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I. Le gouvernement de la province de Connaught résidera à Castlebar jusqu'à nouvel ordre.

II. Ce gouvernement sera composé de douze membres, qui seront agréés par le général en chef de l'armée française.

III. Lecitoyen John Moore est nommé président du gouvernement de la province de Connaught : il est spécialement chargé de la nomination et de la réunion des membres dudit gouvernement. (John Moore ne jouit pas longtemps de cette dignité; il fut pris et pendu par les Anglais.)

IV. Le gouvernement s'occupera surle-champ d'organiser la milice de la province de Connaught, et d'assurer la subsistance des armées française et irlandaise.

V. Il sera organisé huit régiments d'infanterie, chacun de 1,200 hommes, et quatre régiments de cavalerie, chacun de 600 hommes.

VI. Tout individu, depuis seize ans jusqu'à quarante, est requis, au nom de la république irlandaise, de se rendre de suite au camp français pour marcher en masse contre l'ennemi commun.

VII. Le gouvernement déclarera rebelles et traîtres à la patrie tous ceux qui, ayant reçu des habits ou des armes, ne rejoindront pas l'armée dans les 24 heures.

S'il avait suffi, pour assurer le succès de l'expédition, d'avoir le courage et la tête d'un Français, certes, le général Humbert eût réussi, et la France révolutionnaire, qui s'était donné la noble mission d'affranchir les peuples esclaves, eût compté dans l'Irlande républicaine une sœur de plus; mais que pouvait faire la petite armée qui se trouvait ainsi jetée dans un pays dont elle ne connaissait ni la topographie ni la langue, dénuée d'armes et de munitions, forcée même de partager le peu qu'elle avait avec les Irlandais qui venaient se joindre à elle? Ces peuples mirent, du reste, une lenteur extraordinaire à se soulever, et, chose singulière, les alliés durent exciter les nationaux, soit que réellement ces derniers, comme cela arriva pour quelques-uns, ne sussent pas ce qu'étaient les Français, ni ce qu'ils leur voulaient, soit

toute autre cause: toujours est-il que Humbert fut loin d'être accueilli avec enthousiasme; et la suite des événe ments montra que le Directoire s'était étrangement abusé.

La position de l'armée française se compliquait cependant; le gouvernement anglais avait pris l'éveil, et lord Cornwallis s'avançait contre eux avet des forces considérables; les différents corps anglais qui se trouvaient sous ses ordres, et qui coupèrent bientôt am Français toute voie de retraite, pouvaient s'élever à une vingtaine de mille hommes, d'autres disent à trente mille. C'était plus qu'il n'en fallait pour écraser Humbert et pacifier l'Irlande. qui était loin d'être en effervescence comme l'avaient dit les catholiques & les defenders. Le général français se porta d'abord sur Drumahairn, ce qui fit croire aux Anglais qu'il avait l'ir tention de gagner le nord de l'ile pour opérer sa jonction avec les troupes qu'il attendait de France. On avait en effet ordonné à la division de Brest d'atterrit près du lac de Lough-Swilly, dans l'espoir qu'elle y rencontrerait le corps d'armée français. Deux hasards se seraient donc combinés pour produire un heureux résultat, sans la fatalité qui fit tomber Baupart au pouvoir de la lotte ennemie.

De Drumahairn, Humbert se rabattit brusquement sur Balintra, craignant de se laisser envelopper par Cornwallis, et, gagnant de vitesse l'armée ennemie, il passa à la hâte le Shannon, sans écouter une proposition de capitulation honorable que lui fit faire son adversaire. Dans sa marche, qui dura 8 jours, il soutint plusieurs combats glorieux : à Granard et à Cloon, par exemple, il dé ploya toute l'intrépidité, toute l'adresse qu'il est donné à un homme de possé der. Mais ses efforts devaient être impuissants, et sa défaite, qu'il pressentait, devait encore être accélérée par la lâcheté des insurgés, qui, au moment de la lutte, lui demandèrent la permis sion de se retirer, et disparurent, craignant, disaient-ils, que les Anglais n'e gorgeassent leurs femmes et leurs en

fants.

Entourée à Ballinamuck, le 8 sep tembre, par 25 à 30,000 hommes de

troupes réglées soutenues par plus de 100 pièces d'artillerie, la petite armée d'Humbert se décida à la plus vigoureuse resistance, quoique sans espoir de salut. Humbert et Sarrazin avaient résolu de vaincre ou de périr. Le premier fit tête à la colonne ennemie, qui masquait le pont de Granard, la força de fuir, et s'en empara. Fontaine degagea notre artillerie du centre de notre colonne, la fit transporter vers la petite arrière-garde avec quelques caissons, et commanda de faire feu sur la cavalerie anglaise. Cette attaque fut si impétueuse, qu'elle culbuta les escadrons ennemis, et y tua plus de cinquante chevaux et un plus grand nombre d'hommes. Pour répondre à ces décharges à mitraille, les Anglais ameaerent un obusier; ils revinrent à la charge; mais les canonniers français lémontèrent cet obusier et firent sauter leux caissons. Pendant ce combat, quelques Irlandais, qui n'avaient pas voulu e séparer des Français, se battirent en lésespérés, et furent hachés en pièces, n réunissant leurs efforts aux nôtres our repousser à la baïonnette la cavaerie anglaise.

Depuis longtemps le major Crofford lemandait à parler au général Sarrain. Humbert se décida enfin à envoyer elui-ci en parlementaire. Pendant leur ntretien, les Anglais fondirent sur le entre; le major Crofford se porta sur es troupes pour arrêter le feu. Le gééral Fontaine, qui défendait l'aile gauhe, croyant qu'on avait entamé des égociations, se rendit à la colonne pour attendre des ordres; mais quelle fut 1 surprise et celle du général Sarrain, quand ils se virent enveloppés et its prisonniers!

Humbert se défendit quelques insints de plus; mais il fallut enfin céder; était à qui aurait l'honneur de faire risonnier un Français; il n'y en avait is assez pour tous les officiers.

Le général Lacke alla au-devant Humbert, en lui demandant où était on armée. La voilà, lui répond le gééral français, en lui montrant les 844 fficiers et soldats qui étaient encore ebout. Le général Lacke fit un geste 'admiration et de surprise; et, dès ce

moment, il eut pour son prisonnier les plus grands égards (*).

Cependant, la division de Brest mit à la voile le 16 septembre; elle se composait d'un vaisseau de ligne, de huit frégates et d'un aviso, et portait environ 3,000 hommes de débarquement. commandés par les généraux Hardy et Ménage; cette flotte fut coupée par les Anglais et capturée presque tout entière, malgré le courage et l'habileté des marins. Trois bâtiments purent seuls échapper.

Une dernière expédition partit encore de Rochefort, sous les ordres de Savary, le 12 octobre. Elle avait pour mission spéciale de s'assurer du sort de Humbert; mais que signifiait cette injonction? La nouvelle de la reddition de ce général ayant été insérée dans le Moniteur onze jours avant le départ de Savary, le peu de distance de Paris à Rochefort ne permettait-il pas de changer les instructions? Pourquoi ne le furent-elles pas?

La division sous les ordres de Savary ne put débarquer, et rentra au port après avoir trompé encore une fois les vaisseaux anglais qui la poursuivaient.

IRLANDE (relations avec l'). Pendant longtemps, nos rapports avec l'Irlande se bornèrent à l'envoi qu'elle nous fit de missionnaires comme saint Columban, de savants comme Scot Érigène. Notre pays resta malheureusement complétement étranger à la lutte de l'Angleterre contre l'Irlande, et l'indépendance de cette dernière était anéantie avant que la France eût songé à lui venir en aide.

Plus tard, au milieu du seizième siè

(*) Huit jours après la reddition de Humbert, le brick l'Anacreon arriva sur les côtes d'Irlande. Il était monté par le général Rey et Napper-Tandy, l'un des chefs des Irlandais unis, alors chef de brigade au service de la république, outre plusieurs officiers et un détachement d'artillerie légère. Le général Rey, ayant appris le sort des troupes qui avaient débarqué à Killala, fit voile vers le nord de l'Angleterre, et rentra dans un por hollandais après avoir capturé deux bâtiments anglais qu'il avait trouvés sur sa route.

cle, dans leur résistance opiniâtre contre les tentatives du gouvernement anglais pour introduire chez eux la réforme, les Irlandais implorèrent le secours des puissances catholiques, et surtout des rois de France; mais ceux-ci étaient alors trop occupés chez eux pour leur donner une protection efficace.

A la suite des différentes expéditions tentées à la fin du dix-septième siècle et au dix-huitième, par Louis XIV et Louis XV, dans le but de replacer les Stuarts sur le trône d'Angleterre, les Irlandais, qui n'avaient jamais et n'ont pas encore renoncé à l'espoir de recouvrer leur indépendance, entretinrent à ce qu'il paraît, à différentes reprises, des intelligences avec le cabinet de Versailles, et ces négociations se continuèrent jusqu'au moment où éclata la révolution francaise.

Cette révolution excita en Irlande le plus vif enthousiasme, et malgré les mesures du gouvernement anglais, il se forma une association qui, sous le nom d'union irlandaise, entretint des rapports intimes avec le gouvernement français. « La fête de la fédération française fut célébrée à Dublin, le 14 juillet 1790, et dans le cours de 1791, beaucoup d'adresses furent envoyées de toutes les parties de l'Irlande à l'Assemblée constituante. Lorsque les rois, coalisés à Pilnitz, eurent déclaré la guerre à la France, les Irlandais unis de Belfast votèrent des secours d'argent pour les armées françaises, et la même société provoqua dans plusieurs villes des réjouissances publiques au moment où l'on apprit la retraite du duc de Brunswick. En général, les patriotes irlandais s'étudiaient à suivre et à imiter le mouvement de la révolution française. Ils établirent une garde nationale à l'instar de celle de France, et les soldats de ce corps, habillés et armés par souscription, prirent l'habitude de se saluer entre eux par le nom de citoyen. En 1793, ils devinrent tous républicains de langage et de principes; anglicans, calvinistes et papistes se réunirent dans cette opinion, et l'archevêque catholique titulaire de Dublin, dans une de ses lettres pastorales, essaya de prouver, par l'exemple des républiques italiennes du

moyen âge, que les catholiques étaient les créateurs de la démocratie moderne (*).

Le mauvais succès des différentes er péditions tentées par le Directoire pour arracher l'Irlande à la domination a glaise, ne découragea pas entièrement les Irlandais. « En général, dit l'auteur que nous venons de citer, toutes les classes de la population avaient les year fixés sur la France : les victoires des Français leur causaient de la joie, celles des Anglais du chagrin. Leures poir était que la France ne ferait point de paix avec l'Angleterre sans stipuler expressément l'indépendance de r lande. Ils le conservèrent jusqu'à l'ep que du traité d'Amiens; mais la publi cation des clauses de ce traité causa parmi eux un abattement universel Deux mois après la conclusion de la paix, beaucoup d'hommes refusaient encore d'y croire, et disaient avec im les patience Serait-il possible que Français fussent devenus orangis tes ? >>

Aujourd'hui, bien que quarante ans se soient écoulés depuis cette époque, l'Irlande, sous les ordres du grand at tateur, continue encore sa lutte, et e père toujours dans la France, et, l'espérons aussi, notre appui ne lui ma quera pas au jour du danger. L'Angle terre a tressailli tout entière lorsque, ly a quelques années, O'Connell lui rappela ce que pourraient contre elle 200,000 fusils jetés sur les côtes d'Irlande par une flotte française.

ISABEAU OU ISABELLE de Bavière, reine de France, était née, en 1871, d'Étienne II, duc de Bavière et conte palatin du Rhin; elle fut mariée en 1385 à Charles VI. L'union, négociée par le duc de Bourgogne, avait été ce lébrée à Amiens le 17 juillet. Quatre ans après, le roi, insatiable de fetes. voulut que la reine fit à Paris une en trée solennelle, et cette cérémonie fot célébrée avec une pompe ruineuse (voy. ENTRÉES).

La nature avait paré Isabeau des char

(*) Aug. Thierry, Histoire de la conquêt de l'Angleterre par les Normands, 1836,

t. IV, p. 290.

nes les plus séduisants; mais, aimant e luxe et les plaisirs, elle se montra ientôt violente et avide. Sa liaison crininelle avec le duc d'Orléans, frère du nonarque, fut publique. Uni, au coneil et dans les affaires, avec cette jeune emme que la démence de son mari laisait veuve pour ainsi dire, le duc se renit facilement maître de tout le royaume. Après l'assassinat du duc d'Orléans, le onnétable d'Armagnac devint chef du arti des orléanistes. Il dédaigna l'apui de la reine; mais celle-ci ne se me ait presque point des affaires publiques. Charles, averti dans un de ses noments lucides de la conduite scandaeuse de sa femme, sévit contre elle, fit oyer un de ses amants, et l'exila elleême à Tours. Isabeau, oubliant alors a haine contre le duc de Bourgogne, nplora son appui. Ce prince, dans ses ropres intérêts, la délivra, et la fit reonnaître dans une partie du royaume omme seule dépositaire de la puissance yale. En effet, le 14 juillet 1418, Isaeau reparut triomphante dans Paris; ais l'assassinat du duc de Bourgogne hangea bientôt la face des affaires. La eine fit alors déclarer le dauphin indine du trône, traita avec les Anglais, Jonna sa fille à Henri V, et l'infâme raité de Troyes promit à ce monarque 1 succession de Charles VI. Enfin les uccès de Charles VII, et sa réconciliaion avec le nouveau duc de Bourgone, abrégèrent les jours de sa mère, ui mourut à Paris, le 24 septembre 435, à l'hôtel Saint-Pol, devenu sa réidence ordinaire depuis la mort de Charles VI.

Étrangère aux affaires, méprisée des nglais, oubliée des Parisiens, elle était lors tombée dans la plus complète nulté. Une honteuse parcimonie présida ses funérailles, et les Parisiens euxnêmes furent blessés de ce manque d'éards de l'Anglais envers une reine qui 'avait si bien servi. Il est du reste à renarquer que les contemporains, qui onnaissaient Isabeau pour une femme aible, épaisse d'esprit et de corps, inlolente, peu sensible à l'amour ou à a haine, n'eurent point les ressentinents que l'on chercha plus tard à ex

citer contre elle chez le peuple francais (*).

ISABELLE de France. Ce nom a appartenu à plusieurs princesses, entre autres à une fille de Louis VIII, née en 1224, morte en 1269; à une fille de Philippe le Bel, mariée à Édouard II, roi d'Angleterre; à une fille de Henri IV, épouse de Philippe IV d'Espagne.

Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, née en 1292, fut fiancée dès son enfance avec le prince de Galles, fils d'Édouard Ier, et épousa ensuite ce prince, devenu, en 1308, roi d'Angleterre sous le nom d'Edouard II.

Ce mariage fut très-malheureux. La reine, comme on sait, finit par fomenter la guerre civile contre son époux, qu'elle fit prisonnier, et qui fut assassiné par l'amant de sa femme. Mais le crime ne profita pas à celle-ci ; elle mourut en 1358 dans le château de Rising, où son jeune fils l'avait reléguée depuis 28 ans. C'est du chef d'Isabelle de France qu'Édouard III, son fils, et ses successeurs, prétendaient avoir droit direct à la couronne de France..

ISABELLE DE HAINAUT, fille de Baudouin, comte de Hainaut, sœur de Baudouin, empereur de Constantinople, épousa, en 1180, Philippe-Auguste, et lui donna un seul fils, qui devint plus tard Louis VIII.

ISABEY (Jean-Baptiste), est né à Nancy vers 1770. Élève de David, il ne voulut cependant pas suivre une carrière où se pressaient tant de rivaux de talent; il préféra la miniature à l'histoire. Un de ses premiers ouvrages fut le portrait en pied de Bonaparte, portrait qui eut un grand succès. Il exposa ensuite, comme pour prouver que ce n'était pas par impuissance qu'il avait laissé de côté la peinture historique, un tableau d'une grande dimension, représentant la revue du premier consul dans la cour des Tuileries. Ce tableau, où l'on reconnaissait les portraits d'un grand nombre des personnes qui accompagnaient Bonaparte, répondit aux espérances de M. Isabey, et fut très-goûté du public.

(*) Voyez Jean Chartier, le Journal d'un bourgeois de Paris, Monstrelet, Bouvier dit Berry, les Mémoires de Richemont.

Comme peintre particulier de l'empereur, il a fait à plusieurs reprises le portrait de Napoléon, de l'impératrice et du roi de Rome. En 1814, il accompagna l'impératrice Marie-Louise dans la capitale de l'Autriche, et profita de cette circonstance pour faire une Séance du congrès de Vienne, dont tous les personnages sont d'une ressemblance parfaite. On doit à M. Isabey les portraits de presque tous les souverains de l'Europe, des vues des manufactures de Rouen et de Jouy, de l'Escalier du musée, de Chambord, et un grand nombre de lithographies. Son aquarelle représentant l'Escalier du musée, qui fut exposée au salon de 1817, est regardée comme son chef-d'œuvre.

Les portraits de M. Isabey sont remarquables surtout par la finesse et par une vigueur étonnante dans la miniature. Il a peint une table en porcelaine où se trouve le portrait de Napoléon et des plus illustres généraux français. Cette table, connue sous le nom de table des maréchaux, fut donnée par l'empereur à la ville de Paris. En 1816, un particulier la reçut en payement d'une créance de la ville, et en 1835, elle a été vendue à l'encan. M. Isabey a fait aussi un voyage à Pétersbourg, et y a peint en miniature les portraits de l'empereur et de l'impératrice de Russie, ainsi que de beaucoup d'autres personnages de cette cour.

Quoique déjà très-âgé, M. Isabey a encore exposé au salon de 1841 plu sieurs aquarelles et portraits, parmi lesquels on remarquait celui de Bonaparte premier consul, en uniforme de grenadier de la garde, fait d'après nature en 1802. M. Isabey a été chargé, lorsqu'il était, sous le gouvernement impérial, dessinateur du cabinet des cérémonies, de faire les dessins du couronnement; enfin il a dirigé aussi à cette époque la décoration des théâtres, et a coopéré aux décorations de l'Enfant prodigue et des Bayadères.

Eugene Isabey, son fils, a pris rang parmi nos plus habiles peintres de marine, et est aujourd'hui rival de Gudin. Au dernier salon, il a exposé avec une Vue de Dieppe, l'Embarquement du cercueil de Napoléon à bord de la fré

gate la Belle-Poule à Sainte-Hélène. ISANDON ou YSSANDON. Ce lieu, n'est aujourd'hui qu'un petit village d département de la Corrèze, était, a moyen âge, une ville importante, dont le territoire, qui fournissait du vin toute l'Aquitaine, fut complétement ra vagé par Pepin dans son expédition con tre Waifre (*),

ISAURE (Clémence). Voy. JEUX FLO

RAUX.

ISÈRE (département de l'). Ce dépar tement comprend les portions de l'ar cien Dauphiné, connues sous le nom de Viennois et de Grésivaudan. Situé sur la frontière, il est borné à l'est par la Savoie, au nord par le département de l'Ain, dont le sépare le Rhône, à l'ouest par ceux du Rhône et de la Loire, au sud-ouest par celui de la Drôme, et au sud par celui des Hautes-Alpes. Il est couvert, surtout au midi, par des mor tagnes assez élevées qui dépendent de la chaîne des Alpes. Sa superficie est de 829,031 hectares, dont 316,387 en terres labourables, 171,990 en landes, pâtis, bruyères; 168,420 en bois et fo rêts, 66,713 en prairies, 27,698 en vi gnes, etc. Son revenu territorial est évalué à 24,134,000 fr. Sa part d'impe sitions a été, en 1839, de 3,096,611

Ses seules rivières navigables sont l'Isère, qui lui donne son nom, et le Rhône.Ses grandes routes sont au nombre de 23, dont 7 routes royales et 16 départementales.

Il est divisé en quatre arrondisse ments, dont les chefs-lieux sont Gre noble, Saint-Marcellin, la Tour-du-Pin et Vienne. Il renferme 45 cantons et 555 communes. Sa population est de 573,645 habitants, parmi lesquels on compte 2,731 électeurs, représentes a la chambre par 7 députés.

Ce département forme l'évêché de Grenoble, suffragant de l'archeveche de Lyon. Il fait partie de la 7 division militaire, dont le quartier général est a Lyon. Grenoble, son chef-lieu, aussi celui du 14 arrondissement forestier, ainsi que le siége d'une cour royale et d'une académie.

est

(*) Voyez les Annales de Fredégaire, à l'année 763.

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