner la Gironde et ville considérable de France (à 153 théorie, et on l'a abandonnée dans les recherches lieues et demie S. O. de Paris, lat. N. 44° 50′, astronomiques les plus précises. Ce n'est pas à dire long. O. 2° 54′), qui s'élève avec magnificence pour cela que les cercles répétiteurs ne puissent en demi-cercle sur la rive gauche de la Garonne. encore conserver la prééminence sur les autres On y passe ce fleuve sur un pont, sans contredit instruments, dans les observations ordinaires. | l'un des plus beaux de l'Europe; il a 17 arches

BORDAGE, fait de bord, exprime, en termes de marine, les planches qui couvrent les membrures du navire en dehors; celles du dedans s'appellent vaigres (marginum navis constructio). L'épaisseur des bordages va graduellement en diminuant depuis la préceinte jusqu'à trois ou quatre pieds au-dessous de la flottaison; de cet endroit jusqu'à la quille l'épaisseur reste la même : les premiers sont bordage de diminution, les autres sont bordage de point. Le bordage qui est encastré dans la rablure de la quille est dit le gabord, celui qui le touche est le ribord. Le bordage, devant se ployer aux formes du vaisseau, doit être contourné suivant la place qu'il est destiné à occuper; on le dompte au feu ou à l'étùve, dans la vapeur de l'eau bouillante; le premier procédé est le meilleur pour les vaisseaux de médiocre grosseur. BORDAGE, en termes de coutume, était un droit seigneurial, dû sur une borde, loge, hôtel ou maison baillée, pour faire les vils services du seigneur, laquelle ne pouvait être vendue, donnée ni engagée par les BORDIERS ou débiteurs de ce droit : Vectigal clientelaris casœ.

-

X.

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|

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Arrondissement de Blaye.

Libourne.

La Réole.

Bazas.

tonneaux.

.....

40,000

60,000

35,000

10,000

85,000

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20,000

250,000

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M. A. Julien compte, année moyenne, 2,500,000 hectolitres qui reviennent à un peu plus de 250,000 tonneaux. En déduisant de ce dernier nombre le déchet et la consommation du pays, on obtient environ 200,000 tonneaux comme étant la quantité livrée annuellement au commerce. On compte à peu près 60,000 propriétaires de vignes; un capital de plus de 45 millions de francs est absorbé par les frais de la culture. Ces avances sont remboursées avec grand bénéfice par la vente du vin, surtout des bons crus. Une barrique des premiers crus d'une bonne vendange coûte à Bordeaux au delà de 1,200

et 580 mètres (1785 pieds) de long. Située à une BORDEAUX (VINS DE). Le département de la pelite distance de l'embouchure de la Garonne, Gironde, qui produit les vins bordelais, est un avec un port vaste et commode, communiquant des plus riches en vins; les vignobles y occuavec la Méditerranée par le canal du Languedoc | paient, en 1829, 140,000 hectares, c'est-à-dire le et avec les départements limitrophes par la Gi- 5e de toute la surface du département. En gros ronde et la Dordogne, il est difficile d'imaginer on peut évaluer le produit de la vendage anune ville plus favorablement placée, sous le rap- nuelle dans les divers arrondissements ainsi qu'il port commercial, que celle de Bordeaux : aussi suit : son commerce s'étend-il à toutes les parties du globe. On en exporte, outre les produits de ses fabriques, une grande quantité de vins renommés, provenant tant de son territoire que du Languedoc, du Quercy, du Périgord, du Roussillon, de l'Ermitage, de Frontignan, de Béziers et d'Espagne, etc.; des eaux-de-vies d'Armagnac et du pays; du chanvre, de la résine, du liége, des grains, des farines, des prunes, toutes les productions du centre et du midi de la France, etc. Les Anglais, les Belges, les Hollandais, les Danois et les Suédois y importent du charbon de terre, de l'étain, du plomb, du cuivre, du bœuf et du saumon salés, des articles d'épicerie et de droguerie, de la mâture, du goudron, des bois de construction, du merrain, etc. Les retours de l'Amérique et de ses îles se font en sucre brut et blanc, café, coton, tabac, indigo, rocou, cacao et liqueurs. Cette ville, appelée très-anciennement et peutêtre par les Celtes Burdigala, reçut encore des Romains, qui s'ils ne l'ont fondée l'ont du moins beaucoup agrandie, le nom de Biturigum Vi-francs; les marchands en Angleterre la vendent viscorum civitas (BITURIGES). Au ve siècle elle passa sous la domination des Visigoths, puis sous celle des rois francs (voy. AQUITAINE). Ravagée par les Sarrazins au VIIIe siècle et au Ixe par les Normands, elle fut réunie au duché de Guienne. Par le mariage d'Éléonore, fille du dernier duc, avec Louis VII, roi de France, la Guienne fut momentanément réunie à la couronne. Mais le roi ayant malheureusement fait prononcer son divorce avec Éléonore, en 1152, cette princesse épousa Henri, duc de Normandie, qui monta plus tard sur le trône d'Angleterre, et Bordeaux tomba ainsi au pouvoir de cette puissance, à laquelle la Guienne ne fut enlevée que sous Charles VII. Florissant et heureux jusqu'au moment de la révolution de 1789, Bor⚫deaux éprouva depuis toutes les vicissitudes inséparables de l'état de guerre, surtout pour une ville maritime.

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presque le double. L'arrondissement de Bordeaux est, des 6 arrondissements de la Gironde, celui qui fournit, non-seulement le plus de vins, mais aussi quelques-unes des meilleures qualités; car c'est en partie dans cet arrondissement qu'on récolte les vins de Médoc, quoique le fort de Médoc soit situé dans l'arrondissement de Lesparre. Le vin de Médoc jouit de la première réputation parmi les vins bordelais. « Cette liqueur délicieuse, parvenue à son plus haut degré de qualité, dit M. Frank, doit être pourvue d'une belle couleur, d'un bouquet qui participe de la violette, de beaucoup de finesse et d'une saveur infiniment agréable; elle doit avoir de la force sans être capiteuse, et animer l'estomac en respectant la tête et en laissant l'haleine pure et la bouche fraîche. » Toute la vendange du Médoc est évaluée de 31,000 à 38,000 tonneaux. On distingue le haut Médoc, le derrière du haut Médoc et le bas Médoc. C'est dans celui-ci qu'on récolte les vins de Chateau-Latour et de Chateau-Lafitte. L'arrondissement de Bazas produit les vins blancs excellents de Bonnes et de Sauterne. Aux environs de Libourne on récolte le Vin de Saint-Emilion; mais les 2,500 tonneaux

de vin de ce nom qu'on expédie par an au de- | hors ne peuvent tous venir des vignobles de Saint-Émilion qui ne sont guère considérables. Dans les arrondissements de Blaye et de la Réole, il n'y a que des vins ordinaires; ils se consomment en grande partie dans le Bordelais même. Dans le commerce, les vins du département se divisent en 4 classes, savoir: vins de Médoc, de Haut-Brion, de Saint-Émilion et de Grave; et dans ces classes on regarde comme les meilleurs, parmi les vins rouges, ceux de Lafitte, Latour, Château-Margaux et Haut-Brion, et, parmi les vins blancs, ceux de Barsac, Sauterne, Pregnac, Pontac, Saint-Bris et Langon. On divise encore tous les vins bordelais en vins de Grave ou de gravier, c'est-à-dire cultivés dans un terrain graveleux, et vins de Palud, provenant d'un sol un peu humide.

La ville de Bordeaux a le dépôt de tous ces vins, dont la plus grande partie est destinée à l'exportation par mer: au quai des Chartrons on voit de vastes magasins dans lesquels les vins bordelais sont préparés et mêlés suivant le goût des pays pour lesquels on les destine et suivant la longueur des trajets qu'ils ont à faire; on mute ou soufre plus ou moins les tonneaux, on colle les vins en grand, enfin on les renforce pour les nations qui préfèrent les vins forts. Quant aux vins médiocres, on les distille ou on en fait du vinaigre. La réputation des vins bordelais est faite depuis plusieurs siècles; cepen- | dant celle des crus n'a pas été toujours la même. Ainsi le Médoc était peu estimé autrefois, tandis que l'on faisait grand cas du vin de Bourg qui n'est guère connu aujourd'hui.

DEPPING.

dre attachement. Dès sa première enfance, le duc de Bordeaux donna des preuves d'un bon cœur et fit voir d'heureuses dispositions que l'âge, dit-on, développe de plus en plus. Il avait 5 ans lorsque le duc Mathieu de Montmorency fut nommé son gouverneur; mais celui-ci étant mort en 1827, il fut remplacé par le duc de Rivière qui mourut aussi peu de temps après avoir été chargé de ces fonctions. Il eut pour successeur, en 1828, le baron de Damas, qui est encore près du jeune prince. En même temps M. Tharin, alors évêque de Strasbourg et auquel on avait fait une réputation de jésuite et de partisan du mouvement rétrograde, fut nommé son précepteur, mais sans qu'il pût se soutenir longtemps à ce poste.

Le duc de Bordeaux, alors âgé de près de 10 ans, fut l'une des premières victimes de la révolution de 1830 qui expulsa son oncle et toute sa famille. Il passa avec elle en Angleterre et séjourna à Holy-Rood, près d'Édimbourg, jusqu'à ce qu'elle alla s'établir à Prague, en 1831.

Charles X et le dauphin, son fils, ayant abdiqué, après les journées de juillet (le 2 août 1830), en faveur du jeune duc de Bordeaux, celui-ci est considéré par les partisans de la famille déchue comme le seul roi légitime de la France; ils l'appellent Henri V et ont fait frapper des monnaies à son effigie où il porte ce nom; et, soit par habitude et indifférence, soit par esprit de parti ou par dérision, il lui est même donné par un grand nombre de ceux qui sont loin de lui reconnaître des droits à la couronne de France. Le 29 septembre 1833 les légitimistes ont célébré la majorité du duc de Bordeaux, et beaucoup d'entre eux lui ont prêté serment; à cette époque leurs voyages fréquents ont donné lieu à quelques arrestations. A partir de cette époque, et jusques vers 1840, le duc de Bordeaux a mené à

BORDEAUX (HENRI-CHARLES-FERDINAND-MARIE-DIEUDONNÉ D'ARTOIS, duc DE), fils posthume du duc de Berri, mort assassiné à Paris au moment où la nouvelle grossesse de sa femme, Caroline-Ferdinande-Louise, princesse des Deux-Goritz une vie paisible et silencieuse. Livré ex

clusivement à ses études et à des exercices d'équitation, il semblait, aussi bien que toute la famille déchue, se complaire dans l'oubli de l'Europe et de la France. Mais une fois ses études finies, on le vit reparaître sur la scène du monde, et l'on put remarquer en même temps une sorte d'agitation chez ses partisans. De ce moment, il se mit à voyager, ce qui attira sérieusement l'attention du gouvernement français. C'est ainsi que le duc de Bordeaux se trouvant à Rome en 1840, l'ambassadeur de France adressa au saint

Siciles, était encore un secret, naquit le 29 septembre 1820. Sa naissance, qui eut lieu dans un moment où la duchesse était seule et où toutes les lumières étaient éteintes dans son appartement, donna lieu aux bruits les plus étranges et les plus dénués de fondement (voy. BERRI). Il fut appelé par les royalistes l'enfant du miracle, et par le corps diplomatique, qui alla complimenter la mère, l'enfant de l'Europe, et confié par Louis XVIII, dont cet événement charmait les vieux jours, aux soins de Mme la duchesse de Gontaut, qui fut nommée gouver-père des représentations qui furent écoutées, et, nante des enfants de France, et qui remplit dignement ces fonctions difficiles et délicates. Ses élèves lui vouèrent et lui conservent un ten

quelques jours après, le petit-fils de Charles X quittait les États romains, et prenait la route de Naples. En 1842, il fit une chute de cheval

qui mit un instant ses jours en danger, mais dont il ne lui est resté qu'une faible claudication. C'est surtout depuis la mort du duc d'Orléans (juillet 1842), qu'il semble se donner beaucoup de mouvement. On l'a vu naguère essayer de s'établir en Suisse, sans doute d'après les conseils des légitimistes de France qui ne cessent de nourrir dans le cœur de ce jeune prince les plus grandes espérances. Au mois de décembre | 1843, il fit en Angleterre un voyage qui mit en émoi le gouvernement français. Son séjour à Londres fut marqué par les démonstrations manifestes de ses partisans qui, M. de Chateaubriand à leur tête, allèrent en foule lui présenter leurs hommages. C'est à la suite de ce pèlerinage que la chambre des députés de France, dans son adresse en réponse au discours du roi, blâma la conduite des députés qui s'étaient rendus à Londres. On sait que pour cette raison MM. Berryer, de la Rochejaquelein et plusieurs autres donnè- | rent immédiatement leur démission, mais furent aussitôt réélus. Le duc de Bordeaux semblait vouloir prolonger son séjour à Londres quand la nouvelle de la maladie du duc d'Angoulême le rappela à Goritz où il arriva à temps pour fermer les yeux de son oncle, mort en avril 1844. C'est alors que le jeune prétendant adressa aux puissances de l'Europe une notification officielle où il proteste contre le changement introduit par la révolution de juillet dans l'ordre de succession à la couronne; il déclare qu'il ne renoncera jamais à ses droits, mais qu'il ne les exercera que quand la Providence l'appellera à être véritablement utile à la France. Jusque-là, dit-il, il est dans l'intention de conserver le titre de comte de Chambord, et de n'en point prendre d'autre.

bre d'hommes qu'on emploie à la fois pour ce service, et aussi parce qu'afin de faire alterner les quarts, de manière à ce que chaque moitié de l'équipage ne fasse pas toujours les mêmes, on en fait cinq, dont trois de quatre heures, et deux de six dans les vingt-quatre heures savoir, de midi à six heures du soir, de six heures à minuit, de minuit à quatre heures du matin, de quatre heures à huit, et de huit à midi. Les quarts de six heures, et particulièrement celui de six heures à minuit, s'appellent grande bordée. J. T. PARISOT. BORDEREAU. On appelle bordereau un extrait de compte qui comprend toutes les sommes tirées hors ligne, tant de la recette que de la dépense, afin de balancer un compte.

Tous les mois un banquier envoie un extrait de compte courant à chaque négociant qui travaille avec lui : cet extrait s'appelle bordereau. Cet usage est suivi par les administrations financières qui, chaque mois, envoient au ministère des finances le bordereau de leur situation.

Les commis, les garçons de caisse, et, en général, tous ceux que l'on charge d'aller en recette ou en payement, ont un petit livret qu'on nomme bordereau, sur lequel ils écrivent la quotité et la nature des sommes qu'ils ont reçues ou versées.

Le mathématicien Legendre avait composé une table qui porte le nom de Bordereau d'aunage; elle présente les diverses fractions de l'aune, comparées et mises en rapport avec la livre tournois de 20 sous.

J. O.

BORDEU (THEOPHILE), né en 1722, à Iseste en Béarn, et mort en 1776 à l'âge de 54 ans, fut un des médecins les plus célèbres de son siècle. Petit-fils, fils et frère de médecin, il se livra avec empressement aux études médicales où il obtint de brillants succès, et où, encore élève, il commença sa carrière de professeur. Reçu docteur en médecine après des épreuves distinguées et n'étant encore âgé que de 20 ans, il embrassa avec enthousiasme les doctrines du

qui devait plaire à un esprit jeune, vif, et brillant peut-être plus qu'exact.

Pour ceux qui comptent pour quelque chose les décisions du sort et les volontés d'un peuple, le duc de Bordeaux n'est point Henri V : il n'est qu'un prétendant à la couronne de France, un jeune prince intéressant par des malheurs pré-vitalisme; c'était l'opposition médicale d'alors, coces et innocent des actes que l'on reproche à sa famille. J. H. SCHNITZLER. (Mod.) BORDÉE. (Marine.) Décharge de toute l'artil- Les ouvrages de Bordeu sont nombreux : oulerie d'un bord ou d'un côté du vaisseau. Dans tre sa thèse de Sensu generice considerato un autre sens, c'est la route faite par le vaisseau (1742) et ses Recherches sur la digestion (1743), au plus près du vent, en tenant le même bord, on lit encore avec intérêt les Recherches anat. c'est-à-dire en présentant le même côté au vent. sur la position des glandes et sur leur action On appelle généralement bordée la durée d'un | (1752), sur le Tissu muqueux et l'organe celquart, soit de nuit, soit de jour, ainsi que la to- lulaire (1767). En 1775 il publia, de concert talité des hommes qui font le quart ensemble. avec son frère FRANÇOIS dont la réputation s'est On dit qu'un équipage court la grande bordée, éclipsée derrière la sienne, des Recherches sur lorsqu'il est divisé en deux portions égales pour les maladies chroniques, etc. Auparavant il faire le quart, parce que c'est le plus grand nom- | avait excité encore à un haut degré l'attention

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publique par ses Recherches sur le pouls par | enleva Orythyie, fille d'Érechtée, roi d'Athènes, rapport aux crises. Il écrivit aussi des disserta- et la transporta en Thrace. Il eut d'elle 4 enfants: tions sur les écrouelles, et sur l'inoculation dont Cléopâtre, Chione, Calais et Zétès. Les deux deril se montra l'un des premiers protecteurs. niers prirent part à l'expédition des Argonautes. BORDONE (PARIS), né à Venise, vers 1500, BOREAL se dit, en général, de tout ce qui a d'un gentilhomme trévisan qui lui fit donner rapport au nord ou septentrion. On se sert plus une éducation en rapport avec son rang et sa souvent du mot septentrional, qui signifie la fortune, embrassa la peinture par inclination. même chose, et le mot boréal n'est plus guère Après avoir passé quelque temps à l'école du Ti- employé, au moins en prose, que pour désigner tien, qui l'en chassa, dit-on, par jalousie, il s'atta- le phénomène appelé aurore boréale. Voy. ce cha particulièrement à celle du Giorgione et finit mot. CONVERSATION'S LEXICON MOD. par se créer un style très-gracieux qui n'appartient qu'à lui seul. Son coloris, sans être moins vrai, moins fort que celui du Titien, a peut-être plus de douceur et de variété. Il mourut en 1570. Ses ouvrages les plus célèbres sont le fameux tableau connu sous le nom de l'Anneau de saint Marc que le musée du Louvre a possédé quelques instants; un saint Pierre et un saint André à San | Giobbe; un Paradis dans l'église d'Ognissanti de Trévise; enfin un grand tableau d'autel où il a peint, en six groupes différents, les mystères évangéliques.

X.

BORE. Le bore est un corps simple non métallique (métalloïde) découvert en 1809 par MM. GayLussac et Thénard qui l'obtinrent en décompo- | sant l'acide borique au moyen du potassium.

Le bore est plus pesant que l'eau ; il est insoluble dans ce liquide et dans l'alcool. L'acide nitrique le transforme en acide borique. Chauffé avec le nitrate et le carbonate de potasse, il donne du borate de cette base. L'action est tellement vive que souvent une détonation se fait entendre. Quoique insoluble dans l'eau après avoir été calciné, il est susceptible d'y rester assez divisé pour passer à travers les filtres lorsqu'il est à l'état d'hydrate. X. BORÉE, mot dérivé du grec Bopéas, qui signifie le vent du nord. Les anciens Grecs adoraient Borée comme une divinité et plaçaient sa demeure en Thrace. Les monuments de l'art le représentent sous les traits d'un vieillard ailé et barbu, avec des queues de serpent au lieu de jambes, et revêtu d'une longue robe flottante. Ses ailes, sa barbe et sa chevelure sont pleines de flocons de neige, et sa robe flottante soulève des tourbillons de poussière. Selon la mytholo- | gie, Borée était fils d'Astréus, l'un des Titans, et de l'Aurore. Voyant un jour son favori, Hyacinthe, s'exercer au jeu du disque avec Apollon, il conçut de la jalousie et détourna le disque du dieu des Muses de manière que cet instrument porta un coup mortel au jeune homme. Borée 'Quelques mythographes attribuent cette vengeance à Zéphyre qui aimait aussi Hyacinthe.

છે

BORGHESE, famille romaine originaire de Sienne où, depuis le milieu du xve siècle, elle occupe les places les plus éminentes. Le pape Paul V, qui appartenait à cette famille, et qui monta au saint-siége en 1605, combla ses parents d'honneurs et de richesses. En 1607 il nomma son frère FRANCESCO BORGHESE Commandant des troupes qu'il envoya contre Venise pour y faire respecter ses droits. Il donna à MARCANTOINE, fils de Giov.-Battista, un autre de ses frères, la principauté de Sulmone, lui assura un revenu annuel de 200,000 écus, et lui fit obtenir le titre de grand d'Espagne. Il éleva un autre de ses neveux, SCIPION CAFFARELLI, à la dignité de cardinal, et lui permit de prendre le nom de Borghèse. C'est ce dernier surtout qu'il enrichit en lui livrant les biens confisqués de la malheureuse famille de Cenci. Ce même pontife a fait bâtir la villa Borghèse, non loin de la porte del Popolo à Rome (voy. l'art. suivant). C'est de Marc-Antoine, mort en 1658, que descend la famille de ce nom qui existe encore aujourd'hui. Son fils GIOV.-BATTISTA épousa Olimpia Aldobrandini, une des plus riches héritières de l'Italie, qui le rendit possesseur de la principauté de Rossano. MARC-ANTOINE II, fils du précédent, mort en 1729, acquit de grandes richesses en prenant sa femme dans la famille de Spinola. Son fils CAMILLO-ANTONIO-FRANCESCO - BALDASARRE devint son héritier, s'allia par un mariage avec la maison Colonna, et mourut en 1763. Le fils aîné de celui-ci, MARCO-ANTONIO III, né en 1750, devint en 1798 sénateur de la république romaine, et mourut en 1800. Par lui se termina, en 1769, le procès séculaire avec la famille Pamfili au sujet de la succession Aldobrandini.

CAMILLO-FIL.-LUDOV. BORGHESE, prince de Sulmone et de Rossano, ci-devant duc de Guastalla, prince italien, prince de France, etc., né à Rome en 1775 de Marco-Antonio III, était un des plus riches propriétaires de l'Italie. Quand les Français entrèrent dans la Péninsule, il servit dans leur armée, se montra très-attaché à leur cause, à celle des idées libérales, et surtout au général

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