Collection des mémoires relatifs à lh̓istoire de France...

Couverture
 

Table des matières

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 99 - Roi fit tirer notre canon très à propos, qui commençant d'ébranler leur gauche , notre droite leur entra dans le flanc ; et le désordre se mettant dans l'escadron de derrière, nous les culbutâmes tous l'un sur l'autre. Tout le monde les poussa, et je retournai aux cuirassiers pour les faire doubler sur la rive et en former un escadron. Je vis là le plus pitoyable spectacle du monde , plus de trente officiers ou cavaliers noyés ou se noyant, et Revel à leur tête ; enfin le Rhin plein d'hommes,...
Page 21 - Comme il avoit la bouche extrêmement grande et toujours ouverte, il se plaignoit un jour au prince de Porcie son favori, jouant aux quilles avec lui (la pluie étant survenue), de ce qu'il lui pleuvoit dedans. Le prince de Porcie (bel effort de génie!), après y avoir rêvé quelque temps, lui conseilla de la fermer : ce que fit le roi de Hongrie, et s'en trouva fort soulagé. Il ya tant de portraits faits de lui, qu'il seroit superflu de parler de sa personne.
Page 36 - Roi que la connoissance qu'il eut 3. des bonnes et droites intentions de Sa Majesté : en quoi il ne s'est pas trompé, puisque l'on les a vues depuis confirmées par les œuvres. Sa physionomie témoignoit la douceur de son naturel ; son parler étoit un peu lent, en allemand comme en français, et donnoit dans les commencemens quelque peine: mais pour peu qu'on le pratiquât, l'on lui démêloit tant de bon sens, qu'on ne pouvoit s'empêcher de concevoir pour lui beaucoup d'estime. Il avoit une...
Page 146 - Français à se retirer ce même soir à Fressinet du Pô. Il est vrai qu'on n'a rien vu de si extraordinaire : deux armées n'ont jamais été si prêtes à se mêler, et c'est une espèce de miracle que l'entremise d'un seul homme les ait arrêtées tout court.
Page 305 - Espagnols n'ayant pas une véritable intention pour cela , la chose manqua de leur côté ; et lès allées et venues n'ayant rien produit à leur gré d'assez considérable pour espérer que leurs partisans pussent tirer le prince de Condé du bois de Vincennes sans l'assistance de toute leur armée ou d'une partie , ils proposèrent au maréchal de Turenne, qui étoit un de leurs principaux chefs , de prendre un bon corps de cavalerie et ce qu'il faudroit...
Page 402 - Ce mariage eut lien le i" avril. , sieur, il les lui demanda en lui rendant compte de celle qu'il avoit tenue jusque là. Il est vrai que Sa Majesté lui dit, après l'avoir entendu, qu'il n'avoit point d'autres mémoires à lui donner sur ce sujet qu'à lui prescrire de continuer de même qu'il avoit commencé, l'assurant qu'il étoit fort satisfait de Monsieur, et bien persuadé qu'il lui avoit toujours inspiré dans sa grande jeunesse, et conseillé depuis, ce qu'il en pouvoit désirer.
Page 264 - ... que les ennemis passassent la rivière d'Adda, sur laquelle ils étoient postés, pour secourir la place, ou qu'ils entrassent par delà le Pô par les Etats du duc de Parme, qui avoit promis de ne le pas souffrir, le maréchal Du Plessis crut qu'aussitôt que les troupes de Piémont seroient venues, celles qui assiégeoient la place seroient délivrées par celles-là d'une grande fatigue à quoi elles étoient obligées toutes les nuits, pour soutenir une circonvallation beaucoup plus grande...
Page 2 - Bierenklou étoit un cavalier fort entêté, et amouT. 5. i reux de son opinion, dont il ne se départoit presque jamais ; grand et prolixe écrivain* et faisant sur toutes matières des mémoires en latin qui ne finissoient point, et qu'il regardoit néanmoins comme des pièces fort nécessaires. Ces mémoires n'épargnoient pas les Autrichiens. Wolmar, qui étoit un personnage à peu près de même étoffe, prit le soin d'y répondre, et d'y riposter...
Page 73 - ... réussir s'il avoit voulu servir. Le connétable de Castille avoit une physionomie qui plaisoit, et beaucoup de douceur dans l'esprit. Il fut général de la cavalerie en Catalogne, défendit Gironne, et en fit lever le siége au maréchal d'Hocquincourt; gouverna quelque temps l'Etat de Milan, puis s'en retourna promptement à Madrid, où il se trouva si bien et tellement à son aise , qu'il ne fut plus au pouvoir du roi d'Espagne de l'en faire sortir pour l'envoyer ailleurs. Le duc de...
Page 57 - Contreras , secrétaire" d'Etat , vint apporter au maréchal les lettres du roi Catholique, et l'assurer de sa part qu'il consentoit avec joie au mariage du Roi et de l'Infante, et que Sa Majesté lui diroit de sa propre bouche : ce qu'elle fit le lendemain par un discours si bien suivi et si obligeant, qu'on n'y sauroit rien ajouter. Après une si prompte et si favorable expédition, il prit congé du Roi et de la Reine, qui lui dit qu'elle lui vouloit faire voir les princes ses fils (qui étoient...

Informations bibliographiques