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même qui se trouve dans l'octave comprise entre deux la, puisque, suivant Monsieur Rameau il est essentiel au mode mineur d'avoir' sa tierce et sa sixte mineures, et qu'il n'y a que cette octave où tous les autres sons étant ordonnés comme ils doivent l'être, la tierce et la sixte se trouvent mineures naturellement.

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Prenant donc la pour le nom de la tonique des tons mineurs, et l'exprimant par le chiffre 6, je laisserai toujours à sa médiante ut le privilège d'être, non pas tonique, mais fondamentale caractéristique; je me conformerai en cela à la nature qui ne nous fait point connoître de fondamentale proprement dite dans les tons mineurs, et je conserverai à la fois l'uniformité dans les noms des notes et dans les chiffres qui les expriment, et l'analogie qui se trouve entre les modest majeur et mineur pris sur les deux cordes ut et la.

Mais cet ut qui par la transposition doit toujours être le nom de la tonique dans les tons majeurs, et celui de la médiante dans les tons mineurs, peut, par con

séquent,

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sequent, être pris sur chacune des douze cordes du systeme chromatique, et pour la désigner, il suffira de mettre à la marge le nom de cette corde prise sur le clavier dans l'ordre naturel. On voit par-là que si le chant est dans le ton d'ut majeur ou de la mineur il faudra écrire ut à la marge; si le chant est dans le ton de re majeur ou de si mineur il faut écrire re à la marge; pour le ton de mi majeur ou d'ut dièse mineur, on écrira mi à la marge, et ainsi de suite, c'està-dire, que la note écrite à la marge, ou la clef, désigne précisément la touche du clavier qui doit s'appeller ut, et par conséquent être tonique dans le ton majeur, médiante dans le mineur et fondamentale dans tous les deux : sur quoi l'on remarquera que j'ai toujours appellé cet ut fondamentale et non pas tonique parce qu'elle ne l'est que dans les tons majeurs, mais qu'elle sert également de fondement à la relation et au nom des notes, et même aux différentes octaves dans l'un et l'autre mode: mais à le bien prendre, la connoissance de cette clef n'est d'usage que pour les instrumens, Musique.

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et ceux qui chantent n'ont jamais besoin d'y faire attention.

Il suit de-là que la même clef sous le même nom d'ut, désigne cependant, deux tons différens, savoir, le majeur dont elle est tonique et le mineur dont elle est médiante, et dont, par conséquent, la tonique est une tierce au-dessous d'elle. Il suit encore que les mêmes noms des notes et les notes affectées de la même manière, du moins en descendant, servent également pour l'un et l'autre mode, de sorte que non-seulement on n'a pas besoin de faire une étude particulière des modes mineurs; mais que même on seroit à la rigueur dispensé de les connoître, les rapports exprimés par les mêmes chiffres n'étant point différens, quand la fondamentale est tonique, que quand elle est médiante: cependant pour l'évidence du ton et pour la facilité du prélude, on écrira la clef tout simplement quand elle sera tonique, et quand elle sera médiante on ajoutera au-dessous d'elle une petite ligne horizontale. (Voyez la pl. Ex. 7 et 8.)

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Il faut parler à présent des changemens

de ton: mais comme les alterations accidentelles des sons s'y présentent souvent, et qu'elles ont toujours lieu dans le mode mineur, en montant de la dominante à la tonique, je dois auparavant en expliquer les signes.

Le dièse s'exprime par une petite ligne oblique, qui croise la note en montant de gauche à droite, sol dièse, par exemple, s'exprime ainsi, 3. Fa dièse ainsi, 4. Le bémol s'exprime aussi par une semblable ligne qui croise la ligne en descendant,,, et ces signes, plus simples que ceux qui sont en usage

servent en

core à montrer à l'oeil le genre d'altération qu'ils causent.

Pour le bécarre, il n'est devenu né cessaire que par le mauvais choix du dièse et du bémol, parce qu'étant des carac tères séparés des notes qu'ils alterent s'il s'en trouve plusieurs de suite, sous l'un ou l'autre de ces signes, on ne peut jamais distinguer celles qui doivent être affectées de celles qui ne le doivent pas, sans se servir du bécarre. Mais comme par mon systême, le signe de Paltération outre la simplicité de sa figure, a encore

l'avantage d'être toujours inhérent à la note altérée, il est clair que toutes celles auxquelles on ne le verra point, devront être exécutées au ton naturel qu'elles doivent avoir sur la fondamentale où l'on est. Je retranche donc le bécarre comme inutile et je le retranche encore comme équivoque, puisqu'il est commun de le trouver employé en deux sens tout opposés: car les uns s'en servent pour ôter l'altération causée par les signes de la clef, et les autres, au contraire, pour remettre la note au ton qu'elle doit avoir conformément à ces mêmes signes.

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A l'égard des changemens de ton, soit pour passer du majeur au mineur, ou d'une tonique à une autre il pourroit suffire de changer la clef: mais comme il est extrêmement avantageux de ne point rendre la connoissance de cette clef nécessaire à ceux qui chantent, et que, 'd'ailleurs, il faudroit une certaine habitude pour trouver facilement le rapport d'une clef à l'autre, voici la précaution qu'il y faut ajouter. Il n'est question que d'exprimer la première note de ce changement, de manière à représenter ce qu'elle étoit

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