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rois de France, sous le nom de Jean Ier, le fils posthume de Louis X, qui ne vécut que cinq jours.

JEAN D'ARRAS, secrétaire de Jean, duc de Berry, composa en 1387, par ordre de Charles V, et pour l'amusement de la duchesse de Bar, sœur de son maître, le roman de Mélusine, imprimé en 1500, à Paris, in-fol., et Lyon, in-4° (1 édit., très-rare).

JEAN D'AUTON, historiographe de Louis XII, dont les Chroniques ont été pour la première fois publiées en entier en 1834, par M. Paul Lacroix (P. L. Jacob). Elles ne s'étendent que de 1499 à 1508. Cet historien-poëte, fort estimé au seizième siècle, fort oublié depuis, est très-bien informé, très-digne de foi, et ne manque ni de chaleur ni d'énergie.

JEAN DE TROYES, greffier de l'hôtel de ville de Paris, au quinzième siècle, passe généralement pour être l'auteur de l'histoire de Louis XI, connue sous le titre de Chronique scandaleuse. Mais cet ouvrage n'est qu'une copie tirée presque mot pour mot des grandes Chroniques de Saint-Denis et du second volume des Chroniques martiniennes. Il a été publié à la fin du quinzième siècle in-fol., et depuis un trèsgrand nombre de fois, soit séparément, soit à la suite des Mémoires de Comines, soit dans les grandes collections de Mémoires éditées par M. Petitot et par MM. Michaud et Poujoulat.

JEAN XXII (Jacques-Renaud D'OSSA ou D'EUSE, qui prit, lors de son avénement à la papauté, le nom de), naquit en 1244, d'un savetier de Cahors. Elevé par Pierre Ferrier, archevêque d'Arles, il était devenu évêque de Fréjus, et avait succédé à son protecteur comme chancelier du roi de Naples, Robert d'Anjou. Celui-ci le fit nommer successivement archevêque d'Avignon, évêque de Porto et cardinal. Enfin, deux ans après la mort de Clément V, la cour pontificale résidant à Avignon, Philippe le Long enferma les cardinaux dans un couvent de Lyon, en leur déclarant qu'ils n'en sortiraient pas avant d'avoir fait un pape. Ils s'en rapportèrent au choix du cardinal de Porto. C'était un homme, de petite taille, d'un extérieur ignoble; mais il était connu

pour son habileté et son savoir; il la tiare pour lui: Ego sum pap (7 août 1316).

Il se crut appelé à régenter la France. où il voyait un roi jeune et faille de tête, et des princes brouillés entreen Il se fixa donc à Avignon. Il donna de conseils au roi, adressa des reproches. l'université de Paris, voulut réforme l'académie d'Orléans, confirma les po1⁄2viléges de l'université de Toulou changea toute l'organisation des **chés du Midi, multiplia dans le roya les supplices des sorciers, pour lesqu lui-même éprouvait des terreurs perstitieuses, et les persécutions cont les fratricelles ou béguards; enfin

activa les sacrifices humains de fing sition. Mais bientôt Charles IV ent avec lui des négociations pour se fa lui-même nommer pape. Philippe V continua et lui imposa des conditio très-rigoureuses pour son engagement marcher à la croisade (1332). Le SOUTH rain pontife n'était plus qu'une crestan de la France. Sur ces entrefaites, la Ser bonne l'accusa d'hérésie, et Philippe menaça du bûcher. Jean rétracta abs les propositions peu orthodoxes avait émises. Il mourut au milieu de c embarras, le 4 décembre 1334. laiss comme fruit de sa rapacité un tresor 25 millions de florins (300 millions of francs). Il eut pour successeur un ate pape français, Benoît XII.(Voy.cemcl.

JEANNE D'ALBRET naquit en 153 de Henri d'Albret, roi de Navarre, de Marguerite, sœur de FrançoisLa maison d'Albret était une des pa nobles et des plus riches maisons pr cières de l'Europe; elle possédait, la basse Navarre, le Béarn, les po d'Albret, de Foix, d'Armagnac, et sieurs autres grandes seigneuries. Ch les V convoitait ces propriétés, qui eussent donné une large entrée dans États du roi de France; il songea ast rendre maître d'une façon pacifique fit demander pour son fils, Vinta Philippe II, la main de Jeanne. He d'Albret eût cédé peut-être; mais Fr çois Ier s'opposa formellement, con oncle et comme roi de France, a b union dont il sentait le danger. Qur que temps après, la jeune princesse fiancée au duc de Clèves ; mais cemara

it encore rompu par la politique, et eanne avait environ dix ans lorsqu'elle pousa, à Moulins, Antoine de Bouron, duc de Vendôme. Or, c'était le emps de la réforme, tous les esprits taient préoccupés de ce grand mouveent, la France entière se partageait n deux camps ennemis Antoine de ourbon avait embrassé les doctrines e Calvin ; mais Jeanne, qui par la suite ontra tant de zèle pour la réforme, tait encore, à l'époque de son mariage, ssez indifférente à toute doctrine, uisque, selon Brantôme, elle conseilla son époux « de ne point s'embarrasser de toutes ces nouvelles opinions.»> Mais Jeanne était moins circonspecte l'égard de la politique et même de la derre; elle suivit en effet Antoine de ourbon en Picardie, où il était chargé de ɔmmander une armée française destinée repousser Charles-Quint. Devenue eneinte durant cette campagne, elle alla joindre son père dans la Navarre, et e tarda pas à y accoucher. Chacun sait u'elle chanta, pendant les heures dououreuses de l'enfantement, une chanon béarnaise qu'affectionnait son père. Henri d'Albret étant mort, en 1555, eanne lui succéda, avec son mari, dans 1 souveraineté de Navarre et de Béarn, 'où son fils fut appelé le prince de Béarn ou le Béarnais. Le duc de Bourbon et sa jeune épouse se trouaient alors à la cour de France; ils ne etournèrent dans leur petit royaume ue contre la volonté de Henri II, et, u bout de deux années, ils durent rearaître à la cour. Le roi de Navarre, rince du sang royal de France, avait té nommé lieutenant général du royaune. Il fut tué au siége de Rouen; sa euve, qui avait suivi jusque-là sa forune, retourna presque immédiatement n Navarre, où elle embrassa le calviisme, dont elle fut depuis lors un des lus fervents apôtres.

Dès avant cette abjuration, la cour de Rome, usant de son prétendu droit de disposer des couronnes, avait investi le oi d'Espagne du petit royaume de Navarre, dont du reste celui-ci ne prit ja mais possession. Cet attentat du saintsiége fut peut-être une des causes qui déterminèrent Jeanne à embrasser le protestantisme; mais du moment où

elle fut entrée dans cette nouvelle croyance, elle ne regarda plus la religion avec cette indifférence que nous lui avons vu montrer à l'époque de son mariage, et son fils fut élevé dans toute la rigueur d'un culte dont elle-même remplissait les obligations avec la plus sévère ponctualité.

Elle publia en 1567, à la demande des états de Béarn, un édit pour l'établissement du calvinisme dans son royaume, et bientôt, protectrice déclarée de la ré forme, elle alla avec son fils s'enfermer à la Rochelle. Le jeune prince avait à cette époque 16 ans à peine.

Mais, peu de temps après, la cour de France chercha et trouva les moyens d'attirer à Paris les chefs du protestantisme : l'union du Béarnais avec Marguerite de Valois, sœur de Charles IX, fut l'appât offert à la bonne foi des réformés. Jeanne d'Albret hésita longtemps avant d'accepter ce brillant mariage, qui, à ses yeux clairvoyants, semblait cacher quelque piége; la réputation de la princesse Marguerite, l'éducation qu'elle avait dû naturellement recevoir à la cour corrompue de Catherine de Médicis, la lui faisaient redouter pour son fils; mais elle mourut à Paris, le 9 juin 1572. On répandit le bruit d'un empoisonnement qui n'a jamais été prouvé, et qui, disait-on, s'était effectué au moyen d'une paire de gants. Deux mois plus tard, elle serait peut-être tombée victime des assassins de la SaintBarthélemy.

Jeanne d'Albret, qui écrivait également bien en vers et en prose, a laissé bon nombre de vers, la plupart inédits; quelques sonnets seulement ont été imprimés dans le recueil de Joachim Dubellay.

JEANNE DE FRANCE, fille aînée de Louis de France, comte d'Évreux, fut femme de Charles le Bel, son cousin germain. Elle n'eut point d'enfants, et son époux vit s'éteindre en lui la race des Capétiens directs. Elle mourut en 1300, à Brie-Comte-Robert.

JEANNE DE NAVARRE, née en 1272, fille et unique héritière de Louis I, roi de Navarre et comte de Champagne, fut mariée en 1286 à Philippe le Bel. Jeanne, ou plutôt les états de son petit royaume et de son comté champenois,

stipulèrent, lors de ce mariage, qu'à elle seule appartiendrait l'administration de ses États héréditaires, et bien leur en prit, car son gouvernement fut aussi sage que glorieux. Elle chassa les Aragonais et les Castillans, qui s'étaient introduits jusqu'au cœur de la Navarre; aussi les Navarrais conservent-ils encore aujourd'hui son souvenir; ils rappellent avec reconnaissance que ce fut elle qui fonda une de leurs villes nommée Puenta-la-Reyna. En 1297, le comte de Bar ayant fait une irruption en Champagne, Jeanne se mit elle-même à la tête d'une armée, tailla en pièces les troupes du comte, et l'amena prisonnier à Paris, où elle ne lui rendit la liberté qu'à la condition qu'il se déclarerait son vassal. Les intérêts des États particuliers de Jeanne ne l'empêchaient pas de s'occuper aussi de la France proprement dite. Elle siégeait dans les conseils de Philippe le Bel, et il ne tint pas à elle que plusieurs des hontes de ce malheureux règne ne se changeassent en autant de gloires. Le procès des templiers ne commença qu'en 1307, deux années environ après sa mort. Elle a attaché son nom à un établissement fameux, le collége de Navarre, qu'elle fonda, et duquel sont sortis tant d'élèves fameux. L'école polytechnique actuelle est en partie formée des bâtiments de cet ancien collége.

JEANNE DE NAVARRE, née en 1312, de Louis le Hutin et de Marguerite de Bourgogne, fut mariée en 1317 à Philippe, comte d'Evreux. Elle succéda ensuite comme reine de Navarre à son oncle Charles le Bel, mort sans enfants. Elle mourut elle-même à Conflans en 1349, âgée de moins de 38 ans, et fut inhumée à Saint-Denis, près de son frère Louis X.

JEANNE DE VALOIS; fille de Louis XI et.de Charlotte de Savoie, naquit en 1464, et fut mariée, à l'âge de 12 ans, à Louis d'Orléans, qui fut depuis Louis XII. Lorsque ce prince monta sur le trône, son ancien amour pour Anne de Bretagne, et peut-être aussi la raison d'État, lui inspirèrent le désir d'épouser la veuve de Charles VIII. Il sollicita du pape une sentence de divorce. La morale réprouvait certainement cette démarche, car Louis XII ne

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pouvait arguer contre sa malheure femme d'autre grief que de n'avoir su lui plaire; mais le pape d'alors et l'odieux Alexandre VI, il ne s'agissa' que de l'acheter, et la sentence fut cilement obtenue. La conduite de Le XII fut cruelle durant ce malheure procès, qui fut des plus scandales. Jeanne, qui ne se défendit même pas fut répudiée, et reçut pour douar Berry, où elle se retira, cherchant le sein de la religion des consolat ** que désormais le monde ne pouvait p lui offrir. La malheureuse reine a alors environ 34 ans. Renoncantat: habitude de luxe, elle mena dans et province la vie la plus humble et la p sainte, n'ayant pour tout vêtem qu'une bure grossière, et distric aux pauvres la presque totalité de s revenu. Elle entra en 1514 au cou de l'Annonciade, qu'elle avait fonde . Bourges; elle y mourut l'année suivante. à l'âge de 50 ans, en odeur de sar

teté.

JEANNIN (Pierre), naquit à Autur 1540. Son père était tanneur et ehea de cette ville. Il fut reçu avocaten 1969, et choisi en 1571 pour être le conse des états de Bourgogne. Ses talentse levèrent ensuite en peu de temps aus fonctions de conseiller, de presurn". et enfin de premier président du p ment de Dijon. Engagé dans le des ligueurs, il se retira de cette fart! dès qu'il eut appris l'abjuration de Br ri IV. Déjà, depuis quelque temps engageait Mayenne à se soumettre, aux états de Blois, il avait le mier soutenu les droits de la na de Bourbon (1588). Henri IV disait tement qu'il avait fait, en Jeannine homme, une véritable conquête. compensa ses talents et sa probe l'admettant dans son conseil, et e témoignant dans toutes les occa une confiance également honorable le ministre et pour le souverain. J nin fut chargé en 1607 de nego paix entre les Hollandais et le ruid pagne, et parvint à l'obtenir.

Marie de Médicis continua de i ployer, et lui conféra le controle ral des finances, fonctions dont quitta avec intégrité et sagesse.

Cet homme d'État, un des pl

narquables qu'ait produits la France, ourut le 31 octobre 1622. Son opposiion au massacre de la Saint-Barthémy est un des traits qui honorent le lus sa vie. On a de lui des Négociaions, publiées par l'abbé de Castille on petit-fils, Paris, 1656, in-fol., et inérées dans les Collections de mémoires latifs à l'histoire de France.

JEAURAT (Edme-Sébastien), astroome, né à Paris en 1724. Devenu proesseur de mathématiques à l'école mitaire en 1753, il fut reçu à l'Académie es sciences, et nommé membre de l'Instut à sa création. Il est mort en 1803, oyen des astronomes de l'Europe. On de lui un bon Traité de perspective, '50, in-4°; de Nouvelles tables de Juter, 1766, in-4°; et 12 vol. de la mnaissance des temps.

JEMERII, petit peuple gaulois dont les calités de Vaumielles-lez-Jaumes, et rtout de Saint-Jemmes, déterminent position et retracent le nom. JEMMAPES (département de), réuni a France, par le traité de Lunéville, c les huit autres départements fors dans les Pays-Bas autrichiens. Ce partement comprenait l'ancien comté Hainaut. Il était borné au nord par départements de l'Escaut et de la le; à l'est par celui de Sambre-etuse; au sud par ceux du Nord et des dennes. La ville de Jemmapes, théâde l'une de nos plus belles victoires, avait donné son nom. Son chef-lieu it Mons; il était divisé en trois ardissements: Mons, Tournay et Chary. Enlevé à la France en 1814, il maintenant partie du royaume de gique.

EMMAPES (bataille de).

Dumouavait besoin d'une victoire pour e oublier la complaisance et la courie avec lesquelles il avait permis aux ssiens de repasser nos frontières. alence commandait la droite de née des Ardennes, forte de 24 baons et 12 escadrons; la gauche, aux res du général d'Harville, devait ir de Maubeuge et marcher sur rleroy; Dumouriez, à la tête du tre, se trouvait entre Quarouble et évrain; l'aile gauche, composée d'enn 18,000 hommes, sous les ordres a Bourdonnaye, devait empêcher le

corps autrichien de Tournai de se porter sur Mons.

Le 28 octobre 1792, Beurnonville, commandant l'avant-garde, se porta à Quiévrain; la Bourdonnaye fit aussi un mouvement en avant sur Tournai et Ypres, garda le pont de Bouvine, et envoya le général Duval à Pont-à-Tressin; d'Harville vint camper à Hous, près du bois de Sar, à la droite de l'armée.

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Le duc Albert, avec 15 à 20,000 hommes, était en avant de Mons. Beaulieu commandait la gauche sur les hauteurs de Bethmont; la droite, sur celles de Jemmapes et de Cuesmes, obéissait fortifiées avec un soin extrême. Aussi à Clairfayt. Ces positions avaient été les généraux autrichiens s'attendaientils peu à une attaque sur ce point, où l'on avait entassé redoutes sur redoutes. Quatorze de ces redoutes se trouvaient élevées et garnies de pièces de trentesix. Outre cette artillerie, le parc de réserve contenait dix-huit bouches à feu de gros calibre; les nombreuses pièces attachées aux différents corps étaient répandues sur le front de la ligne.

« Les villages de Jemmapes, de Cuesmes et le taillis de Blenu couvraient le centre de l'armée ennemie. Le général autrichien avait fait barricader ces hameaux; il avait aussi jeté dans le taillis quelques compagnies de chasseurs tyroliens aussi bons tireurs que braves soldats. Pourtant la formidable position des Autrichiens offrait un grand désavantage, elle ne présentait qu'une seule route, qu'une seule issue en cas de défaite, c'était Mons; et le moindre pas rétrograde de la gauche mettait Clairfayt dans l'impossibilité de regagner les portes de cette ville.

<< En avant de cette ligne de bataille, plusieurs postes étaient occupés par les Autrichiens. La position de Boussu, que protégeait le bois qui s'étend de Frasmeries à Vasme, fut attaquée le 3 novembre par trois bataillons de patriotes belges, qui s'étaient réunis à l'approche des républicains, et qui faisaient partie de l'armée française. Enlevée au premier choc, cette hauteur fut reprise sur les assaillants. Par suite du mauvais succès de cette attaque, Beurnonville crut devoir se replier jus

qu'à Quiévrain. Ne voulant pas laisser l'armée sous l'impression d'un échec, Dumouriez ordonne à six bataillons d'attaquer Thulin et Boussu. Les Autrichiens, à l'aspect de ce déploiement de forces, se replièrent, en sorte que l'avant-garde française occupa la plaine de Jemmapes, Vasme, Frameries; le gros de l'armée s'établit entre Élonge et Hesnin. Le 5, le général français termina ses préparatifs d'attaque. 'Sa droite, renforcée par l'avant-garde, fut placée entre Frameries et Paturage; le centre, composé d'infanterie, était aux ordres du duc de Chartres; le général d'Harville prit position en face de Siply. « Le duc Albert comprit alors la faute qu'il avait faite; il eût bien désiré rappeler à lui toutes ses troupes, mais il ne lui en restait ni le temps ni les moyens; il devait ou recevoir l'attaque des Français avec un nombre de troupes très-inférieur, ou battre en retraite, et perdre ainsi les Pays-Bas.

« Le 6, le général d'Harville reçut l'ordre de déborder la gauche des Autrichiens par Bethmont, de les canonner; il lui était encore prescrit, dans le cas où il verrait les Autrichiens faire un mouvement rétrograde, de se porter sur les hauteurs du mont Palisel, près de Mons, pour les empêcher d'effectuer leur retraite sur Bruxelles. En même temps, Beurnonville fut chargé de la première attaque contre la gauche du duc Albert, en avant de Cuesmes. Le général Ferrand devait emporter Quareignon, et le jeune Égalité avait à se rendre maître de Jemmapes dès que les deux ailes ennemies seraient battues, l'une par Beurnonville, l'autre par Ferrand.

« La canonnade commença à huit heures sur la droite d'une manière terrible. Ferrand se porta en avant, fit occuper le village de Quareignon, dont il chassa quelques compagnies de tirailleurs, et commença à envoyer, mais de loin, des volées de canon sur le village et la position de Jemmapes. Clairfayt lui répondit avec vigueur. Alors Ferrand fit ses dispositions pour attaquer de front Jemmapes, tandis que le général Rosière le prendrait en flanc avec quatre bataillons. Mais Rosière, qui avait rencontré un terrain fangeux et

coupé, n'exécutait pas le mouvemer prescrit; de son côté, Beurnons: voyait sa colonne sillonnée par le f continuel des redoutes qui étaient e face de lui; et d'Harville, au bei di parvenir à tourner l'armée emenië, s'était trouvé face à face avec le cors de Beaulieu, qui occupait les bautes de Bethmont.

« D'Harville et Beaulieu n'agirent pas, de part et d'autre, avec vig ils se canonnèrent depuis onze her jusqu'au soir, sans aucun avantage po les deux troupes. Dès lors, nous al vons plus à nous occuper que de ce? se passait au centre et à la gauche notre armée Mécontent de la mo avec laquelle les troupes se dispos à aborder les positions ennemies, [. mouriez envoie auprès de Ferrands aide de camp et son ami Thouve avec l'ordre de presser le mouveren! d'attaque et d'enlever Jemmapes a i baïonnette. Alors Ferrand laisse en a rière son artillerie, et, malgre une gres de boulets, il se met à la tête de nos colonnes d'attaque. Son cheval tone il marche à pied à côté de ses grenadiers. Plein d'une vigueur semblaie celle de la jeunesse, le vieux ge enlève ainsi la partie du vil Jemmapes qui lui faisait fate. The mouriez, qui attendait ce m ment, serre ses troupes en colonne, et les lance sur la position déjà met conquise, en avant soin de faire quer la tracée par sept ou huit e drons de dragons et de hussards. 1. à coup, dans ce moment critique. * brigade voyant déboucher de la ce rie ennemie, se jette à droite, et imprudemment un espace par ou le cadrons autrichiens pouvaient péne la colonne flotte indécise; le succes l'attaque est compromis, lorsque à

coup un domestique du géner chef, le jeune Baptiste Renard, a par une de ces inspirations du courage et du génie, se prec vers le commandant de la malbeure brigade, le gourmande, remet dans les rangs, bouche ainsi la tran et entraîne après lui les escad français que l'hésitation de la co d'infanterie avait retenus en arn Pendant que ce brave rétablissait

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