Oeuvres complètes de J. J. Rousseau: Dialogues

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Pagina 185 - C'est un homme sans malice plutôt que bon , une âme saine , mais foible , qui adore la vertu sans la pratiquer, qui aime ardemment le bien et qui n'en fait guère. Pour le crime , je suis persuadé comme de mon existence qu'il n'approcha jamais de son cœur, non plus que la haine.
Pagina 235 - De beaux sons , un beau ciel , un beau paysage , un beau lac , des fleurs , des parfums, de beaux yeux, un doux regard; tout cela ne réagit si fort sur ses sens qu'après avoir percé par quelque côté jusqu'à son cœur.
Pagina 246 - Notre plus douce existence est relative et collective , et notre vrai moi n'est pas tout entier en nous. Enfin telle est la constitution de l'homme en cette vie qu'on n'y parvient jamais à bien jouir de soi sans le concours d'autrui.
Pagina 57 - Mais lisez tous ces passages dans le sens qu'ils présentent naturellement à l'esprit du lecteur et qu'ils avaient dans celui de l'auteur en les écrivant , lisez-les à leur place avec ce qui précède et ce qui suit , consultez la disposition de cœur où ces lectures vous mettent ; c'est cette disposition qui vous éclairera sur leur véritable sens.
Pagina 416 - ... à me laisser aller à mon instinct, qui m'a toujours mieux servi que la réflexion, j'entrai, et parus me tromper. « Qu'est-ce que c'est ? » me dit Jean-Jacques. Je lui répondis : « Monsieur, pardonnez. Je cherchais M. Rousseau de Toulouse. — Je ne suis, me dit-il, que Rousseau de Genève. — Ah, oui, lui dis-je, ce grand herboriseur!
Pagina 17 - ... l'amour de soi, qui est un sentiment bon et absolu, devient amour- propre, c'est-à-dire un sentiment relatif par lequel on se compare, qui demande des préférences, dont la jouissance est purement négative, et qui ne cherche plus à se satisfaire par notre propre bien, mais seulement par le mal d'autrui.
Pagina 232 - ... répulsion, comme un aimant par ses pôles. L'action positive ou attirante est l'œuvre simple de la nature qui cherche à étendre et renforcer le sentiment de notre être ; la négative ou repoussante, qui comprime et rétrécit celui d'autrui , est une combinaison que la réflexion produit. De la première naissent toutes les passions aimantes et douces ; de la seconde , toutes les passions haineuses et cruelles.
Pagina 250 - Un cœur actif et un naturel paresseux doivent inspirer le goût de la rêverie. Ce goût perce et devient une passion très vive, pour peu qu'il soit secondé par l'imagination. C'est ce qui arrive très fréquemment aux Orientaux ; c'est ce qui est arrivé à Jean-Jacques, qui leur ressemble à bien des égards. Trop soumis à ses sens pour pouvoir, dans les jeux de la sienne, en secouer le joug, il ne s'élèverait pas sans peine à des méditations purement abstraites, et ne s'y soutiendrait...
Pagina 19 - ... vaincre la nature, et rarement sont-ils capables de pareils efforts. La longue inhabitude de résister peut même amollir leurs âmes au point de faire le mal par faiblesse, par crainte, par nécessité. Ils ne sont ex.empts ni de fautes ni de vices ; le crime même ne leur est pas étranger, puisqu'il est des situations déplorables où la plus haute vertu suffit à peine pour s'en défendre, et qui forcent au mal l'homme faible, malgré son cœur : mais l'expresse volonté de nuire, la haine...
Pagina ii - ... route de ses contemporains ; il ne tomba pas comme eux dans ce dédain frivole pour leurs prédécesseurs, et par là fut préservé de bien des erreurs. Ce fut à l'école de Pascal qu'il apprit à sonder le cœur humain, à l'école de Fériélon qu'il apprit à l'encourager et à le secourir.

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