Dont je me sens à tel point oppressée, Mourant ainsi, que la Mort me fait peur. Qui sait pourtant, sur mon påle visage, Si ma douleur lui déplairait à voir ? De l'avouer je n'ai pas le courage. Hélas! Amour, fais-lui mon mal savoir.
Puis donc, Amour, que tu n'as pas
A ma tristesse accorder cette joie,
Que dans mon cœur mon doux seigneur ait lu, Ni vu les pleurs où mon chagrin se noie, Dis-lui du moins, et tâche qu'il le croie, Que Je vivrais, si je ne l'avais vu. Dis-lui qu'un jour, une Sicilienne Le vit combattre et faire son devoir. Dans son pays, dis-lui qu'il s'en souvienne, Et que j'en meurs, faisant mon mal savoir.
Jusqu'à présent, lecteur, suivant l'antique usage, Je te disais bonjour à la première page.
Mon livre, cette fois, se ferme moins gaîment; En vérité, ce siècle est un mauvais moment.
Tout s'en va, les plaisirs et les mœurs d'un autre âge, Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant, Rosalinde et Suzon qui me trouvent trop sage, Lamartine vieilli qui me traite en enfant.
La politique, hélas! voilà notre misère.
Mes meilleurs ennemis me conseillent d'en faire. Être rouge ce soir, blanc demain; ma foi, non.
Je veux, quand on m'a lu, qu'on puisse me relire. Si deux noms, par hasard, s'embrouillent sur ma lyre, Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.
AU LECTEUR DES DEUX VOLUMES DE VERS DE L'ACTEUR.
A SAINTE-BEUVE, SUR UN PASSAGE D'UN ARTICLE INSÉRÉ
DANS LA REVUE DES DEUX-MONDES.....
A LYDIE, traduit d'Horace (Ode Ix, livre III).
SONNET Béatrix Donato fut le doux nom de celle.
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