Paroles d'un croyant: Le livre du peuple ; Une voix de prison ; Du passé et de l'avenir du peuple

Voorkant
Garnier frères, 1871 - 355 pagina's
 

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Pagina 53 - A ces dernières paroles, la jeune fille, tout émue, tomba aux genoux de sa mère, prit ses mains, les baisa et se pencha sur son sein en pleurant. Et la mère, faisant un effort pour élever la voix : Ma fille, dit-elle, le bonheur n'est pas de posséder beaucoup, mais d'espérer et d'aimer beaucoup.
Pagina 54 - Cette terre si riche, si verdoyante, n'est que le pâle suaire de la nature : car la nature, déchue aussi, est descendue comme l'homme dans le tombeau; mais comme lui elle en sortira. Sous cette enveloppe épaisse du corps, vous ressemblez à un voyageur qui, la nuit dans sa tente, voit ou croit voir des fantômes passer.
Pagina 27 - Seule, aucune d'elles neseroit entendue : toutes ensemble, elles se font entendre. Vous êtes aussi cachés sous l'herbe, pourquoi n'en sort-il aucune voix ? Quand on veut passer une rivière rapide, on se forme en une longue file sur deux rangs, et, rapprochés de la sorte, ceux qui n'auroient pu, isolés des autres, résister à la force des eaux la surmontent sans peine.
Pagina 17 - Et cet homme était fort, et il haïssait le travail ; de sorte qu'il se dit : Comment ferai-je? si je ne travaille point , je mourrai ; et le travail m'est insupportable. Alors il lui entra une pensée de l'enfer dans le cœur. Il s'en alla de nuit , et saisit quelques-uns de ses frères pendant qu'ils dormaient...
Pagina 38 - A cette vue, l'homme qui travaillait sentit son âme plus troublée qu'auparavant : car, pensait-il, la mort de la mère c'est la mort des enfants. Les miens n'ont que moi non plus. Que deviendront-ils si je leur manque ? Et tout le jour il fut sombre et triste, et la nuit il ne dormit point. Le lendemain, de retour aux champs, il se dit : Je veux voir les petits de cette pauvre mère : plusieurs sans doute ont déjà péri.
Pagina 40 - ... quand vous regardez le ciel, est-ce qu'en vous il ne se remue rien ? est-ce que nul désir ne vous presse ? ou ce désir est-il muet ? Il en est qui disent : A quoi bon prier ? Dieu est trop au-dessus de nous pour écouter de si chétives créatures.
Pagina 39 - ... qu'elle avait recueillie, et elle la distribua à tous les petits indistinctement, et il y en eut pour tous, et les orphelins ne furent point délaissés dans leur misère. Et le père qui s'était défié de la Providence, raconta le soir à l'autre père ce qu'il avait vu.
Pagina 34 - Vous n'avez qu'un jour à passer sur la terre ; faites en sorte de le passer en paix. La paix est le fruit de l'amour ; car, pour vivre en paix, il faut savoir supporter bien des choses. Nul n'est parfait, tous ont leurs défauts; chaque homme pèse sur les autres , et l'amour seul rend ce poids léger.
Pagina 45 - Si ce que dit cette race hypocrite et avide étoit vrai, vous seriez bien au-dessous de la brute, car la brute sait tout ce qu'on affirme que vous ne savez pas, et elle n'a besoin que de l'instinct pour le savoir. Dieu ne vous a pas faits pour être le troupeau de quelques autres hommes, Il vous a faits pour vivre librement en société comme des frères. Or un frère n'a rien à commander à son frère. Les frères se lient entre eux par des conventions mutuelles, et ces conventions, c'est la loi,...
Pagina 64 - Nos pères sont comme l'épi qui se remplit de grain vers l'automne, et nos mères comme la vigne qui se charge de fruits. Il nous est doux de voir nos pères, il nous est doux d'être auprès de nos mères : et les fils de nos pères et de nos mères nous sont doux aussi.

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