Saraos poeticos Portuenses

Voorkant
Typ. de J.A. de Freitas Junior, 1854
 

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Pagina 32 - Demain, c'est le cheval qui s'abat blanc d'écume. Demain, ô conquérant, c'est Moscou qui s'allume, La nuit, comme un flambeau. C'est votre vieille garde au loin jonchant la plaine. Demain, c'est Waterloo! demain, c'est Sainte-Hélène! Demain, c'est le tombeau!
Pagina 32 - Non, l'avenir n'est à personne ! Sire ! l'avenir est à Dieu ! A chaque fois que l'heure sonne, Tout ici-bas nous dit adieu. L'avenir ! l'avenir ! mystère ! Toutes les choses de la terre. Gloire, fortune militaire. Couronne éclatante des rois. Victoire aux ailes embrasées, Ambitions réalisées, Ne sont jamais sur nous posées Que comme l'oiseau sur nos toits...
Pagina 33 - Être si grand et si petit! Quand son père eut pour lui gagné bien des batailles, Lorsqu'il eut épaissi de vivantes murailles Autour du nouveau-né, riant sur son chevet; Quand ce grand ouvrier, qui savait comme on fonde, Eut à coups de cognée à peu près fait le monde Selon...
Pagina 31 - Et lui! l'orgueil gonflait sa puissante narine; Ses deux bras jusqu'alors croisés sur sa poitrine, S'étaient enfin ouverts! Et l'enfant, soutenu dans sa main paternelle, Inondé des éclairs de sa fauve prunelle, Rayonnait au travers!
Pagina 35 - D'un bel enfant qui dort la bouche demi-close, Gracieux comme l'Orient, Tandis qu'avec amour, sa nourrice enchantée, D'une goutte de lait au bout du sein restée, Agace sa lèvre en riant! Le père alors posait ses coudes sur sa chaise , Son cœur plein de sanglots se dégonflait à l'aise, II pleurait, d'amour éperdu... — Sois béni, pauvre enfant, tête aujourd'hui glacée, Seul être qui pouvais distraire sa pensée Du trône du monde perdu!
Pagina 31 - Au souffle de l'enfant, dôme des Invalides, Les drapeaux prisonniers sous tes voûtes splendides Frémirent, comme au vent frémissent les épis; Et son cri, ce doux cri qu'une nourrice apaise, Fit, nous l'avons tous vu, bondir et hurler d'aise Les canons monstrueux à ta porte accroupis!
Pagina 31 - L'immense empire attend un héritier demain. Qu'est-ce que le Seigneur va donner à cet homme Qui, plus grand que César, plus grand même que [Rome, Absorbe dans son sort le sort du genre humain...
Pagina 35 - Quero-te unido para sempre a mim!» E, ao som dos pios do cantor funéreo, E, à luz da lua de sinistro alvor, Junto ao cruzeiro, sepulcral mistério Foi celebrado d'infeliz amor. Quando risonho despontava o dia, Já desse drama nada havia, então, Mais que uma tumba funeral vazia, Quebrada a lousa por ignota mão. Porém mais tarde, quando foi volvido Das sepulturas o gelado pó, Dois esqueletos, um ao outro unido, Foram achados num sepulcro só.
Pagina 35 - Tous deux sont morts. — Seigneur, votre droite est terrible ! Vous avez commencé par le maître invincible, Par l'homme triomphant, Puis vous avez enfin complété l'ossuaire ; Dix ans vous ont suffi pour filer le suaire Du père et de l'enfant ! Gloire, jeunesse, orgueil, biens que la tombe emporte!
Pagina 34 - Encor si ce banni n'eût rien aimé sur terre!... — Mais les cœurs de lion sont les vrais cœurs de père. Il aimait son fils , ce vainqueur ! Deux choses lui restaient dans sa cage inféconde , Le portrait d'un enfant et la carte du monde, Tout son génie et tout son coeur...

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