tout à l'heure dans la nuit; puis, se fixant enfin sur le soleil du monde inconnu, comme les nôtres se fixent, en ce moment, sur celui de notre monde réel, Mariette, ce regard disait : « Mon Dieu! l'espérance de toute ma vie n'a donc pas été trompée? Mon Dieu! vous êtes donc derrière le voile de la vie, comme derrière le voile de la nuit est le jour? Seigneur! me voici prêt à rentrer dans votre sein, dont je suis sorti, et à vous rendre, immortelle, l'âme immortelle que vous m'avez prêtée!» Oh! Conscience! Conscience! que ne disaistu cela aux pauvres mourants! Comme tu les eusses consolés ! Je pas besoin de le leur dire, Mariette, puisque, ce que je pensais, ils le voyaient, eux. Hélas! tout cela est bien beau, dit Mariette en fondant en larmes, et cependant tout cela ne me consolera point; car, si tu tombes au sort, Conscience; car, si tu pars... tu ne seras plus là pour me le dire. Espérons, dit Conscience en serrant la main de la jeune fille, voici nos mères qui viennent de prier Dieu. FIN DU TOME PREMIER. |