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Pacadémie de Rinteln. 1781. In-8vo. de 288 pages.

Il faut juger beaucoup de pieces qui compofent ce recueil avec l'indulgence que mérite le tems de leur compofition: l'auteur étoit fort jeune. Parmi les poéfies, il y en a d'affez ré- · centes, qui font honneur à fon goût & à fa latinité.

M. Winkelmann, miniftre des villes impériales de Cologne & d'Aix à Ratisbonne, a publié en faveur des Juifs, un mémoire de 9 feuil les & demie in-8vo. dont le titre traduit de l'allemand en françois eft tel: Effai fur la quef tion fi les Juifs pourroient obtenir fous certaines conditions une tolérance légale dans l'Empire. On y examine fi cette tolérance doit aller jufqu'à leur permettre d'acquérir des biens-fonds. & d'exercer toute forte de commerce & de mé

tiers & profeffions. On y rapporte les exemples & les lettres de protection de plufieurs papes & empereurs, parmi lesquelles on a oublié le privilege que Charles-Quint leur a accordé en 1544, qui fe trouve au 4e. tome du Corp. juris publ. de Coccejus, & maintenant on pourroit ajouter celui que l'empereur regnant vient de leur accorder pour les états héréditaires. On eût pu rapporter auffi pour leur défense contre diverfes calomnies, leur belle apologie imprimée à Varfovie en 1774, & la lettre du cardinal Orfini, au comte Visconti, nonce. du pape en Pologne, du 21 de mars 1763. On rapporte les fervices rendus à des fouverains par des Juifs en qualité de financiers & de médecins; & on nomme beaucoup de leurs familles commerçantes, qui ont mérité la confiance de tout le monde. Enfin, on propofe de les affujettir

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pour la chambre impériale, à une contribution proportionnée aux facultés de chaque famille, qui ne pourroit néanmoins excéder 4 reichfthalers pour chaque pere de famille ou homme nubile.

M. Mayer vient de donner une nouvelle édition, chez Cotta, à Tubingen, in-8vo. de 712 pages de fon Hiftoria diaboli. Elle eft au moins double de la premiere édition, in-4to.

Dans le premier cahier de cette feconde année du magafin de Gottingue, on lit des fragmens fur le caractere & les écrits de JeanJacques Rouffeau, par M. Girtanner, qui a eu occafion d'être informé de beaucoup de particu. larités qui touchent le célebre Genevois.

Le fecond vol. de l'Auftria facra, du pere Marian, vient de paroître à Vienne.

M. le furintendant Lueder, a traduit déréchef de l'anglois en allemand, le traité des arbres fruitiers d'Abercrombie, qui porte en anglois pour titre: The British fruit-gardener 1779. Sa nouvelle verfion eft intitulée: Anleitung zur erziehung und wartung aller in teutfchland in freyer luft zu ziehenden obft--und fruchtbaume und fruchtftraucher, à Lubec, chez Donatius. 1781. in-8vo. d'un alphabet & une feuille. Il l'a ornée de plufieurs obfervations tirées de Hanbury, de Wefton, d'autres Anglois, & de plufieurs Allemands; enforte qu'un curieux en arbres & en arbriffeaux à fruits, peut avec fon livre, fe paffer des autres fur le même fujet.

M. Jagemann, bibliothécaire de Weimar, continue les travaux pour faciliter & étendre la connoiffance de la littérature italienne. Outre fon anthologie poétique italienne, fa fuite des effais de Meinhard fur les meilleurs poëtes

Italiens, & la traduction de Tirabofchi, dont il a livré déja le 5e. vol. nous avons de lui encore un curieux magafin de littérature & des arts d'Italie, dont il y a maintenant 4 volumes in-8vo. chez Hoffmann.

EXTRAIT de l'avis adreffe aux obfervateurs de la fociété palatine de météorologie, nouvellement fondée par le féréniffime électeur Charles-Théodore.

La fociété météorologique fe fait une loi de fournir à chacun des obfervateurs qu'elle a maintenant en Europe, & qu'elle fe procurera fucceffivement dans les autres parties du monde, un barometre un thermometre, un hygrometre & une bouffole fur l'ufage defquels elle a jugé bon de donner les avertiffemens qui fuivent.

I. Avant d'ôter le bouchon de la fphere du barometre, il faut le placer dans un appartement où l'on ne faffe point de feu, à l'abri des rayons du foleil, à la hauteur de l'oeil de l'obfervateur, dans une fituation perpendiculaire, & l'attacher fi bien qu'il foit immobile. Alors on ôte le bouchon de la fphere avec précaution, & fi quelque partie de la colonne de mercure tenoit au haut du tube, on le précipite en le frappant légérement du doigt, & au moyen de l'entonnoir de verre qu'on trouve dans la caiffe, on verfe du mercure contenu dans une fiole également renfermée dans la caiffe, jufqu'à ce que le mercure commence à prendre une forme convexe, & foit exactement de niveau avec la ligne noire qui va de la gauche à la droite de la fphere. Si par hafard on en avoit trop verfé, on ôte ce qu'il y a de trop en le fuçant, c'est pourquoi il y a auffi dans la boîte un tube de

verre recourbé dont on fait entrer la courbure dans le mercure, de maniere que par la fuccion le mercure foit attiré dans la petite fphere de ce tube, & n'entre pas dans la bouche. Enfuite on lie à l'orifice de la fphere du barometre un morceau de parchemin ou de veffie percé de petits trous. Il eft encore à propos de garnir de bois la partie inférieure du barometre, furtout la fphere, pour prévenir qu'on ne la caffe par mégarde. Quand on fe fert de cet inftrument pour obferver, on doit donner avec le doigt une légere fécouffe à la tablette de bois près de l'extrêmité de la colonne de mercure, puis on conduit la regle garnie d'une vis, pour qu'on puiffe à volonté la fixer plus ou moins fort, jufqu'à ce qu'elle couvre entiérement l'extrêmité de la colonne de mercure au jugement de l'œil placé fur la même ligne horizontale: alors le deffus de la regle laiffe voir clairement la hauteur du mercure fur le parallelogramme divifé en pouces, lignes & dixiemes de ligne. On obfervera en même-tems le thermometre appliqué à la même tablette pour pouvoir comparer l'effet que le froid & le chaud produifent auffi fur le barometre. Le fecrétaire de la fociété fe charge de rédiger cette comparaison.

II. Le thermometre doit être placé hors de la chambre (*) au nord, à l'air libre, à quelque diftance du mur; enforte que les rayons directs ou réfléchis du foleil n'y parviennent point. Quand on l'obferve il faut prendre garde que

(*) Apparemment que la fociété fournit deux thermometres, un appliqué à la méme tablette que le barometre qui doit être placé dans une chambre, & celuici feul pour être placé hors de la chambre.

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l'haleine ou la vapeur de la lumiere ne le mettent en mouvement. Il eft facile d'eftimer les degrés du thermometre & leurs parties quand on eft accoutumé à l'ufage du barometre.

III. On fufpend l'hygrometre à l'abri du soleil & de la pluie.

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IV. On doit placer horizontalement la bouffole fur un piedeftal de pierre très ferme; dreffé de maniere qu'on en puiffe faire le tour, orienté & éloigné d'au moins trois pieds de tout fer.

V. Outre ces quatre inftrumens, la fociété defireroit que chaque obfervateur fût pourvu d'un électrometre atmosphérique, d'un anemometre', d'un hietometre & d'un évaporatoire; mais comme les trois premiers ne peuvent pas s'envoyer facilement, & que le quatrieme n'eft ni coûteux ni difficile à fe procurer, elle laisse un chacun à s'en pourvoir comme il lui plaira.

VI. Au défaut d'anémometre, on peut obferver une girouette élevée fur une tour ou autre haut édifice où elle doit être expofée de tous côtés aux vents & parfaitement mobile. La force des vents fe divife en quatre degrés; le 1er. agite feulement les feuilles, le fecond les moindre branchages, le troifieme les plus fortes branches, le quatrieme, c'eft la tempête, caffe les branches, arrache & renverfe les arbres. Le repos entier nommé malace eft défigné par O. A l'égard des noms des vents, ils varient beaucoup dans les anciens auteurs latins: ce qui eft de peu d'importance, pourvu que les lecteurs & les obfervateurs s'accordent entr'eux pour s'entendre à cet effet, on donne ici une table des vents avec un feul nom latin & allemand pour chacun.

VII. S'il paffe une riviere auprès du lieu de

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