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472 SENSIBILITÉ ET MOUVEMENT DE LA MOELLE ÉPINIÈRE.

tération. Du côté où siége l'altération la sensibilité persiste, mais le mouvement est aboli. Cette paralysie du mouvement s'étendra aux deux côtés, mais d'une manière inégale, lorsque l'altération pathologique envahit une portion de la moitié latérale de la moelle dans la région du cou. Mais les affections latérales de la moelle épinière sont rares, et le plus souvent cet organe est altéré dans toute sa largeur et dans ses deux moitiés à la fois, soit que l'altération siége seulement à sa face antérieure, soit qu'elle occupe sa face postérieure.

SÉANCE DU 16 AVRIL 1859.

PRÉSIDENCE DE M. FALLOT.

La séance est ouverte à onze heures et un quart.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et approuvé.

I. DISCUSSION.

SUITE de la discussion du rapport de la Commission chargée d'examiner la question soumise à l'Académie par le Gouvernement au sujet de la récidive de l'ophthalmie dite militaire. Propositions de M. VLEMINCKX rela

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tives à celle question (1).

Avant d'aborder l'ordre du jour de la séance qui doit être exclusivement consacrée aux débats ouverts sur les questions que l'ophthalmie soulève, M. le Président rappelle les dispositions de l'article 46 du règlement, en vertu duquel aucune lecture ni aucune discussion ne peut durer au delà d'une demiheure, sans une décision expresse de la Compagnie; puis il engage l'Assemblée à déroger le plus rarement possible aux

(1) Voir Bulletin, tome II, deuxième série, page 364.

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dites dispositions qui ont été reconnues nécessaires dans l'intérêt bien entendu de la marche des travaux académiques.

M. Vleminckx: Je demande la parole pour une motion d'ordre.

Il me parait que dans la séance dernière la discussion s'est un peu égarée.

Il y a évidemment une double discussion; la première sur les propositions que j'ai eu l'honneur de faire à l'Académie, la seconde sur les conclusions de la Commission. Dans le dernier discours qui a été prononcé à la précédente séance, vous avez entendu une double discussion s'enchevêtrer en quelque sorte. Il en résulte, me semble-t-il, des inconvénients. Je demanderai donc que M. le Président veuille bien rappeler aux orateurs que pour le moment ils n'ont qu'à discuter les propositions que j'ai faites et que, jusqu'au moment où nous nous occuperons des conclusions de la Commission, ils doivent ajourner les observations qu'ils ont à faire sur ces conclusions.

M. le Président : Je dois faire observer à M. Vleminckx que la discussion avait été close dans l'avant-dernière séance. On lui a accordé la parole pour répondre aux objections qui avaient été faites à ses propositions. Je crois que maintenant il faut considérer la discussion sur ces propositions comme close, et en venir à la discussion du rapport.

M. Vleminckx a du reste parfaitement raison. Ce n'est pas seulement dans la dernière séance que la discussion s'est égarée, c'est dès le commencement du débat. Je ne me trouvais pas au bureau, et par conséquent je n'ai pu tracer une limite dans laquelle les orateurs devaient se renfermer. On a, comme le dit très-bien M. Vleminckx, toujours confondu deux choses essentiellement distinctes, quoique, à la vérité, les pro

positions de M. Vleminckx doivent venir comme amendements aux conclusions de la Commission, quand on en abordera la discussion. Ce sont de véritables amendements aux conclusions du rapport.

M. Vleminckx: Vous me permettrez cependant de vous faire observer, M. le Président, que mes propositions sont plutôt des prémisses que des amendements. Ces propositions doivent donner lieu à des amendements; mais ce ne sont pas à proprement parler des amendements. De ces propositions, quelle que soit l'issue de la discussion, je tirerai les amendements que j'ai à proposer.

Mais la question est de savoir s'il ne faut pas laisser s'épuiser la discussion sur mes propositions avant d'arriver aux conclusions de la Commission.

Quel que soit mon désir et le vôtre, M. le Président, de voir clore la discussion sur mes propositions, je dois dire qu'il m'est complétement impossible de laisser sans réponse certaines allégations qui ont été produites à la dernière séance et qui pour moi ont trop d'importance pour n'être pas l'objet d'une réfutation complète.

M. le Président : Je vous avoue que je ne comprends pas comment on séparerait complétement la discussion sur les propositions que vous avez déposées et la discussion sur le rapport de la Commission. Car le rapport de la Commission est toujours le point fondamental auquel il faut revenir; cette pièce, l'Académie doit en rester saisie: il faut que les conclusions par lesquelles se termine le rapport soient discutées, et alors vos propositions pourront venir comme amendements, car je ne crois pas qu'on puisse les mettre aux voix.

- M. Vleminckx: Je ne demande pas un vote, mais je demande que la discussion soit épuisée sur mes propositions

avant de s'occuper des conclusions de la Commission. Maintenant je n'attache pas la plus petite préférence à l'ordre de la discussion; ce que je demande, je crois que c'est dans l'intérêt de l'Académie et de la fin de la discussion.

-M. le Président : Je crois que dans l'intérêt de la discussion, il eut été désirable que la marche que vous indiquez eût été adoptée précédemment.

M. Vleminckx : Quant à moi je n'en ai pas dévié.
M. le Président : La parole est à M. Gouzée.

M. Gouzée : J'ai l'intention de prendre la parole sur les conclusions de la Commission. Si l'Académie veut d'abord épuiser la discussion sur les propositions de M. Vleminckx, je renoncerai pour le moment à la parole.

M. le Président : Vous avez la parole.

M. Gouzée : Je n'ai que peu de mots à dire pour appuyer les conclusions du rapport.

L'ophthalmie qui a envahi les armées au commencement de ce siècle et qui s'y est maintenue depuis avec plus ou moins d'intensité, n'est qu'une simple conjonctivite, ainsi que notre collègue M. Vlèminckx s'est particulièrement efforcé de le démontrer, et si le développement morbide des villosités et des glandules palpébrales, en un mot, si les granulations des paupières offrent des caractères si remarquables de fréquence et de ténacité, elles le doivent aux circonstances au milieu desquelles elles se montrent.

Qu'une ophthalmie catarrhale se développe chez une personne vivant isolément, au milieu d'un air pur, observant les règles de l'hygiène, il suffit de quelques soins, et surtout de la précaution de ne pas tourmenter les organes par des attouchements et des moyens intempestifs, pour voir la maladie diminuer et disparaitre en peu de temps. Les muqueuses pal

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