Mémoires de Barras, membre du Directoire, Volume 1

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Populaire passages

Pagina 159 - ... la perfidie et la complicité avec les ennemis de la patrie. Une troisième raison renversait sans cesse l'harmonie suprême d'action dans le corps politique: c'était l'usurpation constante de l'influence de la représentation nationale et du gouvernement républicain émané d'elle. Nous allons voir quel parti les factions surent tirer de ces vices de notre complexion; nous allons voir comment tous les crimes, forcés à dissimuler par la violence du penchant du peuple vers la liberté, fermentèrent...
Pagina xxiv - ... -J'ai refermé le gouffre anarchique et débrouillé le chaos. J'ai dessouillé la Révolution, ennobli les peuples et raffermi les rois. J'ai excité toutes les émulations, récompensé tous les mérites, et reculé les limites de la gloire! Tout cela est bien quelque chose! Et puis sur quoi pourrait-on m'attaquer qu'un historien ne puisse me défendre?
Pagina 159 - ... du peuple.... On fit la guerre à la noblesse, amie coupable des Bourbons, pour aplanir le chemin du trône à d'Orléans. On voit à chaque pas les efforts de ce parti pour ruiner la Cour, son ennemie, et conserver la royauté; mais la perte de l'une entraînait l'autre. Aucune royauté ne peut se passer de patriciat.... On avait compté sur l'ascendant de Mirabeau pour conserver le trône sans patriciat.
Pagina 194 - Robespierre dit : Au nom de qui ? Couthon répondit : Mais au nom de la Convention, n'est-elle pas toujours où nous sommes ? Le reste n'est qu'une poignée de factieux que la force armée que nous avons va dissiper et dont elle fera justice. Ici Robespierre l'aîné sembla réfléchir un peu ; il se baissa à l'oreille de son frère, ensuite il dit : Mon avis est qu'on écrive au nom du peuple français.
Pagina 159 - Puissiez-vous, après les avoir réprimées, voir toutes les factions éteintes, et jouir en paix de la plénitude de votre puissance légitime , et du respect que vous inspirez. On a tenté depuis long-temps de vous avilir, s'il était possible : vous avez marché entre la faction des faux patriotes et celle des modérés que vous devez abattre : ces factions, nées avec la révolution , l'ont suivie dans son cours, comme les reptiles suivent le cours des torrens.
Pagina xlvii - Est-ce nous qui avons plongé dans les cachots les patriotes, et porté la terreur dans toutes les conditions? Ce sont les monstres que nous avons accusés. Est-ce nous qui...
Pagina 160 - ... tu l'as défendu; tu n'es pas homme à te compromettre; tu n'as donc pu que te défendre toi-même dans ton •complice. Tu abandonnas le parti républicain au commencement de notre session; et depuis, as-tu fait autre chose que nuancer d'hypocrisie les délibérations ? Fabre et toi fûtes les apologistes de d'Orléans, que vous vous -efforçâtes de faire passer pour un homme simple et très malheureux; vous répétâtes souvent ce propos.
Pagina 150 - ... ses principes politiques ; il ne me répondit pas un mot, ni ne me laissa démêler aucun signe d'aucun sentiment quelconque dans sa physionomie. Je n'ai rien vu d'aussi impassible dans le marbre glacé des statues, ou dans le visage des morts déjà ensevelis...
Pagina lxvii - Il avait toutes les qualités d'un vieux militaire; extrêmement brave de sa personne, il aimait les braves et en était aimé; il était bon, quoique vif, très-actif, juste, avait le coup-d'œil militaire, du sang-froid et de l'opiniâtreté dans le combat.
Pagina 149 - , comme s'annonçant lui-même, en passant la porte d'entrée de la chambre de Robespierre qui venait d'être ouverte par Cornélie Copeau, et nous la suivant immédiatement. Robespierre était debout, enveloppé d'une espèce de chemise-peignoir : il sortait des mains de son coiffeur, sa coiffure achevée et poudrée à blanc. Les besicles qu'il portait ordinairement n'étaient point sur son visage, et à travers la poudre qui...

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