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communes du Haut- Comtat. Arrêté sur l'ordre des commissaires de la Constituante, comme prévenu d'assassinats, il fut relâché en vertu de l'amnistie décrétée par l'Assemblée législative en mars 1792. Le parti fédéraliste le tint de nouveau en prison, à Marseille; mais à l'arrivée du général Cartaux, qui rétablit dans cette ville l'autorité de la Convention, il fut élargi, et, bientôt après, nommé commandant de la gendarmerie des départements de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Il mettait à profit cette situation pour assouvir ses passions cruelles et désordonnées, lorsqu'il fut enfin arrêté par ordre du comité de salut public, qui le fit juger à Paris et exécuter, le 27 mai 1794, comme participant à une conspiration qui tendait à détruire la république par l'immoralité.

JOURNAUX. - Des nouvelles écrites à la main furent les premières gazettes. Les plus anciennes que l'on connaisse datent du seizième siècle. Elles parurent à Venise, sous le titre de Notizie scritte, à l'occasion de la guerre que les Vénitiens soutenaient contre Soli. man II (*).

Telle fut l'origine de cette presse périodique, qui est devenue aujourd'hui l'organe prépondérant du monde civilisé, et qui en est comme le souffle intellectuel. On n'est pas d'accord sur la date des premiers journaux réguliers, non plus que sur le lieu où ils parurent.

(*) Suivant une note marginale découverte par M. Emm, Gochet, note écrite de la main d'Adrien de But, probablement entre 1457 et 1460, l'usage des nouvelles manuscrites serait beaucoup plus ancien, et ce serait en Allemagne qu'on en rencontrerait les premières traces : « Dans ces jours-là, dit cette note, les libraires et les imprimeurs ont déployé une étonnante promptitude pour répandre à bon marché les dernières annonces concernant les savants et les plus fraîches nouvelles; car ceux qui sont avides d'en recevoir par ce canal donnèrent volontiers leur argent. De là vient que les gestes des Turcs ont été sitôt divulgués dans nos Pays-Bas; mais ces mêmes annonces ont surtout été colportées dans la ville de Paris, cette mère et nourrice de toutes les études. » (Bulletin de l'Académie roy. des sciences et belles-lettres de Bruxelles, t. VI, première section, p. 469 et suiv.)

Venise, Nuremberg, la Grande - Bretagne se disputent l'honneur de l'initiative. Le Mercure de France, qui date de 1605, et fut continué jusqu'à la fin de 1664, est le premier recueil périodique qui ait paru en France. « Ce Mercure qu'on ne fait plus, dit l'historiographe C. Sorel, a été continué jusqu'au vingtième tome, qui est pour les années 1634, 1635; le tout d'une même méthode et de la main d'un imprimeur appelé Jean Riche, qui étoit fort stilé à cette manière d'ouvrage, et qui y employoit d'assez bonnes instructions pour les affaires de paix et de guerre; depuis cela est fort changé; il n'y a qu'un tome ou deux de plus qui ont été faits par le sieur Malingre. Ce continuateur prétendoit d'y introduire la seule narration faute de mémoires secrets; mais cela ne lui a point réussi, de sorte que notre Mercure français a trouvé là son tombeau, etc. » Visé le reprit en 1672, et le publia jusqu'au mois de mai 1710, sous le titre de Mercure galant.

C'est dans les gazettes, dont la Gazette de France ouvre l'ère en 1632 (Voyez GAZETTE), qu'il faut chercher l'origine parmi nous des journaux proprement dits. La dénomination de journal, qui prévaut aujourd'hui pour ce genre de publication, fut d'abord réservée aux recueils littéraires et scientifiques. C'est ainsi que l'Encyclopédie définit ce mot: « Journal, ouvrage périodique, qui contient les extraits des livres nouvellement imprimés, avec un détail des découvertes que l'on fait tous les jours dans les arts et dans les sciences... C'est un moyen de satisfaire sa curiosité et de devenir savant à peu de frais. »

Le plus ancien journal est donc le Journal des Savants, dont le premier numéro fut publié, le 5 janvier 1665, par Denis Sallo, conseiller au parlement, sous le nom du sieur d'Hédouville. En 1702, le Journal des Savants fut placé dans les attributions du chancelier de France, et doté sur la caisse du sceau des titres. Interrompu en 1793, il fut repris, vers la fin du siècle, par Sainte-Croix, Sylvestre de Sacy, etc. En août 1816, il passa sous la direction du garde des sceaux.

Le Journal de Paris fut le premier ouvrage périodique qu'on prit l'engagement de faire paraître tous les jours. Le privilége en fut accordé, à la fin de 1776, à Durieux, homme de lettres, Corancez, imprimeur, Cadet, célèbre pharmacien, et Romilly, pour l'exploiter en commun. Le premier numéro parut le 1er janvier 1777. La nouvelle feuille, par respect pour le privilége de la Gazette, devait rester étrangère à toute question politique; elle ne pouvait même. donner les nouvelles de la cour. Elle rendait compte des livres nouveaux, rapportait les faits relatifs aux arts et aux sciences, donnait le programme des spectacles et l'analyse des nouveautés dramatiques. La spéculation fut heureuse, et procura cent mille francs par an de bénéfice. Monsieur (depuis Louis XVIII) fut du nombre des collaborateurs. En 1785, le Journal de Paris faillit être supprimé pour avoir inséré une jolie chanson du chevalier de Boufflers. Pendant la révolution, il compta parmi ses rédacteurs André Chénier et Regnault de Saint-Jean d'Angely. Sous l'empire, Maret et Rodérer en devinrent propriétaires. Supprimé par M. de Villèle sous la restauration, il ressuscita en 1830, sous le titre de Journal de Paris et des départements, pour se fondre, quelque temps après, dans une autre feuille.

En 1679, Nicolas de Blégny, chirurgien du roi, publia, à Paris, un journal de médecine, qu'un arrêt du conseil supprima en 1682.

Un recueil qui appartient à la France, quoique imprimé au dehors, ce sont les Nouvelles de la république des lettres, que Bayle fit paraître en Hollande, en

1687.

En 1701, les jésuites entreprirent leur journal de Trévoux.

Les premières gazettes avaient été de simples recueils de nouvelles, nouvelles politiques, et, surtout, nouvelles de safon. La révolution ouvrit, pour le journalisme, une ère nouvelle, non-seulement en France, mais dans toute l'Europe, et jusqu'en Angleterre, la terre classique du journalisme. La presse périodique devint, en 1789, ce qu'elle est aujourd'hui, l'analogue moderne du forum antique. Il serait trop long

d'énumérer les journaux, la plupart éphémères, que vit naître cette epoque. Nous mentionnerons seulement la fondation du Moniteur officiel, en 1789, et celle du Journal de la Librai rie, en 1798.

Sous le Directoire, et surtout SOUS l'Empire, la presse politique fut à pe près étouffée. Elle en revint, sous ce rap port, à n'être plus guère, comme dan son enfance, qu'un simple recueil nouvelles. Déchus de leur mission po tique, les journaux cherchèrent ailleurs des dédommagements: ils devinre surtout littéraires. Le Journal des De bats, qui s'appela plus tard le Journal de l'Empire, parut le 21 janvier 1800, et publia bientôt après le premier feuilleton.

Les cent jours rouvrirent l'arène pe litique. Le 1er mai 1815 fut fonde le Constitutionnel, dont il serait ingrat de méconnaître les longs et importants services. A la fin de la même anner, parurent les Annales politiques, morales et littéraires, qui, en 1819, chan gèrent leur titre en celui de Courrier, lequel devint, en 1820, le Courrier français, longtemps dirigé par M. K ratry. En 1818, fut fondé le Conserva teur, organe des doctrines monarch ques et catholiques, auquel, en 1819, les libéraux opposèrent la Minerte Nous devons citer aussi, parmi les feuil les libérales de cette époque, le Censent, qui se fondit plus tard dans le Courrie français. En 1824, parut le Globe, gane de la philosophie électique et des doctrinaires, qui, malgré les justes e graves reproches qu'une critique severe lui pourrait adresser, n'en exerça p moins sur la jeunesse une grande et salutaire influence. Les dernières 3nées de la restauration ont vu nate le Temps, le National, la Revue fra çaise.

La révolution de juillet donna branle nouveau à la presse périodique. Parmi les nombreux journaux qui paru et disparu dans les années qui of suivi, nous citerons la Tribune, Ave nir, le Monde, le Journal du Peuple. le Bon Sens, etc. En 1834, fut fondée la Presse, le prototype des journaus

bon marché.

Les principaux journaux politiques

qui se publient aujourd'hui sont le Journal des Débats, la Presse, la Législature, organes du parti conservateur; le Siècle, le Constitutionnel, le Courrier français, organes de l'opposition dynastique; le National, organe du parti radical; la Gazette, la Quotidienne et la France, organes de l'opinion légitimiste; l'Univers, catholique et dynastique. Parmi les revues et recueils scientifiques, nous citerons le Journal des Savants, la Revue des Deux-Mondes, la Revue indépendante, la Revue de Paris, etc., auxquelles il faut ajouter les recueils suivants, qui ne rentrent dans aucune des précédentes catégories: le Droit, la Gazette des Tribunaux, le Semeur, la Phalange, le Charivari, etc.

JOURNÉE DES ANIERS. Le congrès assemblé en 1511 à Mantoue pour la pacification de l'Italie, ayant été rompu par les intrigues du pape Jules II, qui voulait à tout prix satisfaire sa haine contre Louis XII, les hostilités recommencèrent entre les Français et les troupes du pape. Celles-ci s'étaient retirées sous les murs de Bologne, lorsque le maréchal de Trivulce, commandant l'armée française, vint canonner la ville. Les Bolonais ouvrirent leurs portes; et les Français, les bourgeois, les paysans des montagnes voisines fondirent tous ensemble sur l'armée papale, qui s'éloignait en désordre à la nouvelle de la défection des Bolonais. Jamais victoire ne fut plus complète. La poursuite s'étendit jusqu'à quatorze milles de la ville. Jamais, dit l'historien du bon chevalier sans paour et sans reprouche (Bayard), jamais ne fut vue si grosse pitié de camp, car tout leur bagage y demeura, artillerie, tentes et pavillons; et y avoit tel François qui lui seul amenoit cinq ou six hommes d'armes du pape, ses prisonniers; et en fut un qui avoit une jambe de bois, appelé la Baulme, qui en avoit trois liés ensemble. Ce fut une grosse défaite et gentement exécutée. Le bon chevalier sans Daour et sans reprouche y eut honneur merveilleux, car il menoit les premiers Fleurange raconte d'où int le surnom donné à cette journée. = Qui eust eu affaire, dit-il, le long du grand chemin, de hardes, malles et au

coureurs. >>

tres bagages, il y en eust trouvé assez. Et fit-on un gros gain, et, pour ce qu'il y eut tant de mulets pris dedans les fossés, sur le grand chemin, et autre part, fut nommée par les François la Journée des ániers.» Ce fut après cette victoire que Trivulce écrivit à Louis XII que, dorénavant, «< il coucheroit en « lit et ne porteroit plus que des éperons « de bois. >>

Journée des Dupes. Voy. DUPES. JOURNÉE DES ÉPERONS. Voyez ÉPE

RONS.

JOURNÉE DES FARINES. Voyez FA

RINES.

JOURNÉE DES HARENGS. Voyez HA

RENGS.

JOURS (GRANDS). Voyez GRANDS

JOURS.

JOUVENEL Ou Juvenal DES URSINS. Voyez Des Ursins.

JOUVENET (Jean) naquit à Rouen én 1647. Sa famille comptait beaucoup d'artistes, et on lui mit de bonne heure un crayon entre les mains; aussi exécuta-t-il, à 19 ans son tableau de la Guérison du paralytique, qui attira sur lui l'attention des artistes. Le Brun le présenta à l'Académie en 1675, et la protection du premier peintre du roi lui fut, dès ce moment, très-utile. Il avait fait quatre grands tableaux pour l'église de Saint-Martin des Champs. Sur la recommandation de le Brun, Louis XIV voulut les voir, et en fut tellement satisfait, qu'il pria Jouvenet de les recommencer, pour qu'on pût les exécuter en tapisserie aux Gobelins. Tout en souscrivant au vœu du roi, Jouvenet ne voulut pas s'astreindre à une imitation servile; il copia ses tableaux, mais en maître, et il se surpassa lui-même. Quand Pierre Ier, visitant la manufacture des Gobelins, vit les tapisseries qui avaient été exécutées d'après ces tableaux, il fut frappé de leur mérite et les choisit pour la tenture que le roi lui avait offerte.

Louis XIV chargea ensuite Jouvenet de peindre les douze apôtres qui devaient se trouver au-dessous de la coupole des Invalides, et le fit contribuer à la décoration de la chapelle de Versailles.

On reconnaît dans les tableaux de Jouvenet une composition riche, une manière large; on sent un pinceau fer

me et vigoureux, mais on regrette que le coloris n'ait pas tout le ressort, toute la vérité qui en feraient des chefs-d'oeuvre. C'est à cette absence de coloris qu'il faut attribuer l'estime médiocre qu'on fait aujourd'hui du talent de cet artiste. Le dessin, l'imagination, ce n'est pas, dans les œuvres de l'art, ce que l'on comprend le mieux; ce qui séduit davantage, c'est la couleur qui frappe d'abord les yeux, et c'est souvent en faveur de cette qualité qu'on laisse passer bien des erreurs. Jouvenet travaillait beaucoup; ses travaux altérèrent sa santé. Frappé d'une attaque d'apoplexie, il devint paralytique du côté droit. A peine sa main pouvait-elle tracer à grand peine quelques tristes dessins, lorsqu'il entreprit de dessiner et de peindre de la main gauche. C'était presque une éducation à recommencer. Cependant, il ne se découragea pas, et réussit à peindre ainsi avec autant d'habileté qu'il l'avait fait auparavant. Son tableau du Magnificat, qui décore le chœur de Notre-Dame, a été

exécuté de cette manière.

Parmi les meilleurs tableaux de Jouvenet, on cite Madeleine chez les pharisiens; Jésus-Christ chassant les vendeurs du Temple; la Péche miraculeuse; la Résurrection de Lazare; une Descente de croix; Esther der vant Assuérus. Le Musée possède 8 tableaux de ce peintre. Il avait été nommé directeur et recteur perpétuel de l'Académie; il mourut à Paris en

1717.

JOUX OU JURA, Pagus Juranus ou Jurensis, pays de l'ancienne FrancheComté, dont les principales localités étaient le château de Joux (département du Doubs), Menetra en Joux (départe

ment du Jura).

JOUY-EN-JOSAS, ancienne seigneur de l'Ile-de-France, aujourd'hui du de partement de Seine-et-Oise, érigée es comté en 1654, en faveur de Charles d'Escoubleau, marquis de Sourdis.

JOUY (Victor-Joseph-Étienne), né à Jouy(Seine-et-Oise), en 1769, embrassa d'abord la carrière des armes. Tout jeune. il alla servir aux colonies, à la Guinne d'abord, ensuite aux Indes orientales. De retour en France, à la fin de 1790, il fir promu au grade de capitaine dans le re giment de colonel-général-infanterie, la première campagne de la guerre de la révolution sous les ordres du géné ral O'Moran, dont il était l'aide de camp, et fut nommé adjudant général après la prise de Furnes. Impliqué dans l'accusation qui conduisit, en 1794, so général à l'échafaud, il fut lui-même condamné à mort par contumace, et n'échappa au sort qui le menaçait qu'en se réfugiant en Suisse. Il rentra en France après le 9 thermidor, et fut nommé chef d'état-major de l'armée da général Menou. Il concourut, dans la portée par les troupes de la Conven journée du 2 prairial, à la victoire rem tion, fut arrêté au 13 vendémiaire, pour avoir eu une conférence avec les députés des sections, recouvra la liberté quinze jours après, et fut envoye alors à

Lille en qualité de commandant de place; mais à peine arrivé dans cette ville, il fut de nouveau arrêté et incar céré, sous prétexte de liaisons politi ques avec lord Malmesbury, et de conivence avec le ministère anglais.

Réintégré dans ses fonctions après de non activité, il sollicita sa retraite. une courte détention et plusieurs mois Sous l'empire, il suivit à Bruxelles le comte de Pontécoulant, en qualite de chef des bureaux de la préfecture du Joux (fort de), château fort du dé- département de la Dyle; il renonça aces partement du Doubs, à 4 kil. de Pon- fonctions pour se livrer exclusivement à tarlier. Båti sur un mamelon isolé d'en- la littérature, lorsque M. de Pontecouviron 600 pieds de hauteur, au pied lant fut nommé sénateur. duquel coule le Doubs, il se compose de trois enceintes entourées de larges fossés avec pont-levis. Cette forteresse, qui a longtemps servi de prison d'État, reçu successivement comme prisonniers, Mirabeau, Toussaint-Louverture, le marquis de Rivière, le général Dupont, etc.

Il composa alors des opéras, des opé ras comiques, des vaudevilles, des tragédies. Il s'exerça aussi dans le genre du roman de mœurs, Il y a dans ses nombreux essais de la facilité, de l'es prit, mais rien qui l'élève au-dessus des talents de second ordre. En 1815, il fut appelé à l'Academie fran

çaise. Sous la restauration, il prit place parmi les écrivains qui mettaient leur plume au service de l'opposition, et brisa plus d'une lance dans les journaux pour la cause du libéralisme.

Les plus connus de ses opéras sont : la Vestale, jouée en 1810, et Fernand Cortès, joué en 1813. De ses trois tragédies, Tippo-Saeb, 1813; Sylla, 1822; Julien dans la Gaule, 1827, la seconde est la seule qui ait laissé quelques souvenirs. Elle eut dans le temps un assez grand succès, dû au jeu de Talma et aux allusions politiques qu'elle renfermait. Du reste, le seul mérite de cet ouvrage, était de réunir quelques situations à effets à un assez grand nombre de beaux vers, ou, du moins, de vers ronflants.

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Dans le roman de mœurs, M. Jouy a jeté pendant vingt ans beaucoup d'eclat par ses Ermites. L'Ermite de la Chaussée d'Antin, l'Ermite de la Guiane, l'Ermite en province, les Ermites en prison, les Ermites en liberté, étaient une suite de tableaux de mœurs tracés avec assez d'esprit. Les lecteurs se les arrachaient, on les traduisit en plusieurs langues aujourd'hui, on se borne à les citer ; dans quelque vingt ans on n'en parlera plus, comme il arrive pour toutes ces revues où une observation légère et rapide retrace des goûts passagers et des modes éphémères.

On a encore de M. Jouy une comédie historique, intitulée les Intrigues de cour, jouée en 1828, et qui tomba après quelques représentations. La Nouvelle biographie des contemporains compta M. Jouy parmi ses rédacteurs signataires. Quelques-uns de ses ouvrages ont été composés en collaboration avec M. Jay, son ami, son confrère en libéralisme, et son actif auxiliaire dans la guerre contre le romantisme.

JOVIN, Gaulois, qui, par ses talents, s'éleva aux premières dignités de l'empire. Nommé général de cavalerie, il détruisit successivement trois armées de Germains qui avaient envahi la Gaule et marqué leur passage à DuroCatalaunum par la défaite de Charietton. On lui conféra, après ces succès, le titre de consul.

Il embellit Reims de plusieurs édifices, et fit bâtir, auprès du palais qu'il habitait dans cette ville, une église où il fut enterré en 370. Son tombeau, qu'on voit encore à Reims, est un des plus beaux ouvrages de sculpture du Bas-Empire. On lui a attribué la fondation de plusieurs châteaux forts, entre autres de ceux de Joinville et de Joigny.

JOVIN, Gaulois qui se fit proclamer empereur à Mayence, vers l'an 411, et sut mettre dans ses intérêts les barbares du Nord, qui n'attendaient qu'une occasion pour poser un pied en Gaule. Grâce à l'appui des Burgundes et des Alains, il parvint à faire reconnaître sa domination depuis Mayence et Trèves jusqu'à l'Arverníe et Arles; mais il ne se soutint pas longtemps; désigné par Placidie, sœur d'Honorius, à l'inimitié d'Ataulf, qui venait d'envahir la Gaule méridionale à la tête de 300,000 barbares, il se réfugia à Valence, où, après une vigoureuse résistance, il fut tué avec son frère Sébastien, auquel il avait conféré le titre de Cé

sar.

JOYEUSE, pays de l'ancien Velay, dont la principale localité était Saint-Didier en Joyeuse, ou Saint-Didier en Velay (département de la Haute-Loire).

JOYEUSE, petite ville de l'ancien Vivarais, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de l'Ardèche, érigée en vicomté en 1432, et en duché-pairie en

1581.

JOYEUSE (famille de). On fait sortir cette famille des anciens seigneurs de Châteauneuf-Randon en Gévaudan. La baronnie de Joyeuse fut érigée en vícomté en faveur de Louis II, fait prisonnier à la bataille de Crevant.

Guillaume, vicomte DE JOYEUSE, fils de Jean, gouverneur de Narbonne, fut destiné d'abord à l'état ecclésiastique, et nommé évêque d'Aleth, sans avoir reçu les ordres. Mais la mort de son frère aîné l'ayant rendu le chef de la famille, il fut fait lieutenant général, puis maréchal de France en 1582, et mourut en 1592. Il avait fait la guerre aux protestants du Languedoc, où il visait à se faire une souveraineté.

Anne DE JOYEUSE, fils du précédent, né en 1561 fut un des plus célèbres mi

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