M. le Président : Je n'ai rien entendu dans les observations de M. De Roubaix qui vous fût personnel.

M. Thiry: Sans vouloir empiéter sur les droits de M. Cambrelin et de M. Soupart, je demande à dire seulement quelques mots concernant la réponse que je compte faire dans une prochaine séance.

M. le Président : Si l'Académie y consent, vous avez la parole.

M. Thiry : J'ai d'abord à m'excuser d'avoir interrompu M. De Roubaix dans sa longue, dans sa très-longue dissertation, mais il arrive de ces moments où l'on n'est pas maitre de soi lorsqu'on entend proclamer avec assurance des faits et des principes fort contestables. On est alors entrainé à les souligner, ne fût-ce que pour ne pas les oublier quand on devra y répondre, et en démontrer l'inexactitude et le peu de solidité.

M. De Roubaix a dirigé contre les opinions que je défends une critique violente; il est juste de reconnaître que, pour en dissimuler les aspérités, il l'a recouverte de fleurs, de beaucoup trop de fleurs; leur parfum ne m'a pas enivré et ne m'empêchera pas de vous dire que sa critique ne m'a pas plus ému qu'elle n'a ébranlé mes principes.

M. De Roubaix ne veut pas de la classification que j'ai introduite dans les étranglements herniaires; tout ce qu'il en a dit ne m'a pas prouvé que j'avais eu tort de produire cette classification. Je la maintiendrai donc et je prouverai qu'elle doit être maintenue si on veut se dégager de la routine, si on veut se rendre un compte exact de ce qui se passe dans les étranglements, en apprécier à leur juste valeur les causes et les effets, afin de soustraire à l'arbitraire leurs indications thérapeutiques.

Je maintiens et je maintiendrai la contraction réelle des

anneaux fibreux que M. De Roubaix n'a pas sérieusement contestée.

Je maintiens et je maintiendrai dans mon prochain discours les conditions qui président au développement des étranglements herniaires; je prouverai qu'on ne peut pas les confondre avec les accidents qu'ils provoquent sans commettre une inconséquence dangereuse.

Je maintiendrai, enfin, que le taxis, en principe, dans les hernies étranglées, doit être la règle, et la kélotomie l'exception. Les efforts auxquels M. De Roubaix s'est livré pour établir l'innocuité de l'opération et de la lésion du péritoine ne m'ont pas rallié à sa manière de voir.

Voilà les propositions que je développerai en réponse au discours que vous venez d'entendre.

A l'exemple de mon savant contradicteur, je n'éplucherai pas son discours phrase par phrase; j'éviterai de m'égarer dans des détails inutiles, qui prolongeraient ce débat sans avantages pour personne.

Je ne chercherai pas surtout, comme mon collègue l'a fait, à réunir, avec indication des pages où il les a puisées, des phrases qui, détachées du milieu où elles se trouvent, faussent entièrement la pensée de celui qui les a prononcées, et cela pour me donner le facile plaisir d'y découvrir une contradiction imaginaire.

M. De Roubaix : Sur quoi voulez-vous qu'on argumente ?

M. Thiry: Je viens de vous dire sur quoi j'argumenterai.

- La discussion sera continuée dans la prochaine séance.

L'Académie se forme en comité secret à 1 heure et

1. Lecture du rapport de la deuxième section relatif à la présentation de deux candidats à la place vacante dans son sein par suite du décès de M. Broecks.

Ce rapport restera déposé au secrétariat pour être remis aux membres qui désireront le consulter. L'élection aura lieu dans la prochaine séance.

2. M. Thiernesse donne lecture du rapport de la Commission instituée en vertu de l'article 16 des statuts, et, conformément à la conclusion qui y est formulée, la Compagnie vote des remerciments au Bureau pour sa gestion pendant l'année dernière.

BERTIN (E). Expériences relatives au traitement, par les parasiticides, de la tuberculose inoculée. Br. 8°.

BORLEE (J.). Précis clinique et pratique de pathologie chirurgicale spé

ciale, y compris les maladies des yeux; premier fascicule. Bruxelles, 1870; 8°.

LARREY (H. baron). Discours prononcé à l'inauguration de la statue de G. Dupuytren, à Pierre-Buffière. Paris, 1869; 4o.

LIEBREICH (R.). Atlas d'ophthalmoscopie. Deuxième édition. Paris, 1870; vol. 4c.

MASIUS et VANLAIR. De la situation et de l'étendue des centres réflexes de la moelle épinière chez la grenouille. Bruxelles, 1870; 8°. Recherches expérimentales sur la régénération anatomique et fonctionnelle de la moelle épinière. Bruxelles, 1870; 8°.

MASIUS, Recherches expérimentales sur l'innervation des sphincters de l'anus et de la vessie. Br. 8°.

PUTEGNAT (E.). Quelques mots sur l'insertion du placenta sur le col utérin, etc. Br. 8o.

RIZZOLI (F.). Disarticolazione di gamba al ginocchio per tetano traumatico e nuovo processo d'amputazione della coscia con lembo rotu. liano memoria. Bologna, 1870; 4°.

SANTE SILLANI. Nuovo trattato elementare completo di ostetricia. Milano, 1868; 2 vol. 8o.

SCOUTETTEN. Du chloral; résumé de son histoire chimique et thérapeu tique. Paris, 1870; br. in-12:

JOURNAUX de médecine et divers recueils scientifiques périodiques.