24 LES OISEAUX DU CIEL. Viens prendre place en nos jardins, Je te promets, tous les matins, Que dis-je?... Non, dans ces bosquets Heureux qui répand des bienfaits Et, comme toi, cache sa vie ! CONSTANT DUBOS. LES OISEAUX DU CIEL. UE je voudrais comprendre, Et toujours les entendre! -Nous chantons le bocage, -Dites, qui vous inspire, LE NID. -En jouant sous l'ombrage, Les enfants du village Vont découvrir vos nids. -Oh! pour nous point de crainte: -Craignez, oiseaux volages, Et le plomb des chasseurs. -Non, Dieu qui nous protège, De la faim et du piége Garde les passereaux. CÉSAR MALAN. U LE NID. Du nid charmant caché sous la feuillée, 25 Qui chantera Dieu, la brise et les roses? Méchants, si vous tuez ces jeunes voix écloses? Autour de vous tout s'en attristera. Dieu seul a droit sur tout ce qui respire: Laissons, laissons les bouquets à leurs tige, Que vous guettez d'en bas, Enfants, n'y touchez pas ! GUÉRIN. DE LE NID. E ce buisson de fleurs approchons-nous ensemble: Vois-tu ce nid posé sur la branche qui tremble? Pour le couvrir, vois-tu les rameaux se ployer? Les petits sont cachés dans leur couche de mousse; Ils sont tous endormis!... Oh! viens, ta voix est douce, Ne crains pas de les effrayer. De ses ailes encore la mère les recouvre ; L'HIRONDELLE. Et son amour long-temps lutte avec le sommeil : Vois, il n'est point de vide en son étroit asile; 27 Et nous, pourtant, nortels, nous passagers comme elle, Nous fondons des palais quand la mort nous appelle. Le présent est flétri par nos vœux d'avenir; Nous demandons plus d'air, plus de jours, plus d'espace, Des champs, un toit plus grand!... Ah! faut-il tant de place Pour aimer un jour. . . et mourir? E. SOUVESTRE. L'HIRONDELLE. "AH! j'ai vu, j'ai vu !» Disait l'hirondelle; «Ah! j'ai vu, j'ai vu !» - «Parcourir les champs; |