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l'opération est d'une nécessité absolue, et sans tenir compte. de mes paroles, il vient soutenir que je proscris les moyens diérétiques dans tous les cas de hernie, même dans ceux où ils seraient le plus impérieusement indiqués. Il faut en convenir, mon cher confrère, vous poussez la plaisanterie un peu loin et vous me permettez sans doute de renvoyer, mot pour mot, toutes ces accusations aux théories fantaisistes que vous défendez. Elles y ont un droit qui ne sera recusé par personne. C'est bien de vos opinions que l'on peut dire que, si elles venaient à se populariser, l'impossibilité de discerner les cas car vous ne vous êtes jamais preoccupé de la question du diagnostic l'horreur du taxis, la conviction

VOS

que l'on ne doit en faire usage que le moins possible trente observations le prouvent feraient proscrire les moyens de réduction, même dans les cas où ils seraient le plus positivement indiqués. Croyez-vous que je n'aurais pas plus de raisons que vous n'en avez, de vous adresser de tels reproches? Dans tous les cas si j'étais condamnable, je ne le serais pas plus que vous ne l'êtes.

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La discussion sera continuée dans la prochaine séance. L'Académie se forme en comité secret à deux heures.

V. COMITÉ SECRET.

1. Dans le comité secret du 26 mars dernier, l'Académie avait ajourné le vote sur la deuxième conclusion de la Commission chargée de l'examen des mémoires de concours sur la peste bovine, jusqu'à ce que les auteurs fussent connus. Cette conclusion tendait à faire inscrire leurs noms sur la liste des aspirants au titre de correspondant.

L'ouverture des billets annexés aux mémoires ayant fait connaitre que MM. Dèle et Wehenkel en étaient les auteurs, la

susdite conclusion est renvoyée à la Commission qui sera ultérieurement chargée d'arrêter les listes des candidats au titre de correspondant.

2. Une lettre, datée du 3 avril dernier, adressée de Paris au Bureau, demande le renvoi du mémoire envoyé au concours de 1869 sur la prophylaxie du choléra. La signature de cette lettre étant illisible, l'Académie décide que la personne qui l'a écrite sera invitée, par la voie des journaux, à adresser une nouvelle lettre au Bureau et à écrire lisiblement son nom et son adresse. Alors seulement il pourra être procédé à l'ouverture du billet annexé au mémoire, pour la constatation de l'identité des signatures.

3. A la demande de MM. Thiry et Crocq, la Compagnie décide qu'après avoir entendu la suite du discours de M. Thiry sur les hernies, elle reprendra la discussion sur les revaccinations et sur tous les autres travaux relatifs à la vaccine et à la vaccination animale, dont l'Académie a décidé, dans les séances précédentes, qu'elle s'occuperait ultérieurement.

La séance est levée à 2 heures et demie.

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BERTIN (Em.). Phénomènes vitaux en présence de la théorie de la corrélation des forces physiques, ou de l'unité des phénomènes naturels. Montpellier, 1870; 8°.

DESMARTIS (T.). Une épidémie de variole à Bordeaux.

La variole; le

vaccin et les vaccinateurs; le phénol spécifique de la petite vérole, moyeu infaillible de préserver des cicatrices. Bordeaux, 1870; 8o. HYERNAUX. Note sur deux accouchements artificiels. Embryotomie

par décollation au moyen d'une ficelle. Br. in-8°.

MINISTÈRE DE L'Intérieur.

Annuaire statistique de la Belgique. Pre

mière année, 1870. Bruxelles, 1870; vol. 8°.

RÉSULTATS de l'enquête ouverte par les officiers du corps des mines sur la situation des ouvriers dans les mines et les usines métallurgiques de la Belgique. Bruxelles, 1869; vol. in-4o.

TOURDES (G.). Observation de blessure mortelle faite au moyen d'un revolver, avec quelques remarques médico-légales sur ce genre de blessures. Strasbourg, 1870; 8°.

VAN DOMMELEN (G.-F.). Essai sur les moyens de transport et des secours en général aux blessés et malades en temps de guerre. La Haye, 1870; vol. in-4°.

Journaux de médecine et divers recueils scientifiques périodiques.

FRACTURE comminutive de l'extrémité Inférieure de l'humérus avec large plaie pénétrante de l'articulation du coude; ablation des esquilles et résection sous-périostée immédiate d'une grande portion de la diaphyse humérale sortant par la plate; reproduction des parties osseuses enlevées; formation d'une nouvelle tête articulaire; monvement d'extension et de flexion de l'articulation conservés ; par M. le docteur WILLIÈME, correspondant.

Nous nous permettrons, à propos de cette observation clinique, d'aborder une question très-débattue dans ces dix dernières années; cette question la voici Quel parti peut-on tirer du périoste pour la conservation des membres, et quelle est la meilleure méthode opératoire pour atteindre ce but?

Deux hommes se disputent l'honneur d'avoir trouvé cette méthode, M. Sédillot, l'éminent professeur de clinique chirurgicale de Strasbourg, et M. Léopold Ollier, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Lyon.

ce que ne

Le temps nous manque pour discuter et apprécier les opinions de ces chirurgiens distingués, et là n'est pas notre dessein; nous voulons seulement démontrer veut pas admettre M. Sedillot que, dans certains cas pathologiques, les résections sous-périostées sont seules susceptibles de remplacer l'amputation, et, en second lieu, qu'elles donnent, dans la majorité des cas, des résultats trèssatisfaisants, parfois même fort remarquables.

Quelque limitées que paraissent ces deux propositions, elles nécessiteront d'assez longs développements. On a contesté, jusque dans ces dernières années, que le périoste entièrement détaché de l'os puisse suffire à la régénération osseuse; partant ensuite de ce premier point, on a mis en suspicion tous les résultats favorables obtenus par les résections sous-périostées. Nous nous voyons done obligé,

pour rendre notre démonstration aussi décisive que possible, de faire d'abord une rapide excursion sur le terrain de la physiologie expérimentale, afin de recueillir les principales données de la science sur les propriétés régénératrices du périoste; ces propriétés une fois bien établies, nous présenterons dans une seconde partie l'analyse des faits cliniques où l'on a eu recours à la méthode sous-périostée.

I. Principales données de la physiologie expérimentale sur les
propriétés ostéogéniques du périoste.

Jusque vers le milieu du siècle dernier on ne soupçonnait point les propriétés ostéogéniques du périoste; les expériences de Duhamel sur la formation du cal soulevèrent pour la première fois cette importante question. Pour Duhamel, c'était le périoste qui, en s'ossifiant, réparait la plaie des os et amenait la consolidation des fractures. Malheureusement les expériences de ce grand physiologiste n'étaient pas assez rigoureuses pour rendre ce phénomène évident et pour entraîner toutes les convictions. Aussi, durant près d'un siècle, sa théorie fut-elle constamment discutée. On vit se ranger parmi ses adversaires Haller, Bordenave et, plus tard, Bichat et Scarpa. Ces auteurs ne niaient pas la régénération du tissu osseux, mais ils ne voulaient pas admettre que le périoste en fût le principal agent.

On ne manquait pourtant pas de faits propres à mettre en lumière la puissance éminemment réparatrice de cette membrane d'enveloppe : les célèbres expériences de Troja (1),

(1) Voir De novorum ossium etc. regeneratione experimenta. Paris, 1775, et surtout les Expériences postérieures du même auteur, publiées en Italie en 1814 et à Erlangen en 1825, sous le titre de Neue Beobachtungen und Versuche über die Knochen, dernier travail sur lequel M. le professeur Gluge a appelé l'attention des médecins de notre pays, par une note insérée dans le Bulletin de la Société de médecine de Gand, en 1847. (Voir Bulletin, p. 257).

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