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opération simple tant par son mode opératoire que par ses conséquences et ses résultats définitifs.

Cependant tous les scrupules ne sont pas encore levés, des esprits prévenus parlent et écrivent sur les dangers, les inconvénients et la témérité surtout de cette opération, qui ne sauve pas la vie de l'homme, mais qui la lui fait prolonger jusqu'au terme assigné par Dieu. Des hommes téméraires, nous le savons, ne tenant aucun compte des avis que nous avons pu donner en pareil cas, pousseront les préceptes que nous avons établis jusqu'à leurs dernières limites, c'est-àdire jusqu'à l'absurde. De là pourront arriver des accidents, et on ne craindra pas alors de dire que le moyen que nous proposons est fatal, mortel et qu'il faut le rejeter; c'est là le sort ordinaire des choses, que faire? Laisser passer et continuer à dire et à faire ce que nous avons fait, rien de plus, rien de moins,

La péritonite, voilà l'épouvantail, voilà l'accident qui est le prétexte des uns et le motif de quelques médecins consciencieux. Pour répondre aux premiers, nous ne pouvons mieux le faire que par des faits, ce qui enlève toute matière à discussion théorique et fait accepter l'évidence; car rien n'est brutal comme un fait; quant aux autres, c'est différent, leur opposition part d'un principe bon en lui-même et d'un sentiment louable, mais très-mal appliqué. Un principe qui est vieux comme la médecine, est celui qui veut qu'on n'entreprenne une opération compromettante pour la vie, que quand la vie est menacée. Le sentiment louable est dicté par la maxime : Ne fais à autrui que ce que tu voudrais qu'on te fit à toi-même. Or, comme la péritonite est au bout de l'opération, ces confrères n'en veulent ni pour eux, ni pour leurs malades.

La crainte de ces médecins est inspirée par l'analogie qu'ils rencontrent entre toutes les péritonites, qui en effet sont excessivement graves, qu'elles soient traumatiques ou idiopathiques. De là une prévention injuste, selon moi, contre les injections iodées dans le péritoine; car les faits déposent tout à fait contre cette prévention, et ces faits sont maintenant assez nombreux pour pouvoir encourager les médecins à se servir de ce moyen; car pour mon compte, j'ai déjà fait jusqu'aujourd'hui, 17 septembre 1852, 13 fois cette opération et n'ai eu d'autres accidents que ceux relatés ci-dessus; 4 fois avec la conviction intime de réussir, 3 fois avec doute et 6 fois en vue de démontrer l'innocuité de ce moyen. Nous pourrions en appeler au témoignage de MM. Brachet, Devay, Bonnet, Lacour, Conche, Guilin. En définitive nous pouvons établir le tableau suivant :

16 injections.

9 guérisons, ascites.
1 sans résultat, ascite.
6 sans aucun succès, annoncé d'avance.
0 morts.

Poursuivons l'idée que l'iode, mis en contact immédiat avec des tumeurs contenues dans le péritoine, pourrait avoir quelque influence pour les résoudre. Malheureusement, il n'en a rien été; elles sont toujours restées stationnaires. Dans les cas d'hydropisie enkystée, M. Bonnet, qui a tenté une fois ce moyen, m'a dit qu'il avait eu une guérison; je ne sais si elle s'est maintenue. Une fois aussi j'ai fait une tentative de ce genre, mais sans résultat : ici l'injection avait

déterminé une vive réaction, qui, cependant, s'est terminée sans accidents fåcheux pour le malade, mais aussi sans bénéfice. Dans cette observation, si les résultats n'ont pas répondu à notre attente, il est au moins digne de remarque que nous n'avons pas eu de ces inflammations si terribles à combattre; ce qui vient confirmer cette observation que l'iode possède un mode d'action tout spécial et qu'il n'agit que sur les tissus qui ont été touchés par lui.

Comme corollaire de notre travail, nous donnerons quelques observations de guérisons, choisies au milieu de celles que nous possédons et qui n'ont pas encore été publiées.

OBSERVATION.

Hydropisie ascite; injection iodée; guérison.

Sophie Rose, demeurant rue des Culottes, à la Guillotière, âgée de 23 ans, a cu un enfant il y a deux ans.

Brune, d'un tempérament nervoso-sanguin, bonne constitution, assez replète, repasseuse, elle ne se rappelle pas avoir été malade depuis son enfance; ses règles se sont établies sans aucun accident et ont toujours été régulières.

Au mois de mars 1851, elle fut au Rhône pour laver du linge; la journée était froide et pluvieuse; elle était sous l'influence de ses menstrues, et le soir, en rentrant chez elle, elle éprouva un frisson assez violent et des coliques très-vives; ses règles s'arrêtèrent. Elle se mit au lit, prit des boissons chaudes; la nuit se passa assez bien, mais. ses règles avaient cessé; ordinairement leur durée était de six jours et elle était au quatrième. Malgré le malaise qui lui restait, elle continua ses travaux, et dix ou douze jours après ses jambes enflèrent; elle se frictionna avec de la pommade camphrée (drogue encore en très-grand honneur au milieu de ce monde-là). Bientôt arriva une nouvelle époque sur laquelle elle comptait pour se débarrasser entièrement, mais cette fois les règles coulèrent mal et leur durée ne fut plus que de trois jours; elle vit son ventre grossir. C'est seulement alors qu'elle vint me demander conseil.

Le 8 mai 1854, l'ascite est évidente, le ventre est énorme, donne à la percussion les signes évidents d'un liquide épanché dans le péritoine; la respiration est difficile par suite du refoulement des organes de la poitrine par le diaphragme; les urines sont rares; la malade est amaigrie; l'appétit est capricieux. Je lui conseillai d'en venir à une ponction, ce qui nous permettrait de voir à quoi tenait cet état.

En conséquence, le 10 mai je pratiquai la paracenthèse et je tirai 12 litres d'un liquide séreux, légèrement coloré de vert. En examinant les parois du ventre, je ne pus rien reconnaître qui me donnât l'explication de l'ascite.

Je me déterminai à injecter de la teinture d'iode dans les proportions indiquées plus baut; la malade n'éprouva qu'une légère douleur, dont la durée fut de vingt minutes environ. Je retirai le plus de liquide possible, prescrivis une pilule d'opium pour la nuit et de l'eau de chiendent pour boisson.

Le 11, la malade a dormi toute la nuit, elle n'éprouve de douleur que lorsqu'elle se remue dans son lit. La quantité d'urine est beaucoup augmentée; cxaminée par les réactifs, on reconnaît la présence de l'iode. La malade accuse un goût de poisson qui la fatigue beaucoup; le pouls est à son état normal, peut-être un peu plus plein, 70 pulsations; le ventre, ce matin, est un peu ballonné; à la percussion, on reconnaît un peu de matité à la partie inférieure. Prescription: Eau de chiendent, potage, repos.

Le 12, la nuit a été un peu agitée, le ventre est légèrement douloureux, la diurèse établie continue. Prescription: Cataplasme de farine de lin, lavement laxatif. Il n'y a pas eu d'évacuation depuis trois jours.

Le 13, les urines coulent moins, il y a quelques légères douleurs dans le ventre. Le 14, l'abdomen a augmenté de volume d'une manière notable; je continue les mêmes moyens.

Le 17, diminution du ventre; bandage de corps un peu serré. Mêmes prescriptions. Le 19, rien de notable.

Le 22, la diminution du volume du ventre continue, il n'y a plus de douleur, seulement un peu de gêne dans les mouvements.

Le 26, la malade dort toute la nuit; l'embonpoint semble revenir; le ventre n'offre aucune matité; l'appétit est bon.

OBSERVATION. Ascite, suite de fièvre intermittente; injection iodée; guérison. Pierre Dunoyer, âgé de 24 ans, d'une bonne constitution, est resté en Afrique pendant deux ans, où il a contracté la fièvre intermittente qu'il a gardée six mois. Il fat renvoyé en France, dans sa famille, pour se rétablir, le 10 octobre 1851. Je fus appelé par ses parents, et je trouvai le malade dans l'état suivant : Face pâle, bouffie, décolorée; le ventre est énorme; on reconnaît facilement à la percussion la présence d'un liquide à gauche dans le flanc; on obtient un son mat qui s'étend assez bas, ce qui tient au développement de la rate; il y a des accès légers de fièvre qui n'ont rien de régulier, tantôt tous les jours, tantôt tous les trois ou quatre jours. L'appétit est nul, les urines rares; le malade a pris des doses énormes de sel de quinine. Prescription : Régime réparateur, vin, viandes rôties, tisane amère, purgatif salin tous les deux jours; exposition à l'air libre autant que possible.

Le 20, Dunoyer dit qu'il se trouve plus fort, que son appétit est meilleur; le ventre a conservé le même volume; le volume de la rate semble être le même. Je supprime les purgatifs, continue les boissons amères de petite centaurée, et donne de petites doses de sulfate de quinine (2 décig. par jour) tous les matins. Quinze jours après ce traitement, le malade était infiniment mieux, les forces revenaient. Les accès de fièvre qu'il éprouvait encore avaient à peu près disparu. La tuméfaction de la rate avait énormément diminué, mais la quantité de liquide du ventre semblait plutôt augmenter. C'est alors que je résolus d'obtenir la guérison radicale de l'ascite par l'injection iodée.

Le 15 novembre, je fis une ponction au lieu d'élection de l'abdomen et retirai quatorze litres d'un liquide séreux, jaunâtre, écumeux, ayant une odeur de lavure de chair. En examinant à travers les parois du ventre les organes qui y étaient contenus, je reconnus encore un engorgement de la rate assez considérable, car elle dépassait le rebord des côtes d'une longueur de deux doigts. Malgré cela je fis une injection, curieux de savoir si l'iode aurait de l'influence pour ramener la rate à son état normal. L'injection iodée ordinaire fut poussée dans le péritoine, à la dose de 200 grammes, qui ne déterminèrent qu'une légère chaleur dans l'abdomen; je malaxai tout cet organe de manière à imprégner tous les viscères du liquide de l'injection, puis j'en retirai environ les trois quarts. Prescription : Bouillon, une pilule d'opium pour la nuit.

Le 16, le malade a peu dormi, il a eu de l'inquiétude; le ventre est légèrement tendu, douloureux au toucher; les urines n'ont pas coulé plus que d'habitude; peu de soif; pouls à 100 pulsations. Prescription: Diète absolue, eau de chiendent, cataplasmes de farine de lin sur le ventre.

Le 17, nuit à peu près comme la précédente, ventre un peu plus tendu, mais moins douloureux; pouls à 90 pulsations; les urines sont devenues très-abondantes et déterminent un sentiment d'ardeur. Le malade se plaint d'un goût de poisson dans la bouche; la rate a diminué d'une manière très-notable. On détermine pcu de douleur en exerçant une pression assez forte. Prescription: Eau de chiendent, bouillon, lavement émollient. Le 18, nuit très-bonne; il y a eu une sueur qui a inondé le malade; le ventre est encore légèrement douloureux; à la percussion on reconnait du liquide à la partie inférieure. La région splénique n'offre rien de remarquable; la rate continue son action de retrait; le malade demande à se lever. Même prescription.

Le 19, rien de notable; je donne un potage.

Le 20, l'abdomen, qui jusque-là semblait augmenter, diminue d'une manière notable, et n'est que très-peu douloureux, nuit bonne, pouls descendu à 70 pulsations; la rate nous paraît revenue à son état normal, de même que l'appétit.

Le 23, le malade va très-bien, l'appétit se maintient, le malade reprend ses forces, son ventre diminue d'une manière notable, on reconnaît encore un peu de liquide à la partie inféricure.

Le 50, l'état du malade est parfait, tout semble être ramené dans son état normal, nous laissons le malade.

Réflexions. Cette observation, au milieu de celles que nous eussions pu choisir, nous a semblé devoir être préférée à cause de l'origine de l'ascite et de l'influence heureuse qu'a eue l'injection iodée sur le mouvement de retrait de la rate. Peut-être nous opposera-t-on que ce mouvement était commencé par la médication antérieure; nous admettons ce fait, mais il n'est pas moins vrai que l'iode, s'il n'a pas eu d'influence directe, n'a pas empêché le mouvement de continuer et a diminué considérablement la durée de la maladie.

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De L'influence de l'anatomIE PATHOLOGIQUE ET DE LÀ CONNAISSANCE DES ANOMALIES SUR LA PATHOLlogie chirurgiCALE, LA MÉDECINE OPÉRATOIre et les accoUCHEMENTS; par M. le docteur CLAUZURE, membre correspondant à Angoulême.

Sur cent jeunes docteurs en médecine, quatre-vingt

dix au moins tremblent en saisissant le bistouri
pour faire une opération grave. Est-ce par timidite?
Est-ce par manque de force morale? Non! La cause
de ce défaut d'assurance est tout entière dans
l'ignorance presque complète où ils sont de la
connaissance indispensable et profonde de l'ana-
tomie pathologique, et des anomalies du corps
humain.
(Dr Cl.)

L'influence de l'anatomie pathologique se fait sentir dans l'étude pathologique et obstétricale des lésions physiques organiques, et des lésions par production de tissus anormaux qui peuvent atteindre les divers systèmes organiques, systèmes que nous grouperons en quatre principaux pour la commodité de ce travail 1° système osseux; 2° nerveux; 3° vasculaire; 4° viscéral et musculaire.

LÉSIONS PHYSIQUES DU SYSTÈme osseux.

Lorsque l'Académie de chirurgie mit au concours la question des fractures par contre-coup dans les lésions de la tête, c'est à l'aide de l'étude anatomopathologique que Gama, Saucerotte, Saboureau, Louis et d'autres composèrent leurs mémoires couronnés : c'est en recherchant l'organisation de la boîte crânienne, des parties faibles et fortes de ce sphéroïde, c'est en fracturant des crânes humains, c'est en ouvrant les cadavres d'individus morts à la suite de pareils accidents, qu'ils s'expliquèrent comment le point le plus faible de cette enveloppe osseuse se brise, bien que l'instrument vulnérant ait porté, soit à côté, soit dans un point éloigné, soit même à la face opposée du point blessé; c'est en remarquant l'empâtement et le soulèvement de la peau dans un lieu où le coup n'avait pas agi, et la liaison des symptômes avec les fractures par contrecoup de l'os situé au-dessous, qu'ils parvinrent à reconnaître plus tard de pareilles blessures, et à fournir à la thérapeutique, à la médecine opératoire et à la médecine légale des moyens précieux, sinon certains, d'appliquer les remèdes, de tenter les moyens opératoires, et d'éclaircir certains faits qui, au premier abord, semblaient dénués de fondement. Cette étude a montré aussi que toute fracture des os du crâne était suivie d'un épanchement de sang plus ou moins considérable qui, par sa quantité, entraînait des symptômes de compression faciles aussi à distinguer de ceux dus à la commotion dont l'effet s'efface ordinairement dans les premiers jours, s'ils ne tuent instantanément le malade. En ouvrant le crâne ainsi blessé, François Quesnay trouva quelquefois une esquille de la table interne fortement déprimée, enfoncée dans le cerveau, où elle déterminait de l'irritation, par suite des lésions, et les phénomènes de l'encéphalite, dont nous aurons sans doute lieu de parler.

De là, l'indication de trépaner dans le lieu où le malade porte machinalement la main, c'est-à-dire à l'endroit où il a éprouvé la sensation de fracture ou de pot cassé d'après Hippocrate, où le cuir chevelu se soulève et est œdémateux

d'après Quesnay. L'étude anatomo-pathologique des fractures du col du fémur, de celles de la rotule, de l'olécrâne, n'a pas moins été utile à la pathologie chirurgicale et à la médecine opératoire; ainsi c'est en examinant la disposition du col fémoral aux divers âges et dans les deux sexes, que Dupuytren a pu se rendre compte de la rareté de cet accident chez l'enfant où le col est très-court, dirigé presque entier dans le sens du grand axe du fémur, de manière à être caché en quelque sorte, lui et le grand trochanter, par la saillie des crêtes iliaques et celle des chairs environnantes; tandis que le col du fémur s'allongeant, devient plus excentrique chez l'adulte et surtout chez le vieillard, alors que le bassin n'acquiert plus assez d'ampleur pour le protéger. La cause ordinaire de cette fracture, c'est-à-dire la chute sur le grand trochanter, a beaucoup de prise; aussi cet accident s'observe-t-il d'autant plus fréquemment que l'on avance en âge. C'est en se livrant à des recherches anatomo-pathologiques qu'Andral, par exemple, a reconnu la friabilité des os du vieillard à cause de la diminution proportionnelle de la matière organique, la cause de la facilité des fractures et la difficulté de leur consolidation à cet âge. Par contre, l'anatomie pathologique a appris que la prédominance de la portion organique des os de l'enfant et de l'adulte expliquait les fractures incomplètes observées par Hervez de Chégoin, celles de la clavicule, notées par Delpech. Et sans aller plus loin, qui ne connait la grande discussion engagée entre les plus célèbres chirurgiens de la France et de la Grande-Bretagne, au sujet des fractures du col fémoral? L'anatomie pathologique n'est-elle pas venue démontrer que c'était à elle qu'il fallait s'adresser pour savoir pourquoi telle fracture de telle partie se consolidait, tandis que d'autres résistaient à tous nos moyens? Ainsi c'est en reconnaissant le peu de vie du fragment supérieur complétement renfermé dans la capsule fibreuse, qu'Astley Cooper a démontré aux chirurgiens français la raison de ces sortes d'insuccès, tandis que la consolidation était possible quand la fracture n'étant pas complétement intra-capsulaire, le fragment supérieur pouvait puiser dans la racine de la capsule même des moyens de nutrition suffisants. Cette étude éclaire évidemment le traitement applicable, en montrant que l'insuccès ne vient pas toujours des moyens employés et qui ont été multipliés sans doute, à cause de l'ignorance de ce fait anatomo-pathologique. C'est enfin en étudiant les fractures du col fémoral, que Dupuytren s'est rendu compte, par la direction même de la fracture, de la direction rare, à la vérité, du pied en dedans, observée par quelques chirurgiens, et entre autres par M. Jules Cloquet. N'est-ce pas là éclairer le diagnostic et par suite le traitement? Si l'on n'a pas, dans les premiers jours, trouvé du raccourcissement dans le membre, Desault ne s'en est-il pas rendu compte en étudiant la lésion de la moelle survenue dans le même accident chez un tailleur, et la disparition de la paralysie n'a-t-elle pas démontré la justesse des vues de Desault, en produisant alors le raccourcissement?

Pour ne point quitter les fractures, on sait que Jean-Louis Petit niait les frac tures longitudinales des os longs, et c'est encore à l'anatomie pathologique que l'on doit la connaissance de ce fait de pathologie, car Duverney, et plus tard

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