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bles politiques survinrent: la pension de Gombauld, d'abord réduite, fut ensuite supprimée, et notre poëte commença à traîner une triste existence. La faveur d'Anne d'Autriche fut pour lui stérile, et il ne trouva pas dans Mazarin un Richelieu. Il lui fallut chercher des ressources dans la publication de ses anciennes poésies, et dans la composition de quelques pièces nouvelles il écrivit des épigrammes, dépeignit, dans des vers officiels, les différents personnages qui jouaient dans les ballets, les dames et les seigneurs de la cour; il livra même au théâtre une tragédie, les Danardes, qui n'eut aucun succès. Mais ses épigrammes et ses stances ne manquaient pas de pureté, de souplesse et surtout d'harmonie. Le nom du poëte et le mérite de ces derniers essais d'une muse indigente éveillèrent la pitié du chancelier Séguier, qui accorda une petite pension à Gombauld. Il mourut en 1666.

Gomberville (Marin le Roi de), versificateur et romancier, membre de l'Académie à sa création, né à Paris en 1600, mort en 1647. « Ses vers, dit Tallemant des Réaux, sont plus beaux que naturels. Son principal attachement a été aux romans. Pour moi je trouve, outre que cet homme n'est point naturel, qu'il y a mille obscurités ; il cherche midi à quatorze heures... Il y a dix ans qu'il se laissa donner un coup de pied de crucifix (il devint janséniste); je l'avais vu grand frondeur. » Ses principaux romans sont Polexandre (*), Cythérée, etc. Le seul ouvrage qui doive rester de lui, ce sont les Mémoires du duc de Nevers (2 vol. in-fol., Paris, 1665). Ces Mémoires, édités par Gomberville, commencent en 1514, et vont jusqu'à 1595; mais il les a enrichis de plusieurs pièces curieuses qui vont jusqu'à 1610, année de l'assassinat de Henri IV. Ce livre n'est au reste qu'un grand recueil de pièces historiques.

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GOMBETTE (loi). Voyez LOIS BAR

BARES.

GONAÏVES (Combat des). Pendant l'expédition de Saint-Domingue, le 22 février 1802, le général Desfourneaux marcha aux Gonaïves pour s'emparer du quartier général de Toussaint-Louverture. Leclerc lui donne 1,500 hommes de sa réserve, et lui commande d'attaquer. A minuit il est en marche; au point du jour la nombreuse cavalerie de Toussaint-Louverture commence le feu. De part et d'autre on combat avec acharnement; la valeur française, conduite par un chef habile, l'emporte enfin sur un courage aveugle. Les noirs, enfoncés de toutes parts, cherchent un asile dans le bourg des Gonaïves. Desfourneaux les suit, livre les plus sanglants combats jusqu'à la vue de cette place, où les noirs étaient retranchés dans leur camp; il partage sa division en trois colonnes et se précipite sur les redoutes la baïonnette en avant. En vain nos rangs sont éclaircis par la mitraille et les boulets; la ville et le camp retranchés sont pris d'assaut. Mais aussi le dévouement héroïque du général avait électrisé les troupes; toutes les divisions françaises, marchant dans des sables brûlants, gravissant des mornes escarpés, avaient perdu leur artillerie. Leclerc, étonné de voir que Desfourneaux seul avait conservé toute la sienne, lui demanda par quel prodige il l'avait ramenée. « Je me suis attelé avec cent sol<< dats à un obusier, lui répond Desfour« neaux; j'ai fait venir tous les com« mandants des colonnes. Allez dire à « vos soldats, me suis-je écrié, que « votre général est attelé à un obusier; « que désormais rien ne doit arrêter la « marche de l'artillerie. » Cet exemple avait en effet produit une telle impression, que les soldats dételèrent les mulets, et que l'artillerie traînée par eux fut toute conservée (22 février 1802).

GONDAHAIRE. Voyez GONDICAIRE. GONDEBAUD, roi de Bourgogne, fils de Gondicaire, eut pour son lot, dans le partage de l'héritage paternel, les pays qui formaient la première Lyonnaise. Bientôt les quatre princes furent divisés par leur ambition et par les manœuvres du clergé. Gondebaud et Godegisile s'unirent contre Chilpéric et

Gondemar. La Bourgogne ne fut plus, dès lors, qu'un théâtre de carnage et de désolation. Gondebaud, vaincu près d'Autun, s'enfuit secrètement, et fit répandre le bruit qu'il était tombé sur le champ de bataille. Cependant il rassembla de nouvelles forces avec lesquelles il reparut tout à coup, et marcha si rapidement sur Vienne, où se tenaient alors ses deux frères, qu'ils n'eurent pas le temps de se défendre. Gondemar fut brûlé dans une tour de son palais; Chilpéric eut la tête tranchée, et sa veuve fut jetée dans le Rhône avec une pierre au cou. De ses quatre enfants, il n'y eut de sauvées que ses deux filles, Chrỗme et Clotilde; l'aînée prit le voile dans un cloître; la seconde fut emmenée par le cruel Gondebaud, qui la fit élever avec grand soin à sa cour, ne pensant pas qu'un jour Clotilde lui ferait demander compte, par son époux, par ses fils, du sang de ses parents.

Après avoir assuré sa suprématie dans les Gaules, par le meurtre de ses frères et de leurs principaux chefs, Gondebaud prit le titre de roi vers 491; il fixa sa résidence à Lyon, et céda la ville de Genève à Godegisile; puis, unissant leurs forces, ces deux princes passèrent les Alpes, en 493, s'emparèrent de la Ligurie, de Turin, et s'avancèrent jusqu'à Pavie, ravageant tout sur leur passage, et entraînant la population en captivité. Enfin, ils ramenèrent en Bourgogne un immense butin. Peu de temps après, Théodoric, roi d'Italie, donna sa fille en mariage à Sigismond, fils de Gondebaud.

ver

Cependant ce vaste et riche royaume tentait l'ambition de Clovis. Il chercha, par de fréquentes ambassades auprès de Gondebaud, à s'immiscer dans ses affaires. Un de ces ambassadeurs, le Gaulois Aurélien, l'informa que le roi avait une nièce catholique, belle, tueuse, animée d'une haine implacable contre le meurtrier de ses parents. Il demanda sa main à Gondebaud, qui n'osa la lui refuser, mais qui retarda autant que possible l'exécution de sa promesse. Clotilde fut enlevée plutôt qu'emmenée par Aurélien, et devança les émissaires que son oncle avait envoyés à sa poursuite.

L'an 500, le roi très-chrétien, auquel

l'arianisme de Gondebaud et le meurtre de Chilpéric servaient de prétextes, parut sur les frontières des Bourguignons. Les deux armées se trouvèrent en présence sur les bords de l'Ousche, près de Dijon, et la défection imprévue de Godegisile (voy. l'art. GODEGISILE) entraîna la défaite de son frère. Gondebaud s'enfuit; poursuivi jusqu'à Avignon, où il s'était réfugié, il obtint la paix sous la condition d'un tribut annuel; il paraît aussi que sa conversion au catholicisme fut une des clauses du traité; mais il se contenta d'amuser les évêques par ses promesses et de leur confier l'éducation de ses enfants. A peine l'armée des Francs eut-elle repassé la frontière, qu'il songea à punir la trahison de Godegisile renfermé dans Vienne. Il pénétra dans la ville par un aqueduc souterrain, et Godegisile fut égorgé dans une église avec un évêque arien qui lui avait donné asile. Ainsi couvert du sang de ses trois frères, Gondebaud fut maître de toute la Bourgogne. Après une seconde guerre avec les Francs, dont les détails ne sont pas connus, il se soumit envers leur roi à un traité d'alliance offensive et défensive. La paix du royaume ainsi assurée, il sembla s'appliquer à faire oublier ses crimes par son équité et sa sagesse, et mourut en 516, après un règne de 25 ans. Il laissa deux fils, Sigismond et Gondemar.

Il faut reconnaître que, malgré ses crimes, Gondebaud fut un homme remarquable et supérieur à son siècle. Une de ses principales gloires est d'avoir fait rédiger et publier dans ses États (502) la première partie de ce code appelé de son nom, loi Gombette. Ce code, qui établit une parfaite égalité entre la condition du Romain et celle du Bourguignon, et où l'on retrouve de fréquents emprunts faits à la loi romaine, révèle une science de politique et des idées d'ordre public peu communes à cette époque.

GONDEBAUD ou GONDOVALD, surnommé BALLOMER, fils adultérin du roi Clotaire I**, dont Grégoire de Tours nous raconte les hautes espérances et la fin tragique. Né dans les Gaules et élevé avec soin, il fut présenté par sa mère au roi Childebert qui, à la ré

clamation de Clotaire, le lui envoya. Mais celui-ci lui fit couper sa longue chevelure et le chassa de France. Après la mort de Clotaire, Charibert le reçut; mais Sigebert l'ayant fait venir, lui coupa de nouveau sa chevelure et le relégua à Cologne. Ayant échappé à ses gardiens, il se réfugia en Italie près de Narsès, et de là à Constantinople, où il vécut quinze années honoré et paisible. Vers 580, les grands de la France méridionale et de l'Austrasie, s'alarmant de la puissance de Gontran, voulurent se faire un roi qui dépendrait d'eux. Le duc Gontran - Boson (voy. ce mot), envoyé par eux, vient alors chercher Gondovald à Constantinople, et décide le malheureux prince à rentrer en France, avec des trésors immenses qu'il doit à la générosité de l'empereur d'Orient. Le duc Mummol lui ouvre les portes d'Avignon; mais Boson le trahit, lui enlève ses trésors, et le réduit à se cacher dans une île de la Méditerranée. Sur ces entrefaites, Chilpéric meurt; le parti du prétendant se ranime, se grossit; appuyé par les grands du Midi, il est élevé sur le pavois à Brives-la-Gaillarde, et proclamé roi d'Aquitaine.

Toulouse, Bordeaux, Angoulême, et plusieurs autres villes, lui prêtent serment d'obéissance. Alors ses rapides conquêtes effrayent Gontran, qui s'empresse de se réconcilier avec Childebert, roi d'Austrasie. La prise de Poitiers, par l'armée bourguignonne, avait déjà porté un coup fatal aux partisans de Gondovald; la nouvelle de cette alliance inattendue achève de les décourager; les Aquitains l'abandonnent, et il se voit obligé de se renfermer dans la ville de Comminges avec les grands qui s'étaient le plus compromis. La place était très-forte et résistait depuis quinze jours à toutes les attaques, quand un émissaire bourguignon parvint à s'y introduire. Mummol et les autres chefs furent faciles à gagner. « Écoute un con<< seil salutaire, dirent-ils à Gondovald; « sors de cette ville et présente-toi à ton « frère; ses officiers nous ont dit qu'il << n'avait aucune envie de te perdre.» Le malheureux comprit leur artifice, et, baigné de larmes, il se laissa conduire à l'une des portes de la ville que Mum

mol referma derrière lui. Ollon, comte de Bourges, et Gontran - Boson l'y attendaient. On prit le chemin du camp. A quelque distance de la porte, dans un sentier difficile, Ollon l'ayant poussé le fit tomber en s'écriant : « Voilà votre << Ballomer, qui se dit frère et fils de « roi; » en même temps il chercha à le percer de sa lance; la cuirasse de Gondebaud le garantit du coup, et déjà il s'était relevé et cherchait à fuir vers la ville, quand Boson lui brisa la tête d'une pierre; il tomba aussitôt et mourut. Les soldats accoururent, et l'ayant percé de leurs lances, ils le traînèrent autour du camp, lié par les pieds avec une longue corde; enfin, lui ayant arraché les cheveux et la barbe, ils le laissèrent sans sépulture (585). Le lendemain les soldats entrèrent dans la ville, qui fut incendiée et rasée jusqu'au sol; tous les habitants furent massacrés, et Gontran ordonna de tuer Mummol et tous les chefs qui avaient trahi Gondovald.

GONDEGISILE. Voy. GODEGISILE.

GONDEMAR Ier, un des fils de Gondicaire, roi des Bourguignons, s'établit à Vienne en Dauphiné après la mort de son père. A peine le partage des provinces entre ses freres eut-il été achevé, que l'ambition les arma les uns contre les autres. Gondebaud et Godegisile se liguèrent contre Chilpéric, qui périt assassiné par Gondebaud. Quant à Gondemar, comme il n'avait point pris part à ces sanglantes querelles, ses deux frères le laissèrent, pendant quelques années, régner paisiblement à Vienne. Enfin Gondebaud, qui ne reculait devant aucun crime pour étendre son pouvoir, lui déclara la guerre et le réduisit à s'enfermer dans sa capitale. Elle fut prise d'assaut, et Gondemar périt dans une tour de son palais, où il s'était réfugié, et à laquelle il fit mettre le feu.

GONDEMAR II, roi de Bourgogne, second fils de Gondebaud, succéda, en 523, à son frère Sigismond, que Clodomir, roi d'Orléans, avait emmené prisonnier, et qu'ensuite il avait fait jeter dans un puits avec sa femme et ses enfants. Gondemar se prépara à repousser une seconde agression. En effet, Clodomir ne tarda pas à rentrer en Bourgogne, mais ce fut pour y trou

ver la peine due à ses cruautés. Les deux armées se rencontrèrent à Véséronce (Voiron) en Dauphiné. D'abord la fortune fut contraire aux Bourguignons; mais le prince franc s'étant laissé emporter à leur poursuite, se trouva bientôt enveloppé par les ennemis qui le percèrent de traits, puis ils promenèrent sa tête au bout d'une pique, parmi les premiers rangs, pensant que cette vue découragerait les Francs. Selon quelques historiens, elle ne fit qu'accroître leur fureur et leur assura la victoire; mais selon d'autres, dont le témoignage paraît plus croyable, elle abattit réellement leur courage et les détermina à évacuer le pays, qui devait rester encore à Gondemar pendant dix ans (524). Il régna paisiblement jusqu'à ce que les fils de Clovis eurent de nouveau songé à poursuivre, contre son royaume, ces tentatives héréditaires d'envahissement et de conquête. Childebert et Clotaire réunirent leurs armes contre le roi de Bourgogne, le battirent, s'emparèrent d'Autun et de Vienne, puis se retirèrent. En 534, quand ils se furent débarrassés de leurs neveux, ils reparurent accompagnés de Théodebert. Gondemar tomba en leur pouvoir et fut enfermé dans une tour où il périt, on ne sait de quelle mort. Du reste, les historiens nous donnent fort peu de détails sur les événements de cette guerre, et se contentent de dire que, dans l'espace de deux ans, la Bourgogne entière fut soumise. Cette conquête qui, après une si longue résistance, assujettit aux Francs. une contrée vaste, fertile et populeuse, eut d'immenses resultats pour leur puissance et leur civilisation. Le premier royaume de Bourgogne avait duré environ 120 ans.

GONDI (famille de). Cette maison est originaire de Florence; le premier de ses membres, qui se fit naturaliser Français, passa dans le royaume avec Catherine de Médicis, y acquit la terre du Perron, et fut maître d'hôtel de Henri II. Son fils aîné fut cet Albert DE GONDI, duc de Retz, marquis de Belle-Ile, pair et maréchal de France, général des galères de 1579 à 1598, né à Florence en 1522, que nous avons cité comme un des plus vicieux favoris de Charles IX (voyez FAVORIS, t. VIII,

p. 709), et qui mourut en 1602, chargé d'ans et de biens, dit l'Estoile, mais laissant une réputation fort équivoque. Le maréchal de Retz passe, avec Tavannes, pour avoir conseillé la Saint-Barthélemy; et on l'accuse encore, entre autres crimes, d'avoir fait périr Loménie dans sa prison, pour s'emparer de ses dépouilles. Le jugement que porte sur lui Henri Estienne, dans son Discours merveilleux de la vie de Catherine de Médicis, mérite d'être rapporté : « Brunehaut, dit-il, aimoit pour ses plus privés services un proclaide romain ou lombard, homme de basse condition... Catherine aime pour mêmes causes un Gondi, Florentin, fils d'un banquier qui, par deux fois, fit banqueroute à Lyon, et d'une premièrement courtisane, puis m... en la même ville (*). Il devint clerc d'un commissaire des vivres au camp d'Amiens, peu après mignon de la reyne, maistre de la garde-robbe du roy, et ores le voit-on, sans avoir fait aucun bon service au service, comte de Retz, et presque seul maréchal de France... Elle nous gouverne par le conseil de son Gondi, ainsi qu'il lui plaît. Gondi introduit tous les jours mille inventions de fouler le peuple, met tous les aides de France entre les mains des péagers et gabeliers d'Italie, partit ce royaume entre ses semblables, finalement est si présomptueux, qu'il hait à mort les princes du sang, et en veut faire ses valets, etc., etc. »>

Le maréchal avait épousé la veuve d'un baron de Retz, Catherine de Clermont-Tonnerre, dame de Dampierre, célèbre par son esprit et sa beauté. Ce fut elle qui répondit en latin aux ambassadeurs de Pologne qui apportèrent au duc d'Anjou la nouvelle de son élection.

Charles DE GONDI, frère puîné du précédent, général des galères et maître de la garde-robe, mourut en 1574.

Pierre, cardinal de Retz, autre frère d'Albert, né à Lyon en 1533, ayant embrassé l'état ecclésiastique, fut également protégé par Catherine de Médi

(*) Suivant Tallemant des Réaux, cette femme trouva moyen d'entrer au service de la reine, lui indiqua une recette pour avoir des enfants, et fit ainsi sa fortune et celle de sa famille.

cis. Nommé évêque de Langres en 1565, et transféré sur le siége de Paris en 1570, il fut nommé successivement chancelier et grand aumônier de la reine Elisabeth d'Autriche, chef du conseil de Charles IX, et, après la mort de ce prince, administrateur des domaines d'Élisabeth, emploi dont il s'acquitta avec probité. La faveur dont il jouissait n'ayant pas diminué sous Henri III et sous Henri IV, Gondi fut chargé, sous ces deux princes, de plusieurs missions importantes auprès du saint-siége. Il eut pour coadjuteur, puis pour successeur, son neveu. Pierre de Gondi mourut en 1616, laissant des richesses considérables.

Charles DE GONDI, marquis de BelleIle, fils aîné d'Albert, né en 1569, eut en 1579 la charge de général des galères sous la surintendance de son père, passa, suivant son intérêt, aux divers partis qui agitèrent la France, fut tué en 1596 dans sa tentative contre le mont SaintMichel.

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Philippe - Emmanuel DE GONDI, comte de Joigny, marquis de Belle-Ile, baron de Montmirail, né en 1581, succéda à son père, en la charge de général des galères (1598). Il mourut en 1662, après être entré, dans ses dernières années, dans la congrégation de l'Oratoire. Il eut pour fils Pierre DE GONDI, duc de Retz, comte de Joigny, pair de France, né en 1602, pourvu de la charge de général des galères après son père, et forcé de s'en démettre, en 1635, en faveur du marquis de Pontcourlai, neveu de Richelieu. C'est de Pierre de Gondi, mort en 1676, que naquit, en 1613, le fameux cardinal de Retz (*), si généralement connu sous ce nom, que nous renvoyons au mot RETZ pour sa biographie.

La maison de Gondi s'éteignit avec Pierre de Gondi en 1676.

GONDICAIRE, appelé aussi Gonthiaire ou Gondahaire, ou Gondioc, fut le chef burgonde qui établit ses compagnons en Gaule. Il passa le Rhin,

(*) « La violence que le cardinal de Richelieu fit au père de Gondi pour la charge des galères, avoit outré l'abbé. » (Tallemant des Réaux.) Cette circonstance a pu contribuer à lui faire faire contre le pouvoir une si vive opposition.

vers 407, avec les autres tribus germaniques qui commencèrent le démembrement de l'empire d'Occident. Gondahaire accepta avec empressement les offres que lui fit Jovin, un des usurpateurs qui disputaient la Gaule à Honorius; il l'aida à prendre la pourpre, et il en reçut des concessions de territoire. Mais, quand il eut obtenu la Germanie supérieure ou Alsace, Gondahaire abandonna son allié, et se réconcilia avec Honorius, qui reçut les Burgondes parmi les alliés de l'empire, et leur permit d'étendre leurs quartiers de la Moselle au Rhin (411). En 435, Gondahaire rompit avec les Romains, envahit la Gaule-Belgique, et s'en rendit maître. Aétius, qui administrait alors les Gaules, le défit en bataille rangée, et le força à demander la paix. En 436, Gonthiaire vint à la rencontre des hordes d'Attila, et fut écrasé par elles. La bataille s'était livrée non loin du Rhin; le roi des Burgondes et vingt mille des siens restèrent sur le champ de bataille. Gondicaire laissa quatre fils. (Voyez GODEGISILE, GONDEBAUD, GONDEMAR Ier.)

GONDIMEL. Voy. GOUDIMEL. GONDIOC, roi de Bourgogne. Voyez GONDicaire.

GONDOVALD-BALLOMER. Voy. GON

DEBAUD.

GONESSE, bourg du département de Seine-et-Oise, arrondissement de Pontoise. Il était connu dès l'an 853, et son marché de blé était déjà célèbre en 1164. Philippe-Auguste y naquit en 1166. Cette localité, fort renommée au dernier siècle pour la bonté de son pain, faisait partie de l'Ile-de-France, du diocèse, du parlement, de l'intendance et de l'élection de Paris. Son église gothique est remarquable.

GONFALON ou GONFANON.-Ce nom était réservé aux bannières sous lesquelles se rangeaient les hommes, les vassaux convoqués pour la défense des églises et des terres ecclésiastiques. Les gonfalons étaient portés par les avoués ou défenseurs des abbayes. Aussi le titre de gonfalonier était-il fort honorable. Dans quelques pays, il désignait même celui qui portait l'étendard de l'État. Le gonfanon était une bannière à trois ou quatre pentes. Du Cange fait déri

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