Séance du 15 actobtre. ABDOMINAUX. SUR LES BRUITS ANORMAUX DES VAISSEAUX M. le docteur Ræser, médecin du roi de Grèce, présent à la séance, lit, sur ce sujet, un travail qu'il résume dans les conclusions suivantes : « 1o Dans le plus grand nombre des cas » avancés d'engorgement de la rate, on » trouve un bruit de souffle de l'artère » splénique bien distinct du souffle aorti» que. On trouve plus rarement un bruit >> continu veineux. Dans les cas où ce bruit » de souffle manque, il faut attribuer cette >> absence à une situation profonde de l'ar»tère splénique, où elle est masquée par » la rate elle-même. » 2o Ce bruit de souffle sert comme signe diagnostic s'il s'agit d'une tumeur douteuse avec laquelle l'hypertrophie de la rate pourrait être confondue. 3o Il y a des cas où ce souffle existe exclusivement dans l'artère splénique. 40 Il y a des cas où la veine-porte est accessible c'est ici un bruit continu; la cessation d'un tel bruit observé pourrait servir comme moyen diagnostic de la thrombose de ce vaisseau. 5o Le bruit de souffle de l'aorte abdominale peut servir comme moyen de déterminer le degré du glissement, c'est-à-dire de la descente du lobe gauche du foie pendant l'acte de l'inspiration profonde. Par suite, ce bruit peut servir à reconnaître l'adhérence du lobe gauche du foie à l'estomac; il peut servir aussi comme suppléant à la percussion du lobe gauche du foie. EMPRISONNEMENT CELLULAIRE.-M. le docteur Prosper de Pietra Santa lit, sur ce sujet, une troisième Note: En 1853 et 1855, j'ai eu l'honneur de vous présenter deux mémoires ayant franchement pour but de démontrer Que la première application du système cellulaire faite en France dans les conditions les plus favorables d'installation, d'organisation, de surveillance 'administrative, avait fourni des résultats déplorables au point de vue du nombre des aliénations mentales, du nombre des suicides. » Je me posais dès les premiers jours sur ce terrain Que la vie d'un homme, quel qu'il soit, est chose sacrée, et qu'en présence d'un système qui conduit fatalement à la folie ou à la mort, l'on était en droit de déclarer le système mauvais, et de réclamer ou son abandon ou sa modification profonde. » Je ne craignais pas d'ajouter que je me ralliais volontiers à cette seconde solution, en réclamant à l'appui de ma thèse : » 4o Certaines modifications dans le ré gime intérieur de la prison Mazas; » 2o Une surveillance plus active de la part des gardiens pour prévenir les accidents; » 3o Une intervention plus régulière, plus prompte du médecin, alors que se produisaient les premières manifestations d'un trouble intectuel ; » 4o L'augmentation du temps consacré à la promenade; » 5o Le contact plus fréquent des détenus avec les personnes pouvant exercer sur leur esprit une action moralisatrice; » 6o Enfin la généralisation dans les cellules d'un travail sérieux et utile. » Voici la conclusion de M. de Pietra Santa: « Je voudrais conserver la cellule, c'està-dire la séparation corporelle, l'impossibilité de la promiscuité avec la privation des conseils pervers et la puissance de la moralisation; mais je ne veux pas du système cellulaire d'une manière absolue, dans les éléments constitutifs de son organisation, qu'il s'appelle système Français, système d'Auburn ou système de Philadelphie, parce qu'il attaque et détruit dans son essence première l'intelligence de l'être créé à l'image de Dieu!» V. VARIÉTÉS. LETTRE DU DOCTeur Putegnat, à MM. les Membres de la Société des sciences médic. et nat. de Bruxelles, au sujet des nominations médicales que vient de faire la commission administrative des hospices de Lunéville. SAVANTS ET TRÈS-HONORÉS COLLÈGUES, Leurs seules actions les peuvent louer. (Prov, c., 31, v. 31.) A vous qui, tout naturellement et par devoir, recherchez la justice, encouragez le zèle pour la science et aimez que les ho norables praticiens, auteurs de travaux consciencieux, soient récompensés; à vous qui, dans ce noble but, avez fait insérer dans votre journal ma lettre à la commission administrative des hospices de Lunéville, je dois dire le résultat des élections médicales faites par cette commission. Dans toutes les villes, on choisit pour les pauvres, c'est-à-dire pour les hôpitaux, soit par le concours soit autrement, les docteurs qui ont fourni et donnent, par leur pratique et leurs travaux, des preuves certaines de leur capacité et de leur amour pour le progrès. A Lunéville, il n'en est point ainsi : c'est probablement la seule exception qui confirme la règle générale : la commission des hospices ne veut point du travailleur, connu dans la science et estimé pour sa fierté qui lui fait mépriser l'intrigue et les courbettes; elle crée des emplois pour qui n'a encore donné preuve d'un mérite supérieur, soit par des succès dans des concours, soit par des titres honorifiques, fruit de travaux estimés et de découvertes scientifiques heureuses; elle n'admet point celui qui ne marche que dans le droit et pénible chemin du travail et qui s'est fait un nom. A Lunéville, la commission des hospices, qui rejette cette maxime du professeur Moreau (1) : « En toute circonstance, le médecin doit s'imposer par son travail et son savoir, » met audacieusement en pratique, dans ses élections médicales, cette autre maxime : Les premiers seront les derniers, et les derniers les premiers. Par ces motifs, vous devinez, très-honorés collègues, pourquoi cette commission, qui a osé créer trois emplois et violer son règlement pour un seul docteur, n'a point jugé à propos de me comprendre dans les nominations qu'elle vient de faire : Credo quia absurdum. Curieuse coïncidence! Au moment où l'Académie royale de médecine de Belgique, imitant en cela ses illustres sœurs ainées l'Académic impériale de médecine de Paris et l'Académie royale de médecine de Turin, m'honorait en me nommant un de ses membres, la commission des hospi res de Lunéville me refusait un service médical à l'hôpital. Ainsi, celui que les savants choisissent pour collègues, est repoussé, à Lunéville, par des ignorants, je veux dire des gens qui n'ont aucune notion du divin art! Tous ces faits démontrent aussi pourquoi la commission des hospices de Lunéville ne peut accéder à ma demande ou ne fera point connaître les titres scientifiques et honorifiques, légitimement acquis de ses élus: Et nunc..... intelligite; crudimini. (Ps. 2.) Une pareille commission a des droits à l'immortalité aussi, est-ce dans le but de lui faire obtenir cette récompense, que j'ai l'honneur de vous adresser la présente (1) Éloge de Moreau par M. le prof Gosselin. et de vous prier de l'insérer dans votre journal, si répandu et estimé pour son amour de la science, de la loyauté et de la justice. Chers et savants collègues, Permettez à celui qui a le droit de répéter, avec chacun de vous, ces paroles de saint Paul Gloria nostra est testimonium conscientiæ nostræ, de vous offrir ses profonds hommages. PUTEGNAT. Lunéville, 10 novembre 1862. NECROLOGIE. La Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles a le regret d'avoir à enregistrer, de nouveau, le décès d'un de ses membres correspondants les plus zélés, celui de M. V. DELHAYE, docteur en médecine, à Montignies-sur-Roc (Hainaut), mort à un âge avancé dans le courant du mois d'octobre. Le docteur Delhaye était un médecin instruit et un très-habile praticien, jouissant d'une très-grande estime justement méritée. La Société le comptait au nombre de ses membres depuis le 1er février 1841. M. le docteur D.-J.-J. SAUVEUR, inspecteur-général du service sanitaire civil, secrétaire de l'Académie royale de médecine, membre de l'Académie des sciences et lettres, du Conseil supérieur d'hygiène publique, de la commission centrale de statistique, etc., chevalier de l'ordre de Léopold, commandeur de l'ordre de la Couronne de chêne, chevalier de l'ordre du Christ, etc., est mort à Liége le 1er novembre dernier, à l'âge de 64 ans. - M. le docteur P.-J. CHARON, ancien médecin du dépôt de mendicité de la Cambre et l'un des médecins les plus distingués de Bruxelles, est mort subitement, le 16 novembre, à Noville-les-Bois (Namur), où il s'était rendu pour une consultation. M. Charon avait atteint sa 65o année; généralement aimé et estimé, la mort de cet excellent confrère a excité d'unanimes regrets. - M. SAMUEL LEE BIGELOW, docteur en médecine de la Faculté de Paris, auteur d'une excellente thèse sur l'examen microscopique des calculs urinaux, pendant longtemps un des praticiens les plus occupés parmi les familles des États-Unis, à Paris, est mort, à l'âge de 36 ans, le 1er novembre, à Hagerstown, d'une diarrhée bilieuse. Il était en dernier lieu inspecteur médical de la division du général Franklin dans l'armée du Potomac. FIN DU TRENTE-CINQUIÈME VOLUME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. Abdomen. Voyez Plaies. Abdominaux (Vaisseaux); sur leurs bruits Absorption (De l') effectuée par les vais- seaux lymphatiques, et du système des Académie de médecine de Belgique (Séan- de Paris (Séances de l'), 87, 89, 91, 369. Accouchement. Voyez Dystocie. Acétylène; sa synthèse par la combinai- Acétylure de cuivre ; sur sa formation dans et sels de protoxyde d'étain; nou- chlorhydrique; de son emploi dans la dit pur du commerce; présence de citrique; moyen d'y reconnaître l'acide lactique injecté dans la cavité périto paramalique ou diglycolique (Sur l'), 595. Acne rosacea; sur son traitement; 567. par l'alcoolature de cette plante, 584. Adénômes irritables de la mamelle; sur des éléments essentiels des miasmes vé- Alcalins; leur emploi à haute dose dans le Alcool employé avec succès à haute dose dans le traitement du catarrhe et du ra Aloès et myrrhe; sur leur poudre, 597. - douces; la décoction de leurs coquil- Ammonium; sur ses propriétés antipu- Anevrismes; leur traitement par la flexion Aniline (Empoisonnement par l'), 392. cuprifère ; procédé pour le réduire, 163. Arsénites de strychnine; leur emploi con- Asbeste et collodion; leur usage pour ob- Asphyxie des nouveau-nés; son traitement Asthme; sur son traitement, 154. de foin (Sur l'), 80. Atropine; sur son action et son emploi contre l'incontinence d'urine, 477. Azotites (Sur les), 594. B Bains médicamenteux de matières ani- Biberons et bouts de sein en caoutchouc falsifié; danger de leur emploi, 58. Bichromate de potasse; son emploi contre les polypes du nez, 156. Bietti. Sur l'aribine, nouvel alcaloïde, 65. Bile prise sur un malade atteint de fistule biliaire; son analyse, 271. Blennorrhagie; son traitement par les vésicatoires, 54. Injection astringente très-efficace pour la combattre, 174. Son traitement par l'eau de goudron, 569. De l'emploi des sels d'étain dans son traitement, comme succédanés du sousnitrate de bismuth, 596. Blepharoptose; sur deux nouvelles causes et sur une nouvelle méthode curative de cette maladie, 457. Action du brome sur l'acide œnanthique, 165. Calcaneum (Affection du) guérie par l'évidement de cet os substitué à l'amputation partielle du pied, 159, 549. Calcul (Absence de) chez un enfant soumis à la taille, 55. intestinal de 900 grammes; son extraction suivie de mort, 160, Calvo. — Emploi des sels d'étain comme suceédanés du sous-nitrate de bismuth dans le traitement de la blennorrhagic, 596. Campêche (Extrait de); son emploi pour désinfecter les plaies gangréneuses, putrides, etc., 160. Carbonate d'ammoniaque (Sesqui-); son emploi contre les fièvres éruptives, 48. Carbures d'hydrogène (Nouvelles recherches sur la formation des), 269. Casca, nouvel agent émétique; son examen chimique, 274. Cascarille; sur son action galactopoiétique, 50. Cataracte guérie par l'emploi topique de l'ammoniaque, 54. Cazeneuve. Diagnostic et traitement de l'ulcère simple de l'estomac, 263. Céphalotripsie (Nouvel instrument de), 87. Cérium. Voyez Oxalate. Chair musculaire (Sur un cas de phosphorescence de la), 65. Champignons (Bons effets des lavements de café dans un cas d'empoisonnement par les), 49. Charcot. Traitement du rhumatisme aigu par les alcalins à haute dose, 366. Chassaignac. De l'extension continue dans les fractures, 266. Chicorée (Sur le sirop composé de), 497. Chloroformiser plus sûrement et plus économiquement les femmes en couches (Appareil pour), 485. Chlorose (Sur la pseudo), 48. Brome; son action sur l'acide œnanthique, Chlorure barytique pur; sur sa prépara165. tion, 575. Chlorure de phosphore (Per-); recherches sur ses combinaisons avec d'autres chlorures, 589. Choléra antimonial (Du) et de son influence favorable sur la dothinentérie, 154. Colique hépatique; sur son traitement, 60. sèche des pays chauds; sur son étiologie saturnine, 422. Collodion et asbeste; sur leur usage pour obturer les dents, 483. Collyres à haute température; de leur emploi dans quelques maladies des yeux, 879. Concours pour le prix Seutin (Rapport sur le), 398. Conjonctivite pustuleuse; son traitement par le bi-oxyde de mercure hydraté, 50. Conseils de discipline médicaux (Sur les), 412, 418. Constipation produisant des symptômes d'occlusion intestinale; emploi de la poudre de strychnine et de noix vomique, 479. Coqueluche; son traitement par des inhalations de poussière liquide contenant de la jusquiame, 366. Son traitement par la décoction de coquilles d'amandes douces, 478. Cordon ombilical; recherches sur sa rupture, 402, 405. Cosmétiques envisagés au point de vue de l'hygiène et de la police médicale, 188, 191, 520. |