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however, from totally different causes; and we cannot help saying that we consider it somewhat unjust to confine these revengeful wishes wholly to the physique; if his morale had not been of the very most extraordinary nature, he never would have starved in the way he did-his stomach would then never have suffered those violent pains which drove him to opium -argal, he would never have undergone the pangs arising from opium-eating.

We hope that the surgeons will profit by the author's offer:-we speak in perfect seriousness-for we hold in extreme contempt the estimation of the carrion-like carcase, when the informing spirit is gone;-and in a case such as this, where the interests of medical science would be so materially benefited, we really think that "no scruples of false delicacy" should stand in their way. We truly hope, however, that the surgeons will have to wait very long for their reversion.

It will be seen that we have taken the author's offer au pied de la lettre ;-we do indeed, we must repeat, though not in the least given to be over credulous, put faith in all that the author has confessed. He leaves us, we regret, without a positive assurance that the final links are untwisted-and, from the purposed deception of his former conclusion, we fear that they are not. Still he has evidently lightened and loosened his chain to a very great degree, and we trust that it will ere long wholly and finally fall from him. We hope, in the next edition, he will give us this assurance in direct terms.

We have thus given our readers a taste-and we can assure them it is no more-of this very extraordinary volume. It is written almost throughout with the force, rapidity, and felicity of style which must

have been remarked in the extracts we have made. Some few instances there are of extravagance-such as apostrophizing Oxford-street as a stony-hearted step-mother!'-but for the most part the powers of composition are worthy of the powers of mind which the book so eminently displays. There is on occasion, also, a flash of pungent humour, which shews that the author might, if he chose it, be as distinguished as a wit as he is as a scholar and a metaphysician. Our extracts have been, to use an established phrase, copious-but we can assure our readers that they are but a specimen of the curiosities to be found in this 'Book of Wonders.'

Sylla, Tragédie en Cing Actes. Par E. Jouy, Membre de l'Institut, (Académie Française.) Paris, Ponthieu, 1822.

THIS work possesses great claims to interest. It is the production of a person of distinguished talents and reputation, and has had, from various causes, splendid and extraordinary success. The name of M. de Jouy is well known in this country, principally from the Hermite de la Chaussée d'Antin, and the succeeding similar publications. These works, which have been collectively published under the title of "Mœurs Françaises," are very generally read in England, and as generally admired. For our own part, they have always possessed to us the greatest fascination, and we have ever placed them in a far higher rank than the lightness of such compositions at first sight seems to deserve. In writings treating of the passing frivolities of Parisian fashionable life, it is na

tural to expect much of that elegance, archness, and malice -that graceful and happy embodying of character,—in a word, that "grace de pinceau," by which the French are so pre-eminently distinguished in their works of this kind. But it is not usual to find, mixed with the perfection of all this, the most touching sentiment-the deepest pathos-and, occasionally, lofty and philosophical thought, as we do in the works which we have named. They are also marked by a knowledge of human nature more intimate, accurate, and extensive than was ever displayed by any writer, if we except, perhaps, Fielding -and by an almost miraculous felicity of expression, which we certainly have never seen equalled in any writer whatever. One cannot read a page of these delightful compositions without meeting with some phrase which shines brilliantly forth as an aphorism perfect in itself-which strikes at once upon the mind-and remains impressed there by its force, condensity, and truth. We could cite numberless examples of this-but, instead of taking any of these gems from their settings, we will extract one or two samples of the varied beauties of these volumes-which will, at the same time, serve to shew that the praise we have given them is by no means hyperbolical or overcharged. We shall first quote a specimen of that simple pathos of which we have spoken above. It is remarkable how little working up of effect there is, and yet how much effect is produced-how little the author discusses and points out causes of sorrow, and yet how infinitely touching the whole picture is, simply from the grouping of persons and events by the hand of true taste and real feeling. The paper from which our extract is made is entitled, 66 Enterrement d'une Jeune Fille :"

Mademoiselle de Vilarmont touchait à sa quinnième année; élevée

sous les yeux et par les soins de la plus tendre mère, on la citait déjà comme un modèle de toutes les perfections. C'était la première année que la jeune Robertine paraissait dans le monde; tous les yeaux étaient tournés sur elle; et son heureuse mère jouissait avec trop de confiance (pour quoi n'osai-je pas dire avec trop d'orgueil?) des succès brillans qu'obtenait sa fille dans les concerts, dans les bals de famille, dont elle était l'objet et l'ornement. L'anniversaire de la naissance de Mademoiselle de Villarmont avait été l'occasion d'une fête brillante chez son grande-père maternel, elle y avait fait ce qu'on appele évènement, par le charme répandu sur toute sa personne, par l'extrême supériorité des talens dont elle avoit fait preuve, et qu'une touchante modestie faisait ressortir encore avec plus d'éclat.

M. de Vilarmont n'vait pu venir avec ces dames; j'avais été chargé par lui du soin de les conduire; et pendant tout le tems du bal, qui se prolongea fort avant dans la nuit, je fis auprès de la belle Robertine l'office de cavaliere servente. Je tenais, pendant qu'elle dansait, son éventail et son mouchoir, je la ramenais à sa place, et j'avais soin de la couvrir de son schall aussitôt que la contredanse était finie. J'étais sous le charme tout comme les autres. Qu'il fut promptement et douloureusement détruit! "Il était deux heures lorsqu'on sortit, Robertine avait dunsé la dernière Anglaise, elle avait chaud; sa mère voulait qu'elle se reposât; mais avec un schall, un par-dessus en fourrure, dans une voiture bien fermée, quel danger pouvait il y avoir ? . . . . . . . Nous descendîmes; le cocher n'était point à des chevaux: pendant que les laquais couraient après lui, il fallut attendre quelques minutes sous un péristyle glacé (inconvénient presque général à Paris, et dont les palais même ne sont pas exempts.) Enfin, la voiture avança; Mad. de Vilarmont me descendit chez moi, et l'aimable Robertine me dit en me quittant qu'elle ne pouvait plus se passer de moi, et qu'elle me retenait pour tous les bal de l'année prochaine. "Si je suis encore en vie, lui répondis-je en riant; car il y a bien loin pour moi jusque-là." Devais-je croire qu'il y eût encore plus loin pour elle?

.......

Je retournai le surlendemain chez M. de Vilarmout; la famille était réunie dans la chambre de Robertine, qu'un violent mal de tête retenait au lit: ses yeux étaient étincelans, sa peau brulante, sa respiration pénible. Je ne sais quel affreux pressentiment me saisit. L'air de sécurité répandu sur toutes les figures, même sur celle de la mère assise au chevet du lit de sa fille qui lui tenait la main, m'aurait surpris s'il n'eût été motivé par l'assurance doctorale d'un jeune médecin en Titus artistement bouclée, lequel assurait (en se regardant au miroir, et en secouant du bout du doigt le reste d'une prise de tabac tombée sur son jabot de batiste,) que le pouls n'avait plus qu'un mouvement fébrile, effet inévitable du paroxysme de la veille. Je sortis, moius rassuré par les grands mots du docteur que par la prudence du pree, et la jeunesse de la malade.

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....

J'allai passer trois jours à la campagne: de retour chez moi, mon portier me remit mes lettres; dans le nombre se trouvait une de plus grande dimension que les autres : je l'ouvre, et sur un papier gris-delin satiné, dont les vignettes lugubres n'offrent à l'œil que des attributs de mort, je lis avec une émotion impossible à décrire, les mots de convoi, de service, de Robertine . Je me jette dans une voiture; j'arrive à l'hôtel de Vilarmont: on y suspend déjà les fatales draperies. Je traverse les appartemens deserts, je cours au cabinet de M. de Vilarmont: il s'y promêne à grands pas; il me voit, et se jette dans mes bras sans articuler un seul mot le silence du courage aux prises avec le malheur repoussait toutes ces consolations banales dont l'indifférence est prodigue. "Venez," me dit-il après quelques momens, "j'ai besoin de vous pour m'aider à forcer ma femme à quitter cette maison ... Quel spectacle m'attendait auprès de cette mère infortunée! Jamais le désespoir ne s'est offert à mes yeux sous des traits aussi déchirans: à genoux près de la porte de la chambre de sa fille, dont ses amis lui interdisaient l'entrée, elle ne pleurait plus; ses yeux sanglans étaient secs, fixes, égarés: "Robertine! må fille! étaient les seuls mots qui pussent s'échapper de sa bouche. Je fis à dessein moi-même retentir à son oreille ce nom chéri; ses larmes recommencèrent à couler, bientôt ses forces l'abandonnèrent; elle s'évanouit, et nous profitâmes de ce moment cruel pour la transporter par le jardin dans la voiture où son mari monta avec elle pour la conduire chez son père. Je revins au salon, où tous les amis de la famille, en habits de deuil, et dans le plus morne silence, étaient assemblés pour la cérémonie funèbre; les croisées ouvertes laissaient voir, sous la grande porte de l'hôtel, le cercueil recouvert d'une draperie blanche à franges d'argent, et entouré de vingt jeunes filles vêtues de blanc, le front couvert d'une long voile de monsseline, et dont les sanglots et les prières arrivèrent jusqu'à nous. Le maître de cérémonie vint nous prévenir; nous descendimes. Le corps avait été placé dans un char drapé comme le cercueil, et sur lequel étaient montées quatre jeunes filles, qui tenaient les coins du drap mortuaire, et tendaient à leur compagnes les bouts des bandelettes d'argent dont le cercueil était entouré. Les parens, ensévelis en quelque sorte sous leurs voiles de crêpe, suivaiènt à pied, et les nombreux amis, dans des carrosses de deuil, prolongeaient le cortège, dont la marche était fermée par les domestiques de la maison, vêtus en noir.

La première station se fit à l'église des Mathurins, où fut célébrée la cérémonie religieuse, après laquelle le convoi se mit en marche dans le même ordre, et s'achemina vers le cimetière de Montmartre.

A notre ap proche, les portes fatales s'ouvrirent; le concierge nous conduisit silencieusement au fond de la vallée, où, sous des touffes de verdure, près de la tombe où dort le chantre des saisons, la terre avait été creusée pour recevoir les restes d'un être charmant que le ciel sembla n'avoir montré quelques momens au monde que pour y

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