Bibliothèque universelle et revue suisse, Numéro 3

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Bureau de la Bibliothèque universelle, 1908
 

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Page 94 - Un jour (était-ce un jour ou bien une nuit sombre ? " Je ne sais, car pour nous le temps n'a plus de nombre, " Nous n'avons qu'un seul jour, c'est l'éternelle nuit.) " Les vers rassasiés dormaient sur mon suaire ; " Ma tombe était muette et là-haut sur la terre ** On entendait la mort qui moissonnait sans bruit. " Comme un avare seul qui compte ses richesses " Je comptais mes douleurs, mes amères tristesses, " Quand j'entendis soudain un cri de désespoir. " Une voix répondit, formidable et...
Page 226 - Je n'osais dans mes pleurs me noyer à loisir; Je goûtais en tremblant ce funeste plaisir; Et sous un front serein déguisant mes alarmes, II fallait bien souvent me priver de mes larmes.
Page 93 - Loin de son lieu natal, l'insensé qui s'exile Traîne son existence à lui-même inutile, Son cœur est sans amour, sa vie est sans plaisirs : Jamais pour consoler sa morne rêverie, Il n'a devant les yeux le ciel de la patrie, Et le sol sous ses pas n'a point de souvenirs...
Page 229 - L'onde qui baise ce rivage, De quoi se plaint-elle à ses bords ? Pourquoi le roseau sur la plage Pourquoi le ruisseau sous l'ombrage Rendent-ils de tristes accords ? De quoi gémit la tourterelle Quand, dans le silence des bois, Seule...
Page 98 - Meschacébé, Fleuve immense qui tiens tout un monde englobé Dans tes méandres gigantesques ! Toi dont les flots sans fin, rapides ou dormants, A des bords tout peuplés de souvenirs charmants Chantent cent poèmes dantesques ! Comme l'antique Hercule, ô colosse indompté, Tu t'en vas promenant ta fière majesté De l'Equinoxe jusqu'à l'Ourse ; Et ton onde répète aux tièdes océans L'épithalame étrange et les concerts géants Des glaciers où tu prends ta source. Tu connais tous les deux,...
Page 103 - C'est rêver d'abolir les rayons de l'aurore. Brille donc à jamais sous le regard de Dieu, O langue des anciens! Combats et civilise, Et sois toujours pour nous la colonne de feu Qui guidait les Hébreux vers la Terre promise!
Page 232 - Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître; Où le palais du prince et la maison du prêtre, Portant la même croix sur leur front radieux, Sortaient de la montagne en regardant les cieux; Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre, S'agenouillant au loin dans leurs robes de pierre, Sur l'orgue universel des peuples prosternés Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés...
Page 109 - ... s'égouttent, Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes. Vous tombez au jardin de rêve où je m'en vais, Où je vais, les cheveux au vent des jours mauvais. Vous tombez de l'intime arbre blanc, abattues Ça et là, n'importe où, dans l'allée aux statues. Couleur des jours anciens, de mes robes d'enfant, Quand les grands vents d'automne ont sonné l'olifant. Et vous tombez toujours, mêlant vos agonies, Vous tombez, mariant, pâles, vos harmonies. Vous avez chu dans l'aube au sillon...
Page 105 - La tristesse des lieux sourit, l'heure est exquise. Le couchant s'est chargé des dernières couleurs, Et devant les tombeaux, que l'ombre idéalise, Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs. Salut, vallon sacré, notre terre promise ! ... Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs Des marbres, sont muets ; dans le fond, une église Dresse son dôme sombre au milieu des rougeurs. La lumière au-dessus plane longtemps vermeille . . . Sa bêche sur l'épaule, contre les arbres noirs,...
Page 109 - Comme des larmes d'or qui de mon cœur s'égouttent, Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes. Vous tombez au jardin de rêve où je m'en vais, Où je vais, les cheveux au vent des jours mauvais. Vous tombez de l'intime arbre blanc, abattues Ça et là, n'importe où, dans l'allée aux statues.

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